VULNERA SAMENTO FERME SES PORTES ▲
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Oh, why is it so painful? ♣ [PM] Pénélope Courterois
ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
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Message Posté Lun 21 Jan - 11:52.



i wanna live like music, rolling down the streets.
hey looking at you i wanna take you to the back of the room..


★ noms des participants: Aubépine & Pénélope
★ statut du sujet: Privé
★ date: Novembre 2056
★ heure: Fin d'après-midi, début de soirée.
★ saison: Saison 2
★ numéro et titre de l'intrigue globale en cours: 2*03
★ numéro et titre de l'intrigue en cours:   2*03
★ intervention de dominus:   Non.
★ récompenses:   Pas encore Oh, why is it so painful? ♣ [PM] Pénélope Courterois 2739476978






Dernière édition par Aubépine de Severac le Mer 28 Aoû - 12:36, édité 1 fois
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Message Posté Lun 21 Jan - 11:53.
Point de vue d'Aubépine

Aubépine avait été appelée par madame Mladvieva dans son bureau, alors qu'elle était en plein cours, son dernier cours de la journée. Elle avait été interpellée, ne comprenant pas les raisons de cet appel. Une histoire de soucis avec un de ses devoirs, d'après l'élève qui était venu la chercher. Cela la laissait encore plus perplexe, car elle faisait toujours très sérieusement ses devoirs, et ils étaient d'ailleurs très souvent irréprochables. Mais elle ne connaissait pas bien, voire pas du tout, cette nouvelle enseignante, de même que ses méthodes. Peut-être en attendait-elle quelque chose de différent, quelque chose de plus ? Elle n'aurait su le dire. Sans cesser de se questionner, elle se dirigea donc vers le bureau de la professeur de Défense contre les forces du mal.

Elle frappa doucement à la porte, avant d'entrer. Le sourire sur les lèvres de son professeur la surprit, tant il dénotait avec la réputation d'être pointilleuse de la professeur, d'autant qu'elle ne comprenait pas pourquoi elle la regardait avec tant de douceur. Elle n'eut pas le temps de se questionner davantage, la douleur qu'elle voyait sur les traits de son professeur l'inquiétant vivement, elle se précipita auprès d'elle.

« Je peux vous aider Madame, aller chercher quelqu'un ? Que se passe-t-il ? »

Son professeur ne répondit pas, ou du moins pas à ces questions là, mais Aubépine sentait qu'elle devait écouter, et elle se tut donc.

Point de vue d'Avdotia

Elle avait donné son dernier cours. Car ça serait le dernier, elle le savait. Le feu maléfique dévorait son sang, et la dernière fois qu'elle avait croisé son reflet dans un miroir, elle avait vu sa propre dépouille. Les yeux cernés, creusés, les traits tirés. Ses cheveux étaient d'un blond filasse, terni, sec. Elle s'était sentie dépérir. Elle se sentait dépérir, même. Les contre-sorts n'y avaient rien fait, son corps était trop faible pour lutter. Pernicieux, douloureux, lent, mais efficace, le maléfice de Nedzelski avait fait son œuvre de bourreau.
Vacillante, elle attendait, les mains appuyées sur son bureau. Elle avait demandé à ce qu'on aille chercher Aubépine de Séverac, pour une histoire de devoir mal rempli. Et elle attendait. Sa respiration était de plus en plus difficile tant elle avait la gorge en feu. Son cœur faiblissait. Il fallait que la petite vienne, et vite. Sur son bureau, entre ses mains, une enveloppe scellée par de la cire intacte, et une photographie. Et juste un nom dessus : Aubépine. Une lettre de Matvei, pour sa fille. Avdotia n'avait jamais ouvert l'enveloppe que Matvei lui avait donné après que le plafond de Sainte-Mangouste leur était tombé sur la tête. « Au cas où. », avait-il dit, comme ça, la voix tendue. Le moment était venu pour elle de la délivrer à sa destinataire. Elle ne pouvait plus la garder, de toute façon.

Elle attendait, toujours, et eut soudainement un mouvement imprévisible. Sortant sa baguette, elle la pointa sur le haut de la tête, et priant pour que la magie fonctionne comme il fallait pour une fois sur un sort mineur, elle fit en sorte de retrouver ses cheveux noirs comme le jais. Elle redevenait elle-même. Elle serait Avdotia Tokarieva-Sejdic-O'Quinn lorsqu'elle rendrait son dernier souffle.

Un son lui fit comprendre qu'Aubépine venait d'arriver. Elle releva la tête vers cette jeune fille qui se trouvait être sa nièce, et un sourire doux étira ses lèvres. Puis s'effaça, parce qu'elle n'avait plus de temps. « Je t'ai fait venir parce que je n'ai plus le choix. Approche, presse-toi. » Un temps, et puis : « Je suis ta tante, Aubépine. Et ton père m'a confié ceci, pour toi. Pardonne-moi ma brusquerie, mais le temps m'est compté, je ne peux plus faire dans les fioritures. » Elle toussa, portant immédiatement sa main à ses lèvres… Du sang. Trop de sang. Merlin, elle n'avait vraiment plus de temps. Elle prit la photographie et la montra à Aubépine, en désignant les deux protagonistes : « Je suis ici, en bien meilleure forme. » La photographie (animée, puisque magique) avait été prise à leur remise des diplômes de Dürmstrang, quinze ans plus tôt. « Et voici Matvei Sejdic, ton père…  » Elle toussa de nouveau. « Je n'ai plus le temps. Tout ce que tu voudras savoir sera -je pense- dans la lettre de ton père. Aide-moi, s'il te plaît, je dois aller voir Mademoiselle Courterois. »

Point de vue d'Aubépine

Aubépine était sans voix. Choquée, par le sang que perdait son professeur, qui semblait ne pas s'en soucier, mais surtout choquée par ce qu'elle lui apprenait. Elle était sa tante ? Mais qui était-elle ? Et surtout, pourquoi avait-elle le sentiment qu'elle ne lui était pas inconnue ? Elle chercha où elle aurait pu entendre parler d'elle, mais il lui fut impossible d'y arriver. Et elle avait autre chose à faire. Elle devait écouter son professeur… Non, pas son professeur, sa tante. Elle retint à grand peine ses larmes, elle avait une tante, elle découvrait sa tante, et elle allait la perdre. La vie était injuste. Elle portait sa main sous la tête de celle qui était sa seule vraie famille dont elle avait connaissance et, sortant un mouchoir de sa poche, essuya le sang qui parvenait de ses lèvres. Elle ne pouvait rien faire d'autre que cela, et écouter.

Elle laissa toutefois tomber le mouchoir, quand elle vit la photographie, quand elle entendit le nom prononcé par madame Mladvieva. Ca n'était pas possible. Comment aurait elle pu être la fille de Matvei Sejdic, ce héros qu'elle avait tant admiré, l'an dernier, pour qui elle avait ressenti tant de peine, après l'attentat qu'il avait subi ? Le choc de la découverte débloqua les larmes qui menaçaient à tout instant de couler, inondant son visage. Elle aurait probablement fait une crise de nerfs, si son professeur ne l'avait pas pressée de l'emmener dans le bureau de Madame Courterois. Il était vrai qu'elles étaient amies. Elle prit le professeur sous son bras, et un long périple commença.

Point de vue d'Avdotia

Et ainsi commença la longue marche jusqu'au bureau de Pénélope. C'était sans doute la dernière fois qu'Avdotia arpentait les couloirs de cette école maudite qu'était Poudlard. De tous les endroits où elle aurait voulu mourir, ça devait être le pire. Quoique, il y avait Beauxbâtons… Passons. Aubépine lui ouvrit la porte, et en entrant dans la pièce, Avdotia échangea un dernier regard avec sa nièce, un dernier sourire triste et elle affirma, d'une voix faible : « Il serait fier de toi, crois-moi. » Elle referma la porte derrière elle, laissant sa nièce dans le couloir. Elle ne pouvait pas être là. Elle ne savait pas ce que dans un délire d'agonie elle pourrait dire à Pennia. Elle voulait être seule, avec elle.

Point de vue d'Aubépine

Il était très difficile et douloureux pour Aubépine d'amener sa tante jusqu'au bureau de son professeur. Sa jambe lui faisait mal, la portait à peine elle-même, alors comment pouvait-elle porter deux personnes ? D'autant plus que son bras, très faible, ne pouvait aider. Elle tenait sa professeur d'un bras, et n'avait rien pour s'aider de l'autre. Elle n'avait même pas la possibilité de s'appuyer sur la canne qui l'aidait à marcher, et odeur progression en était grandement entravée. La marche lui paru interminable, et incroyablement douloureuse.

Douloureuse mentalement, plus que physiquement. Les larmes ne cessaient de couler sur les joues d'Aubépine, ses pensées étant à la fois dirigées vers la tâche qu'elle devait accomplir et la lettre qui se trouvait dans la poche de sa robe de sorcière, qu'elle craignait d'ouvrir. Qui savait ce qu'elle pourrait apprendre ? Elle reprit ses esprits en ouvrant la porte de la salle de classe de métamorphose. Elles étaient arrivées. Sa tante se tourna vers elle, prononçant une unique phrase sur son père qui fit redoubler ses pleurs.

La porte se referma, et Aubépine s'assit, laissant sa peine s'écouler, s'efforçant d'être silencieuse pour ne pas déranger les deux adultes dans la pièce adjacente. Elle frissonnait et sanglotait fortement, ne s'en rendant absolument pas compte toutefois. Comment Matvei Sejdic pouvait-il être son père ? Cassandre Sejdic était-elle au courant ? Se connaissaient-ils, quand Aubépine était née ? Etait-elle la fille de Cassandre Sejdic ? Pourquoi l'avait-il, l'avaient-ils si elle était au courant, abandonnée ? Pourquoi ne l'avait-elle pas apprit avant, avant qu'il ne soit dans le coma ? Pourrait-elle le voir, réellement, au moins une fois ? Comment était sa famille, les Sejdic ? Etaient-ils au courant de son existence ? Non, surement pas, ils n'auraient pas ignoré ainsi quelqu'un de leur famille, si… ?

Ses pleurs se tarirent, laissant de grandes traces sur ses joues humides et rougies,  mais elle était toujours désorienté, apeurée, perdue. Elle ne comprenait pas. Pourquoi le lui avoir caché ? Pourquoi avait-elle la sensation d'avoir déjà entendu parler de cette tante, de lui avoir parlé, même ? Que se passait-il ? Elle se sentait abandonnée, une fois de plus. Etait-ce le drame de sa vie, de subir l'abandon ? Elle connaissait sa tante, pour la perdre dans l'instant suivant. Elle apprenait qui était son père, et découvrait que jamais elle ne le connaitrait. Elle se leva, prête à partir, sur le point de décider qu'elle ne demanderait rien à Madame Courterois, ne chercherait pas à savoir, et arrêterait de vouloir connaître la vérité sur celle qu'elle était. Sur sa place dans la famille Sejdic. Sur l'identité de sa mère. De toute façon, elle ne devait pas être dans la confidence.

Elle savait, au fond d'elle, qu'elle se leurrait. Qu'elle voulait tout ça. Que Madame Courterois devait savoir. Elle ne le réalisait toutefois pas, et se leva pour partir, pour retomber aussitôt. Le trajet du bureau de sa tante jusqu'à celui de son autre professeur l'avait épuisée, en plus du flot d'émotions qui l'avait saisie. Elle n'avait plus aucune force, et ne pouvait pas tourner les talons, malgré le désir ardent qu'elle en avait actuellement. Elle essaya de puiser dans sa détresse, dans sa colère envers ceux qui l'avaient abandonnée, pour repartir, et ne retomba que lourdement et bruyamment sur le sol, étouffant avec de grandes difficultés un cri de douleur. Pourvu que Madame Courterois n'ait rien entendu, trop absorbée par son tête-à-tête avec Madame Mladvieva. Pourvu qu'elle ne vienne pas. Pourvu qu'Aubépine puisse partir. Elle sortit sa baguette, dans l'espoir de lancer un patronus pour demander à Leonid de venir l'aider, de venir la chercher, mais ce fut peine perdue. Elle n'avait jamais réussi ce sortilège, et son manque conséquent de force n'aidait pas à ce qu'elle le réussisse. Elle était condamnée à rester là jusqu'à ce qu'un élève passe et l'aide, ou jusqu'à ce qu'elle soit contrainte d'affronter Madame Courterois, contre son gré.


Dernière édition par Aubépine de Severac le Mer 28 Aoû - 12:48, édité 3 fois
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Message Posté Lun 21 Jan - 21:22.
Je ne comprends pas. Ou plutôt, je refuse de comprendre, car tout cela n'a aucun sens. Avdotia, mon roc, mon pilier, ma lumière dans les ténèbres, elle l'amie chère qui sait tout et ne juge rien. Avdotia, en train d'expirer dans mes bras. J'ai déjà cru la perdre une fois et ma peine était tellement profonde que j'ai bien cru m'y noyer. Cette fois je ne suis pas certaine d'y survivre, tant mon cœur panique et s'affole, tambourinant dans ma poitrine au rythme fou des ailes de l'oiseau qui cherche à briser sa cage.

Je ne comprends pas. J'étais là, assise à mon bureau à corriger les dissertations des troisièmes années sur les Animagi – là, les parchemins jonchent le sol et l'encre inonde le bureau, tant je me suis levée avec hâte. Celle qui s'est renversée sur ma robe de sorcière imprègne à présent la manche d'Avdotia – elle semble s'être répandue jusque dans ses cheveux qui ont retrouvé leurs tons sombres de naguère. Sombre, oh oui si sombre mon étoile, foudroyée en plein ciel, funeste et terrible, implacable héraut du deuil et des larmes.

Avdotia avançait, lentement, péniblement, s'appuyant sur les tables et les chaises utilisées généralement par les étudiants. Elle trébucha, tomba dans un vacarme au sol, et très bientôt Pénélope était auprès d'elle. Tremblante de douleur, fatiguée, agonisante, Avdotia chercha et trouva la main de Pennia, qu'elle serra aussi fort qu'elle pouvait. « Pardonne-moi, Pennia, de ne pas rester plus longtemps. » Son souffle était rauque, saccadé. Ses yeux se fermaient tous seuls, ses paupières étaient lourdes. Elle toussa de nouveau, expulsant encore du sang.
Je ne comprends pas. Ce froid glacial des dalles sous mes genoux qui me pétrifie toute entière, ces larmes amères qui s'écoulent en flot ravageur sur mes joues, ce gémissement syncopé qui s'échappe entre mes mâchoires serrées comme le hurlement d'une bête blessée à mort, ce tremblement nerveux de mes bras autour du corps d'Avdotia – que se passe-t-il ? Quelle est cette douleur brûlante qui me déchire les entrailles, cette lame acérée qui menace de me couper en deux, cet étau impitoyable qui m'enserre à m'étouffer ?

Je ne comprends pas. Non, je ne comprends pas les paroles d'Avdotia, ce murmure confus qui se heurte à ses lèvres d'où s'égrènent des perles de sang, ce souffle ténu qui semble tant lui coûter et qu'elle lutte pourtant pour me chuchoter. Je n'entends que la tendresse dans sa voix, le réconfort qu'elle cherche à me procurer, toujours, encore, alors même qu'elle s'apprête à franchir les portes de la mort.

Tous ses muscles étaient tendus, sous la douleur, la sensation de brûlure intérieure. Crispée sur la main de son amie, Avdotia luttait pour garder ses yeux ouverts, pour la regarder, pour emporter une dernière image de Pénélope. « Qui l'eût cru ? Je meurs dans les bras d'une Française. Et en plus de ça, dans la pire école au monde. » Un rire amer. Une dernière plaisanterie. Sa main serrait jusqu'à en broyer celle de la blonde. Oui, Avdotia était beaucoup dans l'humour noir à quelques minutes -non, secondes- de sa mort. Elle ne reverrait pas Matvei avant de mourir, sauf sur cette photo où ils avaient quinze ans de moins. De ses yeux sombres, s'échappaient des larmes qui obstruaient sa vue. Elle cillait, pour tenter de les éjecter, pour voir, encore un peu, son amie. Un dernier regard. « Ne pleure pas, Pennia. Je serai toujours là. »

Et sur ces mots, son dernier souffle s'envola.
Je ne comprends pas. Je refuse de comprendre. Que la terrible douceur de son sourire ne fait que me cacher le vide immense dans ses yeux,. Que l'étincelle s'est éteinte dans son regard qui fuit le mien désormais. Qu'elle contemple, digne et solennelle, les voies enfin ouvertes pour elles de l'éternité. Je ne veux pas comprendre, dans ce camaïeu rouge et noir de sang et d'encre, qu'elle vient de signer en ténébreuses lettres écarlates la fin de notre amitié. Je ne veux pas comprendre qu'Avdotia s'en est allée, qu'Avdotia m'a quittée, qu'elle est partie – que j'ai perdu mon amie.

Je ne comprends que la folie du monde. Je ne comprends que cette formidable cruauté du Destin qui m'a volé une âme précieuse alors qu'il venait à peine de me la rendre. Sourde et aveugle à ce qui m'entoure, je serre Avdotia contre moi, je m'accroche, désespérément, à son corps encore tiède où s'attarde l'illusion de la vie. Dans le couloir, j'entends des sons confus, un bruit sourd, une chute peut-être, et des pleurs qui résonnent – murée dans ma propre détresse, je n'y prête pas attention. Mes tympans sont bien trop emplis de ce hurlement primitif de chagrin et de révolte qui s'échappe de mes poumons.

Je ne comprends pas ce que je hurle. Je ne sais pas ce que je pleure au juste – je ne sais pas ce que je crie à la face cruelle du destin, à part qu'elle me manque déjà et que je donnerais tout pour la voir me sourire à nouveau, où se fâcher de mes larmes. Je sais juste que lui fermer les yeux vient de me briser le cœur.

Oh, Dounetchka...
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Message Posté Lun 21 Jan - 21:54.
Un cri. Un cri glaçant. Aubépine sursaute, ayant l’impression que quelqu’un se fait torturer par les inferis. Dans un état second, elle ne réalise pas d’où il vient, de qui il vient. Elle prend une grande inspiration, et se lève. Se lève, pour essayer de définir d’où peut venir un cri de cette puissance. Pour aller aider la personne qui est dans une si grande détresse. Et soudain, elle réalise… Elle réalise qu’il vient de l’autre côté de la porte. De son professeur. De l’amie de sa tante.

Comment réagir ? Que faire ? La laisser extérioriser sa peine, partir, comme elle l’avait voulu en premier lieu, afin d’expurger sa propre peine ? Mais elle ne peut pas. Elle déteste que les autres souffrent, et elle ne tolèrerait pas de l’abandonner ainsi. Inconnue et professeur ou pas. Difficilement, douloureusement, péniblement, elle se relève, s’appuyant sur le mur. Elle ouvre la porte, s’aide des tables, avance. Avance vers cette scène qui lui déchire le cœur, cette scène macabre, cette vision d’une tante emportée par la mort, qu’elle n’a pas connue.

Mais surtout, elle avance vers son professeur, dont la détresse est palpable, effrayante. Dont la détresse donne des frissons à Aubépine, comme étant l’écho de sa propre peine, quoi que de nature différente, l’une ayant connu Slenka Mladvieva, l’autre pas. Elle ne sait pas ce qu’elle fait. Elle ne sait pas pourquoi. Elle suit une impulsion, une intuition. Elle s’agenouille à côté de Pénélope Courterois, pas uniquement parce que sa jambe lui fait mal, mais parce qu’elle sent que c’est ce qu’elle doit faire.

Elle ne sait pas si elle a réalisé qu’elle est là, mais elle ne peut pas se résoudre à partir. Elle la regarde, pleurer, comme elle pleure. Pleurer d’une peine différente, mais pas moins importante. Et alors, à sa plus grande surprise, elle prend son professeur dans ses bras. Elle a un sursaut d’horreur, d’avoir osé ça envers un de ses professeurs, mais elle ne recule pas. Au pire, sa professeur la blâmera, et alors elle serait distraite un petit moment de cette scène. Ca ne sera pas beaucoup, mais c’est tout ce que la Serdaigle peut faire.

Contempler, et aider, sans savoir comment s’y prendre. Elle hésite à parler, et laisse les secondes, les minutes, s’écouler. Et puis, finalement, elle s’éloigne, quelque peu effrayée d’une réaction qui n’est pas encore venue. Elle s’éloigne, et elle parle. Doucement. Très peu audible. Comme si elle regrette de briser le silence presque religieux dans lequel elles sont.

« Je peux vous aider, Madame ? Aller chercher quelqu’un ? Faire quelque chose ? Je suis désolée pour mon geste… »


Dernière édition par Aubépine de Severac le Mer 28 Aoû - 12:49, édité 2 fois
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Message Posté Jeu 8 Aoû - 0:41.
Comment font-ils ? Comment font-ils, tous ceux qui souffrent et perdent les êtres chers à leur cœur, pour ne pas céder et s'effondrer, submergés par le deuil et la douleur ? J'en ai vu pourtant, cette dernière année. Des élèves fauchés par une guerre bien trop sévère pour eux, des amis balayés par le souffle du mal en marche, des collègues renversés par les coups abrupts d'ennemis bien trop nombreux. Je pensais y avoir résisté, je pensais avoir survécu – et me voilà broyée dans l'étreinte de la perte, du tourment, des larmes et du sang. Si rouge, oh Merlin, si rouge ce sang sur la peau livide d'Avdotia – j'ai mal. J'ai mal et je m'en étouffe tant l'air me semble soudain cruel, acide et brûlant – j'ai mal, et je sens quelque chose de fragile lâcher prise et céder en moi, monter, enfler, dans ma gorge asséchée, comme un sanglot éperdu qui refuserait de s'épanouir.

Deux bras autour de moi, deux appuis fragiles dans la tempête, deux soutiens dans l'effondrement des bases que j'avais construites ici. Mais personne ne peut partager la noirceur de mon désespoir, personne ne peut comprendre le venin dévorant qui se déverse dans mes veines alors que j'étreins toujours le corps sans vie de celle qui était devenue une amie bien plus chères que bien des confidentes. Ah, Avdotia – Dounetchka, sans toi, je n'y arriverai pas.

Comment pourrais-je supporter le vide désolant là où ma vie d'avant résonnait et étincelait ? L'absence de Matvei, d'Avdotia, l'ignorance dans les yeux de ma fille, la disparition de tous ces liens qui me rattachaient au monde des vivants.

Aubépine – ses bras, sa voix. Elle s'excuse, me lâchant alors que je refuse toujours de reposer au sol le corps de mon amie. Je ne sais plus que faire. J'ai besoin de ses paroles, de sa présence, de la sentir près de moi, saine de corps et d'esprit, vivante, en bonne santé, en sécurité. Besoin de savoir qu'elle vit, qu'elle va bien, qu'elle ne risque rien. Mais me rapprocher d'elle, c'est lâcher Avdotia, et je m'y refuse. La lâcher, c'est admettre qu'elle est morte, qu'elle est partie, qu'elle m'a laissée. Que je reste, une fois encore, seule et abandonnée par une des rares personnes qui a su compter à les yeux et se faire une place dans le secret de mon être.

« Mademoiselle de Séverac. Ne... Pas d'excuses. Ce n'est pas la peine. Je... je ne peux... excusez-moi... »

Les larmes me coupent la parole, le sanglot atroce crève soudain et s'écoule dans son dégorgement de souffrance. Pliée en deux, je pleure la perte d'une femme courageuse, d'une femme forte, d'une femme fidèle et loyale, d'une amie fiable et généreuse dans sa froideur. Je pleure un sacrifice de plus dans un conflit stérile qui n'a plus désormais aucun sens – je lâche Avdotia enfin, et je pleure le vide dans mes mains, et l'épine qui vient de se ficher dans ma chair. Un regard vers Aubépine me montre son égarement, et le choc sur son visage – une part de moi se demande ce qu'Avdotia lui a dit, alors que l'autre part le sait déjà. La lettre froissée dans sa main – son prénom dans cette écriture que je connais maintenant bien. Il semblerait que ma fille sache à présent quel père l'a conçue.

D'un geste que je ne maîtrise pas, je prends ses épaules frêles dans mes bras, appuyant sa tête sur mon épaule, la serrant doucement contre moi. Elle doit encore être en train de chercher à comprendre, et au milieu de ma souffrance sa détresse parle à la mienne. Pauvre enfant – pauvre enfant, bien plus abandonnée que je ne l'ai été.

« Elle vous l'a dit, n'est-ce pas ? Qu'elle ne s'appelait pas Senka mais Avdotia, et qu'elle était la sœur de votre père de sang ? Et elle vous a dit... qui il est? »

Ma voix s'étrangle, mais je contiens mes larmes en la berçant doucement. Fermer les yeux de mon amie m'a déchirée, mais je dois maintenant veiller sur mon enfant.

Oh, Avdotia, pourquoi... ?
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Message Posté Mar 13 Aoû - 16:40.
Que faire ? Que pouvait-elle faire, maintenant, face à mademoiselle Courterois, après avoir pris celle-ci dans ses bras ? Etreinte qu’elle n’avait guère prolongée, gênée d’avoir osé faire preuve de tant de familiarité. Mais sa détresse la touchait, faisait écho à la sienne, complétait sans qu’elle ne le comprenne le vide béant qu’elle sentait en elle. Les victimes d’un drame commun ressentait-elle ça, ce rapprochement avec l’autre, ce lien non désiré mais pas pour autant indésirable ? Pourquoi, alors qu’elles étaient deux étrangères, Aubépine se sentait-elle en confiance ? Elle avait, par admiration et respect, suivi les faits de l’ancienne directrice de Beauxbâtons, essayé de comprendre ce qui avait motivé ses décisions, mais cela ne l’en rendait pas pour autant proche d’elle.

Le désarroi qu’elle ressentait se voyait sur son visage, son incompréhension, son incapacité à réagir, même. Elle s’y serait probablement noyée, si son professeur ne s’était pas mise à parler. Si elle ne s’était pas mise à bouger. La mort de sa tante – mais l’était-elle réellement, alors qu’elle ne lui avait jamais parlé avant cela ? – ne parut réelle que quand Aubépine vit son corps tomber, inerte, lâché par la française. Pourquoi était-ce si douloureux, Ô, pourquoi, alors qu’elle ne l’avait guère connue ? Pourquoi ressentait-elle cette perte, en même temps que celle du père qu’elle n’avait jamais pu découvrir, et qu’elle ne pourrait plus jamais apprendre à connaître ?

Médusée, elle ne réalisa même pas que sa professeur la prenait dans ses bras, enfouissait sa tête contre son corps. C’est à peine si elle réalise qu’elle serre à nouveau les siens autour du corps de Pénélope Courterois, dans une étreinte désespérée, pour ne pas se laisser emporter par la douleur, pour ne pas se laisser dévaster, pour ne pas se laisser perdre pieds. Elle se serait endormie là, bercée par Pénélope, épuisée par ses larmes, si la question fatidique, les questions fatidiques, n’étaient pas venues. Comment ? Comment savait-elle ? Connaissait-elle son père, davantage que lorsqu’ils avaient été présents ensemble à divers évènements ? Ton visage déjà symbole du fait que tu étais perdue se teinta encore davantage d’incompréhension.

« Je… Oui. M… Mais… Co, comment savez-vous ? Vous pouvez m’en dire plus ? Le connaissiez-vous davantage que les apparences semblent le montrer ? Vous avez t’il parlé de moi ? Êtes vous proches ? Pouvez-vous me dire quelque chose, n’importe quoi ? M’expliquer ? Sav… Savez vous… qu, quand ? Comment ? Je… Je comprends… pas. »

Les sanglots et la peur, peur de savoir, peur de découvrir qu’au fond, il s’en fichait d’elle – ce que démentait la lettre -, que personne ne se souciait réellement d’elle, qu’elle était réellement l’enfant dont personne ne voulait, rendaient son élocution difficile, rendaient les mots peu audibles, peu compréhensibles.


Dernière édition par Aubépine de Severac le Mer 28 Aoû - 12:50, édité 1 fois
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Message Posté Dim 25 Aoû - 5:47.
Oh Merlin, ô douce mère, ô Avdotia – je ne peux pas, je ne pourrai jamais. Comment le pourrais-je ? Supporter le regard terrible de ces yeux qui ressemblent tellement aux miens – ces yeux, ô douce souffrance, qui ressemblent tellement aux siens. Matvei, ta fille est en train de me tuer à petit feu – ô Mati, ta sœur a expiré dans mes bras, et je suis si seule maintenant, qu'un seul mot de notre enfant m'achèvera, et ce sera fini, cette fois, plus de souffrance, plus de douleur – ô Matvei, plus de deuil. Je ne peux plus. Je ne suis qu'humaine, et j'atteins mes limites, comme tous m'y voilà confrontée : je suis humaine, et je ne peux plus le supporter. Je perds pied. Derrière moi, toute une cohorte de choix, de promesses brisées, de rêves massacrés et d'espoirs sacrifiés – derrière moi, la fille que j'ai abandonnée alors qu'elle n'était encore un bébé, et qui vient aujourd'hui quémander auprès de moi le réconfort d'avoir été aimée.

Que faire ? Lui dire, la laisser ? Lui offrir ce qu'elle demande et lire la trahison dans son regard ? Lui refuser cette demande et la savoir errante aux lisières du désespoir ? Je ne sais pas. Merlin, je ne sais pas : que l'on m'aide, que l'on me dise quoi faire, qu'un heureux auspice du Destin guide ma main. Je lui ai déjà dit une fois, tout expliqué, révélé la place que j'ai tenue dans sa venue au monde, dans ses années d'enfance, dans ses mois d'errance. Je lui ai tout dit, et tout repris. Je pensais qu'elle avait besoin d'être protégée, après tout, l'OS l'avait tant menacée que j'avais failli lui céder et tout abdiquer. Au fond, n'était-ce pas plutôt moi que je voulais préserver, de son regard, de son jugement, de sa réaction, de son refus de m'appeler « Maman » ?

C'est lâche. Égoïste. Et ce sont les larmes de ma fille qui me piétinent, me ravagent, me détruisent.

« Chère enfant. »

Je ne trouve pas les mots. Comment le pourrais-je ? Comment avouer ce genre de choses, lui dire que je l'ai quittée, et que je l'ai forcée à l'oubli après l'avoir retrouvée une première fois ? Ah, Pénélope, cesse donc de penser, de réfléchir. Agis. Sans plus tromper, sans plus mentir. Il est indigne de toi de trahir. Un instant mes pensées volent vers Matvei, étendu si pâle, si vide, dans l'univers blanc et fade d'un hôpital. Nous nous étions juré de lui dire, ensemble – de lui raconter à deux, l'erreur de deux adolescents, et son merveilleux résultat. La rose épanouie tardivement sur une couronne de souffrances, le joyau sans prix au milieu des épines les plus terribles. Aubépine, oui, l'erreur de mes quinze ans, ma gloire, ma joie et ma fierté, la plus magnifique œuvre de ma vie toute entière – elle porte en elle tous mes rêves, tous mes espoirs, tous mes secrets, elle incarne tout ce quoi en cru, tout ce pour quoi j'ai lutté, tous les sacrifices que j'ai consentis pour sauvegarder mes valeurs, mes idéaux, mon essence dans ce qu'elle a pu avoir de plus sacré. Aubépine – ma fille, mon fardeau, ma faille et mes tourments – mon enfant, ma force, ma flamme, mes serments.

Ma fille.

D'un mouvement saccadé de ma baguette, je lève le poids du sortilège d'oubli que sur elle j'avais tissé. Lui rendant sa mémoire, nos lettres, notre rencontre, mon aveu et ses implications. Sois forte, sois brave, mon enfant. Trouve en toi la force de me pardonner l'inquiétude d'une mère au cœur saccagé.

« Tu es le secret capable de détruire deux vies entières, chère enfant. Celle d'un Ministre de la Magie tombé au combat, noble et droit – et celle d'une Directrice de Beauxbâtons exilée pour avoir trahi ceux qu'on lui avait confiés. Tu es une blessure que je porte depuis dix-sept ans et lui depuis quelques mois seulement, mais tu es notre fille. Nous n'étions pas doués, talentueux, ni admirables : nous n'étions encore nous-mêmes que des enfants, et pourtant, nous avons créé une vie porteuse de bien plus de promesses et d'espoirs que nous ne pourrons jamais en offrir au monde. Aujourd'hui, nous sommes tombés, nous sommes brisés : mais tu vis, tu respires, et ta seule existence rachète à elle seule tout le poids de nos errances. Chère, très chère enfant, ne je peux pas te raconter des années de sentiments, d'émotions et de regrets – sache seulement que, tout ce temps, tu as été aimée. Tu as été aimée, mon enfant – profondément, sans réserve, sans condition. »
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Message Posté Mer 28 Aoû - 13:26.
Elle a cédé, elle a exprimé ses peurs, laissé sa vulnérabilité apparaître. Elle a avoué, bien malgré elle, ce malaise bien présent en elle, concernant ses parents biologiques. Sa peur, sa plus grande peur, de ne jamais avoir été aimée, de n’avoir été considérée que comme indésirable, comme négligeable. Comme bonne à rien. Elle se sent étrange, d’avoir exprimé cela, contre son gré. A quelqu’un qui, de toute évidence, ne devrait rien en savoir, ne peut rien avoir à lui dire à ce sujet. Comment a-t-elle pu se laisser aller ainsi ? Comment a-t-elle pu évoquer son secret de cette manière, ne pas faire preuve de sa pudeur coutumière ?

Et l’attente, Ô, l’attente. Longue, bien trop. Insupportable. Douloureuse. Pourquoi, pourquoi donc attend-elle pour lui dire que non, elle ne sait rien, qu’elle n’a rien à lui dire ? Qu’à jamais, ces secrets sont ensevelis avec Avdotia, avec Matvei Sejdic probablement sur son lit d’hôpital ? Aubépine attend, vulnérable, suspendue aux lèvres de son interlocutrice, retenant son souffle. A-t-elle entendu ? Peut-être devait –elle répéter ? Ou alors, peut-être devait-elle faire une croix dessus ? S’excuser, à nouveau, et partir ? Laisser madame Courterois faire son deuil, affronter cette épreuve difficile, ne pas s’imposer ?

Un instant, la Serdaigle s’apprête à le faire, à partir, à fuir peut-être, mais ces mots, ces mots l’arrêtent. Ces mots terriblement familiers, mais dont elle ne parvient pas à ce souvenir. D’où viennent-ils ? Pourquoi lui rappellent-ils un souvenir lointain, qui lui échappe ? Que signifient-ils ? Davantage encore, si tant est que ça soit possible, elle se sent perdue, désemparée, dépassée par les évènements. Elle reste là, passive, ne comprenant pas. Ne comprenant rien. Ne sachant pas où elle va, ne sachant pas ce qu’elle doit faire. Elle ne voit pas la baguette de sa professeur se lever, se diriger vers elle, effectuer ce geste qui va la troubler plus que de raison.

Et soudain, les souvenirs l’assaillent, lui reviennent la submergent, sans crier gare. Elle perd pied, elle tombe, se laisse tomber, sous la puissance de ce qui lui revient. Comment est-ce possible ? Comment a-t-elle pu oublier tant de correspondances échangées, ce moment si particulier où, déjà, elle avait su – su qui était sa mère, su qu’elle n’était pas seule, su qu’elle avait été aimée ? Etait-ce vrai ? Pouvait-elle réellement appeler cette dame Maman ? Pouvait-elle, seulement, l’étreindre ? Incapable de prononcer un mot, elle écouta, grave et attentive, désireuse de savoir. De savoir le plus possible. De graver chaque mot dans sa mémoire, pour être sûre de ne plus jamais oublier. De ne plus jamais être seule.

Elle écoute, et elle hésite. Doit-elle se réjouir, autant que possible dans ce contexte, ou doit-elle s’énerver ? Doit-elle exprimer la blessure, à l’idée que sa mère ait ressenti le besoin de lui avouer la vérité, et de la lui faire oublier ? Doit-elle partager sa peur, de perdre encore la félicité qu’elle ressent, à savoir la vérité ? Elle ne sait pas, elle ne sait plus rien, elle n’a plus de repères. Elle n’est qu’une enfant, face à sa mère, qui a peur. Une enfant qui a peur, qui opte pour la sincérité de ses sentiments, pour ignorer son ressentiment.

« Et vous étiez aimés. Adulés. Idolâtrés, idéalisés, mais aimés. Tout ce que j’ai fait, tout ce que j’ai construit, tout ce que je suis devenue, c’était pour vous. Pour que vous le voyiez, pour que vous soyez fiers de moi, si vous saviez. Pour que vous me connaissiez. Mais pourrais-je vous connaître, moi ? Pourrez-vous me parler, de… de… mon père, de Matvei Sejdic ? De vous. D’Avdotia. De vos vies, de vos familles, de tous ceux qui vous sont chers ? Pourrez-vous, seulement, me faire une place dans votre vie ? Je serai discrète, je ne m’imposerai pas, je saurai m’éloigner s’il le faut. Mais je vous aime, oh, je vous aime plus que tout, et je ne veux pas vous perdre, pas vous alors que… »

Alors qu’ils ne sont plus. Alors qu’Avdotia est morte, alors que Matvei n’est plus conscient, alors qu’elle ne pourra pas les connaître. Les larmes qu’elle tentait de contenir coulent, symbole de tant de choses à la fois – le choc, la tristesse, la joie un peu, la peur, aussi. Un pêle-mêle d’émotions qu’elle a du mal à assimiler et à gérer.
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Message Posté Dim 15 Sep - 17:11.
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