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Yeux, lacs avec ma simple ivresse de renaître [PM] Flashback & August
ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
Stan A. Jablonowski
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Message Posté Lun 17 Juin - 1:32.




« Le monde est fait pour aboutir à un beau livre. »
Mallarmé


★ noms des participants: N. August Jones & Stan A. Jablonowski
★ statut du sujet: Privé
★ date: Milieu du mois de novembre RP Flashback
★ heure: L'après-midi, dans les environs de 16heures
★ météo: Nuages qui recouvrent le ciel, pluie qui tombe doucement
★ saison: saison 2
★ numéro et titre de l'intrigue globale en cours: 2x04
★ numéro et titre de l'intrigue en cours:   2x04
★ intervention de dominus:   Nop
★ récompenses:   Non.


Stan A. Jablonowski
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Message Posté Lun 17 Juin - 1:52.




    Tu penses aux événements qui se succèdent. Tu penses à toutes ces choses qui s’enchaînent brusquement, sans que tu ne puisses les retenir. Tu penses à ce destin cruel qui frappe les hommes, avec la même puissance, la même douleur. Car même les plus fortunés de cette Terre, subissent la félonie du Hasard, du destin. Même les plus heureux ont leurs instants de doute et de chagrin. Car la vie est finalement, la même pour tous. Il y a un début, une fin et au milieu, le jeu tumultueux des jours qui se suivent et se lient, sans qu’on ne puisse les retenir, sans qu’on ne puisse arrêter le temps. Tout claque entre les doigts et on se contente d’observer notre propre déchéance, les lèvres entrouvertes pour respirer une dernière fois,  puis humer les parfums subtils de la joie, les plaisirs prégnants de l’existence. Nos mains s’accrochent à ce qui n’existe plus et on finit par se nourrir de nos souvenirs. Nos souvenirs qui luttent contre le temps. Contre l’oubli qui se profile. Avez-vous déjà oublié un visage ? Un regard brillant qui se pose sur vous ? Une bouche qui s’accroche à la vôtre ? Un sourire qui vous transperce le cœur ? Une main qui vous frôle ? Un rire qui s’envole ? Une ride qui s’effleure ? Un geste qui s’inscrit ? Oui, avez-vous déjà oublié un visage ? Les souvenirs, c’est en cela qu’ils servent…à se poser ses questions ultimes pour nous ramener à des moments de vie, à des moments ultérieurs. Et si le visage a disparu, alors ça nous crève l’âme…mais dans le fond, les sentiments persistent, avec une nouvelle nostalgie plus douce et plus sauvage. Et on lutte, à mains nues, contre le temps, par la force de nos émotions, par la puissance de notre passé. Contre le destin, on n’a plus que ces quelques armes. Le combat est irrévocablement perdu d’avance. Mais on s’en branle, on est là pour prospérer, et pour survivre. Le reste, ouai, on s’en branle.

    Sauf que toi, tu aurais aimé revenir en arrière. Tu aurais aimé que les souvenirs n’existent plus. Que tu ne te remémores pas ses lèvres sur les siennes. Vos souffles qui se mélangent. Tes cuisses tremblantes contre son corps, tes seins nus sous ses baisers. Et le plaisir qui t’enveloppe, t’enveloppe…tous les gestes explosent dans ton esprit et tu serres ton ventre pour empêcher le trou béant de se creuser plus en profondeur. La culpabilité est pourtant bien présente, elle te fait suffoquer, elle t’empêche de respirer aisément. La culpabilité…cette chienne qui prend des allures de conscience et qui t’enchaîne pour te montrer tes propres actes. Pour les intégrer dans les moindres parcelles de ta peau, pour remplir tes pores de honte et pour te faire crever la gueule ouverte, criant « pardon » à ce ciel qui ne veut plus t’entendre. La culpabilité…tu l’avais rencontrée à sa mort et tu l’avais accueillie avec soin et clémence…tu la retrouvais après avoir donné ton corps au diable. Car ce garçon était l’enfer. Il avait brûlé ta peau sous ses caresses pour mieux t’enfouir dans les profondeurs abyssales de cet univers sombre et tortueux. Il avait brûlé ton âme et tu l’avais vendue machinalement, pour stopper la douleur trop puissante. Il t’avait brûlée et tu avais aimé cela. C’était simple, catégorique…c’était des pulsions irrépressibles. C’était l’humanité qui débordait de toi, pour mieux te noyer. C’était le naufrage d’une vie éclatée en morceaux.

    Tu savais pourtant qu’il fallait se relever. S’empêcher de couler sous le regard d’Antonin, sous le jugement de cet homme aimé. S’empêcher de couler…mais la réalité était bien présente : tu avais couché pour la première fois avec un autre que lui. Et c’était une terrible réalité, qui t’empêchait de penser avec la froideur et l’impassibilité adéquates. Tu étais attachée à ce garçon par un lien trop haineux pour être appréciable. Il était ton poison, et le pire que tu aurais pu trouver. Car ce poison-là…tu aurais voulu y goûter fréquemment pour t’empêcher de réfléchir à la vie, à l’espoir. Ce poison, tu aurais aimé qu’il te fasse claquer une bonne fois pour toute. Ce poison c’était lui. Tu chassas tes idées noires d’un mouvement de main, luttant contre les vents disparus et les illusions perdus. Et tu essayas d’accomplir tes derniers pas vers lui, pour retrouver ton collier et l’oublier à jamais. Pourtant ses pas étaient lents et lourds…c’était une dernière marche, un dernier combat avant la rédemption qui devait t’assaillir.

    Tu savais qu’il travaillait à la bibliothèque. Et tu en connaissais même les raisons. C’était un gamin après tout, n’est-ce pas ? Un tout petit garçon qui avait l’espoir de cacher sa misérable condition derrière des allures princières et des habits trop riches et trop brillants pour l’homme qu’il était réellement. C’était un mensonge ambulant qui faisait glisser les regards, peut-être même les cœurs et qui, dans le fond, se satisfaisait bien moins d’être pauvre que d’être mort. August n’était qu’un môme qui avait eu, sans doute, foi en la vie. Tu ne voulais pas connaître son passé, mais étrangement, tu te doutais que vos conditions étaient foncièrement différentes. Il savait l’existence d’un autre univers, alors que toi, tu n’avais vu que de celui-ci : le monde de la misère. Seulement aujourd’hui, vous aviez installé vos bagages et vos plaintes dans un même lieu et c’était cela qui vous rapprochait. Juste cette salope de pauvreté. Juste ça. Le reste, c’était des putains de conneries que vous vouliez vous faire croire, pour rendre cela moins bestial. Mais vous étiez une belle bande de crevards. Alors à quoi bon porter l’habit du moine, si ce n’était que pour des faux privilèges et des fausses croyances ? Tu n’en savais rien. C’était là, le piège.

    Les portes s’ouvrirent doucement, et soudain, tu découvris l’inconcevable. Tu aurais aimé le retrouver dans un autre endroit que celui-ci. Car ici, tu perdais ta haine et ta colère, tes poings fermés et ta folie revancharde. Ici, tu avais le regard amouraché pour les livres et le toucher facile pour le cuir et le papier.  Tu étais dans un pays de merveille, où ta soif de savoir ne serait jamais rassasiée. Tu t’avançais doucement, entre les étagères, tes doigts frôlant les ouvrages avec respect. Et tu t’arrêterais momentanément pour en ouvrir certains et te délecter de quelques lignes, de quelques souffles de ces écrivains que tu admirais. Tu ne saisissais pas toujours le sens exact, la profondeur des mots et l’ampleur des paroles…mais tu transmettais aux livres une passion ardente et enflammée, un désir irrépressible, l’amour d’une mère. Tes yeux s’attardèrent sur l’un d’eux et tu attrapas le livre avec légèreté et délicatesse. Les joues rouges de plaisir, le regard brillant et même un sourire à peine perceptible dessiné sur tes lèvres…tu avais le bonheur au coin du cœur et tu entendais les chansons de tes rêves et soupirs. Une Violetta qui appelait son amant de sa voix haut-perchée. Alfredo qui lui répondait, avec les timbres fiévreux et brisés des hommes forts du Sud. La Traviata résonnait dans tes oreilles et tu te plongeais dans les premières lignes d’un monde inconnu. Tu étais ici dans la bibliothèque de Babel, dans le cimetière des ouvrages…c’était des regrets qui glissaient sur tes mains, les plaintes de « Du Bellay » et une Italie dépeinte, où les Muses avaient perdu de leur voix…pourtant toi, tu entendais toujours l’Opéra, la vie, la mort qui se jouaient en actes et en amour. «  E Strano E Strano ! In core scolpiti ho quegli accenti ! »

    Mais tout avait une fin. Tu sentis un regard sur toi et te tournas instinctivement vers cette source. Effet de ta paranoïa naturelle ou véritable glissement de ses yeux sur ton émerveillement enfantin, il se trouvait là. Tu sentis ton cœur battant violemment, s’éteindre à mesure que tu prenais conscience de la personne qui était à tes côtés. Tu refermais le recueil, et soupirais, lassée de ces soubresauts dans tes entrailles. Tu aurais envie que la musique dans ton esprit ne s’éteigne jamais. Que tes yeux lisant inlassablement, ne s’arrêtent jamais. Que le bonheur ne s’échappe plus…mais la réalité était différente, cruelle, et éreintante. L’œuvre contre toi, tu annonças d’une voix brisée ce qui t’avait poussée à venir depuis le début de cette malheureuse aventure :

    « L’collier. » Clair et précis. Tu aurais aimé t’attarder ici, en compagnie de tes rêves…mais il ne faisait pas parti du voyage.
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Message Posté Sam 22 Juin - 17:10.
feathers on the pages
This time he is close to her, he speaks to her. She welcomes him without surprise. They are without memories, without plans. Time builds itself painlessly around them. Their only landmarks are the flavour of the moment they are living and the markings on the walls. 




Au fond, on meurt seul. On pense que la vie est faite de familles et d'amis. De connexions insensées et de souvenirs éparpillés contre un crâne endolori. D'une folie pure qui s'appelle dépendance.  De ces mélodies iniques qui nous chantent le paradis et nous l'offrent sur un plateau d'argent. Mais soudain, les voix se perdent dans un écho insurmontable et tout ce qui brille s'oxyde en un souffle. Parce que toute sa vie, on crève seul, dans un coin, sous un pont, dans son lit, peu importe. On meurt. On perd la vie dans un souffle alors on le retient jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. On laisse notre corps s'exposer aux cendres et se faire contaminer par la conbustion. On laisse les mots nous consumer et nous tordre de douleur. On laisse l'univers faire de nous des écorchés vifs, des crève la faim qui ne vivent que par l'ombre des autres, de ces regards trop faux et de ces sourires trop vierges. L'amour et l'eau fraîche ne sont que des chimères. Personne ne se doute de ce qu'elles engendrent. Nous ne somme pas des hommes. Nous ne sommes pas des dieux. Nous sommes les rois du suicide et nous dansons sur le chant des sirènes.  Le matin, je suis un héros. Je suis ce mensonge qui s'approche et qui capture. Je suis le chasseur de vérité, qui la prend et l'altère jusqu'à ce qu'elle se vide de son sang. Je suis le fils de riche qui n'a pas un sous. Je suis l'héritier qui n'a plus d'eau chaude. Je suis l'homme aux costumes qui vend ses sourires parce que c'est tout ce qu'il a. La nuit, je suis un lâche. Je suis l'autre, celui qui s'abandonne et qui hurle à la Lune de lui accorder sa pitié. Je suis l'ange noir qui réclame le droit d'asile. Je suis le meurtrier qui attend le Soleil, une dague à la main. Suis-moi, et brisons tous les orages. Attrapons la foudre et avalons les éclairs. Et si le Vésuve n'avait jamais explosé ? Et si les décombres n'étaient pas tombés du ciel ? Et si Orphée ne s'était jamais retourné ? Et si le paradis n'existait pas ? Et si la vérité n'était qu'un mensonge ?  Mon souffle n'a jamais créé du vent. Il s'est perdu dans l'air et a rejoint tous ces soupirs perdus. Mes mots n'ont jamais fait tourner la Terre. Ils se sont échoués sur la plage et ont été dévorés par l'écume. Mes yeux n'ont jamais rien vu d'autre que le chaos parce que c'était tout ce qu'ils voulaient voir. La désolation du monde comme récompense. Et les trophées, je les voulais tous pour habiller ma cathédrale de ruines. Les victoires, je ne voulais pas les frôler, je voulais les rafler, les dérober aux autres et les exposer dans toute ma misère. La différence, entre Icare et moi ? Je ne visais pas le Soleil. Mais la Lune. J'agissais dans l'ombre et je volais la nuit, les paupières closes. Je grimpais au mausolée du temps perdu et j'y déposais les squelettes de mes utopies.

J'ai été réveillé par le fracas de la pile de livre posée devant moi avec la délicatesse d'un éléphant. J'ai relevé la tête pour reconnaître un visage familier. Impossible de mettre un prénom dessus, mais à en juger par le regard qu'elle me lançait, elle devait faire partie de ces filles à qui je n'avais jamais plus adressé la parole après les avoir eues. J'ai senti que j'allais passer un sale quart d'heure, quand elle a commencé à me traiter de connard, ce qui, pour être tout à fait honnête, n'était pas réellement un affront. J'étais un connard. Comment une fille qui avait accepté de coucher avec moi après trois mots échangés dans un bar pouvait en douter ? Alors j'ai promené mon regard dans la bibliothèque, à la recherche d'un signe, d'une aide, d'une connerie qui me permettrait de me sortir de cette situation particulièrement désagréable. Tiré de mes rêveries par une furie vengeresse, par sa voix insupportable et l'odeur de la poussière sur les livres, j'étais en train de désespérer lorsque que je l'ai vue, face à une étagère, contemplant ce monde dont elle ne serait jamais la reine. J'ai gratifié la fille d'un sourire forcé avant de me lever sans lui accorder une seconde de plus. On dit que le temps, c'est de l'argent. Dans mon cas, c'était particulièrement véridique. Je me suis avancé vers elle, les mains dans le dos, le sourire aux lèvres. Je savais pertinemment pour quelle raison elle était venue. Mais elle s'est sentie obligée de me le rappeler.

« L’collier. »

On ne s'était pas revu depuis qu'elle m'avait pris en otage dans le pavillon de chasse de l'université. On ne peut pas dire que ça m'avait déplu. J'avais aucune envie de me retrouver face à elle après ce qu'on avait fait. J'avais pas l'intention d'en parler, j'avais pas l'intention d'y faire le moindre sous entendu, parce que j'arrivais à peine à comprendre comment on en était arrivé là. Alors je préférais laisser les illusions parler pour elles même. Lancer les dés et voir si les mensonges fonctionneraient. Attendre la décision du juge en pillant les tombes des espoirs perdus. Peut-être que j'aurais dû apprendre à jouer avant d'empiler les cartes. Dis moi si tu rêves et je te dirai qui tu es. Je l'ai regardée plus en détail. Je cherchais les regrets. Je cherchais la haine. Je cherchais la violence assassine. J'ai rien trouvé. Elle tenait un livre, serré contre elle. Comme un trésor perdu qu'elle venait juste de sortir des décombres. Comme si la couverture de cuir était faite d'or et de bronze. Comme si les pages étaient faites de platine et les écritures de diamants. C'était un simple livre. Mais pour elle, c'était tout. C'était un monde, c'était une histoire, c'étaient des visages qui se muaient en héros vagabonds à la recherche de réponses qu'ils ne trouveraient jamais. C'était un univers, c'étaient des constellations, c'était toujours plus que ce que ça avait été destiné à être. Un livre. J'ai poussé un soupir, las. D'un signe de tête, je lui ai demandé de me suivre.

« Ta politesse te perdra, chère amie. »

Je me suis engagé dans les rayons comme on s'engage dans un labyrinthe. Son collier, je l'avais caché là, parce que je savais que c'était le seul endroit où il serait en sécurité. Assez loin de moi pour résister à ma cupidité. Assez proche pour pouvoir me servir. En fin de compte, il était resté dans son écrin, caché derrière cette étagère où personne ne s'aventurait. Derrière les livres moldus dont le monde entier se foutait. Ironique, n'est-ce pas, que ce sot l'imagination des moldus qui ait sauvé celle qui ne jurait que par le seigneur des ténèbres ? On venait de mondes trop différents pour se comprendre, mais on buvait la même eau. On se nourrissait des larmes des miséreux et on attendait que le temps fasse son effet. On hantait la cour des miracles comme des fantômes qui n'arrivaient pas à s'en aller. On dormait, la face contre le trottoir froid, pour ne pas regarder les étoiles dans les yeux. Peut-être, qu'en fin de compte, personne n'aurait pu mieux nous comprendre. Peut-être que j'aurais pas dû le voler, ce putain de collier. Alors, tous les jours, j'avais vérifié qu'il n'avait pas quitté sa cachette. Personne n'avait été assez curieux pour me suivre. Tant mieux.

«  Qu'est-ce que tu lisais ? »

Sauf qu'elle ne lisait pas. Tous ces livres, elle n'y avait jamais eu accès. Elle devait déjà se battre pour survivre dans ce monde, elle n'avait pas assez de temps pour survivre dans ceux de toutes ces histoires insensées. Parfois, je lui racontais les légendes. Je lui dressais le portrait des héros. Je me perdais moi aussi dans ces histoires qu'on ne vivrait jamais et qu'on devait se contenter d'imaginer. Si seulement on avait pu vivre les guerres et les épopées, les croisades et les mythes, peut-être que tout aurait été différent. Un signe de tête vers l'ouvrage qu'elle tenait toujours. Puis, un sourire sarcastique.

« Enfin... Lire n'est peut-être pas le mot juste. Quoi qu'il en soit, même si j'apprécie qu'en ta générosité sans limite, tu t'assures que j'ai assez de livres à ranger pour tenir jusqu'à la fin du mois, tu sais que tu ne pourras pas repartir avec, n'est-ce pas ?   »
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Message Posté Mer 26 Juin - 2:12.
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    Tu le détestais pour tellement de raisons, qu’aucune ne serait assez faible pour faire tomber les barrières, pour faire pencher la balance. Et le plus terrible, c’était que le haïr demander plus d’effort que de le supporter. Tu te battais contre les pulsions, si sauvageonnes et puissantes. Elles étaient enfouies en toi, rugissaient dans tes entrailles, criaient contre les espoirs et elles prenaient possession de ton âme, pour ne pas dire de ton corps. Elles étaient le poison et l’horreur, mais elles étaient tiennes. C’était tes objets de jouissance, comme de douleur. C’était tes hurlements. C’était toi qui crevais face à elles, leurs folies revanchardes. C’était ta propre impuissance. Car honnêtement, même derrière tes airs de violence et tes simagrées de haine, tu n’étais qu’une salope d’humaine, qui sentait ses sens avant d’entendre son esprit. L’ouï, le toucher, l’odorat, la parole, la vision…ces cinq sens qui menaient une danse macabre et cruelle. Attachés par les liens sacrés de l’humanité, ils se lançaient au son d’une musique entraînante, leurs membres virevoltant dans les secrets des cœurs, dans les mystères du cerveau. Ils se lançaient, chantant parfois pour raviver leur essence éteinte. Ils se lançaient et plus rien ne venait interrompre la beauté du geste. Car cette danse était plus que de simples enchaînements de mouvements…cette danse vivait, elle criait sa puissance. Cette danse était magique. Elle encombrait les cœurs et rien ne pouvait l’arrêter. Cette danse des sens, elle venait te faire crever. Elle venait faire tomber les murailles et te fouetter de sa réalité cinglante. Et elle venait te rappeler combien tu désirais vivre. Mourir n’était pas une solution de secours. C’était une fuite. C’était de la lâcheté à l’état pur. C’était une maigre récompense face aux douleurs brutes de l’existence. Mourir, se suicider…tout cela n’était pas la réponse aux questionnements de la vie. Cela n’apportait ni le bonheur, ni le soulagement. Au contraire, cela nous plongeait dans l’affreuse culpabilité catholique, dans la souffrance et dans la rédemption impossible. Car devant les portes du Paradis, nous n’aurions plus les clés, ni le passage…la mort ne nous avait pas enlevés. Nous nous étions donné le rôle de la mort, déjouant les scènes et acteurs, les principes et valeurs. Et pour ces Dieux de l’au-delà, il n’y avait rien de plus abominable.

    « Ta politesse te perdra, chère amie. » Tu aurais aimé trouver dans sa voix, la honte. Peut-être même le chagrin. Mais elle était aussi insupportable qu’aux premiers jours. Elle se déjouait du monde, et se riait de la vérité. Il continuait de porter les habits de l’innocent. Les habits du riche, crachant sur celui du pauvre. Il continuait de jouer un rôle qui ne s’accommodait plus de sa véritable condition. Finalement, il était réduit définitivement à cela ? Tu aurais aimé croire le contraire. Croire qu’il arriverait un jour à avouer sa misère, comme on avoue un péché. Croire qu’il aurait la force d’affronter les regards. Croire qu’il ferait une dernière révérence aux mensonges, pour vivre dans le soulagement de la vérité. Mais tu savais, que jamais, cela ne pourrait arriver. Pour la simple et bonne raison, qu’il ne respirait qu’à travers ses mystères enfouis, et ses calomnies. Tous ces simulacres n’étaient que le chemin de sa vie, le début de son destin. Et tu le comprenais d’autant plus, que tu vivais toi aussi dans l’horreur de tes impostures. Tu ne te cachais pas derrière des riches vêtements et des ornementations dorées. Tu ne te cachais pas derrière des paroles élogieuses et des sourires charmeurs. Tu te contentais d’inscrire dans ta peau, le mensonge de tes croyances. Tu espérais t’en imprégner, mais tes actions n’étaient pas en adéquations avec certaines de tes confessions. Bien loin de Voldemort, tu avais foi en d’autres illusions sur cette Terre, pleine d’injustices. Et finalement, toute ton hypocrisie résidait en cela…tu te donnais des allures de rage et de violence, tes pas respirant la colère, mais tu étais brisée et fragile de tes souvenirs. Antonin, ta sœur…tu en suffoquais, tellement la douleur était intenable, insupportable. Tout avait éclaté en morceaux et toi, tu n’avais eu que tes yeux pour pleurer, que tes cris pour souffrir.  Alors tu emmerdais la Terre et le Monde. Tu emmerdais l’existence pour emmerder l’espoir. Tu emmerdais ce qui faisait tenir les barreaux empêchant la liberté et tu emmerdais celle-ci, qui s’éloignait de toi, comme on s’éloigne d’un lépreux.

    Le livre contre ton cœur, soutenant ton âme de ces écritures enchanteresses, tu le suivis à travers les rayons, découvrant ton ignorance avec autant de fascination, que d’amertume. Tu le jalousais simplement pour cela. Tu t’en foutais de ses mots et de son ancienne vie. Tu t’en foutais de son fric et de sa condition. Tu jalousais le savoir qu’il frôlait du doigt. Mieux encore, son accès à la connaissance. Car ici, il pouvait révéler son regard à la splendeur des œuvres, et se délecter des mots, des lettres et des sons, s’endormir sur un secret, s’endormir sur une histoire, s’endormir sur des rêves. Tu le jalousais, car toi…tu n’avais pas cette chance. Ni le repos d’un livre, ni le plaisir d’en toucher. Cela était si rare, que tu en goûtais chaque minute précieusement. Lui, il devait cracher sur ce temps, ne voyant que la carotte argentée et dorée qui se profilait à la fin du voyage. Il ne réalisait pas sa chance dans la misère. Il était le riche des pauvres, le roi des nécessiteux, le dieu des sans-le-sou. Et il ne le réalisait même pas. Il s’arrêta et tu suivis son mouvement, tes mains se resserrant autour du livre, ton regard se perdant dans les rangées infinies. Le collier avait disparu de ton esprit….il n’y avait plus que les opuscules pour raviver cette flamme disparue. Dans ce temple perdu des grimoires, tu devenais l’héroïne d’un roman d’aventure, peut-être même du roman d’une vie…Loin de Jeanne et de Maupassant, d’une vie plus cruelle et plus douloureuse…la vie d’une femme, du moment « où elle s’éveille, jusqu’à sa mort ».

    « Qu'est-ce que tu lisais ? » Ton regard se tourna vers lui. Les joues rougies de plaisir face à cette bibliothèque, tu ne réalisais plus que l’énergumène se trouvait près de toi. Tu avais perdu la notion du temps, et de l’espace, ton imagination se perdant dans les lumières ajourées de ces histoires improbables, de ces mythes, de ces chimères. Mais l’obscurité suivait la lumière, fidèle compagne du Soleil et de la Lune. Et dès l’instant où tu avais entendu sa voix, tu avais été englobée par les ombres de la réalité. La certitude que rien ne pourrait s’arrêter dans l’horreur. Pas même l’espoir. Et si tu étais prête à répondre, t’étendre sur la magie des phrases que tu avais lu, parcouru, il te frappa de son mépris.

    « Enfin... Lire n'est peut-être pas le mot juste. Quoi qu'il en soit, même si j'apprécie qu'en ta générosité sans limite, tu t'assures que j'ai assez de livres à ranger pour tenir jusqu'à la fin du mois, tu sais que tu ne pourras pas repartir avec, n'est-ce pas ?   » Tu eus un soubresaut, pour la première fois atteinte par ces mots. Tu te reculas, un moment abasourdie par son ton sarcastique, par son sourire dédaigneux. Alors, il pensait que tu ne savais pas lire ? Tu réfléchis à ces mots et tu compris que peut-être…tu n’en avais pas en effet, la capacité. Tu déchiffrais des lettres, tu comprenais certaines phrases…mais que tu n’arrivais pas à lire. Les histoires se perdaient dans ta propre imagination et tu enlevais à l’auteur les images qu’il voulait transmettre. Tu dénaturais les œuvres, les dépossédais de leur sens. Alors, non, tu ne lisais pas. Et tu en souffrais de honte et de colère. Tu avais envie d’en crever, d’en pleurer. D’hurler ton chagrin au monde et de croire au changement. Mais il avait tout écrabouillé d’un revers de manche, de quelques mots. Il était l’écrivain de ta déchéance, le bourreau de tes espoirs.
    « Tiens, povre con ton livre. T’es un sacré connard, d’merde. J’t’encule moi. J’t’emmerde. J’sais lire. Ouai, j’sais lire. T’es qu’un putain salopard. Fais pas le malin, hein ! J’peux gueuler qui t’es, ici…ouai, j’sais lire. Et j’vais pas l’voler ton bouquin, enculé. J’vole pas…pas ça. Ca s’bouffe un livre, salopard ? Putain, j’ai envie d’t’éclater la gueule. » Tu ne parlais pas fort, mais assez pour qu’il sente toute ta haine, ta colère. Peut-être même ta souffrance. Tu lui rejetas le livre dans les mains, frôlant sa peau au passage. Un frisson te parcourut et le souvenir de vos actions te frappa le visage. Définitivement, tu devais l’oublier. Ne jamais le revoir. Ne plus jamais céder aux pulsions qui naissaient dans tes entrailles. Et surtout ne pas lui montrer combien tu avais honte de son mépris et combien cela te brisait. Tu avais l’âme en peine.

    « J’sais lire..hein… » Tu déposas ton regard sur son visage, et l’envie de lui arracher les yeux devint si forte, que tu attrapas les pans de ton manteau et y enfonçais tes ongles afin de lutter contre la rage « Mon collier…sinon, j’brûle ces conneries d’livres de merde qui servent à rien. » Toi aussi…tu ne vivais que pour des mensonges.
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