J u l i a – « Et voilà ta robe ! Et pour ton information, je ne suis pas poilue non mais ! Et la prochaine fois, tu iras la chercher toute seule, heu tout seul, ta robe ! Tu m'avais dit qu'elle était dans l'armoire ensorcelé du professeur d'étude des Runes mais je crois que tu as omis de me donner quelques informations capitales... ! »

La jeune femme n'arrivait pas à croire qu'elle avait pu tomber aussi bas... Enfin... se laisser entourlouper de la sorte par Lucius. Pourtant tout monde savait qu'il n'était pas très malin et avait une fâcheuse tendance à se mettre dans le pétrin... et aller récupérer quelque chose pour lui et bien c'était se prendre le revers de la médaille mais à sa place ! Le matin même, il lui avait demandé d'aller récupérer son habit et sans y réfléchir à deux fois, elle avait accepté... Peut-être aurait-elle dû demandé une contre-partie... Enfin ! Maintenant, qu'elle avait dit oui, elle ne pouvait pas faire demi-tour et de toute façon ce ne devait sûrement pas être trop compliqué et lui prendre trop de temps.
Manque de chance, c'était tout le contraire qui était arrivé.
Elle connaissait le Château comme sa poche et se dirigea rapidement vers le bureau du Professeur d'étude des Runes. Elle le connaissait assez bien et elle savait qu'elle n'aurait aucun problème à obtenir son aide.

J u l i a – « Est-ce que tu m'avais prévenu qu'il était absent ? NON ! Est-ce que tu m'avais prévenu qu'il avait mis en place des pièges pour toi ? NON, BIEN SUR QUE NON ! »

Elle était arrivée confiante devant la porte et quand elle découvrit qu'elle était fermée, elle commença à comprendre que Lucius l'avait pris pour une nouille. Elle avait toqué, encore et encore sans aucune réponse et finalement prit son courage à deux mains pour faire quelque chose qui ne lui ressemblait pas du tout. Entrer par effraction... Doucement, elle chuchota un alohomora, elle entendit un petit clic et la porte s'ouvra. Discrètement elle s'introduisit dans le bureau du professeur tapissé de pleins de posters d'endroit mythique comme le Colisée ou les Ruines de Pompéi et referma la porte derrière elle. A cet instant un saut de morve de troll lui tomba sur la tête. Peut-être n'aurait-elle pas dû refermé la porte... L'infirmière était restée pétrifiée un long moment. Elle ne pouvait pas crier ou elle en aurait plein la bouche et elle était beaucoup trop dégoûtée pour bouger. Elle essaya d'utiliser sa baguette pour se nettoyer mais rien n'y faisait. Elle nettoya son visage avec ses mains et jeta le surplus de morve par terre.

J u l i a – « Est-ce que la compagnie de PEEVES ETAIT PREVUE ? NON ! »

Alors qu'elle faillit glisser sur la flaque de morve la jeune femme se dirigea vers le centre de la pièce. Soudainement, l'esprit frappeur préféré du Château fit son apparition... Automatiquement Julia souffla et laissa tomber sa tête en arrière. Décidément ce n'était vraiment pas son jour. Il se moqua de sa dégaine une bonne minute puis commença à chanter à la Clairefontaine. Chanter, chanter, chanter. Il ne s'arrêtait plus... Plus il chantait, plus la patiente de Clarke s'échappait, plus il souriait et continuait de plus belle. Voilà le genre d'entourloupe dans laquelle elle n'aimait pas du tout se trouver.
Quand elle repéra enfin l'armoire que Lucius lui avait décrite, elle ouvrit la porte. Non, elle n'avait pris aucune précaution mais que pouvait-il bien lui arriver maintenant qu'elle était couverte de morve ? Et bien... elle eut à peine touché la poignée de l'armoire qu'une tempête de plumes sortit du meuble pour l'entourer. C'était sans compter sur la horde de lutin de Cornouailles qui se mélangeait aux plumes. Bientôt tout ce qui était sorti de l'armoire se retrouvait collé à elle. Ou plutôt prisonnier de la morve de troll. A côté Peeves continuait de chanter comme si de rien n'était en changeant les paroles pour se moquer de son accoutrement. A présent, Julia avait vraiment du mal à se déplacer. Les lutins n'arrêtaient pas de gigoter et craignant beaucoup les guilis Julia avait du mal à mettre un pied devant l'autre sans se plier en deux toutes les cinq secondes.
La porte de l'armoire s'était refermée et était maintenant verrouillée. La magie n'y fit rien et Julia décida de passer au plan B. Détruire l'armoire... De toute façon la seule chose qui manquerait dans ce bureau serait la robe de Lucius donc le coupable serait évident... Et ce ne serait pas elle. Aussi elle réfléchissait à une façon silencieuse d'arriver à ses fins. Quelquefois, il faut arrêter de chercher midi à quatorze heures et aller au plus simple. Ainsi elle déplaça l'armoire et d'un coût de baguette découpa ce qui servait de fond à l'armoire. Elle attrapa la robe et sortit du bureau. Peeves toujours derrière elle, la jeune femme empruntait les chemins les plus déserts pour éviter que quelqu'un la voit. De temps en temps quelques lutins arrivaient à s'échapper et alors que certains volaient vers d'autres lieux, certains venaient la chatouiller encore plus, certains se mettaient dans son nez et d'autres décidèrent de lui tirer les cheveux. Idée qui plut beaucoup à Peeves qui se joint à eux en une fraction de seconde. Le fantôme se prenait pour un cavalier qui dirigeait son cheval aka Clarke à l'aide de ses rênes aka les cheveux de Julia.
Dans les couloirs, toutes sortes d'objets étaient disposés et quand Peeves aperçut une charrue pleine de pailles, ça lui prit qu'une minute pour pousser Clarke dedans. Maintenant elle ne ressemblait définitivement plus à rien. Et à vrai dire la robe de Lucius non plus... Enfin bon ! Maintenant au moins elle était arrivée à bon port.

J u l i a – « Donc maintenant tu récupères ta robe, tu me remercies – ou je te fais un gros câlin collant sans oublier de passer la main dans ta splendide chevelure – et t'arrête de m'appeler blondinette des près ! »