Mary-Eileen se sentait stupide. En tant que Serdaigle, elle aurait dû faire le lien plus rapidement, entre les nouveaux fantômes du château et les nombreuses morts qui y avaient eu lieux ces dernières années. Après tout, qui à part un élève ou un professeur, pouvait se sentir un lien assez fort avec le collège pour décider d'en faire sa dernière demeure. Et pourtant, il avait fallu que Nick-Quasi sans tête lui dise qu'elle était probablement en pleine conversation avec ses anciens camarades de classe pour que ça clic dans son cerveau. Jasmine était une ancienne élève. Une adolescente qui avait perdu la vie bien trop tôt dans les affres de la guerre.

Essoufflée,et suivant le fantôme amoureux dans le dédale des couloirs du cinquième étage, Mary-Eileen se demandait qui était cette Jasmine. Il était vrai qu'elle était loin de connaitre tous les élèves de Poudlard, surtout ceux qui n'appartenaient pas à sa maison et le prénom ne lui disait rien. Mais, plus que de mettre un visage sur le nom, ce qui l'intriguait par dessus tout, était de découvrir qui était l'adolescente qui avait décidé de passer, en si peu de temps, d'une relation à une autre, avec deux fantômes centenaires de Poudlard. Pourquoi avait-elle décidé de sortir avec ces fantômes qui se trouvaient être les fantômes de deux des maisons de Poudlard? Aussi sympathique que soit Nick-Quasi-Sans-Tête, elle doutait qu'il s'agisse réellement d'amour de la part de l'ancienne poudlarienne et cela l'intriguait.

Elle était perdu dans son raisonnement lorsque le vieux chevalier attira son attention vers un groupe d'élèves. Ils se trouvaient effectivement à la sortie d'une salle de cours et formaient un cercle autour d'une personne que l'adolescente n'était pas en mesure de distinguer mais qui, elle le devinait, devait être ladite Jasmine. Les élèves devaient être en sixième ou septième année et comme ils lui tournaient le dos, elle ne pouvait deviner à quelle maison ils appartenaient ( maison qui avait probablement aussi était celle de la nouvelle morte). Elle jeta un rapide coup d’œil à sa montre, et constatant que son prochain cours commencerait très bientôt, elle décida qu'elle allait devoir agir rapidemment. Parlant d'une voix assez forte pour être entendu de tous, elle interrompit leur petite réunion impromptu.

La conversation s'interrompit, et quelques membres du petit groupe se retournèrent vers elle. Les visages inconnus n'étaient pas souriants et elle estima plus judicieux d'ajouter une petite formule de politesse pour faire bonne mesure.