Surprise. Surprise.

La journée aurait pu être normale. Parfaite même. Mais évidemment il n’en fut rien. Pour expliquer la catastrophe qui allait bientôt se dérouler, il est important de faire un rapide conte rendu de la journée de la demoiselle.

Elle s’était levée à 9h tapantes, avait sauté de son lit d’un bon. Il s’en était suivi une dizaine de minutes ou l’adolescente aurait pu être confondu avec un kangourou : elle sautait sur place, remuait ses cheveux dans tous les sens sans faire attention ni a ses camarades de dortoirs, ni à leurs affaires… elle ne faisait attention à rien. Parfois un ‘Give me fuuueeel, give me fiiireuuuh, give me that wich I desire YE !’ s’échappait de ses lèvres dans un bruit perdu entre le murmure et le hurlement strident. Au fur et à mesure que ses bonds la fatiguaient on n’entendait plus que fuel, fire, desire d’assez audible pour rappeler la chanson. Le reste était perdu dans sa gorge ou ses poumons. Le but de la manœuvre ? Eh bien choisir ses vêtements, évidemment, voyons ! Vous ne choisissez pas vos tenues de cette façon vous ? Lily ci, et c’était tous les jours la même rengaine (enfin…parfois, la chanson variait), pas de chances pour ses camarades de dortoir qui avaient du depuis un bon moment s’habituer au boucan matinal de la tornade brune. Ses vêtements choisis et bien en main, elle descendit d’un pas rapide et plus que pressé l’escalier des dortoirs menant aux salles de bains réservés aux membres de sa maison. Se doucher était inutile. Lily détestait l’idée de gâcher la moindre goûte d’eau. Et d’ailleurs, la grande baignoire qui trônait au milieu de la salle l’exaspérait. Ceci dit, elle ne pouvait pas nier qu’elle adorait sentir bon, surtout des cheveux d’ailleurs. Car si Lily n’avait pas trop l’air d’y faire attention, elle restait une fille et elle adorait ses cheveux. Les sentir lisses, brillants, si doux… C’était son péché mignon.

Et d’ailleurs elle était particulièrement heureuse car aujourd’hui était LA journée ou elle pouvait se laver les cheveux. La jeune fille faisait en effet bien attention à n’utiliser l’eau aussi longuement qu’à certaines dates. 2 fois par semaine, elle doublé sa portion d’eau de façon à rendre ses cheveux soyeux et parfaits. Et on était justement mercredi…

Sa douche prise, une fois habillée et prête pour cette journée s’annonçant, la demoiselle descendit prendre son petit déjeuner, remonta se brosser les dents puis débuta sa journée de cours.

Sur les cours, rien à dire. Sinon que le prof de métamorphose était encore plus insuivable et incompréhensible que la veille. S’il croyait réellement intéresser qui que ce soit avec ses allumettes… LOUPE ! En plus, c’était nul comme matière. Mais certainement pas aussi nul que la partie théorique des cours de potion. Lily avait toujours trouvé que le plus intéressant dans cette matière était le mélange. En d’autres termes : La tambouille. Mais le professeur de potion n’avait pas l’air d’accord avec ce point de vue. Lorsqu’il avait vu l’état désastreux dans lequel se trouvait la paillasse que Lily comptait abandonner à la fin du cours, il l’avait sévèrement reprise. Son serment lui avait appris quelle était « une élevé intéressante mais très brouillonne, qu’elle se comportait avec trop peu de précision et qu’il fallait absolument qu’elle calme ses excès d’hyperactivité qui la rendait aussi alerte qu’une élève de six ans. » Coup dur. Enfin… Cela en aurait certainement été un si Lily avait prêté la moindre attention à ce que le professeur disait. Car dans la caboche brune de l’enfant, seul le visage de Ben qu’elle devait voir pour le déjeuner (il n’était pas encore au courant, mais il le serait certainement très vite et puis de tout façon, il n’avait pas le choix)). Mais, son amoureux disparu bientôt de son esprit lorsque le prof, tonnant très fort frappa du poing sur la table. « Et vous ne m’écoutez même pas ! Mais quel état d’esprit ! Ah, mademoiselle veut jouer les fortes têtes ! Eh bien qu’elle joue, je l’attendrai ce soir dans mon bureau ! » Enfer et damnation, la voila collée alors qu’elle avait prévu une soirée tarot avec Kyle… Cette fois, Lily comprenait la catastrophe, et c’est en serrant des poings qu’elle quitta la salle de cours.

La journée passa, elle reçu par hiboux sa convocation à sa colle du soir. Et elle grommela toute la journée après cet énergumène bizarre et ses méthodes d’éducation archaïques ! Ah, ce fat était digne des tortionnaires du moyen âge ! Elle passe le reste de la journée à maudire le nom e son professeur de potion, bougonnant contre ce professeur capable du pire envers de chastes et honnêtes élèves comme Lily. Elle monta milles plans, milles façon de se venger de cet homme infecte, mille façons de faire de cette colle la pire soirée de sa vie. Mais rien ne l’empêchait de se sentir frustrée d’avoir été collé.


Enfin, l’heure sonna : 19h. Son rendez funeste arriva et c’est l’âme en berne qu’elle s’y rendit. Ses pieds traînaient dans les couloirs comme s’ils refusaient de la laisser entrer dans les cachots. Tout son corps lui réclamait de fuir. Mais, il fallait qu’elle avoue sa défaite et le plus tôt serait le mieux.

A son arrivée, un mot lui appris que le professeur était parti, elle était donc placé sous la surveillance d’un elfe de maison lié au maître des potions : Zimba. Un petit elfe hargneux au regard sévère et aux grandes dents allongées (et apparemment affûtées…) La note indiquait également qu’elle devait rendre pour la fin de l’heure une potion de son choix pourvu qu’elle agisse avec précision. Si la potion ‘était pas correcte la même ritournelle se déroulait inlassablement chaque soir jusqu’à ce qu’elle soit enfin capable de proposer un travail de qualité. Lily, déjà très en colère par sa colle fut prise d’un sentiment de haine incontrôlable.


Alors il voulait qu’elle devienne une parfaite petite élève et qu’elle fasse ce qu’il voulait !? Eh bien non. Elle se dirigea en direction de l’armoire du maître des potions et attrapa tout ce qui lui tombait sous la main, jusqu’à ce que ses petits bras ne puissent pas en porter plus. Ceci fait, elle revint sur sa paillasse et refit plusieurs fois de suite le même manégé jusqu’à ce que sa paillasse fût totalement remplie. Et ses pensées tournaient en boucle « T’inquiètes pas, j’vais t’en faire une de potion tu as pas t’en remettre ! Tu vas la voir ma précision ouais !»

Elle fourra les ingrédients dans l’eau tiédit de son chaudron dans n’importe quel ordre. Il n’y avait ni soin, ni but dans ses actions sinon celui de se défouler.

Vous comprenez certainement que la catastrophe ne devrait plus tarder.

Tout ce remue-ménage avait porté ses fruits. Du chaudron s’échappait des volutes noires qui montait jusqu’au plafond. Il était impossible de voir ses propres pieds dans cette purée de pois. L’odeur était de plus infecte et elle se rependant peu à peu dans les cachots (les Serpentards seraient donc les premiers au courant de cette mésaventure) puis remontait lancinement jusqu’à atteindre bientôt les tours les plus hautes. Mais toute à ses bêtises, Lily ne souhaitait pas pour autant arrêter l’expérience. Elle continuait de placer tout et rien dans ce chaudron fumant qu’elle ne distinguait plus. Parfois d’ailleurs, en entendant un liquide tombait trop bas, elle comprenait que le chaudron n’était pas à la place qu’elle lui avait mentalement attribuée.

Et puis BOUM ! Ou plutôt....


L’explosion secoua tout le château. La jeune fille hurla de tous ses poumons. Et plaça instinctivement (mais trop tard) ses bras devant son visage. La potion lui brûlait le visage et le cuire chevelu. Elle s’était légèrement tournée en entendant le bruit Si bien qu’un coté la tirait plus que l’autre. Perdue dans ce brouillard dont elle était la cause, elle cherchait encore un moyen de sortir de cet enfer quand elle entendit des bruits de pas cavaler à toute vitesse dans la direction de cette salle. On ouvrit bientôt la porte avec fracas. Et tout ce que Lily trouva à faire fut de se baisser et de tousser.

C'est avec un empressement certain que le jeune Ben s'était élancé en direction... des appartements du concierge. En effet, après avoir accompli l'infâme besogne dont l'avait gratifié son cher supérieur hiérarchique, il désirait quitter ces lieux souterrains le plus vite possible pour pouvoir, enfin, respirer à nouveau l'air pur de la surface. Ni de une, ni de deux, il avait piqué un sprint pour arriver plus tôt devant la petite porte miteuse qui menait à la vie privé de ce vieux bougon de concierge. Toc, toc, toc et, comme par enchantement, la porte s'ouvrit, laissant apparaître le vieil homme qui regarda Ben d'un air plus que méprisant.

T'as fini, petit ?

Oui... Je saigne même des mains à force de tenir ce balais, dit-il en montrant ses paumes ensanglantées et tuméfiées à celui qui avait mandaté cette horrible séance de torture.

Ha ! Ca t'apprendra à salir mon Hall, sale jeune ! Tu y réfléchiras à deux fois désormais ! Allez, maintenant fiche le camp, je veux plus te voir, dégage ! s'exclama-t-il en donnant des petits coups secs dans les jambes du rouge et or avec la canne qu'il utilisait fréquemment pour martyriser les élèves.

Ben fit un bond en arrière et s'éloigna en courant de l'antre de ce Troll arriéré qui devait avoir perdu tout sens moral à force de rester cloîtré dans son trou. Il se précipita vers les escaliers les plus proches pour remonter à la surface après son séjour forcé dans cet endroit qu'il n'affectionnait pas vraiment. Mais, même si cet après-midi avait été un calvaire, il avait néanmoins fait la connaissance d'une certaine jeune fille qui s'avérait être dans la même classe que lui... Stephan Haley... Décidément, il n'y avait que lui pour faire de telles rencontres dans des lieux aussi incongrus... Enfin bon, cela devait être ce qu'on appelait le destin, hein !

Quoi qu'il en soit, il venait à peine de grimper quelques marches que...

Une violente secousse se fit ressentir et Ben du lutter pour ne pas perdre pied et s'étaler de nouveau dans ce fichu colimaçon. Cette explosion fut suivie très rapidement d'effluves et d'un nuage sombre qui arrivèrent jusqu'à lui. Le souffle de l'explosion avait du les amener jusqu'ici et bientôt, ce serait certainement tout le château qui sentirait envahi par cette purée de pois ainsi que cette étrange odeur, dont la provenance semblait indéfinissable. Ben ne devait pas se trouver très loin du lieu de l'incident ( oui car c'en était sûrement hein, il est pas bête à ce point le Beignet ! ) et il partit en direction de l'endroit d'où semblait venir l'épais nuage de fumée tout en prenant soin de plaquer sa manche contre sa bouche et son nez pour ne pas éventuellement inhaler trop de cette substance inconnue et potentiellement nocive.
Il arriva devant une porte qui menait à une salle de potions. La fumée s'échappait par les pans de la dite porte. Ben se racla la soupière pour savoir quelle démarche adopter... avant de se souvenir qu'il devait certainement y avoir un responsable de cette explosion et que, vraisemblablement, il était encore dans cette salle, à suffoquer et à agoniser lentement avant de mourir d'étouffement. Il fallait donc agir ! Ce que fit le jeune hippie ! D'un mouvement du pied digne des meilleurs films policiers, il donna un grand coup de pied dans la porte qui ne s'ouvrit pas. Par contre, il avait mal au pied... Soit, il emploierait une autre méthode ! Sortant sa baguette, il lança un sortilège classique qui la fit s'ouvrir. Ben entra dans ce lieu de désolation tout en ne voyant pas grand chose et s'hasarda à poser une question à haute voix :

Y a quelqu'un ici qu'est pas mort ?

Tout avait pourtant bien commencé.

Après une journée de cours harassante, Lou s’était jetée sur son lit à corps perdu, comme une amoureuse transie retrouverait son amant après des mois de séparation, avait retiré ses chaussures de deux coups de pied ajustés, dénoué sa cravate –de toute manière mal attachée, elle n’avait jamais compris le principe de ce morceau de tissu vert et argenté-, étreint son cher oreiller avec une ardeur proche de la dévotion, enfoui son visage dans ses plis tièdes et rassurants et commencé à réfléchir. Méditer était l’un de ses rares plaisirs. Elle aimait être seule avec elle-même, dans la paix la plus totale, dans son dortoir à cette heure-ci déserté –que pouvaient donc bien faire les pintades qui lui servaient de compagnes de dortoir ? Courir après ces spécimens masculins taillés comme des frigos dont elles raffolaient ? Se re-re-remaquiller pour la douzième fois de la journée ? Zoner dans le château à la recherche d’une victime potentielle à martyriser ?

Tout en frottant son nez contre le tissu délicieusement rembourré de l’oreiller, affalée sur son lit avec une grâce et une sensualité assez relatives, elle décida de chercher le meilleur moyen de sécher le cours d’astronomie qui devait avoir lieu après le dîner. Parce que coller son œil contre l’objectif froid d’un télescope pour regarder des points qui brillaient dans le ciel, non merci… elle pouvait très bien faire ça chez elle, le nez vissé à la fenêtre. Et puis franchement, qu’est-ce qu’on en avait à faire, hein, des autres planètes ? Il y avait déjà suffisamment de gens sur celle-là, pas la peine d’en rechercher d’autres… à la limite, en expulser deux ou trois millions sur Mars, pourquoi pas, mais après…

Une odeur nauséabonde vint rompre le fil de sa pensée. Au début, elle crut qu’une fille particulièrement sujette aux sudations avait posé les pieds dans son dortoir, et elle avait redressé la tête avec son meilleur regard assassin à lui décocher –ainsi qu’une réplique vipérine sur l’usage du déodorant sur le bout de la langue-, mais elle était seule, définitivement seule dans ce nids de vipère où elle passait ses nuits. Et l’odeur ne pouvait certainement pas provenir d’elle… jusqu’à preuve du contraire, elle savait se servir d’un gel douche. Par contre, vu l’odeur qui devenait de plus en plus violente, elle était une exception… poussant un soupir agacé, elle sortit à regret de son cher lit, jeta un regard peiné au creux que son corps avait laissé sur le matelas et partit à la recherche de la source de ce parfum exécrable, bien décidée à l’emmener, de gré ou de force, sous les jets brûlants d’une douche.

Après avoir traversé la salle commune sans rencontrer personne, elle s’engagea dans une artère des cachots, oubliant qu’elle était en chaussettes, l’uniforme froissé et les cheveux en désordre. Elle fronça les sourcils en apercevant un brouillard qui saturait l’air, se déployant dans son champ de vision en volutes noirâtres… il se passait quoi, là ? Quelqu’un essayait de faire cuire un troll ? Le prof de potions s’était endormi dans son chaudron ? Un de ces élèves dépourvus d’encéphale –probablement un Poufsouffle, dans le genre cruche, ils excellaient- s’était débrouillé pour faire fondre un mur ? Que nenni…

BOUM !

Son cœur fit une violente embardée dans sa poitrine et, se découvrant des réflexes jusque là insoupçonnés, Lou se jeta dans la première pièce qui s’offrait à elle pour échapper au massacre, ignorant les tremblements de terreur qui agitaient son corps (de toute façon, elle n’avait jamais été courageuse et ce n’était pas une honte –enfin presque pas). Mauvaise pioche. Elle s’était jetée dans la gueule du loup… la pièce était noyée dans une purée de poids épaisse, qu’on aurait probablement pu couper au couteau. C’était là qu’avait eu lieu la détonation. Lou voulut repartir in extremis de la salle, mais ses doits happèrent l’air sans retrouver la poignée de la porte. Elle s’incendia mentalement. Mais quelle idiote ! Elle allait mourir ici, parce que quelqu’un s’était débrouillé pour faire exploser le château au moment même où elle passait près de lui… tiens, d’ailleurs, où était cet importun ? Quitte à mourir, autant l’insulter copieusement avant, comme ça, elle pourrait partir en paix… mais qu’est-ce qu’elle racontait ? Elle ne voulait pas mourir ! Ou, en tout cas, pas de façon aussi ridicule.

Elle s’avança donc au milieu de la pièce envahie par la fumée, à la recherche de quelqu’un sur lequel hurler. A travers le brouillard opaque qui obscurcissait sa vue, elle reconnut vaguement les silhouettes de chaudrons et de longs tubes en verre… elle était dans la salle de potions ? Deux neurones entrèrent alors en contact et elle comprit. Evidemment… un élève avait dû s’amuser avec les ingrédients, et voilà le résultat… Brandissant sa baguette d’une main et un bézoard ramassé dans un carton de l’autre, au cas où on l’attaquerait –un bon coup de caillou sur la tête dissuaderait les plus courageux de s’en prendre à elle-, elle avança de quelques pas… et shoota dans un truc mou. Baissant les yeux, elle réalisa qu’une élève était en train de suffoquer, aplati devant ses pieds…

« Euh. »

Il fallait savoir que la Serpentard ne se sentait absolument pas l’âme d’une sauveuse. Ni d’une leader. Prendre des initiatives pour quelqu’un d’autre, très peu pour elle, merci… en voyant cette fille cracher ses poumons à ses pieds, Lou, soudainement très mal à l’aise, espéra vivement que quelqu’un d’autre vienne. N’importe qui. Et puis, Lou avait reconnu Elisabeth Blackburn, et ce n'était pas qu'elle ne l'appréciait pas trop, mais euh comment dire... mais bon. Dans l'immédiat, il fallait qu'elle vérifie si elle était toujours consciente et si l'explosion n'avait pas détruit le peu de neurones qu'elle possédait sous sa chevelure brune.

« Euh... t'es vivante ? Blackburn ? Meurs pas, hein... Enfin, évite de mourir à mes pieds, ce serait sympa… »

Elle fut interrompue dans cette maladroite tentative de vérifier si la fille était toujours en vie par une voix de garçon derrière elle. A moitié assourdie par la déflagration, elle ne reconnut pas sa voix, mais elle saisit le sens de ses paroles. Intensément soulagée de plus être seule dans cette pièce où régnait une ambiante de fin du monde, elle lui cria sans se retourner :

« Au lieu de poser des questions à la con, viens aider cette greluche, ça m’évitera d’avoir un cadavre sur les bras ! »

Lou et les bonnes manières n’avaient jamais réussi à très bien s’entendre.

BOOM !


La peur la rongea, elle ne sut d’abord que faire et resta stoïque attendant le contact. (C’est fou comme le seul mot ‘contact’ peut vous mettre la chanson de Kyo en tête…) Ceci fait, elle plaça instinctivement ses bras en protection, les offrant en sacrifice. Le liquide était brulant, elle sentait sur ses joues et son cuir chevelu combien la rencontre avait été chaude. Enfin, quelqu’un vint défoncer la porte la libérant peut-être de son propre enfer ? Mais sa prime réaction fut de se baisser. Et de tousser, pour rejeter toute la fumée et autres saletés qu’elle venait d’inhaler.

Si Lily avait été un peu plus observatrice, elle aurait certainement remarqué les trois portes qui entouraient la salle. La porte la plus gauche était celle qui avait emprisonnée Lou avec Lily (la pauvre)( à vous de voir si je parle pour Lou… ou pour Lily !), la plus à droite était celle qui avait du subit les coups de Ben. La dernière, par laquelle on arrivait par un couloir détourné et qui menait par un subtil jeu de couloir en trois minutes chrono jusqu’à la salle commune des Poufsouffles était celle qui avait accueillit les lamentations de Pawel. Evidemment, la fumée s’était répandue par toutes ses portes. Partageant avec une facilité déconcerte l’odeur… surprenant de cette purée de pois noiraude.

Lou était donc arrivée la plus rapidement, pendant ce temps Ben devait être entrain de s’acharner contre la porte. Et Pawel devait certainement… marcher… Enfin Bon, pour le moment Lily se contentait de hurler de terreur. Elle sentait le liquide brulant contre sa peau qui s’acharnait et semblait vouloir la défigurer. Elle sentait bien comme cette espèce de liquide la rongeait. Oui, elle ne sentait que trop qu’elle s’était mise en danger. Afin de se protéger, elle se mit à terre, il parait que l’air froid reste au sol quand l’air chaud monte… à moins que ce ne soit l’inverse ? Cette information venait du d’un panneau moldu qu’elle avait lu dans la voiture de ses parents alors que toute la famille Blackburn se rendait en vacances au ski, alors évidemment, elle doutait un peu de la véracité des faits. (Avec les moldus… On ne sait jamais vraiment, quoi!) (Ceci dit, il sembla qu’elle n’aurait certainement pas du s’y fier quand quelqu’un lui asséna un violent coup de pied, quelques minutes plus tard)

Quelqu’un entra, il lui sembla car à travers la fumée elle pouvait voir un soudain éclair lumineux. La main toujours devant la bouche elle toussait à s’en sortir les poumons. Elle posa sa main contre son visage et se souvint soudainement de sa récente rencontre avec sa potion nouvellement crée. Si Lily avait toujours était une artiste dans l’âme (et particulièrement dans l’art hautement compliqué de faire des bêtises), elle venait aujourd’hui de signer un véritable chef-d’œuvre.

La salle était dans un état catastrophique, et certainement à peu près inutilisable. SA potion avait laissé d’étrange marque et s’était renversée sur la quasi-totalité du sol et une bonne partie du mur. Certaines taches fumaient encore. Elle regarda ensuite sa main, rougie par les effluves

« AAAAAAAAAAAAAAAH ! »

A terre, Elle reçut bientôt le fameux coup de pied fort mal placé de Lou. Son pied rebondit violemment dans le ventre de la demoiselle. Elle eut un bruit rauque au fond de la gorge et tenta de se relever afin que la délicate Serpentarde ne l’assassine pas sur place. Ce fut à ce moment que la voix de Ben se fit entendre. Ben ! Des cœurs naquirent dans sa tête. Si Ben était là, alors… Ils étaient sauvés ! La voix De Pawel résonna ensuite à l’autre bout de la pièce. Lily voulu répondre à l’un comme à l’autre, voir même possiblement à cette vipére, mais aucun son ne semblait plus pouvoir sortir de sa gorge. Et puis, elle était soudainement si… fatiguée, et si las ! Elle bougea un bras, faiblement, en espérant que malgré le brouillard ce seul signe de sa vie.

Quand soudain, un changement se produisit et se répercuta sur toute la salle. Un mouvement contrebalança la pièce et Lily du s’accrocher à la table contre laquelle elle était affalée pour ne pas tomber. Mais elle remarqua rapidement qu’elle n’en avait aucunement besoin. Elle regarda la salle avec émotion, les cheveux dressés sur sa tête tels des spaghettis aux formes originales. Elle sentit une larme glissée sur sa joue. Elle venait d’inventer une potion de semblable au sortilège de brouillard anti gravité, « ce charme qui produit un nuage d'apparence innocente qui flotte au dessus du sol. Quelqu'un qui marcherait dans ce nuage sentirait immédiatement que le haut et le bas sont inversés et se retrouve pendu entre le sol et un ciel infini. » (source = EHP) !

TROP FOOOOORRT !!!

« Ah… Vasy … J’aurai… pu … ah… être astronaute ! »

Elle s’effondra.