Can I talk to you for a minute

I'm sorry that you, Seem to be confused, He belongs to me. The boy is mine !

Le temps était aussi glacé que moi. J’aurais dû être heureuse d’être encore en vie, de ne pas avoir été blessé, de n’avoir perdu aucun proche. Mais pourtant je ne pouvais être heureuse. L’école étant toujours surveillée, nos amis coincés à l’étranger et Seth. Il s’était sacrifié pour moi.
Le garçon que j’aimais avait préféré se blesser que de me faire mal, et maintenant il était inconscient à l’infirmerie. Je n’en pouvais plus de voir son corps sans vie, sa peau pâle et ses yeux clos. SI sa poitrine ne se soulevait pas on jurerait qu’il est mort, ou en passe de l’être. J’étais seule pour surmonter ça. Sa sœur s’était enfuie avant que l’organisation ne prenne le contrôle, sa cousine était coincée en France, je ne connaissais personne d’autre. Je n’avais que lui dans cette école, je passais mon temps libre à son chevet. Je n’aurais rien pu faire d’autre tout en sachant qu’il était dans cet état alors je m’asseyais à côté de lui, je lui parlais et je me reposais contre lui. L’infirmière avait du mal à me décoller de son lit, si bien qu’aujourd’hui elle avait condamné les portes.
Après avoir grogné un moment j’avais fait demi-tour jusqu’à ma salle commune, une idée me trottant dans la tête depuis un moment. Mes parents, ils me manquaient atrocement. Et je ne leurs avaient pas donné de nouvelles depuis longtemps. J’écrivais rapidement une lettre et m’emmitouflais dans de gros vêtements chauds, plusieurs pulls et ma doudoune. Je me dirigeais vers la poste de Pré au lard, serrant la lettre dans ma poche. Je n’avais pas mis les pieds dans le village depuis longtemps, et la même froideur de l’école régnait ici.

J’entrais dans la poste et en quelques secondes un hibou grand-duc s’envolait pour Londres. Je restais un instant sur place, me rassurant sur le sort de ma famille. Je ne savais pas vraiment ce qu’il se passait ailleurs dans le monde, et ça me faisait peur. Il était temps que je rentre, je resserrais mon écharpe et m’apprêtais à sortir quand je remarquais une silhouette accoudé au comptoir. Je reconnaissais cette cascade de boucle châtain. Enora, ma rivale et coéquipière dans les études, la fille qui apparemment était un peu trop proche de mon amoureux. Comment je savais ça ? Beaucoup de camarades vert et argents m’avaient rapportés qu’elles les avaient vu ensembles. Bien sûr je n’y avait pas fait attention au début, ça me paraissait ridicule. Je l’appréciais mais je doutais qu’un rat de bibliothèque comme elle puisse draguer. Et puis je les avais vu quelques fois rirent ensemble, mais là encore rien de grave. Sauf que je l’avais vu sortir de l’infirmerie. Alors je n’étais pas la seule à aller le voir. Ça avait piqué ma jalousie maladive. Et ça me tourmentait parfois, je n’avais pas encore croisé la Serdaigle, et la voir maintenant réveillait toute ma frustration. Je marchais d’un pas décidé vers elle et tapotais son épaule. Elle se retourna, un sourire aux lèvres et j’étais décidé à lui faire perdre. Je plantais mes yeux dans les siens, et lâchais la bombe. « Qu’est-ce que tu veux à Seth ? »

Un jour froid. Une fille aussi froide que les murs du château. Oui cette journée s'annonçait comme étant une journée pourrie mais à vrai dire on les collectionnait non? Réveillée en retard, je courais dans tous les sens pour pouvoir avaler quelque chose et surtout ne manquer aucun cours. Même si ces derniers temps je n'étais pas dans mon état normal, je ne permettais pas de sécher comme le faisaient des élèves trop peureux pour sortir de leur dortoir. Oui j'essayais de continuer à vivre normalement même si j'avoue que c'était très difficile. Difficile de faire semblant que tout allait bien. Car non, rien n'allait. Tyler allait surement partir, Maxim et moi étions en froid, mon père caché derrière son masque blanc surveillait tous mes geste. Oui il était là et j'en étais persuadée.

Car même si je tentais d'être optimiste en me disant que mon petit ami allait bien et qu'il était avec moi, mon coeur avait bien trop mal. Car oui ce genre de secret vous pourissent l'existence. Comment imagiez vous votre vie? Horrible? Bah arrétez de vous plaindre la mienne était bien pire. Si tout le monde critiquait l'Organisation et leurs méthodes, je me sentais comme une taupe, une espionne, une fille surement pas à sa place. Mais non, ce n'étaient pas mes opinions mais je payais pour des actes et des choix qui n'étaient même pas les miens.

Oui cette journée commençait très mal et j'étais très loin de me douter du fait que j'allais encore perdre un ami ou plutôt une amie aujourd'hui. Eve devait surement attendre mes nouvelles, car oui mes parents s'en fichaient quoique peut être que ma mère a du subgérer l'idée de m'écrire. Oui ma seule famille proche était ma cousine éloignée. Valentin était à Dursmtrang et je me faisais un sang d'encre. Oui nous étions tous séparés, et nous allions l'être encore plus face à cette dispute.

J'étais donc à la poste de Pré-au-Lard, il faisait si froid, je regrettais presque le fait de n'avoir mis qu'une simple veste. Je souriais à la personne derrière le comptoir, après tout ce n'était pas de sa faute si j'étais de très mauvaise humeure non? Je sentais que quelqu'un arrivait. J'ignorais ces pas mais ils s'approchaient un peu trop de moi. En me retournant je vis Louve, une amie exceptionnellement intelligente. Mon sourire était tout ce qu'il y avait de plus sincère mais elle brisa ma pseudo bonne humeur en une seule phrase. Seth? Qu'est ce qu'il venait faire dans cette histoire?! Mes joues rougissaient devant mon incomprehesion.

Pardon?


Je tentais de voir le problème. Je n'avais pa sparlé à Seth depuis l'attaque de la volière. Non je ne voyais vraiment pas ce qui clochait. mais j'allais très vite le savoir.. Trop vite.

Voilà qu’elle feintait l’ignorance. Bon, ne pas s’énerver. Je mis mes mains dans les poches de mon blouson pour cacher mes poings serrés. J’avais tendance à exagérer mes sentiments lorsqu’ils concernaient quelqu’un de proche. Et qui de plus proche que Seth. Après tout ce que nous avions enduré, je ne voulais pas le perdre. Jamais. « Enora, tu sais ce qu’il représente pour moi…» Ma plus grande faiblesse. Lui faire du mal c’était s’en prendre à moi. Mon dieu quel mélodrame… Si on m’avait dit que je deviendrais si sensible je n’y aurais pas cru. Je ne me reconnaissais pas, depuis que ce pouffsouffle était entré dans ma vie j’étais devenue aussi fleur bleue que les filles de sa maison. M*rde j’étais une serpentard !

Enora, c’était une fille que je considérais comme une amie. On se connaissait depuis la première année et depuis le premier jour on se disputait la première place de la promo. Ce qui ne nous empêchait pas d’être amies. Du moins c’est ce que je pensais. J’avais besoin de savoir ce qu’il pensait réellement entre eux, parce que ça allait me bouffer. Ma jalousie maladive atteignait des sommets, elle risquait de tout détruire avant même que je sache s’il pourrait se produire quelque chose. Après cette chasse, son baiser et son sacrifice, je ne savais plus où j’en étais avec lui. « Qu’est-ce que tu lui veux ? Je croyais que tu avais quelqu’un dans ta vie.. Tyler c’est ça ? » J’avais cru l’apercevoir ces derniers temps. Un brun aux yeux bleu, plus âgé que nous et coincé à l’école comme Leen en France. Les rumeurs allaient de bon train sur eux, j’étais juste contente qu’elle ait trouvé quelqu’un. Alors pourquoi s’intéresser à un autre garçon ? Surtout quand il est plus ou moins avec une amie. Aurait-elle oublié les fondamentaux de l’amitié ? Je fronçais les sourcils. Déjà que je me méfiais de toutes ces filles, ces pimbèches de 4 et 5 eme année. Voilà maintenant que je devais faire attention aux filles que je considérais comme mes amies. « Je crois bien que je suis amoureuse… Non j’en suis même sûr. Et je n’abandonnerais pas comme ça. »

Je voulais me montrer intimidante, histoire qu’elle garde ses distances et que l’histoire s’arrête là. J’avais un tempérament explosif, ça montait crescendo et après c’était le big bang. Je n’avais pas tellement envie d’en arriver là avec elle mais si ça devait être fait, je n’hésiterais pas à sortir les crocs.

Sa rage pouvait se lire dans son regard qui semblait si noir et si profond. Ses yeux reflettaient toute sa haine, enfouie depuis trop longtemps et qui voulait juste me sauter à la figure. je savais que Louve avait des problèmes mais j'ignorais que certains d'entre eux étaient avec moi. J'vais toujours respecté la relation qu'elle portait avec Seth et j'étais heureuse ou presque avec Tyler. Mon malheur venait d'ailleurs, les aurevoirs étaient trop douloureux, beaucoup trop pour que je ne les supporte. Oui Tyler me comblait lorsqu'il était avec moi et j'avais besoin de lui. Je la regardais dans les yeux, non pas pour un affront mais pour tenter de comprendre sa réaction envers cette situation. J'écoutais ses mots. Oui je savais tout. je savais qu'elle l'aimait comme jamais elle n'avait aimé auparavant et qu'elle ferait tout pour lui. J'étais attentive à chacun de ses gestes comme si j'attendais la giffle que j'allais surement me prendre en pleine figure.

Lorsque j'entendis le prénom de Tyler mon coeur se brisa littéralement. Je n'avais pas parlé de Tyler à louve. D'ailleurs je ne parlais d elui à personne, je tenais à protéger notre relation tout juste naissante. la seule au courant de tout à ce sujet était Cameron. Le fait que l'on puisse raconter des ragots sur son dos me faisait du mal, ma haine ressortait. Si une chose, une sujet n'était pas à toucher en c emoment dans ma vie c'était bien Tyler. Je fronçais les sourcils pour lui montrer mon inquiétude, ma haine aussi. Elle n'y était pour rien, les ragots courraient depuis toujours à Poudlard, mais j'avais peur qu'ils puissent atteindre mon couple. Je me taisais en l'écoutant. oui bien sur qu'elle était amoureuse, en sept ans je n'avais jamais vu Louve comme ça avec un garçon. Seth était un garçon adorable. Je l'adorais vraiment mais notre relation était étrange. Beaucoup de questions se posaient à notre sujet et même Elizabeth avait tenté de me caser avec son frère.

Je peux savoir c'est quoi le problème?

Je savais pertinement d'où il venait : les rumeurs encore et toujours. Oui Seth et moi étions très proches mais juste amicalement. J'avais tellement peur que mon attirance envers lui était dévoilée au grand jour. Oui Seth était un beau mec, et personne ne pouvait le nier. Mais j'avais Tyler et j'étais réellement amoureuse de lui. Entre Seth et moi, il ne s'agissait en aucun cas de sentiments, juste une attirance, qu'on avait caché, qu'on avait retenu. Ma machoire se serrait, je fixais Louve en attendant sa réponse, qui à vrai dire m'inquiétait déjà. Je sentais la dispute venir. Une de plus dans mon palmares. Alors que les autres étaient liées à toute mon histoire avec mon père, celle là m'étonnait et me tombait dessus telle une masse. Oui j'étais surprise et j'avais mal, elle arrivait au moment où il ne fallait pas. Je souffrais déjà trop, j'allais exploser.

Jamais je ne m’étais disputée avec Enora. Je pensais même que ça n’arriverait pas. On s’entendait bien, réellement. Etrange pour une serpentarde et une serdaigle. Mais là, elle touchait un point sensible. Ceux que j’aimais, c’était ma faiblesse mais aussi ma force. Je ne laissais personne y toucher.
A l’entende du nom de Tyler, je vis son visage changer. J’avais donc raison. Et apparemment c’était aussi sensible chez elle. J’essayais vraiment de me contenir mais quand elle me demande quel était le problème, d’un ton qui ne me plaisait pas. Sa mâchoire se crispa comme si elle était énervée. Dans cette situation, c’était moi qui devais l’être. Je sortis les mains de mes poches, et me frottais le visage d’un geste exaspéré. « T’es sérieuse là ? Tu ne vois pas c’est quoi le problème ? » Je fis un pas dans direction, comme les animaux qui essaient de monter qu’ils sont dominants. Je pensais qu’elle était intelligente, visiblement je me trompais. Ou alors c’est moi qu’elle prenait pour une conne. Dans les deux cas, ça n’allait pas le faire. Mon rythme cardiaque augmentait lentement mais surement. « Le problème c’est que tu dragues Seth, qui est juste le garçon que j’aime. Tu le vois le problème maintenant ? Ou t’as besoin que je t’explique en détail ? »

Je n’étais pas d’une nature agressive – sauf exceptions - , à la base du moins. Depuis que j’étais animagus, et cela même si je le contrôlais bien, mes émotions étaient légèrement exagérées. En particulier la colère. Quand je pense que ma forme définitive est un louveteau, je n’imagine pas le massacre si j’avais été un félin ou un ours, ou que sais-je encore. « Je n’imaginais pas que tu pourrais faire un truc pareil. C’est dans ma maison que t’aurais dû être envoyée… » J’avais craché ses mots, comme du venin. Un vrai comportement de serpentard. Quoique j’aurais pu la piéger par surprise. Mais là il me fallait des explications, et même des excuses. Je ne cessais de la fixer, droit dans les yeux. Je n’allais surtout pas me soumettre alors que c’était elle qui était en tort. Qu’importe qu’on soit dans un lieu public, que des gens nous écoutent. J’étais une serpentarde, j’étais fière et personne ne me marchait sur les pieds.

En attendant sa réponse, je pensais à Seth. Jamais il ne m’avait dit qu’il était proche d’elle, je ne les avais même jamais vu ensemble. M’aurait-il mentit ? Comment le pourrait-il alors que notre deuxième « rupture » concernait la fidélité. J’étais dans le brouillard. Et Salazar savait que je détestais cet état. Je reportais mon attention sur la serdaigle, si elle ose répliquer méchamment, ça se finir mal. Très mal.

Je la fixais intensément. Pour qui elle se prenait? Je ne reconnaissais pas la fille qui se trouvait en face de moi. Louve devait pourtant bien savoir que je ne me donnais pas aussi facilement que ça à un homme, je ne me donnais pas d'ailleurs. Embrasser Tyler, lui avouer mes sentiments était un réel challenge pour moi, j'en avais peur. Louve devait se douter que je ne gâcherais pas celà pour une histoire de drague. J'écoutais ses mots, et à vrai dire je contenais ma rage au maximum. Pour qui elle me prenait? Une traitresse? Une hypocrite? Une fille qui trompait son copain? J'avais toujours donné cet exemple de rigueur pourtant. Elle s'approchait de moi, comme pour me provoquer et à vrai dire , sa technique marchait plutôt bien. Sa réflexion sur le choix des maisons m'avait réellement véxée. Elle savait que j'étais succeptible, et j'avais toujours été fière de ma maison qui représnetait la sagesse, je méprisais les serpentard, et je commençais à me dire que Louve n'y faisait finalement pas exception. Tu te prends pour qui toi? Tu me prends pour une salope qui drague les mecs de ses copines?! Garde ton venin pour toi, tu crois pas que je suis déjà assez mal comme ça?!

Je n'avais jamais parlé comme ça à quelqu'un. Et surtout pas à une amie, ou une ancienne amie dans notre cas. Je devenais vulgaire, garce, le côté sombre de mon père ressortait en moi. Une envie de violence, de la détruire. Je n'étais plus moi même. J'étais tellement mal que je n'avais pas besoin d'une dispute en ce moment. Mais Louve semblait vouloir me provoquer, provoquer ma rage. Je savais que cette dispute allait me briser le coeur, qu'elle allait nous faire terriblement mal. Mais je ne supportais pas ce ton qu'elle prenait et surtout ce jugement qu'elle faisait.

Certes, Seth et moi étions proches et il me troublait, mais je n'avais jamais eu l'idée de lui sauter dessus surtout en connaissant leurs sentiments. Oui les deux toutereaux étaient mes amis, et Seth n'était rien de plus qu'un ami. Nous ne nous étions jamais embrassé, et nous avions jamais eu un seul écart de conduite par respect pour Louve et Tyler désormais. Le seul fait qu'elle puisse penser que nous étions capable de flirter ensemble me blessait profondément car nous avions toujours eu cette distance entre Seth et moi, distance que l'on mourrait d'envie de casser à certains moments. Tant de retenue pour au final s'en prendre plein la gu**le. Je le regardais toujours, une rage immense dans mon regard.

Je sentais que la rage était réciproque. Mais comment en étions nous arriver là? Nos peurs, notre souffrance s'en mélaient surement. J'avais déjà du mal à accepter de me battre contre l'Organisation mais alors me battre contre mes propres amis était juste inimaginable. Je tentais de garder de mon calme. En vain..

Comme si elle avait entendu mes pensées, Enora répliqua. D’un ton qui ne me plaisait absolument pas. Je sentais la colère monter à une vitesse fulgurante, comme un poison qui se propageait dans mes veines. Je serrais les poings et les dents, à un point qu’on pouvait entendre un léger grincement. Elle voulait que je m’énerve, alors c’est partit. « Et toi ? T’en a pas marre de jouer à la victime, la pauvre fille qui porte la misère du monde sur ses épaules ?! Oh pauvre Enora chérie ! » J’avançais vers elle, le regard menacant. Je sentais une chaleur me parcourir, du haut de la tête à la pointe de mes orteils, un courant aussi chaud que de la lave. Je savais ce que c’était, ma colère enclenchait ma transformation. Je ne devais pas laisser cela arriver, mais j’étais bien trop énervée. « Tu crois qu’en t’apitoyant sur ton sort les gens t’aimeront, qu’ils voudront être avec toi ? T’as rien compris à la vie ! Personne ne veut trainer avec des rats de bibliothèques pleurnichards ! » Je n’allais pas m’arrêter en si bon chemin. La pousser à bout, la faire craquer. C’est ce que me soufflais une voix dans ma tête, mon louveteau avait l’intensité d’un loup à ce moment-là. C’était grisant. Vous voyez, c’est comme quand l’alcool monte au cerveau, lentement , sinueux, et une fois que c’est en haut c’est le feu d’artifice. « Qu’est-ce que je t’ai fait pour que tu t’intéresses à lui ? J’ai pas été assez gentille, je ne t’ai pas assez écouté quand tu pleurnichais ? »

Jamais je n’avais été aussi mauvaise. Je n’arrivais pas à stopper cette vague de méchancetés, c’est comme si ça sortait tout seul, tout simplement indépendant de ma volonté. J’étais toute proche d’elle, mes yeux fixaient les siens et la chaleur qui se fondait entre mes os était encore plus intense. Si j’avais pu j’en aurais grogné de rage. « Je n’ai pas peur de toi. Je n’ai peur de personne, mais du moment que tu touches à ce que je chéris le plus, tu t’exposes à des gros problèmes… » Serpentarde un jour, serpentarde toujours.
Les menaces, les regards vilains, les grincements de dents. Tout ça on l’apprenait dès notre première année, et même si je ne voulais pas les appliquer, y a bien un moment où ça nous servait. Comme maintenant.
Comment en étions-nous arrivées là ? A se disputer comme des chiffonnières. En fait je le savais. Elle avait trouvé mon point sensible. La seule chose qui pouvait me mettre à terre. Et elle y avait touché. Je ne pouvais pas laisser passer ça, ma jalousie maladive était trop puissante pour que je puisse passer outre. Au moins elle allait voir ce qu’il passait quand on dépassait les limites.

Je ressentais un profond dégoût, comment en étions nous arriver là? Je l'ignorais. Elle était si violente, si méchante, si hargneuse, si mauvaise et moi aussi d'ailleurs. Je ne voyais plus que la haine dans son regard, il était si sombre, si plein.. Elle devait être très amoureuse pour réagir comme celà. Je savais ce qu'elle ressentait au fond.. Nous étions au bord du gouffre, nous allions donc nous déchirer? Je perdais tous mes amis, un par un, et chaque seconde qui s'écoulait me tuait peu à peu. J'étais finalement en pleine agonie. « Et toi ? T’en a pas marre de jouer à la victime, la pauvre fille qui porte la misère du monde sur ses épaules ?! Oh pauvre Enora chérie ! » Elle pleurait à cause d'un homme et uniquement à cause de ça, je pleurais de bien plus grave, mon demi frère venait de débarquer dans ma vie, je n'avais plus de ses nouvelles, Tyler était à l'infirmerie et ne parlons même pas de mes propres parents qui cherchaient à nuir à notre paix. Oui, ses problèmes n'étaient finalement rien à côté des miens, j'étais la personne la plus à plaindre dans l'histoire, elle l'ignorait bien sur. « Qu’est-ce que je t’ai fait pour que tu t’intéresses à lui ? J’ai pas été assez gentille, je ne t’ai pas assez écouté quand tu pleurnichais ? » Elle me blessait profondément, je repensais à tous mes problèmes, ceux enfouies en moi depuis bien trop longtemps. Oui je pleurais, oui j'étais faible, j'étais faible face à tous ces soucis qui me tombaient littéralement dessus, mais que pouvais-je donc bien y faire? Me donner la mort? Tuer mon père? Fuir Poudlard et même la Grande Bretagne pour oublier Tyler et éviter de penser à lui? Non, aucune solution ne s'offrait à moi, je devais vivre avec tout celà sans rien y faire, je ne pouvais rien y faire voilà tout.

Je devais répliquer quelque chose, de gros problèmes? J'en avais déjà assez. " Ecoutes moi bien, t'es bouchée ou quoi? Seth est un ami.. et puis merde! Pour qui tu te prends de ma parler comme ça? Tu avances des choses qui sont totalement fausses, sans aucune preuve! Tu as perdu la tête ou quoi? T'es devenue folle? Tu me déçois vraiment, et moi qui te croyais différente de tous les autres serpentard.. " Je commençais réellement à m'énerver, je n'en pouvais plus, je ne pouvais plus vivre comme celà, dans le mensonge constamment, alors le fait que l'on mente à mon sujet me mettait juste hors de moi. Je ne reconnaissais plus mon amie, elle ne l'était plus à la seconde où elle avait osé me traiter de menteuse, une amie doit avoir confiance, ne doit pas sortir les crocs. Alors m'étais-je trompée à son sujet? Le choixpeau ne semblait s'être trompé en la répartissant dans cette maison ci. Je méprisais les Serpentard, ils étaient vils, cruels, hargneux, orgueilleux, elle j'avais déjà défendu Viserys mon ami de Serdaigle contre eux. Ils étaient en bande, certainement pas courageux.nJe ne me trouvais pas devant la Louve que je connaissais. " Tu as trop changé.. Tu es devenue une garce comme les autres filles de ta maison au final." Je devenais mauvaise mais ne regrettais surement pas le smots qui venaient de sortir de ma bouche, je les pensais, j'étais honnête et on me reprochait bien trop souvent ma franchise, ma façon d'être bien trop directe avec autrui. Je le fixais, elle n'avait pas peur de moi? Je n'avais pas peur d'elle non plus.