How did you get there
and when did it start.

An innocent child with a thorn in his heart

Tout était noir, trop noir. Trop sombre. Je n'y voyais plus rien, et je finissais par paniquer. Non. Non. Je ne devais pas. Trop noir. Trop sombre. Un filet de lumière. Tout est beaucoup plus clair. Mais le spectacle qui s'offrait à mes yeux me donnait envie de vomir. Des corps. Du sang. Trop de sang. Je tremblais. Comme une feuille. De la fumée sortait de ma bouche, comme si la mort avait envahit les lieux et détruit toute vie. Comme si le soleil avait disparu pour laisser place à un froid interminable. Une mort éternelle. Je fermais les yeux. Les rouvrait. Le même spectacle. A chaque couloir, dans chaque salle, y compris dans les jardins. Tout était détruit. Le feu ne s'emparait plus du château mais les hommes masqués étaient tous présent. Ils nettoyaient le massacre qu'ils avaient engendré. Esclavagés. La nature était morte à leur côté en même temps que tout ceux que je connaissais. Non. C'était impossible. J'avançais vers un premier tas de cadavres près à être réduit en poussière. Aucun visage connu. Un second. Je continuais ma route de tas en tas comme si je fouillais dans les étagères d'une boutique. Je ne voyais personne que je connaissais. Mais alors où étaient-ils ? J'avançais vers un dernier tas. Mon père. Emma. Emrys. Ray. Gregory. Tout le monde était là. Absolument tout le monde. Mais comment avais-je pu survivre à une telle tuerie ? Et pourquoi étaient-ils tous morts ? Je m'effondrais. A genoux. Je hurlais mais aucun son ne sortait de ma bouche. Puis une main sur mon épaule. Je me retournais vivement.

Me réveillais en sursaut. La pièce était calme. Paisible. La lumière de la lune perçait à travers les rideaux lorsque les nuages ne la faisait pas disparaitre. Je soufflais. Tentais de reprendre mon souffle avant d'attraper ma baguette et me sortir du lit. Il fallait que je fasse quelque chose. Me changer les idées. Et quoi de mieux que le QG des Maraudeurs pour ça ? J'enfilais un pull par dessus mon pyjama et m’engouffrais dans la pénombre des dortoirs de Gryffondor pour descendre les escaliers. Dans la salle commune, la cheminée était toujours allumée, ce qui me rassurait quelque peu sur le fait que ce n'était qu'un rêve. Mais au final, je savais pertinemment pourquoi ce cauchemar m'était venu. Je savais qui m'avait pris l'épaule. Et je savais, surtout, que je ne voulais plus en entendre parler. J'avançais jusqu'à la porte pour sortir de la salle et rejoindre le couloir. J'espérais ne pas être vue, mais en fin de compte, ça ne changerait pas grand chose. Il fallait simplement que je sorte de là, de cette chambre. Mais n'était-ce pas de l'école que je devais sortir ? Je m'arrêtais brutalement. J'en avais marre de me battre contre ces pensées, ces souvenirs. J'aurais voulu ne jamais faire ce que j'ai fait. J'aurais voulu mourir plutôt que les tuer. Peut-être. Je ne savais pas. Je ne savais plus. Dans tous les cas, ce n'était pas ce soir que j'allais pouvoir régler ce problème. Je reprenais la marche vers les escaliers, ils se déplaceront peut-être dans la bonne direction pensais-je.

Mais les bruits qui s’affairaient derrière moi ne présageais rien de bon. J'entendais des pas. Quelqu'un qui courrait. Je décidais de continuer à avancer jusqu'à ce que le corps chuta. Je me glaçais. Un corps qui tombe. Puis deux. Monstre. Je me retournais. Avançais d'un pas décidé vers l'inconnu étalé sur le sol. Arrivée à son niveau, j'observais une chevelure, brune. Son visage. C'était Daisy. Que venait-elle faire là ? Pourquoi m'avait-elle suivi ? Voulait-elle mourir aussi ? Je serrais les poings, agrippant un peu plus ma baguette. J'étais prête à lancer un sort. Je sentais la colère m'envahir, la chaleur de ce sentiment. Cette sensation. Je l'avais déjà connu. Mais ils étaient deux face à moi. Et ils voulaient me tuer. Ils étaient là pour ça. Nous tuer tous. Mais n'étions-nous pas tous pareil ? Après tout, la loi du plus fort s'applique à tout le monde. Je me baissais vers la Gryffondor et l'attrapait par le bras pour la relever. Une fois fait, je la lâchais. « Pourquoi tu me suis ? T'as pas mieux à faire ? » N'avait-elle pas une vie pour se préoccuper de celle des autres ? Elle me dégoutait. Je la maudissait. La haïssait. Et si je l'avais pu, je l'aurais tué sur le champ.

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