What happens now?

Ok... Et maintenant quoi? J'étais là, dans le hall d'entrée avec ma grosse malle pour un mois. Ma guitare était dans son étui dont la bandoulière était passée par dessus mon épaule. Quelqu'un n'était-il pas censé m'accueillir? N'étais-je pas censée partager la chambre d'une fille de mon année? Mais qui était-elle? J'avais beau avoir tendance, en règle générale à apprécier les surprises et les sauts dans l'inconnu, lorsque j'étais chargée comme ça, ce n'était pas terrible. Je poussai un soupir. "Il y a quelqu'un? Ouhouh!" appelai-je machinalement en français avant de reposer la question dans mon anglais à l'accent franco-italien à couper au couteau: "Hello! Is therrre anybody therrre to help me?" J'esquissai une grimace devant le son horrible que je venais de produire. Il n'y avait pas besoin d'être un expert pour savoir que j'avais une prononciation horrible de la langue de Shakespeare. Mon accent était définitivement mieux lorsque je chantais en anglais.

J'attrapai ma malle par la poignée pour la trainer sur quelques pas dans l'entrée. D'un coup, je vis une porte s'ouvrir et des dizaines d'élèves de tous âges en sortir avant de s'éparpiller pour se rendre dans leurs différents cours. Ouais... Je restai sceptique. Il n'y avait plus là que quelques élèves par-ci par là. L'une d'entre eux était-elle celle qui devait s'occuper de moi? Je m'approchai de l'un des groupe. "Excuse-me?" commençai-je. "I am Frrrench. I am here for one month. The exchange prrrogrrram..." On ne s'en serait pas doutés, tiens... Il y avait, réellement, des fois où je me sentais ridicule, et celle-ci en faisait clairement partie. Ces filles pouvaient-elles me renseigner? Elles tournèrent la tête vers moi, me regardant de la tête aux pieds avant de répondre: "Yep? And?" D'accord... Ca commençait bien. "You do not know who I can see to..." "No, I don't and my friends neither." "Thank you anyway" Comme ça, c'était réglé. Je revins au milieu du hall et m'assis sur ma malle avant de sortir ma guitare de son étui. Quitte à ne pas savoir où j'allais et qui je devais voir, autant m'occuper, même si cela faisait un peu clocharde pour le coup. Ce n'était pas ça qui allait m'arrêter et me faire me sentir mal à l'aise.

Le ciel dehors était gris, nuageux. Mais pour l'instant, c'était pas vraiment ce qui m'importais, j'étais là: étendu dans mon lit sous mes draps bien chaud et j'avais nullement envie de les quitter. Tournant sur les cotés pour trouver une meilleur position, je me résignais enfin: il était l'heure de se lever... J'enfilai rapidement ma robe de sorcier puis mes chaussures, glissant ma baguette dans ma poche. Je descendais ensuite les escaliers en colimaçon tout en baillant. Ma main passa machinalement dans mes cheveux, l'oreiller semblait comme toujours, avoir fait des miracles... Inutile de m'en soucier, ils ont jamais réussit à être coiffés correctement. J'entrais dans la salle commune, le regard encore endormit et je remarquais alors brièvement la présence de plusieurs élèves de première année qui discutaient surexcités. L'un d'eux se dirigea alors rapidement vers moi en souriant. Ils les font de plus en plus petit, pensai-je alors. Le gamin m'accosta en parlant très vite, il n'osait pas croiser mon regard cependant, ce qui m'agaçait un peu. Il m'expliqua que sa mère lui avait envoyé durant le week-end une flûte et il voulait savoir si je pourrai lui apprendre à en jouer. J'avais une tête à savoir jouer de la flûte traversière? Il ne me semblait pas, enfin, je lui dis simplement que non, je savais pas en jouer. Alors que je poursuivais mon chemin, le nain, enfin le gosse me suivit. Demandant alors si je voudrai bien lui apprendre à jouer de la guitare à la place. Histoire de m'en débarrasser, j'acceptais en lui disant qu'on verrait ça un soir ou un week-end mais que là, j'avais pas le temps.

Alors que je me rendais à la grande salle, l'idée de donner des cours de guitare commençait à me plaire. En plus, je pourrai certainement me faire payer pour ça et cela permettrait de me faire de l'argent de poche. Finalement, j'avais bien fait d'accepter. Je m'installa alors à la table de Gryffondor et pris plusieurs toasts ainsi qu'un bon morceau de lard grillé. Me servant également un verre de citrouille tout en saluant différents élèves à ma table, certains de mon âge, d'autre un peu plus jeune. En même temps, il y en avait pas beaucoup des plus vieux que moi à présent. J'avais encore du mal à me faire à l'idée que j'étais en dernière année et que l'année prochaine, je ne reviendrai pas entre ces murs... Le plafond, un ciel magique, montrait le ciel gris et nuageux,aucune amélioration apparente, enfin il ne pleuvait, du moins pas encore. C'est alors que la conversation de mes voisins frappa ma curiosité.

"Des jeux Olympiques??"

La fille de troisième années parut un peu choquée que je lui coupe la parole sans prévenir. Elle hocha pourtant la tête pour confirmer. Il y aurait donc des jeux Olympiques pour sorciers? Jamais je n'avais entendu parler de ça! C'était surement une nouvelle idée du ministère. J'écoutais alors la jeune fille qui parlait de la première partie: matchs de Quidditch, courses de balais et vols synchronisés. Dire que j'aurai bien aimé y participer serait mentir: j'en crevais d'envie! Mais je ne faisais pas partie de l'équipe de Gryffondor, donc à part si je parvenais à m'inscrire pour la course de balais, je ne pourrai y participer. A moins encore d'intégrer l'équipe de Quidditch. En quoi...Six ans? Jamais, je n'étais aller tenter ma chance, alors que j'aurai tant aimé faire partie de l'équipe. Pourquoi ne pas avoir essayé? Bah, j'avais un balais et j'en faisais de temps en temps, mais je n'avais jamais osé. Foutue timidité! Je pris encore un toast avant de quitter la table. Aller chercher mon balais, j'avais du temps libre, une heure avant les cours et je pourrai me rendre au terrain pour m'y entrainer, cette année, il fallait que je tente ma chance!

Mais à peine étais-je arrivé dans le hall d'entré que je fus attiré par une voix amusante. Enfin ce qui était amusant, c'était l'accent horrible de la personne qui avait parlé. Je la cherchais des yeux: une jeune femme, environ mon âge, venait de s'assoir sur sa malle. Elle était surement étrangère. Elle sortit alors une guitare d'un étui. A cet instant, plus rien n'avait de plus grande importance, j'en oubliais les cours de guitare, les jeux olympiques, les entrainements sur mon balais, les essais pour l'équipe de Quidditch. Seule cette fille était importante! Durant toutes ces années à Poudlard, je n'avais pas vue grand monde joué d'un instrument, je n'avais quasiment pas vue de musicien et là, j'en avais une devant les yeux. J'avais bien envie de lui parler mais... Lui dire quoi? Si c'était une fille de troisième année ou plus jeune, ça serait tellement facile: l'accoster, parler musique, elle se sentirait gênée qu'un grand lui parle. Mais là, elle avait mon âge, que pouvais-je dire pour ne pas paraitre idiot? Je lâchai alors un soupire puis sorti ma baguette de ma poche. Tant qu'à faire, autant faire les choses bien pour se faire remarquer!

"Accio guitare!"

La guitare sauta des mains de la jeune fille pour venir rapidement dans les miennes. Je lui lança un bref regard en souriant. Puis, je me mis à jouer tranquillement. Remuant tranquillement mes doigts sur le manche, appuyant sur les cordes alors que les doigts de mon autre main caressaient habilement les cordes pour les faire vibrer. Je pris alors mon souffle.

"Encore un jour se lève sur la planète France. Et je sors... Doucement de mes rêves, je rentre dans la danse comme toujours. Il est huit heure du soir, j'ai dormi tout le jour, je me suis... Encore couché trop tard, je me suis rendu sourd. Encore!"

J'avais parlé, enfin chanté, en français. Ce que j'avais dis? Je l'avais pas vraiment compris, j'avais jamais appris cette langue mais tout ce que je savais c'est que: j'adorais cette chanson! La suite des paroles par contre, je les connaissais pas. Je m'étais donc contenté de faire la partie instrumentale durant plusieurs secondes avant de m'arrêter. En même temps que je jouais, je m'étais approché d'elle lentement. A présent, je la regardais en souriant et je lui tendais la guitare pour lui rendre. Ouais, il y a mieux comme technique d'approche, surtout que moi même, si on touchait à ma guitare comme ça, je suis pas sure que j'aurai apprécié... Enfin, c'était fait, inutile de revenir en arrière, c'était toute manière impossible!

"Désolé... Je n'ai pas réussi à résister à l'envie de jouer. Je parlais alors en anglais, doucement pour qu'elle comprenne. Tu es française donc? Et celle chargée de s'occuper de toi semble en retard... Et en plus de ça, un crétin te vol ta guitare. La première impression est souvent la bonne et oui: sont vraiment bizarres ces anglais!"

J’espérais ne pas avoir parlé trop vite, je n'avais pas cependant parlé trop lentement pour éviter qu'elle pense que je la prenais pour une attardée. J'espérais également qu'elle apprécierait ma blague pour briser la glace et qu'elle répondrait sans s'irriter pour l'emprunt intempestif de sa guitare. Je lui tendu alors ma main droite pour la saluer.

"I'm Scott! Nice to meet you!!"

H.S: D'habitude j'écris à la troisième personne, j'ai voulu testé à la première... J'suis moyennement satisfait et j'espère que ça te conviendra

What happens now?

Je jouais tranquillement un morceau sans paroles et, petit à petit, un attroupement semblait vouloir se former autour de moi, sans pour autant qu'une fille de mon âge ou un adulte ne s'en détache pour venir me renseigner. Les Anglais étaient-ils toujours comme ça, j'espérais bien que non, sinon, j'allais passer un mois horriblement long à ne pas savoir ce qui allait m'attendre par la suite et à être pressée de rentrer chez moi, en France. Je poussai un soupir, tout en continuant à caresser les cordes pour produire un son mélodieux. Je venais de me décider à chanter quand un "accio guitare" fit s'envoler mon précieux bien d'entre mes bras. "Hey! Mais! Qu'est-ce que!" m'exlamai-je, en italien pour le coup. Je regardai tout autour de moi avant de découvrir le fautif qui me fit un sourire avant de commencer à en jouer. La mauvaise humeur due à mon attente et à cet empreint passa rapidement lorsqu'il commença à chanter une vieille chanson française. Je les connaissais pratiquement toutes, surtout celles de ce genre musical. "Encore un jour se lève sur la planète France. Et je sors... Doucement de mes rêves, je rentre dans la danse comme toujours. Il est huit heure du soir, j'ai dormi tout le jour, je me suis... Encore couché trop tard, je me suis rendu sourd. Encore!" "Encore une soirée où la jeunesse France, Encore, elle va bien s'amuser puisqu'ici rien n'a de sens... Alors on va danser, faire semblant d'être heureux Pour aller gentiment se coucher mais demain rien ira mieux" enchainai-je jusqu'à ce qu'il arrête de jouer tout en m'approchant de lui comme lui s'était approché de moi.

Comme il était sympa, du moins il en avait l'air, je fis l'effort de ne pas lui arracher mon bien des mains, ce qui ne m'empêcha pas de vérifier qu'elle n'avait pas souffert du sortilège d'attraction. Heureusement, elle n'avait pas même une égratignure. "Désolé... Je n'ai pas réussi à résister à l'envie de jouer." "Je connais ça... répondis-je en prenant mon temps. Du même coup, je me rendis compte que, comme quand j'étais allée à Londres pour y traquer un membre de l'Organisation Secrète au mois d'août, lorsque je ne me précipitais pas pour parler, mon accent me donnait moins l'impression d'être horrible, ma prononciation se faisant plus soignée. Cela n'empêchait pas que j'ai un accent mêlant le français et l'italien, mais tout de même... C'était plus supportable. "Tu es française donc? Et celle chargée de s'occuper de toi semble en retard... Et en plus de ça, un crétin te vole ta guitare. La première impression est souvent la bonne et oui: sont vraiment bizarres ces anglais!" "Je suis franco-italienne, pour être précise. Bah... Pour un vol de guitare, j'aurais pu tomber sur quelqu'un qui en jouait comme ses pieds... Donc, j'aurais pu tomber plus mal..." répondis-je avec un sourire chaleureux comme je savais si bien les faire. Le genre de sourire qui mettait le soleil en bouteille pour le restituer sur demande. Et à mon sens, l'Angleterre allait bien avoir besoin de ce genre de sourire...

Mon interlocuteur me tendit alors la main pour se présenter, et je fis passer ma guitare de la main droite à la main gauche pour pouvoir lui répondre. "I'm Scott! Nice to meet you!!" "Rosalina. Nice to meet you too" répondis-je, souriant toujours au jeune homme avant d'ajouter: "Et comme tu t'en doutes, je débarque juste de la Camargue..."

Spoiler:

Dieu merci, elle ne m'en avait pas tenu rigueur de lui avoir prit sa guitare sans son accord. En même temps, j'allais pas la profaner, un instrument de musique, ça se respecte! Elle avait également chanté la suite des paroles de la chanson que j'avais commencé à jouer et chanter. J'estimais ça comme un bon début mais rien n'était joué, méfiance est mère de sureté comme on dit. Surtout avec les filles, à mes yeux ce sont des champs minés et ça explose tôt ou tard, s'agit juste de parvenir à prévoir quand ça va exploser. Elle m'expliqua être franco-italienne. Joli mélange pensais-je, moi j'étais pas anglais mais ça n'avait en soit aucune importance. Elle continua en disant que pour la guitare c'était pas grave, au moins je savais en jouer, ça aurait donc pu être pire. Je lui fis un sourire amusé en l'écoutant, son accent me paraissait s'améliorer également. Elle me rendit son sourire, un très beau sourire qui durant un instant me fit perdre le fil de la conversation. Elle était belle, elle avait un magnifique sourire et en plus elle jouait de la guitare, tout ce qu'il fallait pour me mettre rapidement mal à l'aise.

Pourquoi être aussi timide? J'en savais rien, après, j'avais un souvenir cuisant avec une fille... C'était surement à cause de ça. Me revins alors en tête cette sombre histoire: une gamine de dix ans, de mon âge à l'époque, me demandant de l'embrasser. Puis une hordes d'instruments de musique me coursaient chez ma grand-mère car j'avais simplement refusé. Un frisson me parcourut le dos et je chassais ce mauvais souvenir de mon esprit. Elle s'appelait donc Rosalina et me dit alors que comme je m'en doutais, elle débarquait de la Camargue. Je croisais son regard, un peu hésitant.

"La Camargue? Il me semblait que votre école s'appelait BeauxBâtons non?"

Durant un instant, je restais silencieux. Plongé dans mes pensées, elle devait être plus vieille que moi et elle était dans une classe supérieur et son niveau d'étude devait lui soumettre de se rendre dans une autre école. Une étudiante, elle devrait surement aller à Pré-au-Lard alors. Ou alors j'avais simplement mal compris ce qu'elle venait de me dire. Camargue était peut-être une ville... La ville où était son école ou sa ville natale. J'y connaissais pas grand chose à la France et je me disais qu'il faudrait me renseigner un peu histoire d'éviter de passer pour un idiot à chaque fois que je rencontrerai un étranger. Sa signifiait donc apprendre des choses sur le France, mais également sur la Russie.

"Tu as peut-être faim non? Tu veux déjeuner? Ou si tu veux, je te fais visiter l'école. On ira ensuite voir un professeur pour qu'il fasse appeler la fille qui aurait dut t'accueillir. Surement que celle-ci a oublié et qu'elle est allé en cours..."

Je me reculais alors un peu d'elle, attendant sa réponse pour savoir si je l'emmenais dans la grande salle pour déjeuner ou si je lui servirai de guide dans l'école. Je me disais aussi que j'aurai pas du lui proposer de l'accompagner, j'allais vite être à cours d'imagination pour lui parler et s'installerait donc rapidement un silence gênant. Au pire, je pourrai lui parler musique pensais-je.

"Pour tes affaires, on peut les laisser à l'entrée de la grande salle j'imagine. Sinon, tu joues de la guitare depuis longtemps?"

Je faisais tourner ma baguette entre mes doigts dans un geste nerveux, me disant que c'était pas une bonne image de moi et qu'elle pourrait se sentir mal à l'aise de me voir tripoter la baguette sous son nez, je la remis dans ma poche.

Spoiler:

What happens now?

La timidité de Scott était, d’une certaine façon, désarmante et charmante. Je ne pus m’empêcher de sourire, avant d’éclater de rire à sa remarque sur l’Académie. "La Camargue? Il me semblait que votre école s'appelait BeauxBâtons non?" « Non, tu as mal compris… » dis-je entre deux rires avant de reprendre : « En France, il y a des régions, comme en Angleterre… Vous avez… Le Devon, le Shire, la Cornouailles, l’Ecosse… » expliquai-je sans savoir que je commettais un impair sur l’Ecosse qu’il ne fallait jamais traiter comme une région anglaise, d’autant qu’elle appartenait au Royaume-Uni, certes, mais pas à l’Angleterre au sens propre. Je continuai donc : « En France, c’est pareil, il y a des régions. Poudlard est en Ecosse, Beauxbâtons est en Camargue. C’est une région au sud de la France, au bord de la Méditerrannée… »

Pour le coup, cependant, j’eus l’impression de l’avoir quelque peu vexé devant son silence persistant. « J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas dire ? » demandai-je, penaude. Heureusement, il finit par reprendre la parole et me fit quelques propositions pour la suite des événements. "Tu as peut-être faim non? Tu veux déjeuner? Ou si tu veux, je te fais visiter l'école. On ira ensuite voir un professeur pour qu'il fasse appeler la fille qui aurait dut t'accueillir. Surement que celle-ci a oublié et qu'elle est allé en cours..." Le fait était que je ne mangeais jamais avant de prendre un portoloin. Donc, j’avais, effectivement, faim. Que faire ? Et puis… Il était vrai que j’aurais bien aimé savoir qui devait s’occuper de moi ici – étant donné le fait qu’on ne m’avait pas dit que ça serait Jenna que j’avais déjà rencontré une fois à Londres, mais alors, il n’était guère question de faire connaissance. « Manger est une bonne idée, oui… Je n’ai pas pris de petit déjeuner… Le portoloin me retourne toujours l’estomac. » expliquai-je avec une moue d’excuse. « Et puis… J’ai déjà visité l’école l’année dernière. Pendant le tournoi des trois sorciers, même si ce n’était pas drôle et si certaines choses ont dû changer depuis… » Depuis les événements sombres de l’année précédente, par exemple… Si je prenais l’exemple de Beauxbâtons, par exemple, un des jardins avait été remplacé par un cimetière, pour ne donner que cet exemple.

"Pour tes affaires, on peut les laisser à l'entrée de la grande salle j'imagine. Sinon, tu joues de la guitare depuis longtemps?" « Tant que je peux garder ma guitare avec moi, le reste me va… C’est bien la seule chose que je ne prête que rarement… » dis-je, faisant référence au petit emprunt qu’il m’avait fait un peu plus tôt. Je lui adressai d’ailleurs un clin d’œil pour qu’il comprenne bien que je le taquinais et que je ne lui en voulais pas le moins du monde. « Je ne sais même plus quand j’ai commencé à jouer de la guitare… Sans doute en même temps que mon frère a commencé à jouer du piano et ma cousine du violon… » répondis-je avant d’ajouter : « Si un jour tu viens à Beauxbâtons, je te les présenterai. On forme un groupe, tous les trois. » Je l’observai un instant jouer avec sa baguette avant de la ranger et je ne pus m’empêcher d’esquisser un sourire plus large encore. « Je te rends nerveux ? » demandai-je, la commissure de mes lèvres frémissant légèrement d’un rire contenu.