« REMEMBER WHEN I CRIED TO YOU A THOUSAND TIMES » ◮ LUDWIG & DEHLI. [PM]
ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
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Posté Ven 19 Oct - 17:50.
i wanna live like music, rolling down the streets.
hey looking at you i wanna take you to the back of the room..
★ noms des participants: ludwig & dehli ★ statut du sujet: privé ★ date: fin octobre, après le retour de BB. ★ heure: début de soirée ★ météo: la pluie -- ★ saison: 2 ★ numéro et titre de l'intrigue globale en cours: 2x02 ★ numéro et titre de l'intrigue en cours: 2x02 ★ intervention de dominus: nope ★ récompenses: pas encore
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Posté Dim 18 Nov - 19:48.
don't you remember?
Son front est brûlant, elle me regarde, elle s’éteint. Elle n’est plus celle que j’ai pu connaitre autrefois, elle n’est plus rien, elle n’a plus de vie en elle, son cœur s’arrête de battre sur un je t’aime qu’elle arrive à exprimer dans notre langue natale. Je prends sa main, sa peau brûlante se refroidit au fil des minutes, des heures que je passe à pleurer. Elle part, elle m’abandonne, elle succombe à cette saleté qui a finalement eu raison d’elle. Elle part, elle part si loin. Plus jamais je ne verrai ses yeux, plus jamais je ne verrai son sourire qui nous réchauffait le cœur. Elle n’est plus, on m’arrache ma raison de vivre, ma grande sœur, celle qui arrivait à relier notre famille pourrie jusqu’au cou. Plus rien n’a de sens, tout s’efface. Je ne serai plus jamais Yashna. Plus aucune raison de dire la vérité, plus aucune raison de redevenir la petite fille, la petite sœur. Je lâche sa main, contrainte, obligée de lui dire au revoir, et pour la dernière fois je pose les yeux sur ma grande sœur, sur ma raison de vivre… J’ouvre les yeux. La pluie tombe sur l’Angleterre. Eloignée de la foule, je contemple la mise en terre de ma sœur, je la regarde sans aucun sentiment apparent sur le visage. Je reste de marbre, parce que je serai plus jamais la même. Je serai pourrie autant qu’ils l’ont été avec moi, je vivrai pour elle jusqu’au bout mais sans retourner en arrière. Une nouvelle vie commence, l’autre reste derrière moi, et je n’ai aucun regret. Je ne ressens rien. Pas de gêne, ma conscience n’est pas touchée. Sauf pour lui. Je le vois de loin. Je devrai pourtant être à ses côtés, lui tenir la main, le serrer dans mes bras et sourire pour le consoler. Mais je reste éloignée. Je le regarde souffrir sans bouger le petit doigt. Je suis un monstre sans nom, une machine sans sentiment, sans passé, sans aucune sincérité.
Le noir complet, la respiration haletante, je me réveille en sursaut. Elle est encore là, pourtant je la chasse autant que je le peux. Son visage est toujours présent dans ma tête, dans mes rêves. Et sa tombe est scellée au plus profond de mon âme. Elle est morte. Elle ne reviendra jamais. Je l’oubli, je le veux, c’est mon souhait le plus cher, je prie pour l’oublier, pour tourner la page. Car c’est trop douloureux, trop dur de la revoir, de lui parler, de la pleurer encore et encore, et de revivre ce moment où je lui lâche la main. Je la déteste pour ce qu’elle m’afflige, et pourtant elle reste ma sœur. Peut-être que cette haine vient du simple fait qu’elle est et reste le seul lien que j’ai encore avec mes parents ? Avec ce passé que je cherche désespérément à oublier et à cacher avec mes mensonges. Je pleure, j’ai mal, je laisse cette pression sortir et pars de la chambre où les autres filles dorment. Trop honteuse. Je ne peux pas pleurer, la nouvelle Dehli ne pleure pas, Yashna pleurait sans cesse, mais elle n’est plus, elle est morte le jour où j’ai enterrée ma sœur. Elle ne reviendra jamais. Pas le droit à l’erreur, pas le droit d’être à nouveau humaine, pas le droit d’être une personne bien. J’ai abandonné ma sœur, je dois le payer. Seule assise sur le fauteuil de la salle commune, recroquevillée, je pleure, pleure et n’arrête plus jusqu’à m’endormir jusqu’au matin.
Les portes se claquent, le cours est enfin terminé. Je déteste toujours autant ces lèches bottes du premier rang, j’en pousse même quelque uns en sortant de la salle, par simple plaisir de faire du mal aux autres. C’est tellement bon et rassurant de ne pas être la seule à souffrir dans l’histoire. Mais de quoi la menteuse peut-elle bien souffrir ? Le deuil est long et éprouvant, mais je peux très le surmonter aux yeux des autres. Il y a un tout autre problème, une chose que je ne peux pas oublier, une chose sur laquelle je ne peux pas enterrer Yashna. Je le fixe. Encore une fois, je suis loin de lui, c’est tellement plus simple d’être loin des problèmes. Mais j’en suis tellement éloignée depuis notre rupture que j’en ai perdu le fil. Une fracture totale, une incompréhension entre nous deux. Plus rien. Plus d’amitié, plus d’amour. Du moins de son côté. C’est ce que je ressens, que plus rien n’est possible, que tout est mort ce jour-là. Encore une fois, il est avec elle. Je l’appréciais pourtant, avant qu’elle ne s’attache peut être trop à tout ce qu’il me restait. Ce dernier lien avec mon ancien vie, presque mort, presque coupé par le temps. Mes yeux sont détournés, Simba a vite saisi le problème, il reste toujours le même, le seul pour qui je bloque à ce point. Les minutes passent, j’étouffe, ma cousine me parle mais rien ne rentre, ni même ses conseils, ni même mes cours. « Ok j’ai compris. Je sors, j’ai besoin de prendre l’air. » Je n’ai rien entendu de ce qu’elle a bien pu me dire, mais pourtant je sors, j’étouffe, je sature. L’air qui passe sur ma peau, ce nouveau souffle que je prends, tout est bon pour moi lorsque je sors enfin des murs du château. Les parcs. Cet endroit dans lequel je me réfugie, le seul où je suis sûre et certaine de ne trouver personne, surtout à cette époque de l’année. Les mois d’hiver éloignent les fêtards, les gens en guise de popularité qui sortent et font semblant que tout va bien. En octobre, seuls les artistes et les gens qui ont une vie douloureuse sortent pour tout oublier pendant quelques instants. Mais je dois payer mes erreurs, un moment de répit ne peut pas m’être accordé tant que je n’aurai pas expié mes péchés. Il est là. Pour une fois, il n’a pas sa pimbêche à ses côtés, ça change. Le parc désert, je me retrouve comme une conne face à lui. Je n’ai rien à lui dire, je lui en veux à mourir d’avoir pris la fuite, de ne m’avoir plus jamais regardé après notre rupture, comme si je ne comptais plus, comme si plus rien n’était important. Je ne sais ce qu’est le vrai fond du problème, je m’en fous, je veux juste qu’il fasse preuve de respect et qu’il assume le fait d’avoir une nouvelle petite amie alors qu’il sait pertinemment que de mon côté ça ne changera pas, ça ne changera jamais. Je m’approche et me mets face à lui, peu importe s’il est occupé, je m’en fous, je suis irrespectueuse et le restera jusqu’au bout. « Alors t’es pas avec elle ? Etonnant tu me diras. Tu lui trouves quoi d’ailleurs ? Je vois pas. » Un discours immature, une gamine à côté de lui. Il était plus âgé, ça se ressentait très vite dans le passé. Ces incompréhensions, mon caractère pas facile à accepter. « T’aurai pu venir m’en parler au moins. On appelle ça le respect, je te le rappelle juste au passage. »
Ludwig Lancaster
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ϟ messages : 178
ϟ entrée : 29/04/2012
ϟ maison : Il a appartenu, durant neuf ans, à la maison de Gryffondor.
♦ Nota Bene : : Emma Gray. Aubépine de Séverac. Perpetua Plumpton. Fulmina Pletorn. Delhi Singh-Anderson. Vitali Zorotalev. Simba Farewell. : ♠. Baguette. Paquet de cigarettes. iPod.
Posté Dim 13 Jan - 2:52.
La cloche sonne. Il l’embrasse – furtivement, ils ne se montrent que peu en public, bien que les rumeurs n’en fasse qu’un secret de polichinelle. Elle a cours, il sèche le sien, elle le lui reproche vaguement pour faire honneur à sa maison avant de partir. Elle s’en fiche, autant que lui. Il la regarde s’éloigner ; les couloirs se vident de ses élèves, ne laissant que quelques âmes errantes. Celles qui sèchent, celles qui n’ont pas cours. Ludwig quitte les murs de Poudlard, fouillant dans son sac pour en extirper son iPod dont il ne se sépare jamais et son paquet de cigarettes. Il glisse les écouteurs dans ses oreilles, bien que l’appareil ne fonctionne pas et ne peut fonctionner, tire une cigarette et s’engouffre dans l’air glacé. Il n’y a personne ; un peu de brume continue de s’accrocher à l’herbe du parc. Machinalement, il allonge les manches de son pull en grosses mailles de laine sur ses mains, jusqu’à en laisser dépasser que le bout de ses doigts, et resserre le nœud de son écharpe autour de son cou, la clope au bec. Il l’allume du bout de sa baguette.
Quelques jours à peine s’étaient écoulés depuis qu’ils étaient revenus de Beauxbâtons, après avoir survécu, à leur manière, du désastre qui avait clôt la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. La peau flétrie de son bras, brûlée au deuxième degré, lui faisait espérer qu’il avait également clôturé les Jeux eux-mêmes. S’il avait été honnête avec lui-même, il se serait méfié de ce nouvel évènement international, même si par nature, il était dépourvu du moindre danger pour ses participants. Comme le vieil écho du Tournoi des Trois sorciers, les Jeux olympiques ont manqué offrir une gloire posthume à ceux qui s’y étaient engagé ; et plus au-delà encore, alors que des premiers jeux aucun champions n’auraient dû en sortir vivant. Il s’y était inscrit, mais n’avait pas été choisi ; une chance, ou une malédiction qui le hantait alors qu’il pensait qu’il aurait pu être à leur place. Une chance, qu’il avait failli gâcher en s’engageant dans l’équipe de Poudlard pour participer aux Jeux olympiques. A quoi avait-il pensé ? Machinalement, il porta la main à son bras bandé sous son pull, observant la fumée de sa cigarette mêlée à la condensation de sa respiration s’élever dans les airs.
Il avait vu la structure en bois dévorée par les flammes, s’effondrer sur eux, il avait entendu les hurlements de terreur, les cris de désespoir, les prénoms qui se perdaient dans les craquements sinistres des gradins qui se brisaient. Pour beaucoup, pour tous les autres, ce n’était qu’une répétition macabre de ce qu’ils avaient vécu, les mois précédents les vacances d’été, ces batailles sanglantes qui avaient brisé écoles, ville et résidents. Pour lui, c’était l’assassinat de l’espoir naïf de celui qui n’avait vu que la reconstruction sans avoir assisté à la destruction. S’il fermait les yeux, il pouvait revoir la clarté des flammes cruelles, entendre de nouveau les hurlements discordants, sentir la chaleur sur sa peau, la brûlure torturer sa chair. Il n’en avait pas peur ; il ne craignait pas de s’endormir, il n’appréhendait pas les cauchemars. Juste, il respirait mal. Juste, il se sentait oppressé. Emma l’aidait. Emma le rassurait. Peut-être avec des mensonges, mais il s’en fichait. Qu’elle soit à ses côtés, c’était tout ce qui lui importait. Cette pensée lui arracha un sourire ; le voilà bien niaiseux. Il tira sur sa cigarette, fit quelques pas ; et s’interrompit brusquement alors qu’une silhouette s’interposait entre lui et l’horizon sans procès.
« Alors t’es pas avec elle ? Etonnant tu me diras. Tu lui trouves quoi d’ailleurs ? Je vois pas. »
Ludwig la dévisagea, interdit ; Delhi. Ses prunelles reflétaient le venin qui dégoulinait des mots qu’elle lui crachait au visage, son ressentiment au bord des lèvres, sa haine coincée au fond de sa gorge. Un visage qu’il voyait souvent ; trop souvent.
« T’aurais pu venir m’en parler au moins. On appelle ça le respect, je te le rappelle juste au passage. » « Ça fait deux ans, Delhi. »
Ce n’était peut-être pas la bonne réponse. Ce n’était, à vrai dire, pas la bonne réponse. Ça fait deux ans ; ça faisait deux ans qu’il l’avait quittée, comme ça faisait deux ans qu’Âliya les avait quitté. Le même poignard s’enfonçait dans son cœur chaque fois qu’il pensait à elle, que son absence le mordait de ses crocs de glace ; le même poignard lui lacérait les entrailles chaque fois qu’il croisait ce regard flamboyant que Delhi ne semblait réserver qu’à lui. Ce visage, qu’il avait vu si souriant, si doux, si innocent ; ce visage, qu’il avait vu gagner en maturité, s’imprimer des rides de l’existence ; cette petite fille qu’il avait vu grandir. Il l’avait perdu, quelque part durant ces deux dernières années. Peut-être même le jour où il lui avait dit ne plus vouloir continuer. Ne plus pouvoir continuer.
Il l’avait évitée ; c’était évident. Il avait certainement beaucoup contribué à cette fracture ouverte, qui limitait leurs conversations à toute la rancœur qu’elle avait accumulée ; il n’était pas complètement stupide. Il aurait voulu s’excuser, mais sa blessure l’avait fait fuir, et il l’avait laissé se gangréner jusqu’à ce qu’elle ne ressente pour lui qu’un flamboyant ressentiment chaque fois qu’elle le voyait. Chaque fois qu’il lui parlait – et Merlin savait que c’était devenu rare, ces deux dernières années. Il avait laissé sa relation pourrir de l’intérieur, et il en était conscient. Il savait qu’il l’avait blessée, il savait qu’il n’était pas étranger à tout ce qu’elle ressentait, il savait que son venin était mérité. Il savait qu’il s’était mal comporté, ou du moins sans beaucoup de délicatesse. Il n’était cependant pas responsable de ce qu’elle n’était pas capable d’avancer. Ca faisait deux ans.
Détournant la tête, il souffla la fumée de sa cigarette, retira les oreillettes de son iPod ; il ne savait pas quoi dire. Qu’attendait-elle de lui ? Que voulait-elle ? Sans doute sa tête sur un plateau d’argent, au vu de ses prunelles incandescentes qu’elle dardait sur lui. Il ne savait pas exactement ce qu’il fallait faire. S’excuser de continuer à vivre, s’excuser d’aimer quelqu’un d’autre, s’excuser d’avoir accepté la mort d’Âliya ? Ou, tout du moins, le fait qu’elle était partie. Sa mémoire était certes suffisante à elle seule pour lui rappeler son absence, mais Delhi en était une preuve vivante dont il avait plus de mal à guérir. Cela faisait deux ans, c’était vrai ; et lui aussi en souffrait encore. Il essayait de vivre avec, comme il tentait de composer avec la haine qu’elle lui vouait.
« Je me suis excusé plusieurs fois, peut-être pas de la bonne manière, et je sais que j’ai fait une erreur ce jour-là, alors qu’est-ce que t’attends de moi, Delhi ? Tu ne me parles plus, si ce n’est pour me reprocher tout et n’importe quoi, et aujourd’hui c’est le respect sous prétexte que je suis avec Emma. »
Il ne savait plus comment lui parler. Il ne savait plus que faire. De toute évidence, la trêve qu’avait enclenchée le désastre des Jeux olympiques, durant lesquels il avait pris le temps de l’aider à sortir des loges en feu, était terminée. Les vieilles habitudes reprenaient leurs droits, impitoyables. Et Ludwig pensait de nouveau à cet espoir naïf qui avait été le sien, cruellement assassiné encore une fois, une fois de plus. Il avait envie de la prendre dans ses bras, pour la rassurer, pour la réconforter, mais il la détestait d’autant l’incriminer, d’autant le crucifier. S’il fallait d’un moment pour exprimer ce qui n’avait jamais été dit, c’était sans doute l’instant ; si d’ici là, elle ne s’était pas trouvé un nouvel échappatoire pour continuer à l’accuser des maux du monde.
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