Dominus Tenebraethis is the wizzarding world of informations ϟ messages : 974
ϟ entrée : 24/04/2010
| Posté Ven 14 Déc - 23:53. | | |
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Invitéthis is the wizzarding world of
| Posté Sam 15 Déc - 17:50. | | Courage is resistance to fear, mastery of fear--not absence of fear.
Il y aurait beaucoup à dire sur le courage. On s’était tous trouvé de nouveaux héros à aduler. Des nouveaux dieux vers qui regarder quand on se sentait perdus. On s’était fabriqué des mythes. On croyait en nos propres mensonges. Parce qu’au fond, on n’avait plus que ça : des illusions. Des rêves perdus. Des consciences égarées. Et des esprits troublés. Poudlard n’était plus ce qu’il était. Les tableaux étaient morts. La magie était morte, ou presque. Mais chaque sort qu’on jetait menaçait de nous exploser dessus. Autrefois, on disait que la baguette était la meilleure alliée de chaque sorcier. Aujourd’hui, elle était devenue notre pire ennemi. Oui, il y aurait beaucoup à dire sur le courage, mais il y avait encore plus à dire sur la lâcheté. Parce que c’était ça que je voyais, dans leurs yeux, à tous. La fatalité. L’espoir avait disparu de notre vocabulaire, et on avait tous cessé de se battre avant même d’avoir commencé. Il n’y a rien de pire que la guerre, dit-on. Mais pour moi, il y avait la paix. Parce qu’on vivait tous dans la menace perpétuelle que ça recommence, alors même que ça ne semblait jamais vouloir se finir.
J’étais adossée contre le mur, cachée dans la pénombre. La nuit était tombée depuis des heures, mais on s’était donné rendez-vous à minuit. Le silence régnait en maître dans le grand hall du château. Seul le bruit de ma respiration venait troubler le vide et déjouer la mort. On en avait vécu des choses. Peut-être trop. Si bien qu’on ne se demandait même plus quand ça allait se terminer. On était tous persuadés que ça ne se terminerait jamais. Mais, comme je l’ai dit, il restait beaucoup de choses à dire sur le courage. Moi, c’était pas dans la foi que je l’avais trouvé. C’était chez les maraudeurs. On n’était pas beaucoup, mais on agissait beaucoup plus que la nation endormie. On avait peur, ça oui. On se disait parfois que ça aurait été plus facile de ne rien faire. Mais c’était pas comme ça qu’on était. On était ceux qui agissaient. Ceux qui osaient. On tremblait de peur, mais on fonçait droit dans le mur. C’était la seule façon de s’en sortir. On n’avait plus le choix, de toute façon.
Des bruits de pas vinrent troubler le calme nocturne de Poudlard. Je frappais trois coups courts sur la pierre des murs suivis d’un coup long. C’était notre signal.
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