Mes larmes coulaient encore sur mes joues et mes failles pouvaient se voir sur mon visage. Cette faille qui me faisait perdre le contrôle était là juste devant moi. Non je ne fus pas surprise, mais plutôt stressée. Car oui j'avais l'habitude de tout pouvoir contrôler mais je savais très bien qu'en sa précense ce pouvoir ne serait plus. Sa voix résonna dans mes oreilles, je ne me souvenais même plus si je l'avais déjà entendu mais peu importe. Je l'avais imaginé tellement de fois. A travers ses mots je tentais de deviner qui il était mais désormais tout était beaucoup plus concret. J'essuyais vite mes joues qui montraient ma fragilité. Sa voix me déstabilisa. Oui c'était ce moment, celui que l'on avait probablement imaginer depuis le début de notre correspondance voire même depuis ce moment dans le couloir.

Il prit mes mains, mon coeur battait à la chamade. Comment pouvais-je être dans un tel état? Même avec Alexander je n'avais pas connu de telles émotions et celà me tétanisait. Et où en étions nous? J'étais perdue mais je ne devais pas montrer que j'étais à ce point accro à cet homme qui m'était inconnu quelques semaines auparavant. Non je devais me contrôler, je savais pertinement que cette peur se lirait dans mes yeux qui étaient toujours trop expressifs mais je ne devais pas montrer mes failles. Ses mains me réconfortaient. Un seul contact et j'avais envie de sourire bêtement. Je pleurais dix secondes plus tôt non? Est- ce de l'amour? Je ne le savais pas, j'étais réellement troublée comme jamais. Je savais qu'il fallait que je dise quelque chose mais malgré le fait que j'avais imaginé cette conversation des dizaines de fois en cinq jours, ma gorge restait totalement bloquée. Peut être allait-il trouver ça étrange? Mignon? Mais pourquoi me posais-je tant de questions? Cette situation me rendait folle et des dizaines de questions, doutes passèrent dans ma tête en quelques secondes.

Tu, tu es sorti ?

Bravo Enora alors là forte! La phrase qui tue, bien sur qu'il était sorti il était juste devant toi. J'étais réellement stupide, peut être vallait mieux que je me taise et que je le laisse faire mais il avait l'air hésitant lui aussi. Je me sentais vraiment stupide et je sentais la chaleur emporter mon corps. J'évitais son regard comme s'il me faisait mal, non il me terrifiait. J'avais trop peur d'assumer que je l'aimais.. Mes pouces caressaient ses mains tout doucement, j'aurai pu contrôler ce geste mais j'avais besoin de lui montrer que je tenais à lui. Réellement, j'avais envie de l'embrasser, de vérifier tous les endroits de son corps afin de vérifier qu'il n'était pas blessé et si il l'était j'aurai tué toute l'Organisation à moi toute seule. J'étais hystérique intérieurement mais je me contenais. Je ne voulais pas le faire fuir, et j'espérais qu'à ce moment il ne regrettait pas ses mots.. Oui ce souvenir de cette dernière phrase restait dans ma tête et sa phrase résonnait toujours dans ma tête à me rendre folle. Devais-je lui dire aussi. Est ce que j'étais vraiment prête à me lancer là dedans? Dedans de quoi d'ailleurs? Le flou voilà ce que je voyais.

Il n'avait pas changé, je contemplais son visage en tentant de regarder ses yeux sans qu'il ne puisse me regarder en retour. Ces yeux m'avaient tellement attiré la première fois que je l'avais vu. Je sortais de cette foutu bibliothèque comme tous les jours, l'encre sur mon parchemin de Défense contre les forces du mal était encore fraiche. Mes pas étaient rapides mais ralentissaient au croisement de nos regards. Ce regard je m'en souvenais dans les moindres détails. Et aujourd'hui ce parchemin de Défense contre les forces du mal était vierge, et la bibliothèque ne m'avait pas accueilli depuis des jours. Les choses avaient changé mais pas ces sentiments forts. Ils s'étaient renforcé. Je le savais désormais, j'étais amoureuse de lui. Je devais l'assumer. J'esquissais un léger sourire tout en continuant de caresser ses mains. Il s'approchait de moi, mon coeur ne cessait d'accélerer encore et encore. Plus son visage s'approchait du mien plus je paniquais. Mes mains tremblaient un peu.. Mes sentiments s'emparaient de moi. Il m'avait tellement manqué, même si nous nous étions vu que deux fois.. Oui il me manquait..

Il me prit dans ses bras, je n’avais jamais ressenti un tel sentiment de sécurité. Je vivais enfin un moment de pur bonheur. Je sentais son corps contre le mien, sa chaleur, son odeur… Tant de choses qui ne me procuraient que du bien. Il avait l’air d’aller bien, et seul ça me préoccupait à vrai dire. Le savoir blessé, par ma faute, m’aurait peut-être brisée. Oui Tyler était surement l’homme le plus courageux que j’avais vu. Il c’était sacrifié ce soir-là et je n’oublierais jamais cet acte de bravoure. Je sentais bien que Tyler était encore blessé, sinon qu’elles auraient été les raisons de le garder pendant des jours à l’infirmerie ? J’avais tellement besoin de lui, ce besoin je l’ignorais jusqu’à cette étreinte. Etait-ce une obsession ? Je n’en avais aucune idée. Mais peu importe les questions qui tournaient sans cesse dans ma tête et tous ces doutes qui me rendaient folle, il était là avec moi et je devais profiter de ce moment qui était tout simplement magique.


Il me relâcha et se mit à mes côtés. Je ne savais même pas comment il pouvait me rendre si heureuse en quelques secondes. Non, le bonheur m’était inconnu depuis des semaines et chaque seconde m’enfonçait un peu plus. Oui, voir mon sourire demeurait de l’impossible mais toute cette situation s’effaçait à ses côtés. Je pris sa main pour la serrer encore un peu. J’avais tellement besoin de lui que son départ me faisait peur. Il habitait si loin de Poudlard, notre « histoire » allait-elle continuer ? J'avais déjà oublié mes larmes, ma peine, mon déchirement. Mon bonheur était bien plus grand que dans mes espérances. Oui j'avais imaginé cette rencontre depuis tellement de temps, mais pourquoi était-ce si fort? Ma tête touchait la sienne, ma main serrait la sienne et mon coeur l'aimait. Oui j'étais réellement amoureuse de lui et j'en étais persuadée. Comment ignorer toutes ces choses qui m'emportaient ? Mes mains qui tremblaient, mon coeur qui accélérait à chacun de ses gestes et de ses paroles. Sa phrase me fit l'effet d'un choc. Comme si votre rêve s'excausait sans que vous n'y soyiez préparé. Alors c'était bien réciproque? Ses mots n'étaient pas que des illusions? Devais-je lui dire? Tant de questions qui me faisaient paniquer. Ma main serra un peu plus la sienne comme pour relâcher la pression. Ma gorge restait bloquée. Je devais lui dire car je le pensais réellement mais j'avais tellement peur de me faire des illusions et d'être déçue.. Je ne pouvais pas me permettre de me faire briser le coeur une nouvelle fois. Mais mon coeur battait si vite... Je décollais ma tête de la sienne en cherchant son regard. Je devais l'affronter et lui dire, c'était maintenant ou jamais. Peut être étais-je toute rouge, ou blanche ou même verte mais je m'en fichais, j'avais tellement envie de lui dire.

- je t'aime ..

Voilà, c'était fait. Il pouvait, peut-être, se dire que j'avais été beaucoup trop vite mais ces mots étaient comme un poids sur mon coeur depuis cette soirée.. Oui je l'aimais, et je l'aimais comme jamais je n'avais aimé. J'avais surement envie de le crier sur tous les toits alors qu'auparavant je cachais mes sentiments, mais je lui avais dit à lui et seul ça comptait. Si nous devions être séparés, je voulais qu'il le sache. Cette phrase qui représentait tant de choses pour moi, cette phrase que je n'avais dites que deux fois dans ma vie dont une fois à mon meilleur ami. Cette phrase qu'auraient voulu entendre certains garçons durant les dernières années, mais cette phrase n'était destinée qu'à lui et uniquement à lui.

. . .

Il avait l'air inquiet, comme si son bonheur s'était envolé en l'espace d'une seule seconde. Mes parents? Si il savait.. Devais je lui dire? Personne ne connaissait cette vérité atroce à part moi. Oui, ce secret me détruisait et peut-être que Tyler pourrait m'aider à surmonter celà? Mais s'il était furieux? Je n'étais pas prête à lui dire. Non. Pas maintenant. Je ne voulais pas le perdre pour de simples opinions qui n'étaient même pas les miennes.

- Je ne parle plus vraiment à mes parents, ils se s'inquiètent plus vraiment pour moi ..

Je ne lui mentais pas, je ne lui en disais juste pas assez. Je me sentais déjà coupable. Coupable de lui cacher cette vérité. Car Tyler n'était pas la personne avec qui je devais en parler en premier? Oui Tyler n'était pas un simple ami, il était l'homme que j'aimais...

Un coeur qui bat, une main qui tremble, un poids enlevé. Oui j'étais heureuse et je ne pouvais même plus me souvenir de tous ces problèmes qui nous entouraient. Oui nous étions dans notre bulle en quelque sorte. Oui nous étions peut-être ridicules à être aussi heureux dans un contexte pareil mais mes sentiments m'empêchaient de contrôler mes gestes. Nos regards nous trahissaient, nos caresses témoignaient notre tendresse. Je ne pouvais pas cacher mes sentiments, ils étaient bien trop forts. Je caressais toujours sa main. J'avais tellement envie d'être dans ses bras, de ne jamais le quitter, de passer ma vie à ses côtés. Oui je savais qu'à ce moment là : mon coeur ne battait que pour le sien.

Je sentais que son départ allait nous briser. Et si notre histoire ne tenait pas la séparation? Car oui, j'avais déjà donné avec une relation à distance qui m'avait brisé le coeur. Mais je sentais qu'avec lui tout était différent. Il était différent, différent de tous ces garçons de mon âge que je trouvais totalement stupides, pervers et surtout immatures. Oui Tyler avait cette chose en plus, cette chose que je n'aurai pu expliquer. C'était un homme extraordinaire qui provoquait ma fascination. Oui j'admirais l'homme que j'aimais. Je ne voyais en lui que des qualités, que du biens. Pour une fois j'étais optimiste pour la suite, pour je sentais que tout se passerait bien grâce à lui. J'avais ce sentiment d'apaisement, celui que cherchais depuis des jours. Comment pouvait-il avoir ce pouvoir sur moi? Je me sentais faible face à tant d'amour, comme si je n'étais pas à sa hauteur.

Non je n'avais pas la force de laisser partir, loin de moi. Il était devenu necessaire à ma vie, à mon bonheur. Je sentais déjà un manque dans mon coeur. Comment allais-je pouvoir supporter celà durant quelques mois? Car oui la fin de l'année approchait mais j'ignorais toujours où je comptais aller l'an prochain: Russie ou londres? Mon choix s'orientait bien évidement vers Londres surtout lorsque je regardais Tyler. Oui à ce moment je savais que quoi qu'il en soit je le suivrais.. Je me sentais ridicule de me dire ça, jusqu'à ce moment j'étais une jeune femme totalement indépendante mais je sentais qu'avec lui tout allait changer.

J'écoutais ses mots. Si il savait. L'Organisation secrête était tout ce qui était de plus proche : mes propres parents. Oui j'avais tellement mal de lui cacher une telle chose. Il me détesterait peut être, ou il s'inquiéterait pour moi. Non je refusais de gâcher un tel moment. Le vent balayait mes cheveux, j'étais bien, je ne pensais qu'à lui, qu'à nous.

Il s'approchait de moi, mon coeur battait tellement fort que j'aurai bien pu penser qu'il voulait s'expulser de ma poitrine. Un petit rougissement, une chaleur qui s'empare de mon corps. Il ferma les yeux, je fis de même. Ma main tremblait dans la sienne. Oui j'avais imaginé ce moemnt tellement de fois. Je sentais qu'il allait être tout simplement inoubliable.

Mes lèvres touchèrent les siennes. Ma main qui restait libre vint se poser sur sa joue. C'était fort, profond. J'avais déjà embrassé auparavant mais ce moment était tout simplement exceptionnel, les sentiments qui nous unissaient intensifiaient notre baiser. Je mettais tout mon amour dans ce baiser. Mon corps se rapprochait du sien, mon coeur semblait exploser. Mes lèvres caressaient les siennes comme pour lui dire je t'aime. Car oui je l'aimais, comme jamais je ne l'avais fait auparavant. Mes doigts se déplaçaient dans ses cheveux, la chaleur de mon corps en était presque agréable.

Ma vie sans lui ne pouvait plus être. Non je refusais de le laisser partir. Il était mon tout, je lui donnais ce que j'avais de plus précieux et je refusais qu'il parte avec mon coeur, ce coeur qui souffrirait tellement sans sa présence.

J'intensifiais légérement le baiser. J'avais besoin de lui. Je voulais profiter de chaque seconde en sa compagnie. Ma main serrait un peu plus la mienne. Ma poitrine frolait son torse, nos coeurs se touchaient presque mais je pouvais sentir que Tyler était dans le même état que moi. Un état de pur désir, de plaisir, d'amour, de révélation, d'envie, envie d'aller plus loin, de partir avec moi à Londres, de ne plus jamais nous quitter, de rendre nos vies heureuses juste grâce à une présence. Je décollais légérement mes lèvres des siennes pour le laisser respirer même si celà ne smeblait pas l'embêter. J'avais besoin de lui dire dans un chuchotement ..

Merci.. Je t'aime

J'aurais tellement voulu lui dire des centaines de fois s'il le fallait mais je ne voulais pas laisser paraitre cette dépendance qui naissait en moi. Mais je l'aimais tant .. Après un sourire et un mordillement sur ma lèvre inférieure, une mimique que j'avais constamment lorsque je désirai quelque chose, je repris le baiser comme pour éviter qu'il ne lève et reparte. Oui Tyler Hamilton avait changé ma vie en seul baiser.

Mon coeur, s'emballait. Nos lèvres se détachaient. Je n'avais jamais pensé à quel point ce geste me manquerait.. Oui, c'était l'heure. Tyler devait partir et j'étais consciente que le laisser partir me ferait énormément de mal. Avez vous déjà senti ce manque? Ce vide? Un vide si atroce, si grand, si profond et votre âme est déchirée durant l'absence de l'autre. J'avais trouvé cette autre personne, celle qui pouvait me faire autant de bien que de mal. Car je pouvais bien penser que son absence ne me ferait pas de mal car je m'y étais habituée avec le temps, j'avais tord, totalement tord. Oui, nous nous habituons beaucoup plus vite à la précense de l'être cher qu'à son absence. Oui, je tentais au plus profond de moi de me persuader que tout allait bien aller, que nous allions nous retrouver à Londres dans les meilleurs conditions possibles et surtout le plus vite possible mais j'ignorais tout.

Je regardais ses yeux, je plongeais dans son regard et j'aurai voulu m'y noigner. Oui mon coeur se déchirait déjà rien qu'à l'idée de le savoir loin de moi. Mais pourquoi? Je ne connaissais presque rien cet homme mais j'en étais folle. J'écoutais ses mots, ils me manquaient déjà. Une obsession, comme un manque perpétuel, une envie, une tentation qui vous ronge. J'allais me retrouver seule, seule à affronter ce monde qui cherchait à détruire ma vie. Car oui j'avais beau avoir quelques amis à Poudlard, je n'avais besoin que de lui et il était le seul à pouvoir me protéger, me combler de bonheur chaque jour, chaque heure, chaque minute et même chaque seconde passée à ses côtés.

Ma main touchait la sienne, touchait son coeur qui battait si fort. J'avais si mal de le laisser partir. Londres semblait déjà très loin, trop loin. Il allait partir bien trop loin de moi. Non, je ne pouvais pas le laisser partir. J'étais forte mais pas assez pour perdre ce que j'avais de plus cher à mes yeux. Je ne pouvais m'empêcher de le fixer, pour profiter de chaque seconde en sa compagnie. Oui je devais regarder ce visage jusqu'à ce qu'il disparaisse.. J'avais cette nécessité en moi, un besoin. Oui, j'avais besoin de lui.

Moi aussi ..

Je retenais ces larmes. Tyler n'avait pas besoin de ça. Non, pas à ce moment précis et d'ailleurs jamais, je m'efforçais de paraitre si forte aux yeux de tout le monde, Tyler n'y faisait pas exception. Car oui, il semblait en souffrir tout autant que moi. Il avait surement autant de mal que moi à accepter notre situation. Mais comment l'accepter? Comment accepter de laisser sa moitié partir loin de soi tout en sachant que sa sécurité est nulle? Je serrais son corps contre le mien comme pour l'empêcher de partir. Non, je n'acceptais pas le fait qu'il puisse être aussi loin.. Je n'acceptais plus ce fait, notre histoire ne pouvait plus se résumer à des lettres, des lettres qui ne passeraient probablement plus les murs du château.

Il partait, il s'éloignait et j'avais tout simplement l'impression de perdre une partie de moi même. Je le regardais s'éloigner sans pouvoir agir, bloquée, blessée. Lorsque sa silhouette disparu mes larmes sortirent enfin de mes yeux. Car oui on ne s'apperçoit de la valeur des gens que lorsqu'ils partent. J'aimais Tyler, mon coeur avait si mal.. J'avais cette envie de lui courir après et de le supplier de rester à mes côtés à jamais, sous cet arbre. Et comme si c'était possible.. Trop naïve, trop faible, trop sensible et trop amoureuse. Non, je n'étais pas forte et il semblerait que j'avais trouvé ma force en lui, force qui pouvait aussi bien être une réelle faiblesse : mon amour.