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It's not enough

Un bond, un coeur qui bat, des yeux qui s'ouvrent, il semblerait que j'avais réellement fait un cauchemard horrible. Celà faisait plusieurs nuits que je ne dormais pas. J'essuyais mon front, il était dans ma tête constamment, j'avais peur de le perdre, il c'était sacrifié pour moi. Je revoyais alors la scène, celle où il m'avait embrassé avant de sa mettre devant moi afin de me protéger d'un sort, son corps s'écroulant à terre, mon coeur déchiré, comme si le monde s'écroulait sous mes pieds. Peut-être que la vie voulait me lancer des signes, elle ne voulait peut-être pas nous voir ensemble, unis, ou nous voir heureux. Je regardais les autres filles de Serdaigle dormir, je les enviais, elles n'avaient pas mal, elles ne s'inquiétaient pas pour leur moitié, elles n'étaient pas moi. Mes yeux se refermaient, je luttais ne voulant plus faire face à cette scène qui me faisait sombrer chaque nuit un peu plus. Mon corps partait ..

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Mes pas résonnaient à Poudlard comme pour briser un silence bien trop pesant. Les grandes portes de l'infirmerie se dressaient devant moi, une boule au ventre, j'y entrais. Voilà deux fois que les infirmières m'interdisaient d'aller plus loin que la porte, les blessés n'étaient pas beaux à voir. Je m'inquiétais fortement, je ne savais pas dans quel état il était, voilà deux jours que j'attendais de pouvoir le voir, mais en vain.. Voyant le regard froid de l'infirmière, je soupirais, baissant la tête, recommençant à pleurer, encore une fois comme les deux jours précédents. Regardant le sol, évitant les regards des gens qui étaient eux aussi dans leur bulle de peur, je devais respirer, sortir, revivre ne serait-ce qu'une seule seconde. J'avais besoin d'air et d'espace. Je n'étais pas sortie depuis l'attaque, je m'enfermais constamment, priant pour qu'il s'en sorte, pleurant toute la journée, j'étais exténuée, j'étais fatiguée d'être aussi malheureuse et le fait de penser à ce que mes parents pouvaient faire m'enfonçait. Nous avions eu des morts, les cadavres étaient dans le château, mes parents devaient probablement être heureux d'avoir fait tant de mal mais vérifiaient-ils seulement que le cadavre de leur propre fille n'était pas parmi leurs victimes? Mes pas se ralentissaient, je poussais avec du mal la double porte qui donnait sur les jardins, voyant le peu d'élèves présents me dévisager je songeais à trouver un tout autre endroit. Je m'enfonçais un peu plus dans le parc, et l'idée du lac me vint. J'étais sure que personne n'allait trainer là bas dans de pareilles conditions et celà me réconfortait un peu, même si j'aurai pu mettre ma vie en danger en restant toute seule alors que l'Organisation hantait le château.

Je m'approchais de l'eau, voyant assis au loin un jeune blond. Le fixant, je reconnaissais Viserys, un Serdaigle tout comme moi. Je l'adorais, vraiment, il était quelques fois un peu étrange, mais il savait me redonner le sourire, notamment avec ses lunettes. Pas de Serpentard dans les parages pour l'embêter, j'avançais vers lui, il n'avait pas l'air bien, il avait l'air ailleurs. J'avais besoin d'une épaule sur laquelle me reposer et surtout de parler d'autre chose que de l'Organisation et de l'attaque. Avec un léger sourire, je m'asseyais à ses côtés, très doucement pour ne pas le sortir de ses songes. Ne brisant pas le silence qui cette fois était apaisant, je posais ma tête sur son épaule, regardant l'horizon. Le lac était magnifique. Le vent repoussait mes mèches frisées en arrière, je fermais les yeux, savourant le vide dans ma tête.

La forêt interdite… Cette immense forêt à l’intérieur de l’enceinte de Poudlard. Cette forêt où l’accès est interdit aux jeunes élèves de Poudlard sauf pour des punitions ou encore le cours de Soins aux créatures magiques. Cette forêt est interdite, seulement pour des raisons de sécurité. Car là-bas, on y trouve des créatures les plus dangereuses et impressionnantes les unes que les autres. Si elle s’appelle la forêt interdite c’est bien pour une raison. Parmi ces créatures, on peut compter les centaures, les licornes, les loups-garous, les trolls, les gobelins buveurs de sang ou encore les sombrals. Mais pour voir les sombrals, il y a une condition à cela, une condition dramatique. Seules les personnes qui ont vu la mort peuvent les voir. Viserys Scamander a vu la mort, la mort de son ancêtre Xenophilius Lovegood. Depuis il arrive à voir ces créatures et il est très attaché à elle. Ce sont les sombrals qui ont rendu le sourire de Viserys quand ce dernier n’allait pas bien à cause de la mort de son ancêtre, ce sont eux qui ont apporté de l’amour quand Viserys en avait besoin. La joie de vivre qu’à Viserys vient en partie des sombrals. Son attachement est tel qu’il se rend souvent à la forêt interdite seulement dans le but de tenir compagnie aux sombrals, mais également leur apporter de la nourriture, malgré les dangers de cette forêt. Rien ne peut l’empêcher de voir ses amis. Il fait cela depuis sa première année à Poudlard, depuis qu’il sait que la forêt interdite abrite des sombrals. Aujourd’hui sa venue à la forêt interdite avait une autre raison. Tous ses amis savent que le blond est amoureux de son professeur. Il ne savait pas encore quelle décision prendre. Lui avouer ses sentiments à son égard. Ou alors ne rien dire et continuer à l’aimer en secret. Il y avait aussi une autre solution, celle de l’oublier. Mais oublier Crystal Denforth est impossible pour Viserys. Comment oublier la personne qu’il aime ? Dans le passé voire les sombrals lui ont permis de réfléchir et d’avoir les idées claires. C’est pour ça qu’il avait vraiment hâte de se rendre là-bas. A la fin de la journée, il aura peut-être une réponse à ses questions.

Un magnifique soleil embellit le ciel bleu. Aucun nuage. Rien qu’y annonce le mauvais temps. L’air était très frais et le vent était agréable au toucher, agitant les arbres et les feuilles de la forêt interdite. Heureux, Viserys se balada dans la forêt en se faufilant entre les arbres afin d’arriver au grand chêne de la forêt interdite. Le grand chêne… C’est le lieu de rendez-vous que se donnent Viserys et ses amis les Sombrals. Viserys continua d’avancer dans la forêt interdite tout en sautillant d’un air joyeux, laissant sa peau toucher l’air frais de la forêt. Revoir les Sombrals, c’était si pressant, si beau qu’il ne pouvait s’empêcher de paraitre si heureux. Le blond passa devant divers créatures, comme les centaures. Mais aucun d’eux ne vint interrompre la route de Viserys. Ce dernier ne fit même pas attention aux créatures visibles pour tout le monde. Seuls les Sombrals importaient, des créatures que tout le monde ne peut voir. Enfin arrivé devant le grand chêne, le Serdaigle déposa son sac à terre et prit place au sol en attendant l’arrivée de ses amis. Il n’eut pas à attendre longtemps, après 3 minutes les sabots des sombrals résonnèrent jusqu’aux oreilles de Viserys.

Satisfait, le Scamander se leva et prit son sac en route afin de se rendre jusqu’aux trois sombrals devant. La main de Viserys vint caresser le museau du plus jeune Sombral. Ce dernier était heureux de voir le blond. Viserys connaissait ce jeune sombral depuis sa naissance. Sa mère était enceinte de lui, alors que Viserys n’avait que 14 ans, c’est lui qui a aidé à l’accouchement. Alors c’est sûr qu’il considère ce sombral comme un membre de sa famille. Viserys lui avait même trouvé un nom «Norium ». C’est surtout pour lui qu’il se rend souvent à la forêt interdite. Il veut absolument voir comment il grandit, comment il vit et savoir s’il est heureux. Le lien qui les relie c’est comme celui d’un père et fils. A côté du jeune Sombral se trouvaient sa mère et son père, une belle petite famille. Comme d’habitude le jeune sombral semblait être en très bonne santé. Son poids était correct, sa taille était correcte. Il grandissait normalement. Il avait l’air heureux. Aucune anomalie ne fut détectée, tout allait bien. Sa main quitta le museau du Sombrals et avec il ouvrit son sac afin de prendre de la nourriture pour son sombral. La nourriture en question était un lapin mort.

Viserys n’aimait pas voir des animaux mourir ou maltraités et encore moins les voir être mangé. C’est pour ça qu’il est devenu végétarien, il a horreur qu’on fasse du mal aux animaux, ce sont aussi des êtres vivants. Mais dans le cas présent, Viserys n’avait pas le choix. Les sombrals se nourrissent de viande, il ne peut rien faire pour remédier à cela. Le blond fait des exceptions seulement pour les sombrals, il ne peut guère les voir mourir de faim. Même s’ils peuvent chasser, il se sent obligé de les aider à trouver de la nourriture. Viserys jeta le lapin mort dans le museau de Norium. Après avoir nourri toute la famille et avoir passé un peu de temps avec eux, Viserys les quitta. Le Scamander pensait avoir trouvé une réponse au sujet de Crystal. La réponse était négative. C’était évident pour lui, il n’avait aucune chance avec une femme aussi belle qu’elle. Son amour restera ainsi secret, mais au fond de lui il devait lui dire. Il ne peut s’empêcher d’être franc. Il y a déjà bien longtemps quand il était amoureux d’Enora Boatwright, Viserys n’avait pas eu le courage de lui avouer ses sentiments et après quelque temps, elle lui était passée sous le nez. Il ne devait pas faire la même erreur.

Ne savant pas quoi faire, Viserys se rendit au lac. Il marcha d’une allure très lente comme-ci il voulait que cette journée dure éternellement. Il s’approcha de l’eau du lac et prit place à côté. Trempant ses mains dans l’eau, il repensa à Crystal. A sa beauté, à son visage, à ses cheveux et à son sourire. Comment réagira-t-elle à l’annonce de Viserys ? Tentera-t-elle de lui dire délicatement que rien ne peut se passer entre eux ? Lui rira-t-elle au nez ? Ou elle lui avouera que quelque chose peut être possible ? Certainement pas la dernière solution. Mais devrait-il vraiment lui dire ? Pourtant ça aurait été plus simple s’il était tombé amoureux d’une élève. Mais personne ne peut choisir les directions que prennent les flèches de cupidon. Vraiment rien ne pourrait améliorer le problème. Même les sombrals qui avaient l’habitude d’aider Viserys dans ses songes, ils n’avaient rien pu faire. Ce fut un échec de ce côté-là. Peut-être s’il en parlait à quelqu’un, sa conscience serait soulagé et alors il trouvera une meilleure solution. Mais parler à qui donc ? La seule personne avec qui il parlait de ce genre de problème était Enora. Au moment où il pensa qu’elle n’était pas là pour l’aider, il sentit un contact au niveau de son épaule. Viserys sortit de sa rêverie et constata qu’Enora était là, assise à côté de lui avec sa tête posée sur son épaule. Quand on parle du loup. La venue d'Enora au lac surprit le jeune Scamander puisqu'il ne l'avait pas entendu arriver. Enfin il est vrai que dans ses songes rien ne peut le perturber.

« Salut Enora ! Je ne t’ai pas entendu arriver. Ça fait un moment que tu es là ? »

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Nicest thing

Il était là, enfin non il était completement ailleurs, où pouvait-il être? Avec Crystal probablement. Je savais que Viserys aimait totalement sa professeur et d'ailleurs il n'avait pas tord, Crystal était une très belle femme et très gentille par la même occasion. Bon, il allait se réveiller je le sentais, j'attendais, je le savais rêveur. Il semblait sortir de ses songes, Viserys me faisait vraiment rire, il était merveileux, vraiment et unique. Je savais qu'avec lui, je pouvais parler de tout et de rien, mais je ne voulais pas parler de moi, de Tyler ou bien de mes parents, je le voyais réfléchir. Oui il pensait à Crystal c'était sûr désormais. « Salut Enora ! Je ne t’ai pas entendu arriver. Ça fait un moment que tu es là ? » Je lui souriais, secouant légérement la tête pour lui dire que non, j'aimais voir Viserys la tête dans les nuages, j'étais souvent dans cet état, celui où vous n'ête splus connecté au monde réel, vous partez dans votre monde imaginaire, cleui qui n'appartient qu'à vous, celui que personne ne voit de la même manière, votre jardin secret. Oui j'aimais aller là bas, tout le monde était heureux, j'avais les meilleures notes de tout le château, Tyler restait avec moi, il allait bien et mes parents n'étaient pas les mêmes enfaite ils étaient tout le contraire de ce qu'ils sont.

Je n'osais pas réellement demander à Viserys ce à quoi il pensait mais ma curiosité était bien présente, je devais faire preuve de délicatesse. Je relevais la tête tout doucement, ne brisant pas le silence qui habitait tout le lac. D'une voix douce j'entamais la conversation tout doucement : Tu vas Viserys? Tu as l'air.. ailleurs? Ailleurs? Le mot était léger, Viserys était parti pour un autre monde! Je lui souriais, j'évitais de penser à mes problèmes, et pour celà autant s'interesser à ceux des autres non? Non, je ne me réjouissais pas des problèmes de mon ami Serdaigle, je voulais juste tenter de le réconforter. Mais je voulais aussi savoir s'il avait oublié la belle blonde, elle n'était pas vraiment faite pour lui, à vrai dire pas du tout, elle était mariée, plus âgée aussi! J'avais plusieurs cas comme celà, des élèves vénérant leur professeur, surtout Crystal! Oui, pour une professeur, elle était jeune et très belle avouons le. Je pensais alors à Mark, mon cousin, nouveau professeur d'étude des Runes. Et si des filles étaient amoureuses de lui? Cette diée me donnait envie de vomir, moi qui l'avais toujours connu avec sa femme et sa fille, imaginez un peu une seule seconde la tête que j'aurai s'il sort avec une élève, une fille d emon âge, une amie à moi peut-être même! Cameron? Je secouais légérement la tête, réveilles toi Enora, ne pars pas dans tes scénarios étranges.

J'imaginais alors Viserys avec Crystal, il espérait encore? Vraiment? Quelqu'un devait le réveiller non? Plongeant mon regard dans le sien, je tentais de voir ce qu'il pensait. Il était encore amoureux, ses songes le révélaient. Dis moi.. tu as parlé à Crystal? . Je devais m'informer, connaitre la situation, je n'avais pas discuter avec lui depuis des jours, depuis l'attaque.. Tyler revenait dans a tête, je la baissais. Arrête donc de penser à lui.. Je me parlais intérieurement, j'étais perdue, amoureuse, je connaissais ce sentiment profond, j'avais peur, je compatissais un peu avec Viserys mais aimer son professeur et espérer quelque chose pendant des semaines le faisait souffrir.

Enora… Cette fille de Serdaigle. Cette fille qui envahissait les songes de Viserys, il y a quelques années, avant la première rencontre avec Crystal. Cette fille qui était presque aussi intelligente que lui. Elle était là à côté de Viserys au lac au moment où il avait vraiment besoin. Les problèmes de cœur dont souffre Viserys sont toujours dévoilés à Enora, depuis qu’il en souffre. Elle a toujours été sa confidente du cœur. Ce qui est très étrange pour le blond, sachant qu’en première année c’était elle qui occupait la place de Crystal dans son cœur. Avec elle il arrive à parler de ses sentiments envers les autres filles, mais lui ouvrir son cœur à elle n’a jamais pu se faire. Avant quand il pensait à Enora les adjectifs qui lui venaient étaient belle, douce, charmante et intelligente. Mais aujourd’hui tout sentiment d’amour s’était estompé. Ces adjectifs sont à présent utilisés à la pensée de la sublime Crystal. Le sourire que fit Enora en guise de réponse vint lui rappeler pourquoi il l’aimait tant à l’époque. Puisque sa confidente est là. Autant lui dire ce qu’il avait sur le cœur, ce qu’il le tracassait. Elle était l’une des seules à Poudlard à connaitre son attirance pour Crystal et elle avait toujours les mots pour réconforter Viserys. Quand ses balades avec les sombrals ne marchaient pas pour la résolution de ses songes, la seconde solution qui est souvent efficace c’est « se confier à Enora ». Depuis ses années à Poudlard, elle avait toujours réussi à trouver des solutions aux problèmes de Viserys quand il ne croyait que l’espoir avait disparu. Mais il aimait toujours prendre son temps avant de se confier.

Satisfait par la présence d’Enora, Viserys fixa ses yeux sur elle avec un sourire ébahis, mais tout de même forcé. Le blond chantonna une chanson de fée avec une voix aiguë qui trahissait sa crainte. Il s’arrêta de chantonner, s’il continuait ça aggraverait les choses. Déjà que son air pensif indiquait à son amie sa perturbation, il n’allait pas en plus chanter faux et se rendre encore plus ridicule. Se raclant la gorge, le blond essaya de faire oublier à Enora ses chantonnements et il fit comme-ci rien ne s’était pas assez. Il n’aimait pas montrer son côté fragile, mélancolique et méprisant aux autres. Ce côté-là, il arrive toujours à le cacher. Mais ce sourire forcé et ces gestes qui ont pour but de faire croire que tout va bien ne peuvent pas leurrer les êtres qui connaissent très bien Viserys. Comme Enora, c’était évident qu’elle s’était rendu compte de quelque chose, que l’état pensif de Viserys signifiait qu’il pensait à quelque chose de perturbant. Mais quoi donc ? Il se demandait au fond lui s’il devait déclara sa flamme à Crystal, s’il devait garder ça pour lui ou alors tenter de l’oublier à jamais. L’oublier était une chose qu’il ne pourrait faire. Garder un tel sentiment était impossible pour lui. Il devait le dire à Crystal. Mais comment être sûr que c’est la bonne solution ? A présent, il voulait tout dire à son amie son problème, mais il était à moitié sur terre et à moitié dans son monde. Il ne voulait en aucun cas presser les choses. Enora devra comme d’habitude lui tirer les vers du nez. A moitié plongé dans ses songes, il n’attendait qu’une chose. Qu’Enora lui pose la question. Ce qu’elle fera. Viserys le savait, il la connaissait assez pour savoir qu’elle s’inquiéterait de son état.

« Je pensais à quelque chose qui me préoccupe depuis quelques temps. Il y a des questions dans mon esprit qui restent sans réponses. »

Dans sa réponse, il resta très vague. Comme-ci il voulait qu’Enora pose encore et encore des questions. Viserys sait parfois comment être une vraie tête à claques. Et puis rester là toute la journée dans ce lac à répondre aux questions d’Enora ce n’était pas si mal. En tout cas, c’est mieux qu’être dans la salle commune ou à la bibliothèque en train de penser à Crystal et n’avoir personne à qui parler. Entre temps, une pensée vint dans l’esprit de Viserys. Que ce serait-il passé si Viserys avait eu la volonté et le courage de dire à Enora ce qu’il ressentait ? L’aurait-elle envoyé baladée ? Ou aurait-elle accepté de sortir avec lui ? C’était la première fois qu’il se posait ce genre de question. Que serait le monde aujourd’hui s’ils sortaient ensemble ? En ce moment même ils seraient certainement dans le lac en tant qu’amoureux et ils se bécoteraient sans doute. Mais si cela s'était produit ainsi, ça n’aurait rien changé au problème d’aujourd’hui. Car il aurait tout de même rencontré Crystal et en serait tombé amoureux. Mais à moment-là aurait-il préféré Crystal à Enora ? Aurait-il préféré une femme mariée avec qui les chances sont réduites à sa petite amie ? Toutes ses pensées sur un monde qui n’aurait certainement jamais vu le jour disparurent à l’instant où Enora posa la question tant attendue par Viserys.

« Je comptais le faire demain à vrai dire. Mais je me demande réellement si je dois le faire. Je me demande si elle m’aime autant que je l’aime. Mais tant tous les cas je ne peux garder cela pour moi. Je dois lui dire. Il y a peut-être un petit espoir pour qu’une relation voit le jour. Tu en penses quoi sincèrement ? »

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This Will Destroy You

On aurait pu croire que j'allais me montrer compréhensive face à sa situation, que j'allais lui apporter tout le soutient dont il avait besoin mais ce n'était pas le cas. Je n'étais pas en état pour dire que tout allait bien finir, qu'il allait être avec sa Crystal, jusqu'à la fin de sa vie, qu'ils auraient beaucoup d'enfants et qui allaient vivre heureux blabla. Non, je ne voulais pas lui mentir, et mon manque d'amour lié aux blessures de Tyler me rendait mauvaise, méchante, je redevenais l'ancienne Enora. Je savais que cette histoire n'était pas bonne pour lui, qu'elle lui faisait plus de mal qu'autre chose. Je voulais lui ouvrir les yeux, ne pas lui mentir, arrêter de mentir, j'en avais marre et si pour une fois dire la vérité me soulagerait même sur un thème qui n'avait pas une grande importance à mes yeux, j'allais lui dire, les yeux dans les yeux. Je tentais d'effacer mon regard glacial sombre, celui qui tuait à chaque fois qu'on le croisait, celui qui effrayé et qui était plein de haine. Cette haine n'était pas envers Viserys, loin de là, mais un simple détail comme voir un ami se faire de faux espoirs me rendaient hargneuses, j'étais impulsive, peut être un peu trop, et alors? Je tentais de ne pas penser à Tyler, à mes parents, à tous mes amis auxquels je mentais constamment, sinon mon coeur allait s'emporter et Viserys recevrait tous les coups, me vidant de ma haine, de mes peines, de mes blessures si profondes.

Alors oui, j'allais lui dire là maintenant, et qu'il se s'attende pas à de belles paroles, des paroles douces, je n'étais pas d'humeur. Vide toi la tête Enora, oublie ce visage qui hante ton esprit, oublie ce regard bleu, oublie son corps écrasé au sol, tes larmes coulant sur lui et tes cris de désespoir, oublie et sois forte. Je tentais d'oublier, de toutes mes forces mais je l'aimais bien trop pour que ces images ne s'effacent. Je tournais mon regard vers Viserys, tentant de ne pas être bien trop directe comme j'avais l'habitude de l'être. Il me psait enfin la question tant attendue, et même s'il ne me l'aurait pas posé, je lui aurais déballé mes pensées. Ecoutes, personnellement je pense que tu n'as aucune chance Vis. Je ne regrettais pas mes mots, j'étais directe, claire et je ne faisais pas de sous entendu débiles qui nous laissent perplexes. Je lui avais peut-être fait mal, mais au fond, je voulais le réveiller voilà, juste lui donner un coup sur la tête pour qu'il redescende sur Terre. Je connaissais Viserys rêveur, je voulais le voir terre à terre, et non naïf. Je savais qu'au fond de lui il savait qu'il n'avait aucune chance avec cette femme, elle était bien trop vieille et mariée!

Je le fixais encore, tentant de voir si il allait réagir. J'avais cette envie de le secouer dans tous les sens en lui criant : réveilles toi! Crystal c'est mort! Mais n'était-ce pas méchant? Je ne faisais peut être plus la différence entre le bien et le mal, je devenais comme mon père qui m'avait détruite. Il avait réussi, j'étais une garce avec Viserys, j'allais surement en subir les conséquences, perdre un ami, mais j'avais exprimé le fond de ma pensée, peut-être avais-je creusé trop profond..

Viserys ressentit un sentiment de soulagement à la minute où il révéla enfin à Enora son hésitation, ce qui le tracassait, ce qu’il comptait faire demain. C’était comme un poids en moins. Si quelqu’un d’autre l’entendait, on pourrait croire que les sentiments qu’à Viserys envers son professeur de défense contre les forces du mal, n’est rien qu’un simple béguin, une admiration. Alors que non c’est tout le contraire et Enora le sait mieux que quiconque. Bien-sûr au début ce n’était qu’un simple béguin, mais au fil des années cela s’est vite transformé en des sentiments amoureux. Le blond est vraiment sérieux, il ressent vraiment de l’amour pour elle. Il s’était déjà imaginé plein de chose. Lui et Crystal, seuls au cinéma en train de s’embrasser. Ou encore, lui et Crystal en train de dîner dans un restaurant chic d’un bateau. Ce sont des songes qui revenaient sans cesse. C’est comme ça qu’il imagine une soirée romantique avec l’élue de son cœur. Après avoir tout dit à Enora, il regarda son visage à la recherche d’une expression, qu’elle soit positive ou négative. Qu’allait-elle répondre ? « Vas-y Viserys fonce, on ne sait jamais. » Ou encore. « Mieux vaut rien ne lui dire, cela ne servirait à rien. » Même s’il entendait l’avis juste et franc d’Enora, tout au fond de lui le garçon espérait une réponse positive, un encouragement. Un encouragement, c’était la seule chose qui manquait à son problème afin qu’il soit résout. Son avis était très important pour le blond, il savait qu’Enora avait de l’expérience en amour, et elle était l’une des rares qui connaisse les sentiments de Viserys envers Crystal. Son avis sera judicieux et certainement positif. Avant même qu’elle réponde, tout en croyant qu’elle le soutiendrait, il songea à la manière dont il parlerait de tout ça à Crystal.

Son amie Enora lui répondit enfin, mais contrairement à ce qu’il croyait, elle ne l’encourageait pas à voir Crystal. Elle lui avoua clairement qu’il n’avait aucune chance avec elle. Toutes ces suggestions en rapport avec son professeur disparurent à l’instant où Enora lui répondit. Viserys fronça les sourcils et jeta un regard intrigué sur Enora. Il avait conscience que les chances avec Crystal étaient assez mince bien-sûr. Mais il préférait croire que quelque chose puisse être possible. Que son amour pour elle fera des miracles. Juste avant de lui en parler il avait osé croire qu’Enora serait de son côté, qu’elle le pousserait de l’avant. Mais non elle lui avoua que rien n’était possible. A cette réponse, Viserys ressentit une trahison de la part d’Enora. Sa réponse était comme un coup de poignard qu’il venait de recevoir. En plus de le trahir, elle l’avait également détruit. Toute cette confiance qu’il avait envers s’envola. D’un seul coup il ressenti une drôle de sensation, au niveau de son cœur, comme s’il s’était brisé aux mots de son amie. Le blond ne pouvait pas croire ce qu’il entendait. La franchise signifiait qu’elle n’approuvait en rien les sentiments de Viserys, qu’il devrait mieux ne rien dire et l’oublier. Devait-il vraiment renoncer à elle ? Viserys ne pouvait pas faire une telle chose, même si les chances étaient minces, il devait lui dire.

« Comment peux-tu dire ça ? Je pense que je devrais au moins essayer. En amour il faut savoir prendre des risques. Je l’aime. Tu peux le comprendre ? »

Le blond se leva tout doucement et tourna la tête dans tous les sens. Il n’osa plus regarder Enora dans le blanc des yeux, il était bien trop en colère envers elle. Chaque fois qu’Enora le regardait, il détourna les yeux. Pendant un instant, Viserys avait espéré qu’Enora pourrait le comprendre mieux que quiconque dans cette histoire impossible. Mais non une fois encore c’était bien la preuve que personne ne pouvait le comprendre. C’était un garçon incompris, qui ne peut que compter sur lui-même. Pendant ce temps Enora continua à l’enfoncer de plus en plus, en lui expliquant plus en détail pourquoi elle n’était pas d’accord avec sa décision. Viserys ne pouvait plus entendre le son de sa voix, elle en avait assez dit. La voix d’Enora provoqua chez lui un mal de tête monstrueux. Il mit une main sur son front, en espérant que cette douleur disparaisse. Viserys se disputait rarement avec Enora, mais quand ça arrivait cela causait beaucoup de dommages. Cela provoquait toujours des maux de tête et son cœur en était brisé. A présent, il ne désirait qu’une seule chose, fuir. Sans comprendre pourquoi, il jeta un regard à l’eau du lac. Viserys s’abaissa vers celui-ci. Sa colère ayant pris le dessus sur lui, il plongea d’un seul coup dans l’eau, sans pouvoir contrôler quoique ce soit dans ses gestes.

Enora Flore Boatwright

when the lights go down

• Il était si naïf, il croyait en son histoire, dur comme fer. Mais avait-il les pieds sur terre ne serait-ce qu'une seule seconde? Je ne pense pas. Il était peut-être moins intelligent que je pouvais le croire ou bien trop aveuglé par son idylle de pacotilles qui ne mènerait à tout sauf à quelque chose de si beau, de si grand, ce qu'il espérait et croyait possible. Oui Viserys était l'un de ses jeunes hommes qui ne semblait jamais grandir, rêver d'une belle blonde bien plus âgée que lui, mariée qui plus est. J'espérais pourtant qu'il allait grandir mais rien ne semblait changer, bien au contraire, il était si butté, il était sure de lui et même si en général j'aurai apprécié ce comportement, cette fois je ne pouvais le supporter d'avantage. Il était si.. bizarre, étrange vraiment, comme si il vivait dans un autre monde. Son monde ressemblerait à un ciel blanc, il dormirait sur les nuages de barbe à papa et passerai sa vie avec Crystal qui serait folle amoureuse de lui. Cette vision me donnait la gerbe, rêveur. « Comment peux-tu dire ça ? Je pense que je devrais au moins essayer. En amour il faut savoir prendre des risques. Je l’aime. Tu peux le comprendre ? » J'étais vexée, oui une fois de plus, bien sur que je le comprenais, je supportais ses confidences depuis des semaines, j'étais resté polie et gentille avec lui, il me prenait pour une autiste? Je commençais à perdre patience, comme si cette rage voulait exploser depuis longtemps. Tu me prends pour Phil ou quoi? Oui je comprends mais là je comprends pas que tu sois aussi bouché ! J A M A I S ! J'étais claire, nette et très précise, il pouvait toujours continuer de rêver comme un gosse et ne pas grandir, je n'allais plus continuer à supporter ses rêveries qui ne mèneraient jamais à rien.
  
  Je ne comprenais pas son comportement, il balançait sa tête comme un autiste et commença à partir vers le lac. Je captais enfin, il avait un vrai problème psychologique, il se jetait à l'eau. Il croyait surement qu'une belle sirène sortirait du lac pour le sauver, l'embrasser et qu'elle lui dirait : hey mec je suis crystal! Non mais rêves! C'EST CA MEURS NOYE, T'AURAS ENCORE MOINS DE CHANCE! Oui j'étais méchante, mauvaise, une vraie garce et alors? Je m'en fichais j'étais comme ça et Viserys avait trop vu la Enora agréable et gentille, gênée lors d'un compliment, celle qui rougissait lors d'une blague un peu déplacée. Je redevenais la Enora vue par tous les autres élèves du château, la grace, la glaciale. Il pouvait mourir noyé, aucune sirène ne viendrait le sauver, et surtout Crystal serait en paix. Je me recoiffais, me levais enfin, ne prenant même pas la peine de regarder si il était encore en vie, et alors? je m'en foutais éperdument, il ne comprenait rien à la vie, que faire? Je soupirais regardant finalement le lac. Où était-il ? Une sirène l'avait choppé? Après quelques secondes d'attente; je perdais totalement patience, je râlais, marmonais des choses que moi même je ne comprenais pas. Je repartais vers la forêt. Aucune culpabilité, rien.

Tout le monde à Poudlard est au courant de la folie dont Viserys est atteinte. Cette même folie qui le pousse toujours à faire des choses bizarres, folles et inexplicables. Qui sont souvent faites naturellement ou sous le coup de la colère. Sa folie prendre toujours le dessus. Durant ses dernières années à Poudlard, le blond a démontré sa folie diverses fois, et personne aujourd’hui n’avait pu s’y habituer. Car il faut tout même avouer que sa folie n’a aucune limite, quand on croit avoir touché la chose la plus bizarre qu’il ait fait, on s’en rend compte qu’il peut faire bien pire. Aujourd’hui on a eu la preuve. La preuve peut devenir encore plus cinglée quand il est en colère. Quand son grain de folie prendre le dessus. Quand était la cause ? C’était Enora la fautive. Après s’être confié et avoir dévoilé ses doutes, celle qui croyait être son amie a piétiné aussitôt tous ces doutes. Ces doutes sur son amour envers Crystal. Pour quelle raison ? Car elle trouvait ça ridicule que Viserys ose espérer un seul instant qu’il puisse avoir une chance avec un professeur. Pourtant Viserys croit en cette liaison, il croit que tout est possible, que son amour pourra faire l’impossible. Mais cette réaction fit un comprendre à Viserys qu’Enora ne pouvait pas le comprendre, personne ne le peut. L’attitude envers lui était des plus horribles, il n’aurait jamais cru un instant qu’Enora puisse être aussi cruelle avec lui. Viserys était furieux après elle. Il ne voulait plus la regarder, ni penser à elle. Viserys voulait l'oublier totalement. Pour lui c'était clair cette amitié s'arrêta là. En aucun il voudrait reparler à Enora un jour. C’est à cause de ça, qu’après cette dispute, que pris de colère, le blond se jeta dans l’eau du lac.

Sous l’eau du lac, Viserys se laissa couler. Ce n’est pas qu’il ne sait pas nager. C’est tout simplement parce qu’il était trop en colère, blessé de l’intérieur qu’il ne voulait pas se débattre et nager pour revenir à la surface. Il avait tout de même pris la peine de retenir sa respiration. Dans sa colère Viserys aurait bien pu ne pas retenir sa respiration afin de laisser l’eau pénétrer dans sa bouche jusqu’à ses poumons et ainsi le noyer. Mais non Viserys avait tout de même réussi à garder un semblant de raison. Mais il aurait bien pu le faire. Car après tout aujourd’hui tout espoir d’une idylle s’était estompé à l’instant de sa dispute avec Enora. En plus de ça, il avait perdu une amie, une bonne amie, enfin ce qu'il croyait être. Sa dispute l’avait détruire, son cœur en avait pris un coup. Jamais il n’aurait pensé se disputer avec elle. Au bout de quelques secondes, il commença à se débattre et à nager. Plus il était dans l’eau, plus il s’efforçait de l’oublier. Une chose vraiment difficile. Pendant ces quelques instants à nager, il vit plusieurs créatures marines. Comme les strangulots ou encore les sirènes. Des créatures vraiment éblouissantes, c’était rare de les voir d'aussi près. Viserys avança alors vers leur direction, il commença à oublier Enora et même Crystal, tellement concentré sur la beauté de ces créatures. Dès l’instant où il sentit que l'eau commençait à entrer dans ses poumons, il quitta ces créatures et nagea en direction de la surface.

Arrivé à la surface, Viserys sortit de l’eau et marcha en direction du sol. Agenouillé à terre, il essaya de recracher tout l’eau qu’il avait ingurgitée. Plusieurs instants après, il s’écroula à terre, en position dorsale. Profitant de l’oxygène dont il était privé il y a quelques minutes de ça, Viserys contempla le soleil flamboyant tout en regardant ses habilles mouillés. C’est alors qu’il se demanda pourquoi il avait fait une telle chose, une chose plus au moins stupide, car s’il n’était pas arrivé à la surface à temps, il aurait très bien pu se noyer. Puis il repensa à sa dispute avec Enora. Une dispute qui le marquera certainement pour toujours. Il se rappela alors les phrases affreuses et blessantes qu’Enora lui a sorties. Jamais il n’oubliera ces mots. Au moment où il pensa à elle, Viserys se leva. Le blond se demanda si elle était toujours là, dans les parages. Si elle était inquiète pour lui, pour ce qu’il a fait. Après avoir scruté le lac, Viserys vit qu’elle n’était plus là, elle était partie même en sachant qu’il pouvait se noyer. La colère qu’avait Viserys envers elle était encore plus grande, aussi grande qu’elle puisse se l’imaginer. Viserys n’arrivait pas à y croire, celle à qui il se confiait, en plus de le trahir, elle avait quitté le lac, tout en le laissant sous l’eau même s’il pouvait se noyer. Viserys ne la pardonnerait certainement jamais, elle avait dépassés les limites. Révolté, le blond se mit à courir en direction du château.