Un soupir s'échappa doucement de mes lèvres tandis que je cherchais fébrilement, à tâtons, un bras sortant de ma couette, les pantoufles censées se trouver à côté de mon lit. Mais vu leur absence, je n'eus pas beaucoup de mal à supposer que le soucis était qu'on me les avait une nouvelle fois prise. Comme si le simple fait de me voler mes pantoufles allait changer ma vie. Les choses se faisaient vraiment un peu trop de film sur mon compte. Je tentais vainement d'émerger, une nouvelle fois mais la chose était réellement si difficile que je ne parvenait pas à savoir comment j'étais supposer me comporter. Je soupirais, me recouchant un instant avant de me dire que de toute manière, il fallait réellement que je me lève, il était stupide de rester bêtement là, dans mon lit, alors que j'étais maintenant pleinement réveiller. Et puis ne pas avoir mes pantoufles m'avait légèrement miné le moral mais je ne pouvait pas faire grand chose. Je me levais, les autres élèves avaient déjà quitté le dortoir, emportant probablement mes... enfin bon, pas la peine d'épiloguer sur le sujet. Si elles n'avaient pris que ça, le reste n'était pas important. Et je pouvais aisément m'en passer après tout !
Je me levai, regardant l'heure et me rendant compte que j'avais un peu trop dormi. Les imbéciles de mon dortoir avait également coupé mon réveil. Ce qu'elles pouvaient être immatures. Même moi, je n'étais pas du genre à faire ce genre de blagues pourries. Et pourtant par moment, j'étais vraiment capable de faire des stupidités de ce genre. Enfin bref, le mieux était de ne pas trop songer à tout ça. Ca avait surtout le don de m'ennuyer plus qu'autre chose. Et encore, cela ne me tracassait que très peu, en réalité. Une fois debout, je m'étirai doucement et me décidai enfin à me vêtir. Une fois l'uniforme glissait sur mes épaules, je sortis. Je ne pouvais sciemment pas rester ici, dans la salle commune, ou aurait bien pu se trouver l'intérêt de toute manière ? Je me décidai enfin à sortir du dortoir, puis de la salle commune et je me mis à errer dans les couloirs. Stressée, légèrement effrayée.
En faite, hier soir, j'avais pris une grande décision. J'allais enfin tout révéler à Elias. Mon amour, tous mes sentiments à son égard, tout ça. Je savais que ça allait être dur, j'en avais parfaitement conscience bien sûr. Mais on ne pouvait pas vraiment dire que je pouvais garder ce secret éternellement ! Je n'en étais vraiment pas capable et ça me rongeait. Quoi que je puisse en dire. Alors je savais pertinemment qu'il fallait que je lui en parle, un jour ou l'autre, je ne pouvais pas garder tout ça pour moi et hier, en me couchant, j'avais simplement décidé que ça serait aujourd'hui. Enfin.. Si j'y arrivais, rien n'était plus sûr, en réalité. J'avais la fâcheuse tendance à perdre tous mes moyens lorsque j'étais face à lui. Et je m'en voulais vraiment pour ça. Je luttais, pour garder une certaine contenance et j'espérais réellement qu'il n'avait pas été en mesure de voir un seul truc. Mais je n'avais plus vraiment besoin de me cacher, je savais que maintenant, aujourd'hui oui, il allait tout savoir. Absolument tout et je n'aurais plus besoin de tout cacher, je n'avais plus qu'à le trouver, qu'à tomber sur lui et je lui balancerais tout. Absolument tout ça, je ne pouvais plus rester avec ce secret. J'étais bien trop insupportable, j'en avais parfaitement conscience oui. Et quand une fille l'approchait...
Mais malgré tout ça, j'avais peur, peur de le perdre, peur de le voir s'éloigner de moi parce qu'il ne ressentait pas ça pour moi et en soit, je savais qu'il ne ressentait pas ça pour moi. Mais je ne pouvais pas supporter de garder ce secret aussi longtemps. Pouvait-on réellement m'en vouloir ? J'avais un sérieux doute à ce propos. Mais que pouvais-je bien faire d'autres, que de lui dire ce que j'éprouvais.. je n'avais pas d'autre choix, évidemment. Au détour d'un couloir du quatrième étage, mon regard se posa sur lui. Je sus que c'était le moment, c'était maintenant. Il était seul, il était devant moi et je me devais de lui dire. J'inspirai alors un grand coup, j'étais prête à aller vers lui et je savais que de toute manière, il fallait vraiment que je le fasse. Oui, il n'y avait pas le moindre doute à avoir à ce sujet. Oui, voilà. Un soupir s'échappa de mes lèvres, sans que je ne puisse le retenir et je me mettais à me triturer les doigts de gêne et d'ennui. Je m'avançai alors et une fois arrivée à sa hauteur, je me décidai !
« Elias ! Alors, pas cours ? »
C'était nul. Tellement nul que j'en vînt à réellement me désespérer. J'avais réellement été stupide de croire un seul instant que j'allais être capable de tout lui dire là, comme ça. J'étais vraiment une cruche. Mais heureusement, je parvenais à ne rien laisser paraître de ma maladresse et de mon ennui fasse à tout ça. C'était même mieux comme ça, il n'y avait pas le moindre doute à avoir. Mais intérieurement, oui, j'étais morte de honte.
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Posté Mar 14 Juin - 17:50.
Glander, qu'est ce que j'aimerais que ça devienne un sport un jour. Je serais sans doute champion, une légende dans le domaine de la flemmardise. Malgré ça, j'étais un élève doué, sans aucun problème avec le règlement intérieur. Disons simplement que j'étais assez malin pour ne pas me faire prendre la main dans le sac. Non sans déconné je suis bien trop futé pour me faire prendre bêtement par des professeurs ou des préfets que je qualifie sincèrement d'empotés. J'avais ça dans mes gênes. Le fait d'être malin, de manipuler les gens à ma guise. Je suis même devenu meilleur que ma sœur. Poudlard … j'espérais ne pas y rester bien longtemps, la seule chose qui me motivait ici, c'était de voir ma famille, Seth, Lizzie, voir même Hayleen tiens. Et puis il y avait cette fille, Scorpia, le point faible de mon être. Et ouais, le célèbre Elias Blackburn à une faille et cette faiblesse est une fidèle de Serpentard. Têtu et Froid comme je suis, je ne dirais jamais que j'ai un faible pour cette personne. Le pire dans tout ça, c'est que je sais très bien qu'elle a un faible pour moi, simplement je n'ai pas envie de lui dire, je veux que ça vienne d'elle. Puisqu'à la base, c'est cette jeune femme qui m'aime et non moi, mais j'ai appris à parcourir chaque zone de son visage, de son esprit, pour ainsi remarquer qu'elle n'était pas comme toutes les autres, elle avait un petit truc qui faisait d'elle cette fille si parfaite, parfaite à sa façon. Originale et Magnifique.
Assis sur un banc, je réfléchis à tout et n'importe quoi. J'aimais bien faire ça, c'était ma façon à moi de décompresser, de passer du temps seul. J'étais un mec solitaire, rien ni personne n'allait changer ça. Je n'aimais pas vraiment la compagnie des gens, malgré l'attirance non voulue que j'exerçais sur eux. Pour être franc, sur ce coup là, j'étais vraiment un abrutit de première. Non sérieusement. Je veux dire, un couloir, c'est pas vraiment ce qu'il y a de plus calme à Poudlard. Je me levais, baillant comme un attardé, avant de partir vers un endroit plus calme. Le truc avec moi, c'est que j'ai des crises de flemme pour un rien. Descendre un escalier ça me blase. Etant un Serdaigle, je pourrais aller me la couler douce dans une bibliothèque, mais je ne fais pas partie du comité des rats. Non moi je suis un cas à part. Je suis un adepte de la glande attitude. Ouais, pendant que certains s'angoissent pour un contrôle ou un examen, moi je reste serein au soleil dans le parc, ou bien je me pose à un endroit sympa du château pour dormir ou penser. Ne tortillons pas des fesses pour déféqué correctement, je suis un branleur point. Inutile de passer par quatre chemins, je ne ferais que détailler une chose simple et sans utilité.
En direction d'un endroit meilleur, son visage me stop net. Scorpia. Mon visage reste neutre, mais pas mon cœur. Je ne pouvais pas me permettre de baver devant sa splendeur, tout simplement parce que je ne voulais pas perdre ce petit jeu, je prenais un malin plaisir à la torturer. Sans vraiment le faire méchamment. Je voulais simplement qu'elle avoue ses sentiments, qu'elle devienne moins … timide, même si elle n'était pas ainsi. Je me comprends. Ouais bon, pour faire simple, je voulais changer les prétexte. Pour une fois, la nana peut bien demander au mec ? Oh et puis merde, je suis tellement amoureux d'elle que j'en perds mes mots et que je dis n'importe quoi. Ouais bon avouons-le, je suis pas le genre de mec qui tombe facilement sous le charme d'une demoiselle. Je pouvais avoir qui je veux dans mon lit, mais je n'étais pas ainsi. Moi je voulais Scorpia, pas seulement pour une nuit, mais pour une vie, si c'était possible. Mais je préfère dire que pour le moment, j'aimerais simplement qu'elle fasse le premier pas, puisque cette demoiselle m'aime, bien avant que je sois tomber sous son charme. Sa voix vient percuter mes tympans, c'est plus une mélodie harmonieuse que le son d'une vieille casserole, bizarrement j'apprécie le moment, avant de répondre brièvement.
« Bonjour Hannah. Comment vas-tu ? Je veux pas être désagréable, mais j'allais changer de coin, je vais pas bouger loin, je veux juste un coin de couloir pour être tranquille. Accompagne moi si tu n'as rien de prévu, j'en serais honoré. »
Je souriais. Passer une après midi avec elle ? Pourquoi pas, j'en serais enchanté à vrai dire. Regardant une dernière fois son visage, avant de tourner le regard, pour chercher un endroit, traquant le moindre signe de l'endroit parfait pour glander. Poudlard, l'école de sorcellerie. Si seulement vous saviez.
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Posté Mar 14 Juin - 18:39.
Le voir là, juste devant moi causa un raté à mon coeur, qui se mit ensuite à aller bien plus vite. Etre avec lui avait le don de me rendre toute chose, même si je faisais tout mon possible pour que l'on ne voit absolument rien dans ma voix, sur mon visage ou ma façon de marcher. J'avais l'impression que tout en moi pouvait aisément me trahir et oui, je faisais tout pour que l'on ne me coince pas, mais c'était comme si c'était impossible. J'avais toujours l'impression qu'il le savait, même si j'espérais sans cesse me tromper, du fait qu'il n'en parlait pas. Un sourire se dessina en tout cas sur mes lèvres au moment où je l'entendis m'appeler par mon deuxième prénom. Je n'avais jamais été en mesure de comprendre pourquoi est-ce qu'il avait cette fameuse tendance à toujours m'appeler comme ça. Mais il se démarquait comme ça, et vu qu'il n'avait jamais été comme les autres, c'était une autre façon de sa part de se montrer différent, oui, il n'y avait pas le moindre doute à propos de tout ça, oui c'était même aussi simple que ça. Je m'avançais encore un peu de lui, aillant presque complètement oublié tout ce qui fait que j'ai bien pu vouloir la chercher. Quelle stupidité. Comment ai-je pu un seul instant voulu tout lui dire ? Quelle imbécile je peux bien faire par moment... Ca aurait tout gâché et il était clair qu'il n'aurait jamais voulu de ma compagnie ou de ma présence avec lui. Il aurait tiré un trait sur moi, aussi simplement que ça et je n'ai pas le moindre doute à avoir à ce propos oui, c'était aussi simple que ça. Il n'y avait rien de plus à en dire. Tout simplement.
Alors que là, il venait vers moi, m'invitant à l'accompagner dans une de ses séances de glande. De toute manière, aussi stupide que cela puisse bien être et aussi bidon que les choses puissent être, on avait beau dire ce que l'on voulait, il n'y avait jamais grand chose à faire au sein de Poudlard, en dehors des cours et des dehors, on en venait vite à s'ennuyer. Et ce n'était jamais vraiment facile, c'était une bien belle évidence. Enfin bref, pas la peine d'épiloguer, j'avais l'air d'une crétine en plus de ça, à avaler chacune de ses paroles comme s'il était le messie, alors qu'il était bien loin de l'être. Oui, ça pouvait paraître stupide, de le dire d'une telle façon, mais on ne pouvait quand même pas lui en vouloir non ?
« Oh allez... Si tu penses te montrer désagréable avec ce genre de réplique, on repassera hein... Et puisque je n'ai rien à faire, je vais volontiers t'honorer de ma présence ».
Je glissais une mèche de cheveux derrière mon oreille tandis qu'un sourire se dessinait sur mes lèvres. J'étais une parfaite imbécile mine de rien, véritablement. Cela pouvait en surprendre plus d'un, mais je ne laissais que peu de chose paraître, je refusais totalement de montrer aux gens que je pouvais être sensible au point d'être tombée sous le charme d'une Blackburn. Il avait tellement de groupies que je me maudissais, encore plus lorsque je me mettais à croire que j'avais peut être une chance ou ce genre de broutille. Mais je n'y faisais rien, je ne tentais rien, je m'y refusais. Me contentant de faire comme j'avais toujours fait, rester fière.
« Alors, une idée de l'endroit où on va ? Non pas que errer dans les couloirs soit si dérangeant mais ça ne mène à rien quoi ! »
Un sourire sur les lèvres, je lui tapais légèrement sur l'épaule, profitant alors du léger et vraiment bref contact que je produisis en cette instant. Oui, j'avais pour habitude de toujours faire ça, le frapper sans force, le bousculer, tout ça pour être proche de lui. C'était stupide oui, j'en avais pleinement conscience et moi même, je me sentais stupide. Mais pouvait-on vraiment m'en vouloir pour tout ça ? J'avais un bien sérieux doute à ce propos. Je tentais juste d'être moi-même là où la situation ne me facilitait pas tant la tâche que ça. Enfin bon, je n'étais pas si glorieuse que ça non plus hein, que l'on n'en vienne pas à croire ce genre de chose non plus. Bordel... Ce que je pouvais me sentir tâche par moment.
Bon et bien j'étais partie pour passer l'après-midi à ne rien faire avec Elias. C'était fou le nombre d'activité que l'on pouvait bien avoir au sein de cette école hein. Ca rendait plutôt dingue en faite. Mais bon, au moins, ça me permettait d'être avec lui et c'était bel et bien ça le plus important, au milieu de tout ça.
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Posté Mar 14 Juin - 21:22.
Laisse tomber, cette nana elle te met à terre rien qu'avec une parole tellement elle dégage un truc. Moi je suis là, limite d'un air abrutit, j'écoute ses mots. Elle n'est pas non plus le génie que j'aurais volontairement fais sortir de sa lampe, mais cette demoiselle est tout simplement unique. J'ai beaucoup de filles à mes pieds, mais je ne veux aucunes d'entre elles. Simplement je préfère cacher mon amour à Scorpia, pour qu'elle se débrouille toute seule, je ne suis pas un mec simple à avoir après tout. Pour Poudlard, je n'étais qu'un mystère ambulant. Pour être franc, seule ma famille savait qui j'étais. Voir peut être Scorpia, mais voilà, personne d'autres. Et puis pour ce qu'il y avait à savoir de moi, je n'étais guère plus intéressant qu'un concierge ou encore un elfe de maison. Enfin bref, j'ai pas envie de parler de moi, ça devient lassant à force. Soyons honnête, jouons carte sur table. Poudlard c'est totalement de la merde. Mais si je veux devenir Auror ou tout simplement avoir un boulot dans ce monde, je dois passer par cette école. Les cours, les gens, la vie ici, les jaloux, tout me blase. Sauf elle et ma famille. Rebelle ? Non juste réaliste.
Je restais devant elle. Tel un impuissant cherchant à conquérir la force ultime. Ouais pour faire simple, j'avais l'air con. Mais voilà, c'est comme ça quand t'aime quelqu'un, t'es vite mal à l'aise. Simplement j'essayais tant bien que mal de ne pas le montrer, je n'ai pas envie de froisser ma réputation d'homme difficilement amoureux, mais avec elle c'était différent. Elle avait le truc que aucunes filles n'avaient. Scorpia, pour certains, c'est tout simplement quelqu'un de bizarre. Le genre de fille qu'on aime détester ou bien critiquer. Mais pas pour moi. Elle est magnifique. Elle est belle. Mais personne ne prend le temps de lui parler. Je la regarde en souriant, cherchant quelques mots à dire, mais disons qu'un geste était plus simple qu'une phrase, surtout pour cette phrase au début ironique et à la fin gentille. Je préférais esquisser un sourire, pour être franc, elle venait de sauver ma journée. J'allais sans doute être moins blasé. J'allais pouvoir profiter d'un après-midi en tête à tête avec cette jeune et jolie demoiselle. Au fond de moi, je n'espérais qu'une chose, qu'elle fasse le premier pas. Mais comment dire … je pense que d'un côté, ce n'était pas aussi simple pour elle.
Et moi je m'amuse avec elle. Oui j'ai toujours été comme ça. Un petit enfant refoulé. Mais il faut dire que voilà, je voulais passer le temps, mais aussi provoquer une réaction instantanée de sa part, afin que la jeune verte et argent brise la glace et qu'elle me parle avec la tendresse de son cœur. Sa main vient créer le contact en heurtant mon épaule et bizarrement je revis le moment deux ou trois fois dans ma tête à une vitesse lente. En vrai, il m'arrivait parfois d'avoir envie de la faire réagir en la prenant dans mes bras, j'en étais amoureux de cette fille, mais j'étais bien trop joueur et bien trop fier pour l'avouer. Parce que moi, mon truc c'est que je veux trop faire le mec fort, alors qu'en faite, je suis sensible, je suis humain. Elle m'attire, simplement je voulais lui faire comprendre l'attirance que j'éprouvais quand je regardais ses yeux, quand j'entendais sa voix mélodieuse. Comme le jour où je l'ai embrassé et que je suis partis, comme ça sans aucune explication. Je me souviendrais toujours du goût légèrement sucré de ses lèvres. Une sensation unique.
« Toujours le mot pour booster les gens hein ? Et dire que je pensais glander au sens comment dire … lent du terme, me voilà déçu, tu es plus hyperactive que moi. Mais soyons honnête l'un envers l'autre, c'est difficile de trouver plus mou que moi n'est-ce pas ? Enfin bref, je pars loin là. Viens avec moi, on bouge, je pense avoir trouvé un petit recoin tranquille. »
Instinctivement, ma main vient se glisser dans la sienne. J'ai pas forcément voulu cela. Mais il faut bien l'avouer le contact était agréable. Sa peau était douce et agréable. Je l'entrainais d'un petit coin du couloir, ouais à Poudlard dans un couloir, y'a plein de truc louche, donc forcément, ça ne manque pas de petit coin tranquille. Le genre d'endroit où personne ne va, avec quelques bancs et une statue au centre de la pièce. Parfait.
« Bon voilà, c'est bien. T'as vu, Elias Blackburn est un véritable glandeur de première, le genre de gars avec qui on se fait chier. J'espère que t'as pas peur. Je plaisante, bien entendu. Je suis plus intéressant que ça, t'inquiète pas. »
Je lâche sa main, laissant celle-ci refroidir l'endroit où la chaleur de ma main avait rencontrée la sienne, avant de m'assoir sur un bas, insatisfait. Je me relève, avant d'aller m'allonger contre la statue, mon sac en guise d'oreiller. Passant finalement, une main dans mes cheveux afin de les remettre en bataille.
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Posté Mar 14 Juin - 22:56.
Ahah, quelle loque cet Elias ! ♥
L'amour était vraiment un sentiment inutile et stupide. Okay ouais, on pouvait facilement croire que je n'étais pas la mieux placer pour en parler, probablement que beaucoup de personnes savaient que c'était quelque chose de bien plus grave qu'on pourrait le croire ou je ne sais pas. Bordel, j'ai vraiment l'air d'une crétine. Je perdais mes mots, j'avais tendance à dire n'importe quoi et par moment, j'avais même la fâcheuse tendance à faire n'importe quoi. Une abrutie oui, il n'y avait pas de meilleur mots pour me définir, même si je n'avais pas vraiment tendance à continuellement me rabaisser. Sinon, ça craignait ! J'étais fière, ce genre de personne qui ne supportait pas de passer pour un crétin et tout ça. Mais je ne pouvais pas toujours m'en empêcher et c'était là que les choses pouvaient devenir plus compliquées. Pourquoi est-ce que c'était toujours comme ça hein ? Pourquoi est-ce que les choses ne pouvaient pas, ne serait-ce qu'une fois, plus simple que ça ? Etait-ce vraiment si incroyable ? J'avais tout de même un léger doute à propos de ça. Enfin bon, au final, tout ça pour dire que la situation était carrément trop chiante, il n'y avait pas le moindre doute à avoir à propos de tout ça, oui, c'était aussi simple que ça. Je détestais le fait d'être amoureuse et je n'avais pas le moindre doute à avoir à propos du fait que si je n'avais pas été amoureuse d'Elias, les choses auraient été carrément plus facile. Aucun doute à ce propos, oui vraiment aucun, c'était aussi simple que ça.
Un soupir s'échappa de mes lèvres alors que j'en venais à penser que je ne serais jamais en mesure de lui dire mon amour. Je ne serais jamais capable de lui dire tout ce que je peux bien ressentir pour lui. Comme si c'était trop difficile... Mais en faite, ça ne l'était pas vraiment, j'avais juste peur des conséquences en réalité. Et c'était bien ça qui m'effrayait le plus, en définitif. C'était même une évidence. Enfin bref, pas la peine de se prendre la tête, ça n'allait pas m'emmener bien loin de toute manière. C'était un fait. D'une certaine manière, tout me poussait à ne rien dire. Après tout, s'il avait réellement été amoureux de moi... Il aurait fait le premier pas non ? C'était comme ça que les choses marchaient en règle générale non ? Oui bon... Elias n'étant pas une personne comme les autres, je devais bien avouer que ça ne pouvait pas briser mes espoirs, en réalité. Mais je n'avais pas beaucoup d'espoir, que l'on ne croit pas ça non plus.
Toujours le mot pour booster ? Mouais, vite fait. Enfin.. Il était vrai que j'avais toujours tendance à rappeler les gens à la vie ou ce genre de chose. Non pas que je réanime les morts hein, que l'on ne s'emballe pas deux secondes, sinon, les choses auraient réellement dégénéré et auraient vraiment été bizarres. En faite, ce qu'elle voulait dire par là était une toute autre histoire bien entendu. Ca voulait uniquement dire que je voulais toujours pousser les gens à aller plus loin, à avancer et à donner le meilleur d'eux même. Je ne supportais pas de voir les gens se plaindre, encore et encore, alors qu'il n'y avait pas la moindre raison pour ça vous voyez ? Pouvait-on vraiment dire pour autant que j'étais une personne insupportable ? J'avais un bien sérieux doute à propos de tout ça, oui, voilà.
Par contre, que l'on soit bien d'accord, je n'avais absolument rien d'une hyperactive hein ! Heureusement d'ailleurs, je me serais probablement un peu trop énervée moi même. Mais il ne fallait pas m'en vouloir oui, ce n'était pas si incroyable que ça, d'une certaine manière en tout cas. Enfin bon, il n'y avait rien de vraiment si incroyable que ça, oui, c'était aussi simple que ça en tout cas. Il n'y avait rien de plus à en dire. Oui voilà. Mais il avait raison sur l'autre point, lorsqu'Elias le voulait, il avait réellement tendance à se montrer super lent et tout ça. Il était tout mou quoi ! C'était un truc de dingue ! Parfois, j'avais même du mal à comprendre comment il faisait.
« Hm... Je n'irais pas jusqu'à dire que je suis hyperactive mais en faite, à côté de toi, c'est vraiment l'impression que j'ai, là tout de suite. Mais ouais, t'es la personne la plus molle que je connaisse. Parfois, je me demande vraiment comment tu fais ! T'en tiens une sacré couche quoi parfois ! »
J'aurais voulu ajouter une petite réplique cinglante, me moquer de lui en lui disant qu'il avait choisi un endroit probablement nul et tout ça, mais lorsque sa main se glissa dans la mienne, mon coeur s'arrêta de battre et je fus parcouru d'un bien grand frissonnement. Je ne m'y attendais absolument pas et il ne pouvait même pas imaginer à quel point ça avait bien pu me toucher. Mais sentir sa main dans la mienne, ça me donnait tellement de chaleur et ça me rassurait tellement que je ne pouvais simplement rien dire à propos de ça, il n'y avait absolument aucun doute à ce sujet oui, voilà. Mais le contact ne dura pas aussi longtemps que j'aurais bien pu le vouloir malheureusement. J'aurais aimé qu'il garde ma main dans la sienne pour toujours de toute manière, donc bon... Il était évident que ça n'aurait pas été possible, bien entendu. Je le regardais alors s'installer sur le sol, un bras derrière la tête et tout ça. Tranquille le gars quoi !
« Je te savate si tu t'endors hein ! Parce que me demander de passer l'après-midi avec soi et se contenter de dormir... Là, je le prendrais vraiment très mal, c'est moi qui te le dit ! ».
Je m'installai alors à côté de lui, tranquillement, inspirant un grand coup, étouffant même un bâillement pour tout dire. Je refusais de dormir bien trop longtemps, j'allais réellement mal le prendre, il n'y avait pas le moindre doute à avoir à propos de tout ça, oui, il n'y avait pas le moindre doute à avoir à ce propos, oui, c'était aussi simple que ça.
