Nan, franchement ma journée avait bien commencé. Personne n'était venu me prendre la tête. Je m'étais assez bien réveillée, j'étais arrivée à l'heure à mes cours du matin. Donc, jusque là tout allait bien. Non, mais regarder bien, c'est vrai nos journées ne commence que très rarement bien... Bon, en fait, ça vient peut-être que de moi... Mais bon, ce n'est pas le sujet.

La suite de ma journée s'était assez bien passée, jusqu'au moment où les hiboux devaient arriver vers toutes nos tables à l'heure du repas, je ne m'étais pas senti très bien. Pas que j'avais mangé quelque chose de bizarre, nan je n'avais surtout rien mangé, car je craignais le moment du courrier, comme pendant tous les repas en fait.

Sauf que cette fois si, ma crainte était plus ou moins justifiée. Quand la lettre m'était arrivée en pleine mains, ce papier gris avec une odeur si particulière, son odeur, j'en avais tellement reçu... Bon je sais bien sûr que ce ne serait pas lui, car les morts n'écrivent pas, mais l'odeure du passer me fessait toujours aussi mal, mon coeur avait commencé à se compresser... Surtout parce que je savais que ce n'est pas son écriture que j'allais trouver, mais celle de sa mère.

J'étais sorti de la grande salle avec une pomme dans une main et ma lettre de l'autre côté. Tout en croquant la pomme, j'avais commencé à ouvrir la lettre. C'était bien elle, j'avais visé juste...

J'avais monté les escaliers et m'était retrouvé dans un couloir perdu, la tête dans ma lettre je commence ma lecture :

Ma Chérie,

Tu manques à tes parents, cela se voit, enfin je ne dois rien t'apprendre de nouveau c'est toi, qui est partie... Je ne suis pas ta mère je n'ai rien à te dire, mais tes parents sont triste. Ils ne m'en parlent pas, car ils savent que ma peine est beaucoup plus grande, car toi tu leur reviendras contrairement à Alexandre, mon fils...
Bon ma lettre n'est pas faite pour te culpabiliser, je pense, l'avoir assez fait après sa mort...mais je t'en voulais beaucoup même si je ne connais pas toute l'histoire. Le pardon est ma plus grande qualité tu le sais. Donc pour te le montrer je t'envoie ceci.

Spoiler:

Bisous ma belle.

Je l'avais plus survolé qu'autre chose et n'avait pas fait vraiment attention à la photo. J'avais regardé l'heure et étant déjà en retard pour mon cours j'avais enfoncé la lettre dans ma poche et était parti. Ce n'est qu'à la fin de la journée, après le repas et un tour complet de Poudlard que j'étais retournée dans ma salle commune. J'avais parlé quelque seconde avec Louise et en cherchant dans ma poche j'avais ressorti la lettre. Instinctivement je l'avais caché et ne l'avait ressorti qu'au premier étage, tout en marchant encore et encore...

J'avais pris la photo dans mes mains, je me souvenais très bien de ce jour à la plage. Une journée tranquille avec un grand soleil, elle datait de quelque semaine avant sa mort. On avait bien rigolé, c'était son frère qui avait pris la photo, ma vie était parfaite... Je l'ai tellement bien gâchée que je n'en reviens pas vraiment.

J'avait été contente de revoir cette photo, bien que, j'avais eu de grands doutes sur le but de son envoi, une photo pour montrer son pardon, pas sûr, peut-être plus pour me renvoyer mes erreurs en pleine face, me montrer que ces moments n'arriveront plus par ma faute, je ne savais pas...

Pendant ma rêverie, j'avais continué à vagabonder dans les couloirs sans savoir vraiment où je me trouvais, je m'étais rappelée avoir monté un ou plusieurs étages, mais sans plus.

C'est dans un tournant, que j'étais sortie de mes souvenirs. En fait, ça ne fut pas instantanée, j'avais cru bousculé quelqu'un, mais ce n'est qu'au bout du couloir que mon cerveau avait compris ce qu'il s'était passé. J'avais remis la lettre dans l'enveloppe et j'avais voulu faire de même avec la photo, mais elle n'était plus dans ma main. J'étais alors retournée sur mes pas, mais rien, ni même personne...enfin je crois

Il était tard et j'étais seul toute seule, avec seulement le bruit de la pluie tapant contre les fenêtrés de Poudlard. C'était bien ma seule compagnie pour ce soir.

J'avais continué à faire deux trois tours cherchant désespérément cette photo qui avait, elle, apparemment prit ses jambes son cou pour partir de ces couloirs sordides. Bon, il faut dire qu'il n'y avait pas grand une décoration très chaleureuse et un éclairage peu présent, il y avait seulement l'éclat de lune passant par les vitres et la malheureuse lumière de ma baguette qui était d'ailleurs une façon très facile de se faire repérer par les professeurs, les préfets ou encore les personnes qui ne devraient pas se trouver dans Poudlard...Rah, juste le fait d'y penser me répugna.

Pensant aux ennuies que je pourrais avoir si on me retrouvait dans les couloirs à cette heure ou pire si je croissais une de ces personnes qui n'avaient rien à faire ici...J'eue un frisson, mais bon ne pensons pas au pire, on nous le répétait déjà toute la journée, alors si on pouvait s'évader un peu le soir, j'étais d'accord.

C'est pile à ce moment-là, que mon pied heurta une des pierres du sol qui était un peu trop relevé. Je senti que mon coup de pied dans cette pierre allait bientôt me provoquer une sacrée douleur et la voilà :

« Aie !! Foutu école, mal fichu...»

J'avais plaqué directement mes deux mains sur ma bouche pour retenir un cri qui était déjà sorti, mais c'était un réflexe. Je me tenu ensuite le pied, j'avais vraiment tapé fort...* Débile !*

Dans la seconde qui suivi j'entendis comme un frottement entre deux vêtements derrière moi, ça me fessait penser au frottement d'un jogging avec lequel on marchait assez vite. Je repris ma baguette qui était tombée au sol et regarda attentivement tout autour de moi pour me rassurer. Je ne voyais rien...

Je continuai ma marche, vagabondant encore et encore sans le moindre petit bruit, car je pense en avoir fait bien assez pour ce soir. Mais les évènements bizarres continuèrent de plus belle. Dans un des tournants j'aperçus l'ombre d'une personne sur le sol à cause de la fenêtre juste à côté. Instinctivement je m'étais plaquée contre le mur me dissimulant le plus possible à côté d'une statue.

J'essayais de calmer mon cœur et ma respiration le plus possible, mais la tâche était difficile et elle le fut encore plus quand je senti une main sur mon épaule.

De grands doigts, je tournai ma tête vers la fenêtre. Elle était complètement gelée. *Nan, nan, nan je ne le regarderais pas...* mes pensées n'allèrent pas plus loin, car je sentie cette aspiration atroce. Je ne voulais pas. Maman m'avait appris se sort pour me défendre de ces créatures après la mort d'Alexandre et de l'accident. Elle avait jugé que j'étais une candidate parfaite pour ces choses... Mais je l'avais vu en cours également je savais m'en servir. Mais collée contre le mur je n'arrivais plus à bouger ni attraper ma baguette...

« AAAAAH ! »

Cette voix c'était la mien ce fameux soir, où il est mort... Mes pires souvenirs ressortir de moi, ceux que j'avais enfoui au plus profond. Je sentie que mes jambes ne supportaient plus mon poids. Mais bizarrement coller contre le mur je ne bougeais pas, seul ma tête pouvait bouger de quelque centimètre. La douleur était de plus en plus intense je sentais mon corps partir, ne plus vouloir rester avec ce reste de mauvais souvenirs. J'essayais de penser à des choses agréables et joyeuses. Mais je n'avais apparemment aucune chance d'en trouver.

Ce n'était que des secondes qui s'était écroulée, mais j'avais l'impression que cela fessait des heures, des heures horribles où le monde était fait de couleur sombre, une ambiance morbide complètement dénoué de joie et j'entrais au fur à mesure dans ce monde. La peur de ne pouvoir en ressortir...

Une peur si concrète aux fils des secondes, j'avançais dans ce monde, ne me retournant pas, je m'enfonçais ne cherchant même pas à m'en débattre. Mon esprit était comme condamné à souffrir, ne penser qu'aux choses déplaisantes.

J'avançais encore et encore, des personnes vêtues de noir commençaient à m'encercler, étais-ce fini ? Je vis soudain une grande lumière bleue, le bonheur ?

J'eus un sourire, impossible dans ce monde, j'en étais sorti ? Les personnes furent expulsées beaucoup plus loin. Je sortie alors ma baguette et cria

« Expecto Patronum !! »

Mais rien ne se passa, j'essayais encore d'avoir un souvenir heureux, mais je n'y arrivais pas, rien ne venais. Mais au final ne criais-je pas pour rien. Est-ce que ce que j'essayais de faire se réalisait vraiment dans le couloir où j'étais.

« EXPECTO PATRONUM ! »

Logan, je pensais à lui. Je l'aimais et je l'aime surement encore. On avait passé des moments remplis de joie et de rire...pourquoi !? Ça ne marchait toujours pas. Il me détestait à présent...

Je sentais que j'allais tomber, mais il fallait que j'essaye encore une fois...

« Expecto PATRon...um... »

Maman, papa, moi petite, ma baguette, ce Noël avec lui c'était magique... un loup... Et moi je m'écroulai au sol. Je senti un énorme choc sur tout mon bras et sur ma tête, un liquide chaud et plus rien le grand vide, mon sort avait surement marché, nan en fait il avait marché j'en étais certaine le loup était mon patronus, mais est-ce que ce n'étais pas encore une hallucination, je n'en savais rien, ma main était au sol et je tenais qu'à moitié ma baguette.