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✘ Un débat houleux [intrigue 008- Saiph & Fulmina]
ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
Dominus Tenebrae
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Message Posté Lun 19 Déc - 15:54.

un débat houleux

aux alentours de 18h00
Saiph M. Reale & Fulmina C. Pletorn




Les couloirs sont vides, la peur hante le château. Qui étaient les élèves coupables d'un tel meurtre? Les doutes persistent, laissant place à une incompréhension totale. Alors que certains soutiennent l'Organisation secrète et veulent dévoiler le visage du coupable, d'autres se cachent, agissant dans l'ombre pour mieux agir. Un élève de Serpentard, fidèle de l'Organisation Secrète tente d'obtenir des informations, par tous les moyens. Mais la jeune poufsouffle fera-t-elle preuve de courage et protégera-t ‘elle le coupable? Une discussion commence, un débat, un interrogatoire..


Saiph postera le premier, suivi de Fulmina. Dominus interviendra lorsqu'il le jugera utile.





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Message Posté Lun 19 Déc - 22:12.
Saiph & Fulmina
ϟ De la simple conversation au débat, du débat à l'interrogatoire.


Sombre. C'était Poudlard. L'école de magie était devenue noire à cause des derniers évènements. Cette Organisation secrète qui fascinait tant Saiph, source de malheur pour certains. Le jeune Serpentard ne voyait pas ce groupe de cet oeil, lui. Non, il les voyait plutôt comme un clan qui avait réussi à se faire entendre, qui était monté en puissance et que plus personne ne pouvait arrêter désormais. Quoique, les récents évènements laissaient penser à autre chose : le cadavre d'un des membres avait été découvert dans la Grande Salle. Et alors ? Avec les meurtres, pas étonnant... Oui, sauf que jusqu'à preuve du contraire, les membres ne s'entre-tuaient pas, alors, c'était obligatoirement un élève. Voir des élèves si on en croyait les bruits de couloir... Est-ce que l'on devait s'attendre à un éventuel soulèvement par tous les sorciers de cette école ? Une sorte de révolte ? Un affrontement... Qui serait bien dangereux... Et le pire, c'était que Saiph n'était pas du genre à retourner sa veste, quand il donnait sa parole, il la donnait, point. Alors s'il rejoignait l'Organisation et qu'il devait se battre contre sa soeur ensuite... Non, c'était inenvisageable. Même si d'un côté, c'était ça la puissance... La puissance, le pouvoir... Chose à laquelle il avait goûté déjà bien jeune ! Et le pire, c'est que cela lui plaisait énormément. C'était certainement en partie pour cela, qu'il désirait aider l'Organisation secrètement. Et pourquoi ne pas la rejoindre, un de ces jours... Bref, il n'en était pas encore là, il n'avait pas encore eu l'occasion d'en croiser un seul à seul. Car oui, il en croisait de temps à autres, mais en étant accompagné de sa soeur où d'amis... Tout cela se compliquait.

Ce soir, il était seul dans le dortoir, à demi-assis sur son lit, regardant avec attention la chevalière de son père qu'il pouvait désormais porter. Que de souvenirs qui remontaient... Bons, mauvais... Mélange des deux. Quelque chose qui ne s'avérait pas vraiment désagréable, au final. Même s'il ne se sentait pas très bien quand il y repensait. Mais bon, de toute façon, il n'avait plus que ça à faire. Il n'avait plus grand-chose à faire, ses cours étaient appris, ses devoirs fais à l'avance pour être tranquille par la suite... Il s'ennuyait parfois, surtout quand il n'avait pas sa soeur avec lui. Sa soeur... Chère et tendre Alhena qui l'étranglerait si elle savait... Mais bon, l'heure n'était pas aux pensées sombres, même si l'ambiance pesante du château ne demandait que ça ! Non, il voulait avant tout trouver les coupables, c'était ainsi qu'il pourrait se faire remarquer par l'Organisation. C'était son ticket d'entrée si on pouvait voir ça comme ça. Le pire, c'est quand on y repensait... Et si les meurtriers étaient des élèves de sa maison ? Et s'il s'agissait de ses amis ? Même de ses ennemis d'ailleurs, il ne les ferait pas tomber par un tel coup-bas ! Il savait pourtant dans quoi il s'engageait... Était-ce le bon choix ? Oui, c'était évident ! Pour lui du moins et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'y cramponnait. Oh que oui, il s'y cramponnait... Soudainement, un bruit, comme celui d'une cloche le fit sursauter, le tirant précipitamment de ses pensées. Qu'est-ce que... Dix-huit heures sonnaient. Déjà ? Hé bien, pour quelqu'un qui s'ennuyait, il ne l'avait pas vu passer sa journée ! Tant mieux d'ailleurs ! Il allait manger dans à peu près une heure... Comment tuer le temps, en attendant ? Bien, écrire ne servait à rien, puisqu'il n'y aurait pas de destinataires, son journal était fini, plus aucune page pour se défouler... Alors, pourquoi ne pas aller se promener, en attendant ? Il n'allait certainement pas cueillir ces précieuses informations en restant ainsi ! C'était clair : les informations ne viendraient pas à lui, c'était à lui de venir aux informations. Quoi de mieux qu'une petite balade alors ? Certains auraient jugé cela d'inconscient, d'autant plus vu les derniers évènements. C'est vrai, qui sait, il aurait très bien pu tomber sur deux membres de l'Organisation... Et qui sait ce qui se serait passé ! Quoi qu'il en soit, il devait faire sa discrètement, si sa jumelle apprenait qu'il prenait de tels risques, il ne risquait pas la mort mais l'extermination par cette dernière.

Sortant alors du dortoir, il prenait la plus grande des précautions pour ne pas croiser sa soeur, évitant tous les endroits où il serait susceptible de la croiser. Au bout d'un petit moment à serpenter dans les couloirs vides, il se détendit. Ouf, il avait fait le plus gros ! Et désormais, il avançait, bêtement, simplement, sans grands buts... Quoique si, il en avait un, mais pour ce faire, il devait continuer d'avancer. C'était dangereux, très dangereux, car à chaque instant, il risquait de se brûler. Que voulez-vous, c'était ça de jouer avec le feu ! Mais il n'avait pas peur, non, pas du tout. Il était toujours un peu préoccupé pour Alhena, mais sinon, il se sentait plutôt à l'aise. Bien qu'un peu tendu, mais il ne laissait rien paraître. Qu'est-ce que l'Organisation aurait à faire de quelqu'un de faible ? Pff, rien du tout, en effet. Il essayait simplement de se rendre utile... Servait-il le bon camp ? Nombres d'étudiants ici aurait répondu non. Lui ne se posait même pas la question, il y allait au feeling.

Tout à coup, des bruits de pas retentirent dans l'allée sombre qu'il parcourait. C'était effrayant comme le château était glacé, les couloirs vides... Poudlard ne vivait plus que par les quelques étudiants qui se battaient, il fallait croire... Bref, avançant dans un pas un peu plus précipité, espérant enfin en rencontrer un, un de ces hommes masqués, tout autant qu'il appréhendait ce moment, il continuait d'avancer. Enfin dans la même allée, il continuait de regarder droit devant lui. Les yeux perçants, cherchant qui était là, il se concentra. Il ne put d'ailleurs apercevoir qu'une personne, une fille à en juger par la longueur de ses cheveux, mais surtout un élève, de par sa taille. Il ne reconnaissait néanmoins personne de son entourage. Mais une personne seule, très certainement une fille... En usant un peu de son charme, restant très courtois, Reale fils pourrait peut-être arriver à lui soutirer quelques informations ? Il tenterait le tout pour le tout, il lui fallait ces informations !

« Hé ! S'il te plait ! »

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Message Posté Mar 20 Déc - 3:27.
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FULMINA & SAIPH
« Un débat houleux. »

Fulmina regardait, complètement désespérée, Rimbaud le Chartier, sa nouvelle petite bestiole qui vocifère. Il s’était heureusement tu il y a quelques instants, permettant à ses pauvres camarades de dortoir de souffler un peu. Elles la regardaient d’ailleurs toutes d’un regard menaçant, le genre ‘si tu ne sors pas la bête de là on le fera.’ Pourtant, la Poufsouffle aimait bien Rimbaud. Certes, sa seule façon de communiquer était les insultes, et pourtant elle arrivait à s’y retrouver. Simplement, sa petite bestiole lui faisait souvent honte de par ses exclamations déplacées. Rimbaud la faisait toujours rire, et ce malgré qu’il lui foute la honte à toutes heures de la journée. Il semblait bien l’apprécier. Il ne vociférait plus trop sur elle, il aimait bien mieux le faire sur les autres. Son furet format géant était très doux lorsqu’il se tenait silencieux, et Fulmina avait récemment réussi à le faire taire et même à l’endormir. C’était toujours mieux de l’endormir avant de manger, sinon c’était la catastrophe à table. Rimbaud avait un appétit absolument dévastateur. Mais là, il dormait, et c’était pour le mieux, surtout qu’elle ne comptait pas le surveiller toute la soirée. Elle voulait aller passer l’heure avant d’aller manger à la bibliothèque, histoire de terminer les devoirs qu’elle devait rendre le lendemain. Se levant discrètement pour ne pas réveiller sa bestiole ronflante, elle attrapa ses livres, ses rouleaux de parchemin presque terminés et elle sortit du dortoir.

La bibliothèque était au quatrième étage, et elle était dans les cachots. L’idée de devoir monter, toute seule probablement, tous ces escaliers lui faisait très peur. La simple pensée qu’elle pourrait se retrouver devant un membre de l’Organisation la faisait frémir d’horreur. Elle imaginait à peine ce qui lui arriverait si elle s’était fait prendre avec Rimbaud. Un furet vociférant dans les couloirs de l’école? Mon dieu. Elle aurait certainement été dépossédée de sa petite bête. Elle serra ses livres encore plus fort contre sa poitrine et elle hâta le pas. Les couloirs froids de Poudlard ne lui disaient rien qui vaille, et elle avait désormais bien hâte de se retrouver à la bibliothèque, où quelques élèves devaient probablement être. Fulmina se sentait déjà bien téméraire de se rendre seule au quatrième étage alors qu’elle partait de sa salle commune. Elle aurait bien aimé, finalement, avoir un Rimbaud hurlant des insultes aux murs à côté d’elle. Peut-être Poudlard aurait-il paru moins… Vide. Froid. Horrifiant. Noir. Sombre. En plus, il y avait eu ce meurtre récemment. Elle avait une petite idée derrière la tête de ce qui se préparait à Poudlard, mais elle ignorait beaucoup de choses, ça c’était sûr. Elle frissonna de plus belle et accéléra de nouveau le pas, regardant à terre. Elle espérait qu’ainsi, elle ne croiserait personne qu’elle ne voulait pas croiser. Elle fonça malheureusement dans une porte habituellement grande ouverte, mais qui ne l’était malheureusement qu’à moitié aujourd’hui. Ses livres lui échappèrent des mains et les feuilles volèrent autour d’elle. Horrifiée, elle resta plantée là de nombreuses secondes avant de se ressaisir : il fallait ramasser tout ça avant que quelqu’un n’emploie les escaliers du premier étage.

Elle s’agenouilla prestement sur le sol et, de mouvements secs et imprécis, elle rassembla les feuilles éparpillées. Elle dut néanmoins s’arrêter un moment pour se frictionner les mains. Ces dernières tremblaient encore, et encore plus depuis qu’elle avait échappé ses feuilles. Fulmina était nerveuse. Elle ne voulait pas se faire prendre, elle ne voulait pas vivre un autre interrogatoire, elle ne voulait pas croiser personne. Elle voulait, pour une fois, être invisible. Elle voulait disparaître. Simplement, avec ses feuilles éparpillées sur le sol, c’était plutôt impossible. Elle avait honte de ses mains faibles, de ses mains qui tremblaient alors qu’elle avait besoin d’être forte. Elle n’aimait pas voir les symptômes de sa maladie s’activer devant elle. La jeune femme détestait la faiblesse qu’elle ressentait lorsqu’elle voyait ses mains trembler ou lorsqu’elle avait une saute d’humeur. Elle détestait le fait qu’elle n’arrivait pas à contrôler ces choses-là dans sa vie. Et Dieu sait qu’elle avait bien besoin de contrôle.

Elle respira profondément pendant quelques instants. Ces instants suffirent à la remettre d’aplomb et à permettre à ses mains d’arrêter de trembler intensément. Elles tremblaient toujours légèrement. Elle ne pouvait rien y faire. Cependant, du moment que personne ne le remarquait et que ça ne l’empêchait pas de vaquer à ses occupations quotidiennes, ça ne la dérangeait pas du tout. Enfin… Elle mentirait si elle affirmait que les symptômes de sa maladie ne changeaient rien dans sa vie. C’était faux. Elle le voyait bien au regard que les autres lui lançaient lorsqu’elle échappait tous ses trucs pour aucune raison. Ou lorsqu’elle pétait sa coche pour un rien. Ou encore lorsqu’elle se mettait à pleurer lorsqu’elle ne devrait pas. Les gens n’étaient pas fous. Ils savaient qu’elle était différente, voir carrément étrange. Simplement, Fulmina ne voulait pas que ça se sache. Elle ne voulait pas que les gens la prennent en pitié. Alors ils ne savaient rien et ils se contentaient de lui jeter un regard de travers dans les corridors. Il lui arrivait de rire toute seule. Ça, c’était avant que l’Organisation arrive. Si on la surprenait à rire toute seule dans les sombres corridors de Poudlard, on la prendrait carrément pour une folle et on tenterait probablement de la faire interner. Fulmina avait l’impression que ce qui se passait en ce moment à Poudlard aggravait son état. C’était logique, après tout. Elle faisait des cauchemars sur ces hommes masqués qui riaient sans cesse dans ses rêves. Elle était toujours sur les nerfs, nerveuse. Elle faisait le saut à chaque fois qu’elle croisait quelqu’un dans les corridors. Les sautes d’humeur étaient désormais plus fréquentes, car elle n’était pas calme et détendue. Bientôt, elle serait démente, comme le prédisait sa maladie depuis qu’elle était jeune.

Elle termina rapidement de ramasser ses choses, et elle se leva. Fulmina failli partir à courir pour rejoindre la bibliothèque. Là-bas, elle serait en sécurité. Seulement, une ombre fit son apparition. Une grande ombre. Une ombre définitivement masculine. La jeune fille recula lentement, ses affaires toujours serrées contre elle. Dans un accès de courage qu’elle ne se connaissait pas, elle décida de s’arrêter. S’enfuir ne l’aiderait probablement pas. Elle s’attendait à voir apparaître le masque tant détesté, celui qui l’effrayait tant et qui hantait ses fréquents cauchemars. Pourtant, alors que la silhouette approchait, l’impression qu’elle avait eut se dissipa. Ce n’était pas un membre de l’Organisation. C’était un élève, certes assez grand, mais maintenant qu’elle pouvait discerner ses traits, elle voyait bien qu’il avait à peu près son âge. Voyant les couleurs de son blason, elle fronça les narines, quasiment de dégoût. Serpentard. Elle donna quand même le bénéfice du doute à ce beau jeune homme, mais dans sa tête, il était déjà classé. Les Serpentard étaient ceux qui se moquaient le plus d’elle. Ils étaient vils. Méchants. Cruels. Bref, elle ne les aimait pas du tout. Il l’apostropha de manière plutôt indélicate selon elle : pourquoi parlait-il si fort? Elle se figea néanmoins et l’observa, indécise quant à l’attitude à prendre.

FULMINA « Euh… Oui? Je peux t’aider? Écoute, j’espère que c’est pas long, faut vraiment que j’aille terminer tout ça -regard éloquent à ses parchemins- à la bibliothèque. Et puis je dois t’avouer que je suis pas trop d’humeur, sauf si c’est important. Alors? »

Ah, ces mains, ces fichues mains qui ne pouvaient pas s’empêcher de trembler…

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Message Posté Mar 20 Déc - 14:53.
Pourquoi tout le monde avait aussi peur des membres de l'Organisation ? Qu'est-ce qui les inquiétait tant ? Très certainement subir un nouvel interrogatoire, d'autant plus agressif après le meurtre d'un des nombreux membres qu'ils comptaient désormais dans leurs rangs. Mais était-ce prétexte suffisant pour trembler et rester confiné dans une pièce ? Non... Parce que, de toute façon, si un membre de ce clan secret souhaitait vous trouver, il savait parfaitement où chercher. Encore plus depuis que certains élèves avaient eu la possibilité de les rejoindre. Ils pouvaient donc vous dénoncer sans problème... Et si votre soeur, votre meilleur ami comme votre pire ennemi en faisait partie ? Une personne en qui vous placez toute votre confiance, une personne que jamais vous n'oseriez soupçonner. Car c'est quelqu'un que vous aimez par-dessus tout, quelqu'un que vous n'imagineriez jamais avec un de ces masques... C'est aussi cette peur qui gonflait dans le coeur du Serpentard, il avait peur d'être trahit. Lui qui ne donnait en plus que très rarement sa confiance, il ne pardonnerait jamais, jamais qu'on le poignarde d'une telle manière. C'était lui qui résonnait comme ça ?? Hé bien oui, pourtant, pour quelqu'un qui voulait vraiment les aider, les rejoindre... Il demeurait ce genre de débat, cette confrontation à l'intérieur, débat infernal entre le choix du coeur de la raison. Choix du coeur, c'était bien évidemment sa famille, ses amis, se battre à leurs côtés, résister, tout simplement. Choix de la raison, c'était rejoindre l'Organisation. Et c'était dingue, car si un jour la balance penchait du côté du coeur, le jour d'après, elle penchait du côté de la raison. Sauf qu'il ne pourrait pas rester éternellement entre deux camps : l'équilibre parfait n'existait pas, il n'existait plus... Cet équilibre auquel il se raccrochait si souvent, il l'avait perdu dès le moment où il avait eu vent que l'Organisation secrète recrutait. Il avait perdu en quelque sorte cette part d'innocence qui lui restait... Et combien de temps cela prendrait-il ? Pour que ses mains soient tachées de sang ? Tout cela dépendait de lui, tout cela dépendait d'eux, de sa rapidité de réflexion et des choix et sacrifices qu'il ferait. Tant de paramètres, de caractéristiques à re-visiter pour ne pas faire le faux pas. Faux pas qui s'avèrerait fatale pour lui, ou pour les siens d'ailleurs...

Il était vraiment de plus en plus rare de croiser des élèves seuls dans les couloirs de Poudlard... Comme déjà dit, l'école était devenue sombre, plus personne n'osait se promener, tout le monde restait caché de peur de se faire prendre par un des partisans de l'Organisation. Tout le monde s'inquiétait d'un potentiel interrogatoire lorsqu'il s'agissait de sortir chercher quelque chose, rendre un devoir... Plus personne n'était en sécurité, même les membres de l'Organisation ne l'était plus... Vous avez vu ce qui était arrivé au dernier membre tué ? Exactement et encore une fois : plus personne n'était en sécurité. Alors, si Saiph voulait jouer avec le feu, qu'il le fasse à fond, à commencer par se promener ainsi, les mains dans les poches en attendant que son destin ne vienne le frapper. Destin... Cette chose qui pouvait faire virer votre vie au pire cauchemar comme au plus délicieux des rêves... Cadeaux empoisonné la plupart du temps, main de la chance pour d'autres... Bref, l'heure n'était pas aux réflexions épineuses, mais plutôt aux bruits qui retentissaient dans les corridors sombres et froids de l'école de magie Ecossaise. Des pas qui se faisaient de plus en plus rapides, précipités... Puis tout à coup, alors qu'il arrivait un peu plus loin derrière, plus rien. La jeune femme se baissa pour ramasser quelque chose, le Vert et Argent ralentit alors un peu la cadence, s'approchant prudemment de cette dernière. Puis elle se redressa pour reculer lentement, avant de s'arrêter... Elle avait peur de lui ? Ne voyait-elle pas qu’il ne lui ferait aucun mal ? C’est sûr, on ne pouvait faire confiance à personne, alors c’était plutôt compréhensible, mais… Mais quoi ? Non, il n’y avait pas de mais, elle avait parfaitement raison de se méfier. Se méfier d’un Reale qui plus est… Il ne put néanmoins pas retenir un petit sourire en voyant la mine dégoutée qu’elle arbora en voyant son blason… Oui, c’était un Serpentard et il n’en était pas peu fier, mais elle ne devait pas avoir peur de lui ! Pas pour l’instant, du moins… Il regarda à son tour le blason de sa maison. Noir et Or, le blaireau… Une Poufsouffle… Pauvre petite créature un peu naïve qui devait sans cesse être prise en grippe par les camarades du jeune Reale… Bonne nouvelle, il pourrait jouer là-dessus ! Après tout, pourquoi ne pas casser les règles et sortir de cette case Serpentard pour parvenir à ses fins ? Bonne idée oui… Bref, c’était certain, il manquait de tact pour l’accoster, tant pis, il se rattraperait…

« Euh… Oui? Je peux t’aider? Écoute, j’espère que c’est pas long, faut vraiment que j’aille terminer tout ça à la bibliothèque. Et puis je dois t’avouer que je suis pas trop d’humeur, sauf si c’est important. Alors? »

Il nota qu’elle tenait plusieurs parchemins, mais plus étrange, elle tremblait… Elle tremblait vraiment. Était-ce de la peur ? Était-ce lui qui lui faisait un tel effet ? Si c’était le cas, il s’en voulait de lui faire si peur… Mais autre chose, elle semblait plutôt nerveuse… Hé bien, Saiph aurait du boulot, déjà, il fallait commencer par la rassurer, simplement lui faire comprendre qu'il ne lui ferait pas de mal. Et il savait parfaitement que ce serait dur de lui faire digérer la chose... C'était normal qu'elle ne lui fasse pas confiance, d'autant plus que le Vert et Argent n'avait pas l'impression de l'avoir déjà croisé... Ou alors, il n'y avait pas fait attention... Mais il ne lui voulait aucun mal, il voulait juste des renseignements et sincèrement, il préférait de loin une manière douce ! S'approchant un peu, jusqu'à arriver à sa hauteur, il lui sourit un peu.

« Tu... Tu es sûre que ça va ? Enfin, je veux dire, tu trembles... On t'a fait du mal ? Ou... Bref, dis moi si je t'embête, c'est pas grave, je comprendrais... »

Sur ce, il baissa les yeux... N'était-ce pas la comédie qu'il était en train de jouer ? N'exagérait-il pas un peu ? Oui, mais il ne laissait rien paraître, pour être parfait dans son rôle. Et puis, il devait d'ailleurs gagner un minimum de confiance avant de se lancer dans le vif du sujet ! Il devait se montrer plutôt doux avant de poser les questions qui fâcheraient... Relevant tout de même de regard, il lui tendit sa main.

« Au cas contraire, Saiph Reale, enchanté, et toi ? »

Douceur, calme et courtoisie... Les trois maîtres mots qui hantaient son esprit. Les trois choses qu'il devait appliquer sans aucune négligence pour gagner son attention... Car après tout, on ne se fait manipuler uniquement que par une personne que l'on écoute, une personne que l'on croit, que l'on apprécie... Une personne en qui on a confiance.

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Message Posté Mer 21 Déc - 3:20.
Ils avaient tous peur. C’était normal. Comment pouvaient-ils ne pas avoir peur? Comment pouvait-on songer à vivre une vie normale en sachant qu’il y avait eu un meurtre à Poudlard, ainsi que de nombreux disparus? Impossible. Carrément impossible, même. Il fallait être téméraire pour oser parcourir les couloirs de l’école seule. Et téméraire, Fulmina ne l’était pas, alors là pas du tout. Elle savait affronter le danger, là n’était pas la question. Elle avait rarement le choix d’ailleurs, et bizarrement, tout ce qui l’effrayait la faisait se figer sur place. Eh bah voilà, elle n’avait plus le choix d’affronter ce qui se présentait à elle. Ce n’était pas du tout glorieux dit comme ça, mais qui pourrait lui en vouloir? Elle n’était qu’une jeune Poufsouffle qui tentait de faire sa place à Poudlard malgré sa maladie et ses différences. Surtout malgré sa maladie. Pourquoi se moquait-on d’elle à cause de ça? Certes, presque personne n’était au courant, mais elle en avait assez d’être prise pour la pauvre fille qui délirait dans son coin. Ce n’était pas vrai. Elle était capable d’avoir des conversations saines et très sensées. Mais, bon, il lui arrivait effectivement de divaguer légèrement, de virer un peu loufoque. Qui aurait pu lui en vouloir? Elle n’en était pas moins attachante, elle était juste… Différente. Mais cette différence finirait par la tuer, elle le savait, et elle ne pouvait rien y faire. Ce n’était pas encore si mal, mais bientôt, elle serait totalement incontrôlable. Elle tremblerait comme jamais, elle aurait presque des convulsions, et elle délirerait. Elle avait beaucoup lu sur sa maladie, et c’était vraiment ce qui lui faisait le plus peur : la démence. Elle n’était bonne que pour l’asile psychiatrique. Voilà pourquoi cette année à Poudlard devait être parfaite. Simplement, il était difficile de mettre l’adjectif ‘parfait’ sur ce qui se passait en ce moment dans l’école. L’Organisation n’était pas parfaite. La noirceur n’était pas parfaite. La peur et la terreur qui régnaient n’étaient pas parfaites. Ses tremblements et sa nervosité n’étaient pas parfaits. Le sentiment d’oppression qui l’agitait n’était pas parfait. Par contre, le meurtre de ce membre de l’Organisation était plutôt parfait. La preuve? On cherchait encore les coupables…

Il était étrange de penser que des élèves dans l’école, des élèves qu’elle côtoyait peut-être à tous les jours, des élèves qui allaient peut-être à ses cours, des élèves peut-être même plus jeunes qu’elle avaient décidé, de sang froid, de tuer un homme. Il était difficile de prendre une telle décision. Certes, les valeurs étaient revues en ces temps sombres, mais quand même. Elle ne savait pas si elle aurait été capable de lever sa baguette contre un membre de l’Organisation et de prononcer les mots que les élèves avaient probablement prononcés : Avada Kedavra. Un Impardonnable, et le pire de tous : celui qui donnait la mort. Elle en frissonnait rien qu’à y penser. Puis l’homme pendu proche de la grande salle, ça la traumatisait au plus haut point. Ça lui coupait l’appétit à chaque fois qu’elle allait manger. Elle détestait le voir là, mort, bougeant légèrement à cause du mouvement des élèves. C’était pathétique. Ce n’était pas une mort digne, et il n’était pas digne dans la mort, ainsi pendu. C’en était quasiment triste. Peut-être que ça la choquait encore plus qu’elle ne voulait se l’avouer, car pour se suicider, elle pourrait très bien se pendre. Côté originalité, c’était manqué, mais n’empêche. L’emplacement était percutant, par contre. C’était toute une mise en scène. Mais elle ne voulait pas penser à sa propre mort en ces temps sombres. Elle devait penser un peu aux autres, pour changer.

Elle venait de se relever, ayant terminé de ramasser ses feuilles éparpillées sur le sol. Une silhouette était apparue à l’autre bout du couloir, et elle avançait vers elle. Fulmina avait eut très peur, car pendant un instant, elle aurait juré qu’un membre de l’Organisation se dirigeait droit sur elle. Elle avait revu, pendant un bref instant, ses cauchemars enflammés mettant en scène du feu, des masques et des rires affreux. Ce rire résonnait encore à ses oreilles, même lorsqu’elle réalisa que ce n’était qu’un Serpentard qu’elle ne connaissait pas. À son petit sourire, elle comprit rapidement qu’il avait vu sa petite moue de dégoût et qu’il avait comprit pourquoi elle semblait dégoûtée. Certainement pas à cause de son physique, qui, par le fait même, était très avantageux. Et bizarrement, ça la terrifia encore plus qu’elle ne l’aurait cru. Un beau Serpentard, seul avec elle dans les couloirs sombres de Poudlard? Hum. Ça ne sonnait pas bien à ses oreilles, alors que ça aurait dû. Le beau et mystérieux garçon… Non, bizarrement, elle, ça ne l’attirait pas. Il finirait par se moquer d’elle, comme tous les autres. Il finirait par la manipuler d’une manière ou d’une autre. Ils font tous ça. Absolument tous. Elle était très consciente de faire de la généralisation abusive en ce moment, et pourtant ça ne la dérangeait même pas. C’était pour son bien. Croire qu’il pouvait être différent pourrait lui faire très mal. Elle donnait trop facilement sa confiance. Elle croyait que tout le monde avait un gentil fond… Elle se disait que tous étaient gentils, jusqu’à la preuve du contraire. Peut-être devrait-elle commencer à croire que tous sont fourbes et méchants jusqu’à la preuve du contraire…

Puis il lui sourit un peu. Elle se décrispa légèrement. Ce sourire ne semblait renfermer aucune idée malsaine, du moins, pas encore. Elle n’était pas encore prête à dire que c’était un sympathique jeune homme qui ne lui voulait rien de mal. Il s’approcha d’elle, histoire d’arriver à sa hauteur, et Fulmina ne bougea pas. Elle se figea même carrément à ses paroles. Ça se voyait tant que ça qu’elle tremblait? Bien sûr, elle le sentait, ses mains tremblaient. Mais lui? Mon dieu. Il n’allait quand même pas poser des questions? Il lui demandait si ça allait. Elle se détendit. Ça n’allait jamais vraiment tout à fait bien. Est-ce qu’on lui avait fait du mal? Très bonne question, ça. Les gens lui font plus mal qu’ils pensent. Est-ce qu’il l’embêtait? C’est qu’il en posait, des questions. Mais c’était dit sur un ton doux. Un ton confiant et sympathique. Et pourtant, quelque chose clochait… Peut-être les couleurs de son blason. C’était probablement ça. Vert, argent et sympathique ne rimaient pas vraiment ensemble.

FULMINA « Ça va très bien, lâcha-t-elle un peu plus brusquement que prévu. Je vais bien, ajouta-t-elle, radoucie. Elle lui sourit même timidement. Tu sais, les gens, ils me font toujours du mal, » fit-elle finalement.

Elle ne savait pas du tout pourquoi elle lui avait fait un tel aveu. Elle détestait qu’on la prenne en pitié, et c’était probablement ce qu’il allait faire.

FULMINA « Ça va, tu ne m’embête pas… Encore, » lâcha-t-elle avec un petit sourire, mi-amusé mi-nerveux.

Elle n’était pas à l’aise, malgré le ton doucereux du Serpentard… Saiph, en fait. Il lui tendit la main, et elle l'attrapa d'une poigne délicate, mais déterminée. Elle ne sentait plus sa main trembler dans la sienne, et elle en était plutôt fière.

FULMINA « Moi, c’est Fulmina Pletorn. Enchantée aussi, même si j’aurais été plus heureuse de te rencontrer dans un endroit chaud et lumineux. »

Petit regard incertain autour d’elle. Les couloirs étaient toujours aussi froids et vide, et elle commençait décidément à se sentir de la même manière.
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Message Posté Jeu 22 Déc - 22:25.
Instinct de survie. Ce fichu truc qui vous poussait à commettre n'importe quel méfait pour sauver votre peau. Et ça pouvait aller loin, très très loin... Partant du simple vole jusqu'au meurtre, voir à l'attentat... Tuer pour survivre, tuer ou mourir... Ce n'était pas vraiment dans cette dimension que se voyait le jeune Reale. Pas du tout même. L'instinct de survie se déclenche quand on a plus le choix... Sauf que Saiph avait le choix. Parfaitement, totalement, il l'avait toujours eu. Il avait toujours été libre... Libre de choisir, bien sûr. Et il ne demandait que ça... Car pouvoir et savoir choisir, c'était la base même du pouvoir, essence de la puissance... Alors, un meneur qui ne savait même pas choisir ce qui était le mieux pour lui ne pouvait pas décider pour les autres, pour tous ceux qui lui faisaient confiance... Non, l'instinct de survie était pour l'instant bien terré, au plus profond de lui. Dans les entrailles de son âme, de là où il ne sortirait jamais... Du moins, il osait l'espérer. Il ne voulait pas être possédé par un tel instinct, si bestial, sauvage et tellement destructeur... Il ne voulait pas être prêt à tout pour sauver sa peau, au risque de tuer famille et amis... Et tout cela répondait à une seule et unique question. Il voulait rejoindre l'organisation par choix et non par obligation. Point et fin de la discussion, il n'avait pas besoin de plus se justifier aux autres ! Ni à lui-même d'ailleurs, il n'avait pas besoin de chercher de raisons valables ou non, rien du tout même ! Tout ce qu'il faisait, ses choix, actes, faits, gestes... Tout le concernait ! Lui et uniquement lui, seulement sa propre personne ! Bref, inutile de s'emporter pour si peu... De toute façon, il s'emportait toujours pour trois fois rien, mais il était impulsif, le Serpentard, et il n'y pouvait rien : c'était de naissance. Après tout, l'homme ne fait que naître avec tous ses défauts, c'est au fur et à mesure qu'il développe certaines qualités. Enfin bon, c'était quand même à se demander si certains en avaient, des qualités... Plusieurs personnes étaient malheureusement nées pour faire le mal. Un exemple ? Oh, il y en avait tant... A commencer peut-être par les pires crapules ? Azkaban en était remplie... Il ne faut pas aller bien loin pour tomber sur le grand méchant loup, non pas que le monde soit petit, mais chacun a une partie noire en lui qui ne demande qu'à triompher...

Il l'avait rencontré. Cette mystérieuse demoiselle qui semblait assez perdue... Perdue et tremblante... Il s'était d'abord demandé si elle avait peur, si elle avait froid... Si elle était nerveuse... Tant de questions pour peu de réponses ! Des questions, toujours des questions... Pour arriver à une seule et même conclusion : il s'inquiétait toujours de tout, du moindre détail, de la plus précise des perfections. Car c'était ça, c'était gagné d'avance. Toujours prévoir un autre, un second plan au cas ou le précédent foirerait.. Et il faisait connaissance, doucement, gentiment. Un sourire un peu niait mais pas moins sympathique flottant sur ses lèvres... IL voulait juste lui faire comprendre qu'elle n'avait vraiment rien à craindre de lui... Vraiment rien ! Et pourtant, les Poufsouffles se laissaient si souvent marcher sur les pieds par les Serpentards... Mais cela avait toujours été comme ça, depuis le début, et les Noir et Or n'étaient pas près de renverser la tendance. Encore une fois, c'était un équilibre naturel qui s'était fait rapidement, difficile de faire pencher la balance de l'autre côté maintenant... Elle lâcha d'abord brusquement quelque chose, chose qui le tira complètement de ses pensées de Vert et Argent.

« Ça va très bien. Je vais bien. Tu sais, les gens, ils me font toujours du mal, »

Il ne put retenir un nouveau sourire... Hein ?! Il arrivait à sourire pour ça ? Mais il était complètement débile ou quoi ? Elle venait limite de se confesser à lui, et ce crétin ne trouvait qu'une chose à faire : sourire niaisement. Les gens me font toujours mal... Aïe... La pauvre... Mais que pouvait-il y faire ? Il ne s'appelait pas superman, et si c'était de la pitié qu'elle attendait de sa part, elle pourrait encore attendre longtemps. Surtout par les temps qui couraient... Il n'avait presque plus de pitié, car ça lui faisait mal... Mal de voir les autres souffrir. Vraiment ? Non, pas du tout, mais encore une fois, il tentait de raisonner comme une personne normale... Il se fichait pas mal du malheur des autres, il lui arrivait même d'en rire parfois. Il enchaîna toutefois...

« Désolé... Désolé de ne pas savoir quoi y répondre, ça fait un bout de temps que j'ai arrêté de prendre les autres en pitié... Et voilà que je recommence... Excuses moi d'être aussi maladroit. »

Baissant les yeux pour le coup, il regardait le sol... Pff, n'importe quoi ? Lui, maladroit ? Surtout grand manipulateur oui ! Relevant le regard pour lui sourire une fois de plus, elle enchaîna.

« Ça va, tu ne m'embêtes pas... Encore. »

Et ce crétin de demi-Italien continuait à sourire un peu plus... N'importe quoi, franchement ! Il ne foirait jamais ses plans tordus, mais là ! Il paraissait un peu trop transparent à son goût... Pas encore ? Oh si elle savait ! Elle n'était pas tirée d'affaire avec lui ! Il n'y répondit rien, préférant plutôt se présenter. Saiph Reale. Suffisant non ? Il n'allait pas s'étaler sur le reste non plus ! Elle lui rendit sa poignée de main plutôt délicatement, bien qu'avec une certaine détermination. Et immédiatement, il nota quelque chose : elle avait arrêté de trembler.

« Moi, c'est Fulmina Pletorn. Enchantée aussi, même si j'aurais été plus heureuse de te rencontrer dans un endroit chaud et lumineux. »

Fulmina Pletorn. Prénom peu commun, prénom qu'il n'avait jamais pu entendre jusque là... Mais c'était joli, et ça lui allait bien... Bizarrement, cela lui faisait penser à flamme. Flamme, feu... Elément qui l'attirait tant autant qu'il le brûlait, objet d'une obsession bien dangereuse... Il aimait beaucoup le feu, il était fasciné par ce dernier. Feu si dangereux... Celui avec lequel il jouait constamment en mentant à sa soeur sur cette Organisation... Elle n'était pas dupe, loin de là, mais quand même... Souriant, il répondit alors.

« Chaud et Lumineux ? Le contraire des cachots sombres et froids de Serpentard... Tu as une dent contre ma maison on dirait... Souriant un peu plus, bien qu'un peu plus sérieux, il reprit... Mais, est-ce que je pourrais te poser une question ? Marquant une courte pause, il enchaîna.. Je... Tu es au courant, pour le meurtre ? Le membre de l'Organisation qui est pendu à l'entrée de la Grande Salle ? »

S'arrêtant, il la regarda un instant, toujours aussi courtois et sympathique, bien qu'un peu plus sérieux. Le sujet épineux était là. Attention, il risquait gros, il y aurait de la casse.
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Message Posté Mar 27 Déc - 3:53.
Pourquoi est-ce qu’il souriait comme ça? Fulmina se renfrogna. Elle avait cru, quelques instants, qu’il serait différent. Elle avait même cru rencontrer un Serpentard sympathique. Tout ça tombait définitivement à l’eau. Ils étaient tous les mêmes. Ils ne pouvaient pas s’empêcher de rire du malheur des autres, et ce malheur, c’était souvent eux qui le provoquaient. Elle aurait voulu lui faire ravaler ce sourire à coups de baffes. Elle aurait voulu pouvoir lui lancer autant d’insultes que Rimbaud le Chartier en était capable. Qu’est-ce que sa petite bestiole lui manquait en ce moment… Elle, au moins, elle aurait su comme lui faire ravaler ce sourire. Il aurait peut-être souri à cause de Rimbaud qui était quand même assez ridicule quand il se mettait à vociférer. Au moins, ce sourire ne lui serait pas destiné. Il ne se moquerait pas d’elle, il se moquerait d’un animal qui n’en avait que faire des moqueries des autres. Fulmina se sentait horriblement mal de vouloir diriger les moqueries informulées de Saiph vers Rimbaud. Cette petite bestiole ne méritait quand même pas ça. Mais elle non plus. Même après qu’il se soit excusé, Fulmina restait tout à fait sceptique. Ce type était louche. Elle était peut-être lunatique et les gens la prenaient souvent pour une folle, mais elle n’était pas dupe et elle n’était pas naïve. De toute façon, c’était de la folie de faire confiance à quelqu’un qu’on ne connaissait pas ces temps-ci. Surtout lorsque la personne en question vous abordait lorsque vous étiez seul, dans de sombres couloirs en plus. Et qu’il venait de Serpentard. Elle ne savait mettre des mots sur l’aversion que les vert et argent lui inspirait. Décidément, ce Saiph n’avait pas de chance. Elle ignorait ce qu’il tentait d’obtenir d’elle – car c’était forcément quelque chose – mais il ne l’aurait pas si facilement. Pas question d’aider un Serpentard, tout sympathique et charmant qu’il pouvait être.

FULMINA « En fait, t’es comme les autres. »

La jeune femme ne réalisa même pas qu’elle s’était faite cette réflexion à voix haute. D’ailleurs, ça n’avançait pas beaucoup le Serpentard quant à ce que Fulmina pensait de lui. « T’es comme les autres » pouvait dire qu’il était tout à fait normal, exactement comme toutes les personnes qui se promenaient dans cette école. Mais « t’es comme les autres » pouvait aussi vouloir dire « tu vaux pas mieux que ces satanés Serpentard. » Et dans ce cas-ci, la dernière option était la bonne. Néanmoins, l’air tout à fait perdu dans ses pensées de Fulmina ne devait probablement pas aider Saiph s’il souhaitait décrypter les sentiments de la demoiselle. N’empêche qu’il ferait probablement le lien entre l’aversion de Fulmina pour les Serpentard et cette petite phrase pas si anodine que ça, finalement. Revenant à elle, elle lui sourit. Bien sûr, il était désolé. Ils étaient tous désolés. Désolés qu’elle ait cette maladie. Désolés qu’elle devienne folle. Désolés de lui faire du mal. Désolés qu’elle se sente seule, parfois. Désolés de se moquer d’elle. Et elle, elle était bien désolée de devoir les côtoyer à chaque jour. Plus pour très longtemps, pourtant. Bientôt, elle serait délivrée de tout ça. Mais elle était sincèrement désolée pour tous ceux qui n’étaient pas des Serpentard et qui étaient bien sympathiques.

Si elle détestait sa maison ! HA. Il avait enfin compris. Pas trop tôt! Elle sourit néanmoins, énigmatique. De toute façon, qu’est-ce qu’il en savait? Il ne devait probablement pas subir les regards des autres quand ses cahiers volaient à travers la pièce, échappés par elle ou précipités sur le sol par un autre. Il ne devait sûrement pas ressentir la honte qu’elle avait à tous les ramasser un par un alors qu’on la regardait, se demandant comment elle allait agir. Elle allait encaisser, encore et toujours. Bizarrement, elle disait toujours quelque chose pour protéger ceux qu’elle aimait, mais elle n’arrivait définitivement pas à se défendre elle-même. Ça avait toujours été comme ça. Et pourtant, ce soir, elle avait l’impression qu’elle ne se laisserait pas marcher sur les pieds. Ce prénommé Saiph ne lui faisait pas peur. Pas du tout. Et puis… Elle n’en avait rien à faire, de tous ses sourires qui parfois sonnaient un peu faux. Elle s’était rendue compte qu’il n’était peut-être pas aussi souriant qu’elle l’aurait cru. S’il n’avait pas souri lorsqu’elle avait avoué que tous lui faisait du mal, il aurait peut-être réussi à la berner. Mais là… Bien qu’elle en tolère beaucoup généralement, là, c’était trop. Elle n’arrivait toujours pas à comprendre comment il avait osé.

FULMINA « Ils sont tous méchants. Tu es porté à être sympathique avec les gens qui te méprisent, toi? »

Elle souriait toujours. On était dans son domaine, ici. Il ne la battrait pas là-dessus. Elle pouvait le bombarder de questions de ce genre jusqu’à ce qu’il daigne répondre.

FULMINA « D’accord. Tu veux jouer à un jeu? Si tu réponds à mes questions, je veux bien répondre aux tiennes. »

Malheureusement, elle ignorait encore le contenu des questions, jusqu’à ce qu’il en pose une. Elle se figea. Des images de membres de l’Organisation entourés de ruines enflammées se dressaient en-arrière de ses yeux. Elle ne voulait pas voir ces images. Elle ne voulait plus revivre son cauchemar, ni cet interrogatoire qu’elle avait dû subir. Elle ne voulait plus les entendre rire. Et surtout, surtout, elle ne voulait plus revoir le membre de l’Organisation mort qui pendait devant la Grande Salle. Pas question. Elle n’en parlerait pas. Son regard se troubla et elle recommença à trembler. Elle évita soigneusement le regard de Saiph et elle commença à reculer imperceptiblement. Un pas. Puis un autre. Puis elle se figea de nouveau, et réussit à articuler quelques mots.

FULMINA « Va-t-en. Laisse-moi tranquille. Je… Je ne veux pas en parler. Laisse-moi! »

Elle se retourna vivement et marcha le plus vite possible pour disparaître de sa vue. Malheureusement, c’était loin d’être aussi simple…

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Message Posté Mer 28 Déc - 22:32.
Méprisant ? Non, il n'avait jamais été méprisant avec elle. Sauf qu'il ne savait pas précisément quand est-ce qu'il devait sourire dans une telle situation... Alors ces petits gestes qui, à la base, étaient là pour réconforter la personne se transformait en une action cruelle et antipathique. Il n'était pas méchant de nature. La méchanceté gratuite le révoltait. Alors, pourquoi en user sur quelqu'un qu'il ne connaissait pas ? Une fille de surcroit ? Il n'en faisait vraiment pas exprès et dans de telles situations, c'est qu'il se montrait très maladroit... Alors, les gens interprétaient mal ce qu'il voulait en réalité faire. C'était plus facile par les mots, certes... Et il parlait bien Anglais ! Mais encore une fois, son sang Italien lui faisait faire mille et une maladresse dans son expression... Que voulez-vous, il ne pouvait pas être bon partout. Tant qu'il arrivait à se faire comprendre par son entourage et ses professeurs, et ce malgré son accent Italien... Mais comment réagissait-il, quand la personne ne comprenait pas ses intentions ? Hé bien, c'était simple, il y allait au feeling ! Sauf qu'au bout d'un moment, ça passe ou ça casse et inutile de préciser que la plupart du temps, ça cassait... Avec son impulsivité naturelle par-dessus, je ne vous raconte pas le mélange. Si c'était une femme, il savait se contenir, si c'était un garçon, cela se terminait les trois quarts du temps à l'infirmerie. Bref... Et cette incompréhension, c'est exactement ce qui se passait actuellement avec la jeune Pletorn. Elle pensait qu'il se moquait d'elle... Mais non ! Pas du tout ! Et tenter de développer n'aurait fait qu'aggraver son cas, alors il se tut, attendant sous le silence qu'elle reprenne la parole. A quoi devait-il s'attendre ? Certainement pas des compliments, mais plutôt quelques mots récurrent tels que des insultes voire des gifles...

« En fait, t'es comme les autres. »

Comme les autres ? Et comment il devait prendre ça ? Dans le sens « tu es parfaitement normal » ? Dans le sens « t'es comme tous les Serpentards, un abruti ! » ? La deuxième solution était la plus plausible vu la tête que cette dernière tirait... Elle semblait totalement absorbée par ses pensées, perdu dans un brouillard de réflexions... Et en quoi pouvait-il l'aider ? Rien, remarque, c'était plutôt à elle de l'aider. Mais impossible de percevoir le moindre sentiment, une quelconque once d'humeur sous cette expression neutre qu'elle affichait. Si, en fait, il y avait peut-être quelque chose qu'il pouvait repérer. Son total dégoût, voir son mépris pour la maison de Salazar Serpentard. Alors, en faisant tourner son esprit, retournant la phrase plusieurs fois, cette dernière prenait tout son sens et venait confirmer ce qu'il pensait. Cette phrase voulait dire : « Tu n'es qu'un abruti de Serpentard, comme tes camarades ». Sympa. Mais il s'en fichait, il en avait vu bien d'autre, des bien pires... Alors, cette réflexion ne le blessait pas le moins du monde... C'est à peine s'il y faisait attention. Une nouvelle fois, elle lui sourit. Était-ce sincère ? Il en doutait fortement. Et oui, il s'excusait bel et bien. Il était sans pitié, et il ne faisait que dire la vérité. A quoi la pitié servait-elle, par les temps qui courraient ? Rien. Rien, sauf vous ramener à la mort. Pff... Et de la pitié, quand tu es mort, tu n'en as plus du tout... Elle détestait vraiment les Vert et Argent apparemment. Et cela n'étonnait que très peu le Serpentard... C'était une Poufsouffle, et chacun savait que c'était une des maisons les plus méprisées... Tout ça car le cliché voulait qu'ils soient naïfs, simplets, lents, ouverts à tous... Et même si certains respectaient parfaitement cette image préconçue, d'autres étaient l'exception à la règle...

« Ils sont tous méchants. Tu es porté à être sympathique avec les gens qui te méprisent, toi? »

TOUS méchants ? C'était faux ! Archi-faux ! Les Serpentards n'étaient pas tous méchants ! Il y avait, comme dans chaque maison des exceptions à la règle ! Et il refusait d'entendre ça. Il lui ferait comprendre d'ailleurs... Et non, il n'était jamais sympathique avec les gens qui le méprisaient, car ces derniers n'étaient pas encore nés. Ou alors, ils avaient passé un sale quart d'heure à l'infirmerie... Oui, Saiph ne faisait pas les choses qu'à moitié, et il refusait catégoriquement de se laisser écraser. Que ce soit par quelqu'un de son année ou même un étudiant plus vieux ! Personne n'avait le droit de le rabaisser ! C'est pourquoi, il répondit sur un ton qui se voulait ferme, mais pas moins chaleureux.

« Tous ? Non, pas tous. Mais c'est que tu ne vois que les mauvais... Chaque maison à ses exceptions. Mais tu ne peux pas le savoir, je suppose étant donné que seul les '' Méchants Serpentards '' attaquent les autres... Les gentils restent en général discret, fidèles à eux-mêmes. Et pour te répondre, non, je ne suis pas sympathique avec les gens qui me méprisent car ces derniers n'existent pas. Ou plus. »

Marrant comme ce « ou plus » était une marque qui le caractérisait bien... Il était cynique le jeune Reale, et il aimait vraiment ça ! Et il n'eut le temps de rajouter quelque chose, une question de plus qu'elle enchaîna.

« D'accord. Tu veux jouer à un jeu? Si tu réponds à mes questions, je veux bien répondre aux tiennes. »

Bien sûr qu'il voulait jouer ! Le Vert et Argent adorait jouer même ! Et il pouvait devenir très dangereux en jouant... Dangereux pour lui, pour les autres... Le jeu, c'était excitant, amusant...Bref, il aimait beaucoup. Et puis, il pouvait répondre à toutes ses questions ! Il n'avait vraiment pas peur ! En revanche, si elle acceptait de jouer, lui, il n'hésiterait pas à l'assener de questions jusqu'à avoir le coupable de ce meurtre relativement barbare... Mais lorsqu'il posa une question qui touchait à un des membres de l'Organisation Secrète qui terrorisait tous les élèves, elle se figea soudainement, perdant tout sourire. Et elle recommençait à trembler... Oh oh... Mais elle avait vraiment l'air d'avoir peur ! Voilà qui rendrait la tâche bien facile pour le demi-Italien ! Et la demoiselle recula timidement d'un pas, puis d'un autre... Elle tentait de prendre la fuite ? Elle était loin de gagner avec lui ! Il la laissa alors prendre la fuite, prendre une marge d'avance.

« Va-t-en. Laisse-moi tranquille. Je... Je ne veux pas en parler. Laisse-moi! »

Excellent... L'autre fuyait ! Et Saiph contait bien la rattraper ! Après tout, leur petit jeu ne faisait que commencer... Et comme précédemment dit, le jeune Reale ne faisait pas les choses qu'à moitié. Alors il la suivit, pressant le pas, prêt à la rattraper, les mains dans les poches. Tournant un coup à gauche, un coup à droite, il était enfin dans la même allée qu'elle. Accélérant un peu plus la cadence, il arriva derrière elle, et la tirant doucement par le bras, il la plaqua contre un mur. Il conservait un sourire, mais cette fois, ce n'était plus un sourire vraiment doux et sympathique... Mais plutôt espiègle et joueur... Il posa ses mains de chaque parts de la tête de la Pouffy, la bloquant.

« Tu as raison, on va jouer. Je réponds à tes questions, tu réponds aux miennes. Et comme je suis encore de bonne humeur, je vais être galant. Honneur aux dames. »
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Message Posté Sam 31 Déc - 5:07.
Plus? Comment ça, ils n’existaient plus? Fulmina tremblait comme une feuille. Elle n’avait plus le contrôle de son corps. La maladie contrôlait tout : ses pensées folles, son corps qui ne lui répondait plus, les bruits qui sortaient de sa gorge. Elle ne savait plus ce qu’elle disait, ni ce à quoi elle pensait. Tout lui échappait. Elle n’était même plus sûre du monde qui l’entourait, qui semblait si distant et si flou. Elle savait seulement qu’elle était debout dans un des sombres couloirs de Poudlard et qu’elle discutait avec un dénommé Saiph Reale. Et elle n’était pas rassurée. Surtout qu’il venait plus ou moins d’avouer qu’il avait fait quelque chose à des gens, des gens qui le méprisaient. Ou alors qu’il était arrivé des choses à ces gens-là. Son cerveau malade et rendu paranoïaque à cause de sa maladie se mit à inventer toutes sortes de scénarios dans sa tête. Tout ce qu’elle arrivait à penser, c’était type pas net = fuir. Tout de suite. Mais rien ne bougeait, les muscles de ses jambes ne semblaient pas écouter les plaintes démentes de son cerveau. Elle le regardait, plus immobile que jamais, alors qu’elle tentait désespérément de retrouver sa lucidité. Pas question de perdre complètement les pédales devant lui. Pas question de perdre les pédales, point. Et puis, il ne pouvait rien lui faire. Ils étaient dans un couloir sombre, noir et vide, en plein cœur de Poudlard et absolument personne ne passerait ici avant un bon bout de temps. Mais non voyons, elle ne devait pas s’inquiéter…

On inspire. On expire. On inspire. On expire. Elle se répétait ces mots dans sa tête comme une litanie incessante, tentant même de les appliquer. Elle espérait qu’en se concentrant sur l’air qui entrait et qui sortait de ses poumons, elle pourrait oublier l’objet de sa panique précédente. Fulmina s’était déjà bien gardée d’ouvrir la bouche. Elle a probablement dû lui adresser un sourire un peu tordu néanmoins, dans une vaine tentative de faire comme si de rien n’était. Elle avait déjà oublié qu’il avait tenté de lui faire comprendre qu’elle se trompait et que tous les Serpentard n’étaient pas tous méchants. Bien sûr, il avait raison, et au plus profond d’elle, elle le savait. N’empêche, une petite généralisation abusive ne faisait de mal à personne. Il en avait sûrement déjà fait dans sa vie. Parfois, ça sert simplement à mettre un peu d’emphase, à démontrer à notre interlocuteur quelque chose. On voulait lui faire comprendre un concept, une idée, une perception. Et Fulmina avait nécessairement réussi, puisqu’elle voulait qu’il comprenne qu’elle n’aimait pas les Serpentard. Elle n’aurait pas cru qu’il serait monté sur ses grands chevaux ainsi. Il n’avait rien dit de méchant, et le ton était resté sympathique tout de même. Cependant, Saiph avait raffermi le ton, et on voyait bien que le sujet lui tenait quand même à cœur. Elle fit un petit geste de la main du genre « n’en parlons plus. » De toute façon, elle était trop concentrée pour arrêter ses tremblements et arrêter de divaguer pour tenter de lui expliquer sa façon de voir les choses. Ça n’intéressait probablement pas le Serpentard, alors Fulmina ne voyait pas du tout pourquoi elle essaierait simplement de lui faire comprendre qu’il ne fallait pas prendre tout ce qu’elle disait au pied de la lettre. N’empêche, elle aurait préféré mourir là que de lui donner raison d’une quelconque manière.

Et puis la fameuse question arriva, celle qui amena l’Organisation au-devant de leur sympathique conversation. C’est également à ce moment qu’elle perdit complètement les pédales. Il était difficile désormais pour elle de suivre tout ce qu’il faisait, tous ses mouvements et tous ses tics, si tics il avait. Désormais, ce n’était plus juste des mots qu’elle entendait, elle voyait également des images s’imposer à elle. Elle détestait quand les images arrivaient. Ça voulait dire qu’elle était encore plus atteinte qu’elle ne le pensait au début, et rien de tel que l’Organisation pour la mettre dans un tel état. Elle ne voulait décidemment pas parler de ça. Pas ici, et surtout pas maintenant. Et avec lui. C’était un sujet qu’elle tentait généralement d’éviter. C’était logique, vu l’effet néfaste qu’il avait sur elle. Elle décompensa complètement, marmonna des trucs à Saiph comme quoi elle ne voulait pas en entendre parler et qu’il devait la laisser tranquille, puis elle s’enfuit. Carrément. Elle se retourna vivement, faisant valser sa chevelure dorée derrière elle, et elle marcha le plus rapidement possible pour ne pas attirer les soupçons si quelqu’un passait, mais aussi pour mettre le plus de distance possible encore le Serpentard et elle. Peine perdue. Il marchait vite, lui aussi, et elle entendait le bruit de ses pas derrière elle qui se rapprochait toujours. Fulmina allait oser jeter un coup d’œil derrière elle, mais il l’avait déjà rattrapée. Elle poussa un petit cri lorsqu’il l’attrapa et la poussa contre un mur. Le geste n’avait pas été violent, et pourtant elle se sentait agressée. Il posa ses mains de part et d’autre d’elle, l’emprisonnant entre le mur et lui. Elle devait lui poser une question, maintenant. Rassemblant ses esprits, elle tenta d’en formuler une avec le peu de lucidité qui lui restait.

FULMINA « Pourquoi est-ce que tu veux savoir tout ce que je sais à propos du meurtre d’un membre de l’Organisation? Je ne sais rien de plus que toi, et tu dois le savoir, non? Je sais qu’il est mort, qu’il est pendu devant la Grande Salle et qu’il me coupe l’appétit à chaque fois que je passe à côté de lui… Mais ce n’est pas ce que tu cherches, bien sûr. Tu veux faire quoi avec les informations que tu espères me soustraire? »

Oulah, trop de lucidité. Trop de mots scientifiques. Elle se demandait encore comment elle avait pu aligner des phrases cohérentes. Sa tête dodelina un moment alors qu’elle se remettait à trembler. Elle l’observa finalement. Elle observa les traits de son visage, qui se découpaient dans l’obscurité du couloir. Elle observait les muscles fins de ses bras qui se tendaient sous son chandail alors que ses mains étaient appuyées contre le mur pour l’empêcher de s’enfuir à nouveau. Elle ne prit même pas la peine d’évaluer ses chances de le prendre par surprise et de s’enfuir. Elle savait bien que ses chances étaient nulles. Elle avait bien une petite idée, qu’elle tenterait peut-être s’il devenait trop insistant et qu’il ne la lâchait pas, mais elle ne tenterait rien pour le moment. Fulmina observa finalement ses yeux, longuement, fixement.

FULMINA « Saiph… S’il te plaît… Laisse-moi partir. Tu m'embêtes un peu, là » souffla-t-elle, toujours en le fixant et en reprenant les mots du Serpentard quand ils se sont rencontrés.

Son nom avait un drôle de goût dans sa bouche.
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Message Posté Lun 2 Jan - 16:26.

un pas, une angoisse




Le débat commence à devenir de plus en plus intense. Qui a tué ce membre de l'Organisation? Et si la jeune poufsouffle avait la réponse? Un pas, une présence : un homme masqué? Dénoncer? Se cacher? Protéger? Il se rapproche, petit à petit surveillant les élèves qui peuvent se montrer tout sauf coopératifs. Son ombre apparait, l'angoisse également. Qu'allez vous faire?

Domina interviendra lorsqu'il le jugera utile.


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Message Posté Lun 2 Jan - 19:43.
Qu’est-ce qu’il venait de dire… Les gens qui le méprisaient n’existaient plus… C’était cruel de dire ça comme ça, puisque l’interlocuteur pouvait l’interpréter comme il le voulait. Cela pouvait vouloir dire énormément de chose… Même si lui le voyait dans le seul et l’unique sens que ces personnes n’étaient pas encore nées, cela pouvait sous-entendre qu’il les avait tué. Rien de plus étonnant avec la tournure des évènements… Mais non, il n’était pas du genre à tuer les gens directement. Il les tuait mentalement d’abord, c’était bien plus douloureux. Tout ça car sa philosophie avait toujours été que la vie était une délivrance, pas un châtiment… Alors, il en profitait un peu avant, il savourait pleinement sa vengeance. Et puis, la plupart des personnes craquaient avant, alors, des que ceux qui le méprisaient s’agenouillait devant lui, il relâchait la pression. Il ne fallait pas tomber dans l’abus de pouvoir non plus ! Quoique, il n’avait pas de pouvoir, il était égalité avec tous les autres élèves sur ce point… Déjà que Fulmina ne semblait pas vraiment à l’aise, se faisant remarquer par de nombreux tremblements, il ne fallait pas qu’il en rajoute une couche ! Qui savait, peut-être qu’elle était complètement paranoïaque ! Et puis, quand il la laisserait repartir, qui savait, peut-être irait-elle rapporter toute la conversation à un professeur… Voire à ses amis… Non pas que cet interrogatoire devait rester secret, puisque Saiph savait parfaitement qu’il n’était pas le seul à commettre ce genre de méfaits, mais tout de même, il devait faire attention ! Il ne pouvait plus jouer sa carte confiance désormais… Avec plus personne… La seule personne en qui il avait confiance, c’était sa sœur, Alhena. Et elle avait confiance en lui… Sur le coup, pendant qu’il réfléchissait sur ce sujet, il en se rendit même pas compte qu’il se mordait la lèvre… Pourquoi ? Peut-être car en agissant d’une telle sorte, il trahissait un peu sa sœur… Oh et puis, elle ne serait jamais au courant, à quoi bon s’en inquiéter ? Sauf si bien sûr la Noir et Or allait tout raconter… Raconter à qui ? Aux professeurs, à ses camarades Poufsouffle, un peu de Gryffondors et des Serdaigles… Mais certainement pas des Serpentards. Tant mieux. Et la jeune Pletorn semblait pourtant si inoffensive… Inoffensive, malgré le fait qu’elle détestait clairement la maison de Salazar Serpentard ! Elle avait d’ailleurs essayé de lui faire comprendre par de nombreux sous-entendus… Bah, elle aurait pu y aller franchement, cela n’aurait rien changer à la manière de procéder du Vert et Argent. Bien au contraire, il préférait qu’on lui dise les choses de manière claire et net plutôt que de bafouiller quelques explications complètement incompréhensible. Car dans tout ça, c’était de ne pas comprendre qu’il l’énervait vraiment.

Organisation secrète. La question qui tuait tout, qui cassait tout… Ils étaient partis sur de bonnes bases pourtant ! L’ambiance s’était faite bon enfant malgré les problèmes de chacun… Et là, rien que l’énonciation de ce groupe de personne et le silence planait. Un silence lourd, du stress… Mais surtout elle, elle qui se remettait à trembler comme une feuille… Mais ce n’était pas possible ! C’était du domaine de la maladie non ? Car avoir peur à en trembler comme ça … Certes, le Serpentard n’avait pas eu un discours très rassurant précédemment, il demeurait même un peu mystérieux sur certains points, mais était-il si effrayant que cela ? Il ne pensant pas spécialement… Ou plutôt, il n’espérait pas, de tout cœur ! Il ne voulait pas lui faire peur, loin de là ! Il voulait juste obtenir les informations… Après, il la laisserait sans chercher plus loin ! C’était promis ! Et pourtant, elle prit la fuite, directement, encore tremblante des quelques dernières minutes… Premier réflexe ? La rattraper bien entendu ! C’est pourquoi, zigzaguant dans le plus grand silence à travers les couloirs de Poudlard, il ne perdait pas des yeux la chevelure blonde… Chevelure qui venait d’ailleurs égayer un minimum les corridors lugubres… Il la rattrapa relativement vite, pour simplement venir la plaquer sans aucune violence contre le mur… Posant ensuite ses mains de chaque parts de sa tête, elle ne pouvait plus fuir. A part sortir sa baguette, ou lui mettre un coup de pied, elle ne le ferait en aucun cas décamper de sa position. Sentant qu’elle était bloquée, elle reprit d’ailleurs…

« Pourquoi est-ce que tu veux savoir tout ce que je sais à propos du meurtre d’un membre de l’Organisation? Je ne sais rien de plus que toi, et tu dois le savoir, non? Je sais qu’il est mort, qu’il est pendu devant la Grande Salle et qu’il me coupe l’appétit à chaque fois que je passe à côté de lui… Mais ce n’est pas ce que tu cherches, bien sûr. Tu veux faire quoi avec les informations que tu espères me soustraire? »

Pourquoi ? C’était si simple ! Mais elle ne pouvait pas savoir… Et elle ne devrait pas savoir ! Il voulait à tout prix ces informations pour les divulguer à l’Organisation secrète ! Et puis, même si c’était peut-être mal, après tout, qui n’avait pas essayé pour s’attirer quelques faveurs de cette troupe ? Chacun essayait de se démarquer pour survivre ! C’était aussi bête que cela ! Même si lui, c’était pour un tout autre but… Néanmoins, toujours aussi sincère dans ses gestes et dans sa voix, son sourire s’étant complètement éteint, il répondit sur un ton plutôt calme, ne perdant pas pour autant de vue son objectif. Ce qui allait suivre n’était certes pas la vérité, mais ça s’en approchait…

« Pourquoi est-ce que je tiens tant à savoir ? C’est si compliqué à comprendre que ça ? Et si… Et si les assassins de ce membre de l’Organisation secrète, étaient ma sœurs, mes meilleurs amis, les gens de ma maison, mes cousins et cousines, ma famille… Et si c’était eux ? Comment tu réagirais si c’était ta famille ou quelqu’un a qui tu tenais vraiment ? Je veux juste pouvoir les protéger de tout ça… Les protéger de tout ce qui se passe… Et si je savais qui c’était, je pourrais plus facilement me concentrer sur la personne, la surveiller de plus près ! J’ai déjà perdu trop de famille, ma marraine a été tué par l’Organisation… Je ne veux pas que le massacre continue et je suis prêt à tout pour les protéger. Et je te réponds d’entré, car je sais que c’est un point particulier, mais même si les coupables étaient mes pires ennemis, je ne les trahirais pas… Je suis loyal, et je le resterait, contrairement à tous ceux qui nous entourent en ce moment… »

Avec un peu de recul, ce qu’il venait de dire était totalement vrai. Et cela sonnait très juste, puisqu’il n’y avait aucun soupçon de mensonge dans sa réponse. Il disait la vérité, car il savait qu’il était désormais inutile de mentir. La famille était un point auquel il tenait énormément… Un terrain glissant aussi… Un sujet qui le brûlait, mais cela ne lui dérangeait plus d’en parler… L’abcès était crevé, en parler n’était plus tabou. D’accord sa marraine était morte, son père aussi, sa mère il ne la voyait plus… Dans la famille très proche, il ne restait plus que sa sœur, raison de son combat. Et il était prêt à tout pour la protéger !

« Saiph… S’il te plaît… Laisse-moi partir. Tu m'embêtes un peu, là »

C’était si doux… Cette manière de le dire… Il pencha un peu la tête sur le côté, demeurant insistant, il fronça un peu les surprise… Ses lèvres laissaient alors un simple murmure, un soupir silencieux échapper un dernier mot…

« S’il te plait… »
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Message Posté Mer 4 Jan - 4:24.
Pourquoi n’avait-il rien dit? Elle le prenait pour un dangereux terroriste (bon, c’est un peu exagéré) alors que ses convictions semblaient, d’après ses dernières paroles, plutôt sincères et vraies. Elle restait néanmoins suspicieuse. Il restait un Serpentard et elle était toujours coincée entre lui et un mur froid du couloir. S’il avait dit plus tôt qu’il s’inquiétait pour ses amis, pour sa famille, qu’il voulait les protéger, peut-être qu’elle aurait été plus encline à le croire. Elle ne baissa pas sa garde pour autant, mais son regard se radoucit légèrement. N’empêche, elle était toujours coincée, elle ne pouvait toujours pas partir et il continuait à lui poser des questions sur l’Organisation. Ce n’était pas nécessairement mieux, mais Saiph commençait déjà à remonter dans son estime. Déjà, s’il s’intéressait au sort de sa famille et de ses amis, il ne pouvait décidément pas être si mauvais que ça. Ce qu’elle ne comprenait pas, c’était pourquoi il n’essayait pas de demander à quelqu’un d’autre. Il aurait pu carrément le demander à ses amis, pourquoi pas? Ils auraient pu être honnêtes avec lui et ça aurait évité à Fulmina un moment plus ou moins agréable. Et puis, si leurs relations étaient basées sur la confiance et l’honnêteté, la Poufsouffle ne voyait pas pourquoi ils lui auraient menti. Sauf s’ils avaient une bonne raison, une raison pour ne pas faire confiance à Saiph concernant le meurtre d’un membre de l’Organisation. Le regain de confiance qu’elle avait ressentit en elle face à sa déclaration commença à faiblir un peu. Elle gardait cependant toujours espoir qu’il n’était peut-être pas si méchant qu’elle l’avait cru au départ. Peut-être… Peut-être qu’il restait encore de l’espoir pour lui aussi.

Elle le comprenait. C’était ce qu’elle voulait pour sa famille aussi. Simplement, elle serait plutôt allée féliciter celui ou celle qui avait eu la brillante idée de commettre un tel meurtre. Le pendre devant la Grande Salle, par contre, c’était d’un curieux manque de goût. Elle était cependant pour le fait qu’il fallait faire quelque chose. Il le fallait. On ne pouvait pas se laisser marcher sur les pieds comme ça, elle ne pouvait pas laisser l’Organisation lui pourrir sa dernière année en vie et à Poudlard, elle ne pouvait pas la laisser pourrir la vie de tous ses amis qui resteraient derrière elle. Elle ne pouvait tout simplement pas la laisser gagner, laisser les couloirs de Poudlard froids et vides. Simplement, comment pouvait-elle faire quoique ce soit si elle n’arrivait pas à regarder un membre de l’Organisation en face? Comment pouvait-elle les vaincre si elle était seule et si elle faisait encore des cauchemars à cause d’eux? Elle n’y arriverait jamais. Pas seule, pas comme ça. Mais elle avait la volonté. Elle voulait, bien évidemment, protéger ses amis, protéger ceux qu’elle aimait. Elle savait que sa famille serait plus ou moins épargnée. Là où ils étaient, ils n’étaient probablement pas touchés autant qu’elle par tout ça. Elle osait l’espérer, en tout cas. Et sinon, elle espérait qu’ils allaient bien, qu’ils ne s’inquiétaient pas trop pour elle et qu’ils ne tenteraient rien de stupide. En tout cas, pas comme elle.

Elle hésita longuement avant de réagir. Fulmina observa de longues secondes Saiph, tentant de déceler le moindre signe de mensonge dans ses traits, dans ses yeux, dans la tension de sa mâchoire. Rien. Il disait la vérité. Peut-être n’était-ce pas toute la vérité, mais au moins, il ne lui mentait pas effrontément, ce qu’elle appréciait beaucoup. Alors, elle se permit de lui sourire. Juste un peu. Pas trop quand même, qu’il n’aille pas jusqu’à croire qu’elle se plaisait là où elle était, prise entre lui et le mur. Mais pour qu’il sache qu’elle était d’accord, qu’elle le comprenait et qu’elle ressentait la même chose que lui. Ils étaient tous un peu dans le même bateau. Tous souhaitaient protéger ceux qu’ils aimaient. C’était logique, c’était quelque chose qu’ils ne pouvaient pas s’empêcher de faire. Elle comprenait ça. Tout le monde comprenait.

FULMINA « Tu devrais leur demander, fit-elle honnêtement. Si vous êtes honnêtes les uns envers les autres, je ne vois pas pourquoi il y aurait un problème. Si tu leur dis franchement comme tu me l’as dit, s’ils comprennent que tu t’inquiètes pour eux, pourquoi ils te mentiraient? Auraient-ils une raison de te mentir? » ajouta-t-elle après une petite seconde d’hésitation.

Elle savait qu’elle avait raison. S’il était honnête avec ceux qu’il aime et que ces derniers l’étaient avec lui, ils n’avaient aucune raison de lui cacher chose pareille. Peut-être divergeaient-ils d’opinion?

FULMINA « Je serais fière d’eux. Au moins ils ont osé quelque chose. Et puis s’ils ont réussi ça et ne se sont pas fait prendre encore, tu crois pas qu’ils sont capables de se protéger eux-mêmes ? »

Puis, elle se tut soudainement. Elle entendit des pas. Quelqu’un d’autres dans les corridors? Mais qui ça pouvait bien être? Rien de bon, assurément. Un membre de l’Organisation, peut-être? Son corps battit la chamade à son idée et elle se recroquevilla contre le mur. Si c’était un membre de l’Organisation, elle ne voulait pas avoir à frayer avec lui, pas tout de suite. Pas comme ça. Elle chercha le regard de Saiph, pour s’assurer qu’il avait entendu. Et maintenant qu’elle avait entendu, elle voyait. Une ombre, une ombre menaçante qui s’avançait vers eux. Fulmina reporta son regard vers le Serpentard. Il n’allait quand même pas la planter là. Ou encore carrément la livrer pour sauver sa peau. Elle tenta de trouver quelconque lueur de mesquinerie dans son regard. Elle ne voulait pas avoir la surprise de se retrouver dans les bras du probable homme masqué qui venait vers eux. À choisir, elle préférait encore être dans ceux de Saiph. Elle ne le laisserait pas s’en tirer à si bon compte. Elle avait envie de dormir dans sa chambre ce soir, et pas dans une quelconque cellule obscure dans les cachots.

FULMINA « Saiph… Ne le laisse pas m’emmener. S’il te plaît, » souffla-t-elle.

S’il te plaît. Encore des mots de politesse. Elle ne savait même pas s’il y était sensible. Elle allait bientôt le savoir.

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Message Posté Jeu 5 Jan - 21:14.
Mentir. Briser. Déchirer... Manipuler. Tant de choses relatant la souffrance, tant de choses qu'il maîtrisait parfaitement. Il n'avait pas appris, on apprenait pas à faire le mal. Du moins, c'était inné chez lui... Et c'était à lui de le développer selon ses envies... Il avait envie de se venger, venger son père. Comment ? En se défoulant, en faisant passer sa douleur par les autres... En propageant son mal-être qui, pourtant, demeurait plutôt bien caché, enfoui au fond d'un coeur glacé. Car en réalité, il ne faisait que cela, quand il ne se sentait pas bien... Il évacuait sa propre souffrance en faisant souffrir les autres... Et cela marchait plutôt bien, quoi qu'on en dise. Du moins, il pensait que cela marchait, étant donné qu'un de ses méfaits le déchargeait énormément psychologiquement. Il n'était pas malade. Juste un peu changé depuis la mort de son paternel. Personne ne pouvait lui en vouloir, ils n'avaient pas le droit. Pourquoi ? Car eux n'avaient certainement jamais perdu un parent, un membre très proche de la famille. Personne n'avait déjà assisté au meurtre de son père. Meurtre dont l'assassin était sa mère. Personne n'avait subi un tel traumatisme. Mais lui, il gardait cela enfoui, personne ne savait et personne ne devait savoir. Cela ne les regardait pas ! Autrement dit, ils n'avaient pas le droit de connaître la raison de leur souffrance. Point. Mais cette douleur constante qui demeurait pourtant cachée... Comment pourrait-il l'évacuer autrement que par la torture de ses camarades ? Il y avait réfléchi... Une fois. Deux fois. Trois fois. Jamais il n'avait trouvé de solution... Jamais ! Et il n'en trouverait jamais, car il n'y en avait pas ! Et il s'y cramponnait, à cette raison.

Bref, elle lui posa question, elle eut réponse. Saiph avoua tout. Non, pas tout. Il n'avait pas dévoilé qu'il voulait divulguer ces informations aux membres de l'Organisation Secrète ! Sinon, autant demander à un mur, ce serait le même résultat. Alors, il utilisa une autre raison, toute aussi forte. Une raison qui lui tenait à coeur, même s'il savait qu'elle n'était pas vraiment compatible avec la précédente... Quoique dans un sens... Mouais, non. Il abattit alors cette carte, celle de l'entourage. Mais jouer cette carte, c'était aussi être sincère. Vraiment sincère. Penser chaque parole, chaque mot qui atteindrait son interlocuteur... C'était important pour lui, de dire la vérité, dans tout ce qui s'avérait être un tissu de mensonge. Car à force de mensonges, on s'enferme dans cette fausse vérité, quitte à nous y perdre, quitte à devenir quelqu'un d'autre, une personne inventée de toutes pièces... C'est pourquoi il ne mentait que quand cela ne se montrait que vraiment nécessaire. Inutile de faire plus de mal que de raison. Il n'avait pas lieu de blesser. Et puis, avec un peu de recul, en y réfléchissant, la raison qu'il venait de lui donner n'était que vraie. Vraiment. Il n'y avait pas un soupçon de mensonge dans cette explication... Et il s'en étonnait un peu... D'être aussi sincère avec quelqu'un qu'il ne connaissait que de nom. Et puis, il s'était bien facilement dévoilé à cette Fulmina... Il avait avoué avoir une soeur, que sa tante avait été tuée par l'Organisation... C'était déjà beaucoup, beaucoup trop à son goût. Cela ne la regardait pas vraiment ! Que faire ? Lui faire oublier par un sortilège d'amnésie ? Hum... Non, ce n'était vraiment pas son genre. Il n'aurait pas supporté qu'on lui fasse oublier, il ne le ferait certainement pas à cette jeune femme frêle et qui semblait si innocente... Semblait ? Oui, l'apparence ne faisait pas la personne, et par les temps qui courraient, il valait mieux se méfier... Et puis, c'était lui qui avait décidé de tout lui dévoiler, il ne pouvait que s'en vouloir à lui-même ! Bref, il la regardait toujours dans les yeux, essayant de capter son regard, le sien demeurant toujours aussi sincère... Il ne souriait plus, il n'avait plus de raisons, il avait un peu mal aussi, mal de repenser à tout cela, tout ce qu'il s'efforçait d'oublier, de rayer de sa vie... Dur, très dur même... Mais elle, elle lui sourit. Timidement, certes, mais quand même, il le nota... Remontait-il dans son estime ? Il l'espérait. Espérait seulement... Il ne demandait pas des montagnes, juste un peu d'aide... Autre chose ? Non, bien que la flamme qui brûlait précédemment dans ses yeux s'était totalement éteinte, allant se consumer ailleurs alors que ses iris se voilait d'une teinte de regret... Regret ? Oui, d'y repenser, de se souvenir...

« Tu devrais leur demander. Si vous êtes honnêtes les uns envers les autres, je ne vois pas pourquoi il y aurait un problème. Si tu leur dis franchement comme tu me l'as dit, s'ils comprennent que tu t'inquiètes pour eux, pourquoi ils te mentiraient? Auraient-ils une raison de te mentir? »

Leur demander... Non ! Bien sûr que non, il ne leur demanderait pas ! Il se voyait très mal aborder son meilleur ami pour lui dire « Hé, t'as pas tué un membre de l'Organisation ? ». D'une, cela ne se faisait vraiment pas, de deux, ce serait bien trop louche ! Etrange... Une raison de lui mentir ? Non, certainement pas non ! Ils n'avaient aucune raison ! Et il espérait sincèrement qu'ils ne lui mentaient pas, qu'ils ne lui cachaient pas ce qu'il recherchait depuis quelques temps déjà... Et il n'avouerait jamais qu'il se sentirait vraiment mal, si les assassins de ce membre étaient sa soeur, son meilleur ami, sa famille... Bah, son pire ennemi au pire, cela passerait ! Il se racla un peu la gorge... Répondre, et vite, pour ne pas laisser planer le moindre doute !

« Crois-moi, j'ai déjà essayé... Mais cette inquiétude commune les bloque... Si c'était moi l'assassin, je sais aussi que je leur aurais caché, pour les protéger, pour ne pas qu'ils prennent de risques... Inutiles ? C'est la seule raison plausible qu'ils ont de me mentir. Ils doivent penser qu'ignorer la vérité est préférable... Mais moi, ça me fait mal. Il faut vraiment que je sache. Car si je perds l'un d'entre eux... Je... Non, je ne sais pas si j'arriverais à me relever s'il s'agit de ma soeur. »

Encore une fois, il ne faisait que développer la pure vérité. Tout ce qu'il pensait était ainsi expliqué à la jeune Pletorn. Il était toujours aussi sincère... De toute façon, à quoi bon lui mentir ? Il ne gagnerait pas plus, peut-être moins... Et puis, ce n'était pas comme s'il se confiait. Hum... Si, il se confiait, mais il ne voulait pas y croire. Et dire qu'il avait toujours refusé d'exposer sa vie et ses problèmes aux autres pour éviter de s'attirer et de leur attirer des ennuis... C'était raté, avec classe... Pour ce qui était de la dernière partie de la tirade, c'était plus que vrai. C'était... Oui, il y tenait vraiment. Sa soeur était tout. Elle passait avant tout. S'il devait mourir pour lui, alors soit, il le ferait. Il était vraiment prêt à tous les sacrifices pour elle... Tous. Et si elle venait à disparaître, il était certain de la suivre... Car ce serait la meilleure solution, pour lui comme pour les autres. Bien sûr, il se vengerait avant, bien que son père lui avait formellement interdit ce chemin... Il n'en avait que faire, personne, PERSONNE n'avait le droit de lui faire du mal... Au risque de se voir détruit par le cadet Reale. Il sortit de ses pensées un instant, entendant qu'elle reprenait la parole...

« Je serais fière d'eux. Au moins ils ont osé quelque chose. Et puis s'ils ont réussi ça et ne se sont pas fait prendre encore, tu crois pas qu'ils sont capables de se protéger eux-mêmes ? »

Fière ? Mouais... Oser quelque chose, c'était sûr, ce n'était pas tous les jours que l'on tuait un membre de l'Organisation ! Capables de se protéger eux-mêmes... La bonne blague ! Repensant encore et toujours à pas mal d'évènements relatant sa vie, ses yeux devinrent humides... Non, il n'allait pas craquer, ce n'était vraiment pas son genre. Il ne pleurait pas, il ne pleurait plus. Jamais. Jamais plus il ne s'abandonnerait à des sanglots. Cela le blessait plutôt qu'autre chose. Toujours aussi sincère, la bloquant toujours, il poursuivit alors, un ton calme mais se voulant ferme.

« Se protéger eux-mêmes ? Il est bien là le problème ! On croit toujours qu'on est capable de se protéger après avoir accompli un tel acte ! Ma tante a su tuer un ou deux membres de l'Organisation ! Alors, elle savait se protéger si on suit ta théorie. Ca ne l'a pas empêché de se faire tuer par l'un d'eux ! Et mon pèr... »

Il se stoppa net ! Il allait un peu trop loin non ? Il ne devait pas aller plus loin, c'était hors de question ! Mais ce n'était pas sa raison qui l'arrêta ainsi, en plein milieu de sa tirade... C'était bien autre chose. C'était un bruit qui venait du couloir, quelque chose qui s'approchait lentement, mais surement... Il jeta un coup d'oeil furtif à un mur adjacent, mur sur lequel une silhouette sombre de détachait des pierres... Oh non... C'était l'un d'eux, l'un des membres, il en était presque sûr ! Mais il n'avait pas peur, non. Il ne tremblait pas. Pas du tout. Il n'avait pas peur, car au pire des cas, qu'est-ce qu'il l'attendrait ? Enfermement de quelques jours ? Semaines ? Quelques sortilèges... La mort ? Au pire oui. Mourir. Et alors ? Il n'avait pas peur, ni d'eux, ni de la mort. Il se retourna rapidement vers la Poufsouffle, la regardant dans les yeux...

« Saiph... Ne le laisse pas m'emmener. S'il te plaît, »

Non, il ne la laisserait pas. Pourquoi ? Car il se l'était promis intérieurement. Il ne l'abandonnerait pas, car elle ne le méritait pas, elle, jeune femme frêle et fragile à en juger par ses tremblements. Impossible, sa conscience lui disait de... La protéger ? Pas exactement, quoique c'était sensiblement la même chose. Il fronça un peu les sourcils, le temps de réfléchir... Que faire... La dénoncer ? Certainement pas, il n'était pas un traitre, pas un lâche, et il pouvait apprécier l'Organisation, ce n'était pas pour autant qu'il la laisserait entre leurs mains. Il demeurait loyal, peut importe l'action, bonne ou mauvaise ! Se cacher ? Oui, mais où ? Il n'y avait pas vraiment de renfoncements dans ces corridors... Il aurait été seul, il aurait affronté son destin sans broncher, en passant devant l'individu sans baisser la tête ! Ils ne lui faisaient pas peur ! Mais il n'était pas seul, et il ne savait pas si elle tiendrait le coup... Ils devaient regagner au plus vite un lieu sûr... Quoique rien n'était sûr, par les temps qui couraient... Et la pièce lumineuse et chaude la plus proche, c'était le dortoir des Serpentards... Mouais, mauvaise idée de l'amener là-bas... Sauf qu'ils n'avaient plus le temps de réfléchir ! Il l'attrapa par la main, la sienne étant brûlante et l'entraîna plus loin.. A gauche, à droite... Ils avançaient en silence dans le couloir, prenant les différentes issues possibles, essayant de rester discret. C'était la seule échappatoire. Fuir ou dénoncer. A choisir, c'était la première option qui l'emportait.
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Message Posté Dim 8 Jan - 2:52.
Elle ne savait plus ce qu’elle devait faire. Le pousser et partir en courant? Ça avait toujours été sa tactique préférée. La fuite. Fuir, encore et toujours, fuir les problèmes, fuir les disputes, fuir les malentendus, fuir la peur, fuir la violence. Et maintenant, fuir les questions, fuir l’Organisation. Elle n’aimait pas être confrontée à des problèmes. Pourtant, ces temps-ci, elle se sentait toujours confrontée. Confrontée à des questions, et on la confrontait même à ses propres réponses. Elle n’y comprenait plus rien. Elle avait toujours essayé de bien faire les choses, d’être un minimum honnête dans toutes les situations, mais elle n’y pouvait plus. Elle n’y arrivait plus. Comment aurait-elle pu? Désormais, tout le monde écoutait attentivement ses paroles à la recherche d’un indice, un indice qui aurait pu leur dire si elle savait quelque chose à propos de l’OS. Elle se sentait observée en tout temps, elle virait même carrément paranoïaque parfois. On ne l’observait pas vraiment tout le temps, bien sûr. Simplement, elle avait l’impression qu’à chaque fois qu’on lui posait une question, on s’attendait à ce qu’elle craque pour une raison ou une autre. Fulmina ne se permettrait jamais de craquer devant eux. Elle savait pourtant pertinemment bien qu’elle ne tiendrait pas longtemps comme ça. Un jour, tout ce qu’elle retenait à l’intérieur d’elle allait devoir sortir. Elle en était consciente. Elle se demandait nuit et jour combien de temps elle durerait comme ça, à sourire à ceux qu’elle croisait dans le corridor alors qu’elle savait bien qu’ils n’en avaient rien à foutre d’elle et de ses sourires. Ils avaient peur. Ils voulaient savoir. Elle, elle voulait juste être normale. Elle n’en avait plus pour longtemps, mais elle aurait bien aimé pouvoir vivre ses derniers mois comme elle voulait vivre toute sa vie. Elle aurait voulu la vivre comme elle l’entendait, et pas comme l’OS l’entendait. Et certainement pas comme ses compagnons de classe l’entendait. Ils semblaient s’attendre à ce qu’elle plie l’échine, à ce qu’elle acte comme une fille malade qui allait bientôt mourir. Eh bien non! Ils seraient déçus d’apprendre que ce n’était pas du tout son intention. Elle voulait être normale, et elle en voulait atrocement à toutes ces personnes qui ne lui permettaient pas de réaliser son rêve. Elle mourrait différente, comme elle l’avait toujours été. Pas exactement pareille comme les autres ni exactement une abomination de la nature. Elle n’était pas grand-chose, somme toute. Et ça lui faisait mal. Elle aurait voulu être quelque chose, n’importe quoi. Quelque chose qui la rendrait fière, qui rendrait ses parents fiers. Elle aurait voulu… Qu’importe ce qu’elle voulait. Elle ne pourrait jamais l’obtenir. C’était terminé, maintenant. L’Organisation Secrète était là, et il serait bien difficile de la faire tomber, elle en avait bien peur. Quoique… Il restait toujours une lueur d’espoir. Elle était faible, certes, mais plus le temps passait, plus elle avait l’impression qu’ils avaient une chance de s’en sortir, si petite soit-elle.

Elle ne savait pas du tout quoi dire à Saiph. Ce qu’elle savait? La vérité? Devait-elle camoufler des parties de son histoire ou tout déballer? Elle connaissait une partie qu’elle ne lui dirait pas, du moins pour l’instant. Si tout cela finissait un jour, si tout cela avait une fin et qu’elle était encore là pour la voir, peut-être lui dirait-elle. Mais pour l’instant, il devait l’ignorer, pour son bien. Et bizarrement, bien qu’elle le fasse surtout pour se protéger elle, elle ne pouvait s’empêcher de croire qu’au final, il était peut-être mieux de l’ignorer. Il n’aurait pas à mentir pour elle. Bien qu’elle ait crié tout azimut qu’elle détestait les Serpentard, elle s’en voudrait quand même de lui attirer des ennuis. Et on sait bien qu’elle ne faisait que ça depuis le début, attirer les ennuis. Ils semblaient bien l’apprécier, d’ailleurs. Ils la suivaient absolument partout, comme s’ils admiraient sa propension à les attirer. Cependant, elle les fuyait comme la peste en ce moment. Elle avait besoin de tout sauf d’eux. Elle était déjà bien assez dans le trouble comme ça, et assez tourmentée pour ne pas qu’ils se sentent obligés d’en rajouter. Ils avaient déjà fait leur part, c’était bien assez, elle n’en voulait pas plus. Entre tous les problèmes reliés à l’Organisation, entre l’inquiétude, pour elle, pour ses proches et entre sa maladie qui devenait bien menaçante, elle en avait assez. Pas question de tenter de s’attirer des ennuis. Ce soir-là, elle n’avait voulu que passer dans le couloir. Elle ne s’attendait pas à tomber sur quelqu’un, ni à parler avec lui de choses qu’on parle avec des gens qu’on connait depuis bien longtemps. Et encore. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi Saiph lui avait raconté tout ça. Ils ne se connaissaient pas depuis bien longtemps, ça se comptait même carrément en minutes. Alors soit il était du genre à se confier facilement, ce dont elle doutait fortement, soit il y avait autre chose. Mais quoi? Il semblait bien sincère dans toutes ses paroles, elle n’avait rien à redire sur son honnêteté. Pourtant… Pourtant, quelque chose clochait, elle le savait bien. On ne se livre pas comme ça à un inconnu. Certes, la pression pouvait être forte ces temps-ci et on pouvait ressentir le besoin de se confier, mais il avait une sœur, non? Et il s’inquiétait pour elle, alors en théorie ils s’entendaient un minimum bien. Sa sœur s’inquiétait probablement pour lui aussi. Pourquoi en parlait-il avec elle ou lieu d’avec sa sœur? Ce serait beaucoup plus logique. Elle n’était qu’une pauvre fille tremblante dans les corridors, qui serrait ses livres contre elle comme si sa vie en dépendait. N’empêche, il avait eu raison. Fulmina ne le trahirait jamais, elle savait garder les secrets et elle savait comme la vie privée était importante. Personne ne saurait qu’il avait une sœur, personne ne saurait que sa marraine avait été tuée par l’Organisation. Elle garderait tout ça secret. Et puis elle savait écouter, quand même, elle avait quelques qualités. Simplement, c’était venu vite. Mais bon, peut-être devait-il en parler? Qui était-elle pour le juger ainsi de toute façon?

Lorsqu’elle lui avait dit d’être honnête avec ses proches, elle ne pensait pas vraiment qu’il allait aller les voir en leur demandant tout simplement s’ils avaient tué un membre de l’Organisation. Il avait semblé un peu plus subtil que ça dans ses questions, et elle était sûre qu’il aurait pu patiner correctement avec ceux qu’il appréciait histoire d’obtenir des réponses à ses questions sans les brusquer. Elle ne pouvait malheureusement pas l’aider là-dedans. Elle ignorait qui avait tué ce membre qui était désormais pendu devant la Grande Salle. Elle ne le savait pas, et elle ne voulait pas le savoir non plus. Elle ne serait ainsi pas obligée de mentir. Rester ainsi ignorante lui convenait à merveille.

FULMINA « Je… Je ne peux pas t’aider là-dessus. On s’inquiète tous pour nos proches, c’est normal. Mais tu n’es pas un super héro, Saiph, et tu ne peux pas sauver tout le monde. Mais je comprends que tu veuilles minimiser les dégâts. On espère tous s’en tirer comme ça, sains et saufs sans la moindre égratignure, sans la moindre perte. Mais que veux-tu que je te dise? Les temps sont durs. Les deux côtés vont perdre des gens. On ne peut pas vraiment l’empêcher, même si on le voulait très très fort. Et je le veux très fort. J’aimerais que tout redevienne normal, qu’on puisse vivre, avant que je… Que je… »

Le reste ne sortit pas. Elle ne savait pas pourquoi. Simplement, bien qu’elle se sente un peu redevable compte tenu de tout ce que le Serpentard avait avoué à propos de lui-même. Elle devrait peut-être lui rendre la pareille, non? Comme ça, peut-être réussiraient-ils à se faire un peu plus confiance. Simplement, ça, elle ne pouvait pas lui dire. Elle ne pouvait pas se résoudre à l’avouer à voix haute. Fulmina ne l’acceptait pas encore réellement. Elle n’avait jamais accepté sa maladie et elle acceptait encore moins ce qu’elle lui faisait faire, ses symptômes et surtout ce qu’elle allait bientôt vivre. La démence, ou bien la mort. Elle avait choisi la mort, et elle savait qu’il ne lui restait plus beaucoup de temps. Mais ça, le Serpentard n’avait pas besoin de le savoir. Après ce petit accrochage, elle se promit de garder tout ça bien enfoui en elle. Il lui avait dit qu’il n’arrivait pas à prendre les gens en pitié, mais elle se demandait bien ce qu’il ferait devant une pauvre fille condamnée. Elle ne le saurait probablement jamais, vu qu’il ne saurait jamais qu’elle allait mourir. Il semblait déjà bien préoccupé par ceux qu’il appréciait, pas besoin de lui mettre en plus sur le dos le sort d’une fille qu’il ne connaissait même pas. Elle fuit son regard quelques instants, observant par-dessus son épaule, puis ses pieds, en jetant un petit coup d’œil à ses mains qui tremblaient très légèrement, rien de bien grave. Mais elle n’arrivait pas à affronter son regard. Elle ne voulait pas qu’il l’oblige à dire quelque chose qu’elle ne voulait pas.

Elle lui dit qu’elle serait fière si un de ses proches tenterait quelque chose. Bon, elle n’avait pas vraiment mentionné qu’elle serait aussi folle d’inquiétude, mais il n’avait pas vraiment besoin de le savoir non plus. Il sauterait probablement sur l’occasion pour lui dire un « Ben voilà, tu comprends, tu vois? » et elle ne pourrait qu’être d’accord. Bref, pas question de lui donner un quelconque moyen de pression. Par contre, elle ouvrit l’oreille au dernier mot. Son pèr…? Son père, quoi. Pourquoi n’avait-il rien dit? Qu’est-ce qu’il y avait avec son père? Ses réflexions furent néanmoins coupées lorsqu’elle entendit ce que Saiph avait probablement entendu aussi. Des pas. Quelqu’un approchait, et ces temps-ci, entendre des pas n’était jamais une bonne idée. Elle releva les yeux pour trouver les siens, cherchant dans son regard pâle des réponses à ses questions muettes. Pensait-il lui aussi que ça pouvait être un membre de l’Organisation? Ils restèrent silencieux un instant, écoutant les pas. Elle commença à trembler violemment quand elle aperçu une ombre. Une ombre. Mon dieu. Alors elle chuchota à Saiph qu’il ne devait pas le laisser l’emmener. Non, il ne devait pas. Elle en mourrait probablement de peur. Un instant, elle cru qu’il allait la laisser là. Mais non, il fit au contraire quelque chose dont elle lui serait probablement éternellement reconnaissante plus tard : il la prit par la main et ils se mirent à courir dans les corridors. Elle connaissait bien les lieux. Après tout, la salle commune des Poufsouffle n’étaient pas si loin que ça. Elle était aussi au sous-sol, pas trop loin des cuisines. Elle se souvenait d’un vieux placard à balais pas très loin de là. S’ils se dépêchaient, peut-être qu’ils pourraient… Ah! Le voilà. Une petite porte pas très grande, cachée dans l’obscurité. Elle fit une pression sur sa main avec la sienne, l’entraînant vers la porte qu’elle ouvrit, remerciant le ciel qu’elle ne soit pas barrée. En entrant, elle se cogna contre une étagère, et elle fut projetée contre Saiph. Vu la grosseur du placard, elle ne pouvait pas faire autrement qu’être collée contre lui.

FULMINA « Désolée… souffla-t-elle. C’était plus grand dans mes souvenirs. Elle jeta un coup d’œil vers la porte. Tu crois qu’il nous a vu? demanda-t-elle finalement.

Elle n’avait toujours pas lâché sa main et elle la serra encore plus fort pour qu’il n’ait pas l’idée de le faire. Comme elle n'avait toujours rien entendu de l'autre côté de la porte, elle prit son courage à deux mains pour lui demander quelque chose.

FULMINA « Tu... Tu allais dire quelque chose à propos de ton père... » fit-elle timidement.
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Message Posté Lun 16 Jan - 21:02.
Coincés ici, dans un corridor de Poudlard. Enfin, c'était plutôt lui qui la bloquait, l'empêchant de partir en faisant rempart avec ses deux bras tendus de chaque parts de sa tête, paumes collées au mur. Pourquoi est-ce qu'il faisait tout cela ? Pour les deux raisons précédemment nommées, sa famille et l'Organisation. Quel doux dilemme au goût macabre. Le pire, c'était que Saiph n'était pas du tout du genre à raconter sa vie, bien qu'il aimait venter ses origines de la grande famille italienne des Reale, il restait simple et n'aimait pas tellement s'étendre sur son passé. Sauf bien sûr avec sa soeur, à laquelle il se confiait sans problème, et encore quelques fois, un blocage persistait s'il jugeait que la pilule serait trop grosse à avaler. Et la, bizarrement, il en parlait comme si c'était naturel. Comme s'il fut normal. Comme s'il fut n'importe quel élève de Serpentard, de sixième année. Non, il n'était rien de tout cela, il n'était pas normal, il n'était pas le bon stéréotype du Vert et Argent. Loin de là même... Il ne comptait pas les valeurs de sang, il ne comptait rien de tout cela. Il ne comptait plus, il ne voulait plus. Mais lui, se confier ainsi, raconter en partie sa vie à une pure inconnue, victime d'une certaine maladie apparemment et Poufsouffle de surcroit... Il n'avait rien de spécial contre cette maison, mais bon... Enfin, rien de spécial. Il ne faisait qu'écouter les rumeurs qui courraient, cette image de la personne naïve qui vit dans un monde où « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». C'était d'ailleurs la phrase qui correspondait parfaitement à cette maison. Ils n'avaient rien de dangereux. Et voilà, encore un beau stéréotype. Lui-même l'avait dit à plusieurs reprises, il l'avait pensé même : toutes les maisons avaient leurs exceptions. Bref, il ne devait pas penser à ça pour le moment, mais plutôt à ce qu'il était en train de dire, histoire de ne pas en déballer de trop. Bah quoi ? Il devait garder tous ses secrets, pas facile quand on l'entraînait sur un terrain aussi glissant, étant déconcentré de surcroit, de ne pas avoir la langue pendue. Il trouvait déjà qu'il lui en avait dit bien trop... Mais que faire ? La menacer ? La blesser ? L'insulter ? Rien de tout ça, il n'était pas comme ça, encore moins avec une jeune femme aussi frêle que celle qu'il tenait prisonnière de l'étau de fer que représentaient ses bras. Il y avait bien pensé, à un sortilège d'oubliette ou un quelconque autre sort relatant l'amnésie, la perte d'une partie de sa mémoire, d'un évènement précis et passé, un laps de temps... Mais il s'était tout simplement et bonnement refusé cette option trop barbare à son goût. Il n'aimait pas cette idée, tout comme il n'aurait pas aimé que cela lui arrive. Et il avait pris l'habitude de fonctionner un peu comme ça pour calculer le degré de gravité... C'était tout selon ce qu'il aurait ressenti lui. Et perdre la mémoire c'était... Pire que la mort. Il préférait être torturé plutôt que de perdre la mémoire ! C'était... Dingue ? Peut-être un peu, en un sens. Mais qui a dit qu'il était normal, encore une fois. Enfin bon, il refusait d'utiliser un de ces sortilèges contre le Poufsouffle, c'était le principal. Il n'avait plus de pitié, mais ça... Non, elle n'avait rien demandé, elle cherchait juste à l'aider par quelques mots... Il l'avait piégé... Il devait en subir les conséquences. Bref, le voilà qui allait en rajouter avec son père ! Rah ! Non ! Surtout pas ça ! Mais il n'eut pas vraiment le temps, étant donné que quelqu'un arrivait. Certainement un membre de l'Organisation... Et Fulmina qui demandait à ce qu'il ne l'abandonne pas... Non, il ne l'abandonnerait pas à un inconnu. Il n'était pas comme ça, ce n'était pas dans ses principes. Il n'avait pas pu lui dire sur son père, et elle n'avait pas fini sa phrase. Ils étaient à égalité, non ? Oui. Mais ce n'était pas sa préoccupation majeure non, il devait trouver un endroit où ils pourraient se cacher. Ces pas se faisaient si insistants... Cela arrachait quelques frissons d'horreur au jeune Reale. Il ne les laisserait pas lui faire du mal. Voilà son instinct protecteur qui refaisait surface, non ? Effectivement oui. Ce n'était pas pour lui déplaire non plus, étant donné qu'il ne réfléchissait plus, qu'il agissait de son propre chef. Il était conscient qu'il mettait sa vie en danger, et alors ? Il ne réfléchissait pas, mais il était conscient. Plutôt contradictoire, n'est-ce pas ? Si... Mais la question n'était une nouvelle fois pas ici. Les pas se faisaient plus lourds, il fallait agir avant de se faire pincer. Il la regarda un instant, détaillant ses traits qui avaient mué dans une forme d'inquiétude bien particulière. Il pouvait le faire. Ils pouvaient ensemble. Il la tira simplement par la manche, glissant ses doigts pour attraper sa main. Courir. Vite. Et ne surtout pas regarder derrière. Il essayait de reste discret, histoire de ne pas trop soulever de doutes, mais il ne ralentissait pas pour autant, elle devait s'adapter à sa cadence, à son rythme qui se voulait plutôt rapide dans de telles circonstances. Sauf que voilà, ils ne pourraient pas courir indéfiniment ! Ils devaient trouver quelque chose et vite ! Saiph avait tout de suite pensé à la salle commune des Serpentards, qui n'était pas très loin... Mais si Fulmina rentrait dans la fosse aux serpents, elle n'en ressortirait pas indemne. La salle des Poufsouffle n'était pas loin non plus, mais le Serpent ne pouvait pas venir semer la pagaille chez les blaireaux, dans le terrier... Bref, trouver quelque chose, et vite ! Mais vint un moment où il se laissa totalement guider... Qu'est-ce qu'elle faisait ? Il n'en avait aucune idée, mais de sa main, elle fit pression sur celle du Vert et Argent, l'obligeant à appuyer sur une poignée dont il ne voyait même pas la porte propriétaire. Qu'est-ce que c'était ? Encore une fois, aucune réponse, mais il la laissa rentrer, faisant de même. Un placard ? Il aurait bien ri en temps normal, mais là, ils ne devaient surtout pas se faire repérer alors... Du calme. Mais c'est que cela manquait cruellement de place ! D'un côté, un placard... Enfin bon, il ne pouvait pas se plaindre, elle avait trouvé une cachette, c'était déjà ça. Et il l'en remerciait même ! Oh que oui, il la remerciait d'éviter ainsi quelques sacrifices qu'il ne désirait que peu. A commencer par faire certaines choses complètement stupides, comme... Non, ne pas s'attarder là-dessus !

« Désolée... C'était plus grand dans mes souvenirs. Tu crois qu'il nous a vu ? »

Il sourit un peu, même s'il était dur de distinguer ses traits dans une telle pénombre... Ils étaient cachés, c'était le principal non ? Il n'allait pas non plus demander une ampoule, une lampe ! Et puis, ce ne serait pas du tout discret, alors, il préférait rester invisible à ses yeux. S'il les avait vu ? Il n'en avait strictement aucune idée, bien qu'il gardait l'intime conviction que cette histoire ne s'arrêterait pas là... Rien ne se termine jamais comme prévu, il en était la preuve vivante, et il avait pu constater ce fait plutôt récurrent à travers plusieurs étapes de sa vie ! Il se contenta de hocher négativement la tête, moins il ferait de bruit, mieux ce serait. Pour l'instant du moins. Et puis, le placard n'était pas si désagréable tout compte fait ! Il n'ajouta donc rien, il fallait faire attention, vraiment. Il ne voulait pas les voir emporter la jeune Pletorn en restant impuissant. Il ne pourrait donc pas la protéger ? Non... Et il détestait tant être impuissant ! Mais il était obligé de se soumettre à cette autorité qui, à vrai dire était supérieure... Et puis, quelle idée de s'attaquer à un membre de l'Organisation, sorcier surentraîné, sans pitié... C'était une mission suicide, clairement. Il tendit à nouveau l'oreille toute fois...

« Tu... Tu allais dire quelque chose à propos de ton père... »

Père... Papa... Il nota que la main de la sorcière se resserra autour de la sienne, il ne protesta en rien, la douleur des souvenirs estompant la pression exercée sur sa main. Papa... Ce mot était si douloureux, si amer dans sa bouche... C'était clair, Saiph ne voulait pas se rappeler de ce jour, cela lui faisait encore trop mal, une plaie béante perçait son coeur, son âme... C'était... Non, c'était une trop grande souffrance à endurée, il ne voulait pas en parler... Et elle n'avait pas besoin de savoir ! Il ferma les yeux. Pourquoi se sentait-il si obligé de lui raconter ? De se livrer ? Pourquoi se sentait-il si tourmenté, si compatissant, lui qui n'avait jamais eu une quelconque pitié pour quelqu'un autre que sa soeur. C'était... Impossible... C'était comme s'il lui faisait confiance, comme s'il sentait qu'elle ne dirait jamais rien. Elle aussi semblait tenir un lourd secret... Et dire qu'il n'était pas du tout du genre à ce confier ! Les évènements prenaient une drôle de tournure... Mais il devait acquérir sa confiance, pour en savoir plus sur ce meurtre ! Alors, il irait jusqu'au bout, quitte à se blesser pour la protéger.

« Je... Je ne sais pas ce qui me pousse à te faire confiance... il marqua une petite pause, étouffant un très léger rire... Mais... Bon, on va faire un pacte, tu veux ? Si je te raconte la fin de mon histoire... Ce secret que... Non, ce n'est pas une bonne idée, tu ne devrais pas savoir... Sauf si... Sauf si tu acceptes de finir ta phrase de tout à l'heure. Tu allais dire quelque chose. Tu t'es arrêté. C'est le pacte, ça te convient ? »

Il attendit un peu... Oui, c'était un peu dangereux ce qu'il faisait, étant donné que jamais personne n'avait été au courant pour lui et son père. Personne sauf bien entendu sa soeur et le reste de sa famille. Et il ne voulait pas que cette histoire s'étendent, loin de là... Mais il lui faisait confiance, comme précédemment dit, et c'était ce lien si étrange qui l'obligeait à lui en dire plus à elle. Mais à chaque pacte sa condition, et la sienne était cette dernière : qu'elle finisse elle aussi sa phrase. Il voulait savoir. Vraiment. Il se racla un peu la gorge, la voix légère et presque soupirée, il murmurait, personne ne devait l'entendre, et comme chacun le savait, les murs avaient des oreilles.

« Mon père, Antares, était professeur de soin aux créatures magiques à Poudlard. C'était aussi un fils Reale, héritier d'une grande famille d'Italie... Et puis, il a rencontré Shaelyn, ma mère. Ils se sont mariés et nous voilà, moi et ma soeur jumelle... Je... Je n'avais que... Que trois ans quand c'est arrivé. Un secret bien sombre/ couvrait ce mariage, et elle l'a tué, devant nos yeux... Ma mère a tué mon père, Fulmina... »

Il ne prenait même pas la peine de lui faire remarquer l'importance que cela avait pour lui, c'était si... Immense ! Et insupportable à la fois, rien que ce souvenir, de le voir chuter, à la renverse, ses yeux vides... Et leur mère qui éclatait en sanglot alors que Saiph secouait son père... Il ne reviendrait plus, jamais. Il avait dû s'y faire. Plus d'histoire, plus de balade, plus rien. Juste elle, sa soeur. Il avait tant perdu avec sa mort... Tellement ! Il s'en voulait... De quoi ? De ne pas avoir pu empêcher ce drame familial ? Après tout, qu'est-ce qu'il aurait pu faire, puisqu'il n'avait QUE trois ans... Il ne se rendait pas compte qu'une ou deux larmes parvenaient à se frayer un chemin sur ses joues brûlantes, elle ne devait pas voir, et elle ne verrait pas car il faisait noir, et le pauvre faisceau de lumière ne ciblait pas le visage de l'Italien. Oublier ? C'était tout simplement impossible, on oubli pas ce qui se révèle être le plus important traumatisme de votre vie... Il avait mal, mal au coeur. Mais il n'était pas faible non. Il avait grandi. Pleurer, c'était pour les fillettes, lui était devenu un homme. Et il s’y cramponnait pour ne pas craquer, espérer que cette flamme s’éteigne définitivement dans son cœur, qu’elle accepte de s’éteindre pour le moment. Voilà, c’était dit. Il s’était dévoilé, à elle d’en faire autant.
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Message Posté Ven 20 Jan - 4:27.
Il lui était encore difficile de comprendre pourquoi le Serpentard ne l’avait tout simplement pas balancée au probable membre de l’Organisation qui se rapprochait d’eux. Il aurait ainsi pu se débarrasser d’elle. Ça aurait été simple et il n’aurait pas eu à la prendre en charge, à tenter de la traîner dans un endroit plus sûr. Ça aurait été facile. Logique. Après tout, il ne lui devait absolument rien, et il ne devait probablement pas l’aimer beaucoup. Les Serpentard n’aiment pas beaucoup les Poufsouffle en général, et c’est réciproque. Alors que les premiers méprisent la supposée faiblesse des autres, les derniers détestaient leur suffisance. Elle était seule, vulnérable, fragile. Il aurait bien pu lui faire n’importe quoi qu’elle n’aurait pas pu réagir, elle aurait été incapable de se défendre. Surtout s’il s’agissait d’un membre de l’Organisation. Elle savait qu’elle se figeait lorsqu’ils arrivaient et elle détestait ça. La jeune femme savait que c’était une peur qu’elle se devait de surmonter, mais là, tout de suite, ce n’était pas un « Courage, tu peux le faire ! » qui résonnait dans sa tête, mais plutôt un « Fuiiiiiis ! » retentissant. Elle était encore bien loin de son but, c’était clair. Peut-être qu’elle aurait surmonté sa peur si Reale l’avait livrée au membre de l’OS. Mais non. Pas cette fois-ci. Il lui prit la main et ils partirent à courir ensemble. Elle tentait désespérément d’avoir un tantinet de vitesse, d’être silencieuse et de ne pas échapper tous ses livres. Leur course dans les sombres corridors de Poudlard était loin d’être élégante, mais heureusement, elle avait semblée être efficace. Fulmina s’était souvenue d’un placard à balais où elle se cachait parfois lorsqu’elle était plus jeune lorsqu’elle avait des crises à cause de sa maladie. Soit des tremblements incontrôlables, sa démence qui commençait à se manifester ou des sautes d’humeur qui la faisait paraître comme une folle. Bien sûr, l’esprit occupé par l’homme masqué qui les avait peut-être suivis, elle n’avait pas pensé qu’elle avait seulement 13 ans à l’époque, qu’elle était donc plus petite et qu’elle s’y enfermait seule. Elle avait grandi, et Saiph était encore plus grand qu’elle. Elle tenta de se faire toute petite contre l’armoire derrière elle, glissant ses livres sur une tablette. Fulmina demanda à Saiph s’il pensait que l’homme les avait vus. Elle vit un mouvement dans le noir, et elle comprit qu’il secouait négativement la tête. Logique. Il n’avait pas de super pouvoirs, il n’était pas un super héros, elle le lui avait dit tout à l’heure.

Les évènements prenaient une drôle de tournure. Au tout début, elle voulait simplement se rendre à la bibliothèque. Maintenant, elle était enfermée dans un placard avec un Serpentard, tentant d’échapper à un homme masqué. Ça finirait probablement par se savoir d’une manière ou d’une autre, et les rumeurs oublieraient sûrement la dernière partie de cette aventure, à savoir qu’ils fuyaient un membre de l’Organisation. Mais bon, ce ne serait pas la première fois qu’elle aurait à vivre sous les regards rieurs de ses camarades, alors elle survivrait. Elle avait l’impression qu’ils étaient seuls et que personne ne les avaient vus, mais on ne sait jamais ici. N’empêche, Fulmina était plus inquiète concernant ce qu’il allait advenir d’eux que ce qui se passeraient lorsqu’ils sortiraient de là. S’ils sortaient de là un jour. Si ça continuait ainsi, ils devraient dormir dans ce placard et ne ressortir qu’aux premières lueurs du jour. La Poufsouffle décida donc d’engager la conversation à voix basse, tout doucement, en espérant sincèrement que si quelqu’un se tenait à l’extérieur, il n’entendrait rien. Elle devait s’avouer bien curieuse de ce qui était arrivé au père de Saiph. Il avait bien failli le lui dire, mais il s’était arrêté, soit par choix, soit à cause de l’homme masqué. Elle avait plus l’impression qu’il ne voulait pas vraiment lui en parler, mais bizarrement, elle avait besoin de savoir. Comme si savoir qu’il était arrivé malheur à son père la ferait sentir mieux. Ce n’était pas du tout ça, bien sûr. Ça se rapprochait probablement plus du fait qu’elle comprenait mieux les gens si elle connaissait leur passé. Les choses qui arrivent aux gens quand ils sont jeunes définissent souvent ce qu’ils sont dans le futur. Et maintenant, elle avait beaucoup de difficulté à comprendre ce que voulait réellement Saiph, ce qui le poussait à la protéger de l’Organisation alors qu’un peu plus tôt il ne s’était pas gêné pour la coincer sur un mur pour lui poser des questions. C’était flou dans sa tête, Fulmina ne voyait pas la logique et ça la rendait folle. Elle aurait voulu être capable de prévoir ses actions, prévoir comment il réagirait. Mais non. Au lieu de ça, elle était totalement démunie, réduite à poser des questions pour comprendre. Son petit talent la laissait décidément tomber aux mauvais moments.

Un pacte. Ah bah oui, un pacte. Elle savait qu’elle ne le trahirait pas, quoique ce pacte soit. Ah. Si elle voulait l’histoire de son père, elle devait livrer sa propre histoire. Great. Fulmina réfléchit quelques instants pour la forme, même si elle connaissait déjà sa réponse. Elle détestait être ainsi esclave de sa curiosité. La Poufsouffle ne savait pas du tout ce qui était arrivé à M. Reale, mais elle se doutait bien que ce ne devait pas être rose. Elle était bien consciente de la difficulté que livrer un dur souvenir représentait. Elle s’en voulait un peu de devoir lui imposer pareille corvée, mais elle ne pouvait s’y empêcher. Elle se sentait bien égoïste, de vouloir connaître ce qui le tourmentait sans penser aux conséquences qu’aurait pour lui le dire à voix haut, le revoir dans sa tête une nouvelle fois. Le confier à quelqu’un, à voix haute, c’était plutôt horrible. C’était admettre que c’était réel, que ce n’était pas qu’un vilain cauchemar qui se terminerait quand on ouvrirait les yeux. C’était stupide de penser ainsi, bien sûr. Tous ceux qui portaient en eux un lourd secret savaient bien que c’était réel et que ce n’était pas qu’un mauvais rêve. Pourtant, parfois, entre ses crises de démence et ses moments de lucidité, elle se surprenait à penser que ce n’était pas elle, qu’elle n’était pas folle et qu’elle devenait normale. Qu’elle pouvait vivre au-delà de cette année, qu’elle pourrait finir ses études à Poudlard et aller se trouver un métier qu’elle aimerait à Londres. Elle rêvait qu’elle avait une famille, avec un mari aimant et des enfants qui joueraient dans le jardin. Puis elle redevenait lucide, le rêve se dissipait et elle tentait d’oublier ces visions si tentantes.

FULMINA « D’accord, chuchota-t-elle. Je te raconterai aussi. »

Puis, un dilemme s’imposa à elle. Est-ce qu’elle lui dirait tout? Avouerait-elle son désir grandissant de se suicider à la fin de l’année? Probablement pas. Personne ne devait le savoir. Il pouvait savoir qu’elle était malade, qu’elle était destinée à mourir démente. Elle se savait hypocrite quand elle affirmait qu’elle se battrait jusqu’au bout avec sa maladie, qu’elle tenterait de vivre. Elle disait ça à ses amis pour qu’ils arrêtent de poser des questions auxquelles elle n’avait pas envie de répondre. Elle mentait donc ouvertement sur le sujet, cachant ses plans, cachant ses désirs en espérant que personne ne comprendrait et que personne ne viendrait se mettre en travers de son chemin. C’était son but, et elle comptait bien s’arranger pour que personne ne puisse l’obliger à vivre dans ces conditions. Fulmina n’en parlait pas, car personne ne pourrait comprendre que se suicider était une option, la seule et la bonne d’ailleurs. Vivre démente n’était pas une option pour elle. Comme il n’y avait ni remèdes, ni médicaments, ni traitements, elle n’avait pas vraiment le choix de faire ainsi. Elle préférait encore mourir lucide que de passer le restant de ses jours dans les vapes, à sortir des conneries et à effrayer tout le monde. Ses amis garderaient un meilleur souvenir d’elle si tout ce qu’ils pouvaient se rappeler, c’était sa générosité, son sourire et son optimisme malgré la maladie. Oui, bon, elle était aussi hypocrite concernant l’optimisme, mais personne n’avait besoin de le savoir. C’était une décision qu’elle devait prendre seule, et elle l’avait prise. Maintenant, elle devrait aller au bout de ça seule, comme une grande.

Elle tenta de le regarder dans les yeux alors qu’il parlait de son père. Sa main bien serrée dans la sienne, elle tentait, avec le moins de mots et le plus silencieusement possible lui faire comprendre qu’elle comprenait sa souffrance. Elle n’avait certes jamais perdu un parent, mais elle savait ce que c’était de souffrir. Elle se retint de le serrer dans ses bras lorsqu’il annonça que sa mère avait tué son père. Fulmina s’était avancée légèrement, puis s’était reculée, un peu raide, se rappelant soudainement que Saiph et elle n’étaient pas vraiment amis. C’était quand même plutôt horrible. Vivre avec la vision de sa mère tuant son père. Puis il était si jeune, et sa sœur aussi… Elle était chanceuse au moins de n’avoir jamais perdu de proches. La Poufsouffle se mit à culpabiliser un peu en pensant ça. C’était injuste pour Saiph, elle ne pouvait se consoler de son malheur. Puis, n’était-ce pas ce qu’elle s’apprêtait à faire? Elle allait se tuer et tous ses proches perdraient un être cher. N’était-ce pas horrible? Ne devrait-elle pas penser un peu aux autres là-dedans? Et pourtant, elle n’avait pas cette impression. Son suicide, dans sa tête, ne concernait qu’elle. Personne n’avait le droit de la forcer à vivre démente, point à la ligne. La jeune femme sourit tristement, même si elle n’était pas convaincue que Saiph pouvait le voir. Son pouce se mit à faire de légers allers retours sur la main du Serpentard, alors qu’elle songeait à comment elle pouvait bien annoncer tout ça à Saiph.

FULMINA « Je suis malade, Saiph, lâcha-t-elle brusquement, mais toujours à voix basse. Eh bah, elle le lui annoncerait de façon brusque, il faut croire. J’ai la chorée de Huntington. Je l’ai depuis que je suis née, et je vais mourir. On m’avait dit que j’avais jusqu’à trente ans, mais les symptômes sont apparus plus vite que prévu. Je tremble, j’ai des mouvements incohérents, des sautes d’humeur. C’est une dégénérescence neuronale qui m’amène vers la démence. Ça dépend à quelle vitesse les symptômes évoluent, mais je ne pense pas terminer mes études. Je vais partir avant. Je vais mourir, et je vais mourir démente, » répéta-t-elle comme si elle n’arrivait pas à le saisir.

Sentant les tremblements revenir dans ses mains, elle arrêta brusquement de faire des cercles avec son pouce sur le dos de la main du Serpentard et elle la retira brusquement, préférant croiser ses bras sur sa poitrine. Honteuse. Oui, elle avait carrément honte d’elle-même, de ce qu’elle devenait et de ce qu’elle allait devenir si elle n’arrêtait pas tout ça tout de suite.
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Message Posté Ven 20 Jan - 14:25.

et si le mal était au plus près de vous?




Des opinions différentes, des conceptions opposées, une discussion qui semblerait être un peu trop calme vu les circonstances et le contexte. L'homme masqué, s'arrête une pièce plus loin, au bout d'un couloir vide, vos voix résonnent, il pourrait tout entendre, vos aveux, vos confidences. Courir n'est plus possible, fuir est devenu une mission digne des plus courageux. Vous allez devoir vous préparer à faire face à lui, s'il vous entend, vous allez devoir regarder le diable dans les yeux.

Dominus interviendra lorsqu'il le jugera utile.


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Message Posté Jeu 26 Jan - 18:36.
Pourquoi se livrait-il aussi facilement ? Pourquoi est-ce qu’il dévoilait tout aussi aisément, sans aucune marque d’hésitation ? Cela venait tant et tant à l’encontre de ses principes ! Ne jamais se dévoiler, rien, au risque de mettre en péril ses proches. Mettre en péril… Que pouvait-il vraiment craindre de Fulmina ? Outre le fait qu’il avait bien vite appris que l’apparence ne faisait pas tout chez la personne, il doutait énormément qu’elle puisse faire quoique ce soit. Comme précédemment, il n’y avait qu’à sa jumelle qu’il pouvait tout dévoiler. Et encore, certaines fois, en prétendant qu’il voulait la protéger, elle était obligée de le bouder ou d’être des plus insupportables pour qu’il finisse par lâcher le morceau. Etant d’une nature têtue de surcroit, elle devait vraiment mettre le paquet, la pauvre. Mais là, bizarrement, il n’y avait aucune hésitation - ou presque. C’était comme s’il la connaissait de longue date, alors qu’il était formel : il ne la connaissait vraiment pas ! C’était à peine s’il l’avait déjà croisé. Et au cas contraire, il n’y aurait naturellement pas fait attention. D’un côté, bien qu’elle semblait relativement discrète, elle était plutôt particulière, à sa manière. Et pour le jeune Reale qui avait toujours un œil attentif à tout ce qu’il pouvait bien se passer, se préparer derrière son dos et autour de lui… D’un côté, leur nature plutôt opposée les séparait déjà bien vite. Un Serpentard et une Poufsouffle. Que pouvaient-ils bien avoir en commun ? Strictement rien, la triste vérité était là. Triste ? Hum… Enfin, la vérité quoi. Bref. Il parlait donc de discrétion ? De ne pas se dévoiler au risque de mettre en danger la vie de ses proches ? De sa sœur, en particulier, son aînée, cette moitié qui résidait chez les Serdaigle… Lui qui disait que les murs avaient des oreilles… Il y avait un membre de l’Organisation secrète qui approchait, et lui, il était là à déballer sa vie. Non mais un peu de sérieux oui ! Car si les murs n’avaient pas d’oreilles, le sorcier surentraîné auquel ils risquaient de faire face sous peu en avait lui ! Et si… Et s’il s’en prenait à sa sœur hein ? Il se baffa mentalement. Une gifle pour lui ramener tout ses principes à la face. Et sa raison fit de même d’ailleurs ! Mais qu’il était idiot ! Qu’il était stupide ! Quel… Abruti ? Oui, c’est bel et bien ce qu’il pensait de lui à cet instant. Comment… Comment avait-il pu se montrer si naïf ? Loin de lui l’idée que la Noir et Or aurait été un membre de l’Organisation Secrète, bien qu’il ne se fiait pas à l’apparence… Mais… Elle n’avait pas vraiment la carrure d’un membre… Ou alors, elle cachait vraiment bien son jeu avec ses tremblements, sa mine pâle et ses bras qui se voulaient fins. Non, il doutait qu’une machine à tuer ne puisse se cacher sous une façade si.. Chétive ? C’était certes un peu péjoratif, et loin de lui l’idée de lui arracher cette beauté naturelle, c’était le premier mot qui lui venait à l’esprit. Mouais… On dira plutôt maladive, un peu plus faible que la normale, bien qu’en ce moment, beaucoup étaient affaibli par la simple idée de rencontrer un homme masqué. Si Saiph l’était ? Bien sûr ! Mais il refusait de l’admettre car il n’avait pas peur ! Il n’avait pas peur car il était un Reale ! Et cette part d’angoisse, il la faisait terre, l’enterrant loin de tout, au plus profond de son âme, de là où elle ne pourrait jamais ressortir. Papa. Rien que ce mot devenait tout de suite amère. Et se souvenir, se rappeler de chaque détail… De cet aquarium, de cet éclair vert traversant la pièce, heurtant son paternel de plein fouet, visant juste son cœur.. Et ce dernier s’écroulant dans le silence, tombant, inanimé… Ses yeux d’un bleu pâle mais si doux, qui pour le coup se voyaient habité par un profond vide… Le vide de la mort… Non ! Ne pas se rappeler ! Il ne devait pas se rappeler, cela le blessait bien trop… Et quand il se sentait mal, c’était vraiment là que les failles refaisaient surface. Qu’elles se montraient pour mieux le détruire par la suite. Mais étrangement, ce n’était pas aussi douloureux que d’habitude, peut-être un peu moins intense… Cela venait-il du fait que la demoiselle faisait quelques réguliers cercles de son pouce sur le dos de sa main ? Aucune idée, peut-être que cela jouait, l’apaisait inconsciemment… Heureusement qu’elle ne le voyait pas ! Heureusement qu’elle ne pouvait pas constater sa mine qui se voulait complètement déconfite… Il avait mal, pour une fois depuis un bout de temps, pour la première fois qu’il le racontait depuis des années, il avait mal. Vraiment. Cette douleur à laquelle il ne pouvait pas échapper. Cette douleur que personne ne pouvait lui substituer, une souffrance infâme qui demeurait bien présente quoi qu’il se passe… Mais cette souffrance, n’était-elle pas là depuis déjà longtemps ? Si, sauf qu’elle restait cachée, tapie dans une partie inaccessible de son esprit. Et quand l’occasion se présentait, elle se montrait et ravageait mille fois son esprit qui muait de sain à tourmenté. Enfin bon, il n’était pas le seul à souffrir. Il en était conscient. Il n’était certainement pas le seul à avoir été troublé par quelques obstacles de la vie. Il était même chanceux, quand on y réfléchissait. Car sans vouloir comparer l’incomparable, il avait eu de la chance par rapport à Fulmina. Pourquoi ? Ca, il n’allait plus vraiment tarder à le savoir…

« Je suis malade, Saiph, lâcha-t-elle brusquement, mais toujours à voix basse. Eh bah, elle le lui annoncerait de façon brusque, il faut croire. J’ai la chorée de Huntington. Je l’ai depuis que je suis née, et je vais mourir. On m’avait dit que j’avais jusqu’à trente ans, mais les symptômes sont apparus plus vite que prévu. Je tremble, j’ai des mouvements incohérents, des sautes d’humeur. C’est une dégénérescence neuronale qui m’amène vers la démence. Ça dépend à quelle vitesse les symptômes évoluent, mais je ne pense pas terminer mes études. Je vais partir avant. Je vais mourir, et je vais mourir démente. »

Malade ? Tout d’abord, le mot s’associa naturellement à un rhume, une angine ou un truc dans le genre, mais pas plus ! Et il aurait certainement sourit si elle s’était arrêtée là ! Après tout, ce n’était pas un secret, c’était même ridicule de dire à tout le monde qu’elle souffrait d’un pauvre virus qu’elle allait devoir supporter une semaine tout au plus. Sauf qu’il pu comprendre bien vite que cela ne durerait pas qu’une semaine… Le ton qu’employait la jeune Pletorn, un ton qui se voulait sérieux par le contexte lui fit bien vite comprendre qu’il s’agissait de bien plus grave. Et puis… La chorée de Huntington, il n’avait strictement aucune idée de ce que cela pouvait être ! Quoique, pour avoir un nom aussi compliqué, cela devait être grave… C’est d’ailleurs dans ces instants que Saiph se disait qu’il devait travailler plus sur son Anglais. Mourir. Enfin. Ce mot. Ce mot violent qui à lui tout seul pouvait ravager quelques milliers d’esprits, tourmenter encore et toujours les âmes de toutes personnes, de tous âges… Il savait parfaitement ce que c’était, mourir… Il avait malheureusement vu la mort, de près même… Il l’avait entendu aussi, entendu quelques macabres berceuses qu’elle était venue lui murmurer à l’oreille pendant son enfance… Soupir… C’est la seule chose qu’il s’était permis sur le coup.. Car quoi qu’il dise, qu’il pense, même si une carapace en fer forgé gardait bien précieusement son cœur, il ne pouvait pas faire taire sa pitié, sa raison plus longtemps. La mort, c’était triste, mais c’était comme ça. C’était triste de l’avouer, mais on ne pouvait rien, strictement rien contre la faucheuse. Personne n’avait jamais réussi à faire demi-tour. Ou alors, Saiph n’avait jamais rencontré cette personne… Démence. Mourir. Partir. Les trois allaient de paire apparemment… Et cela ne pouvait qu’attrister un peu plus le jeune Italien. Il baissa les yeux en constatant qu’elle retirait plutôt brusquement sa main.. Oh… Elle semblait trembler de nouveau.. Il fronça légèrement les sourcils, un chouilla inquiet. Inquiet ? Heu, depuis quand était-il inquiet pour quelques inconnus ? C’était vrai, Fulmina, il venait juste de la rencontrer, il ne pouvait pas vraiment la « classer »… Cela devait être terrible de se savoir condamné… Qu’aurait fait le Serpentard, si cela avait été son cas ? Il y avait clairement deux solutions bien distinctes. Décider de mourir avant de sombrer un peu plus, jusqu’à toucher le fond et mourir dans la pire des démences. Ou alors, la plus dure à endurer : rester en vie pour ses proches, pour ses amis, pour sa petite famille. Saiph n’hésiterait jamais, ce serait la deuxième option. Plus facile à dire qu’à faire ? Très certainement, mais avec le mental d’acier du Vert et Argent… Il ne doutait pas de lui sur ce point. Il serait prêt à tous les sacrifices pour sa sœur, y compris souffrir, y compris mourir, y compris vivre pour elle. Tout. Enfin bon, ce n’était pas son cas, et encore heureux, il n’avait pas besoin de cela ! Comme personne n’en avait besoin d’ailleurs… Ni cette pauvre Fulmina, ni d’autres… Bref, il se racla un peu la gorge, hochant légèrement de la tête en mode automatique. Désolé ? Il l’était. Comme des centaines de personnes devaient l’être, mais lui, c’était sincère, vraiment.

Ils n’étaient plus seuls. Et ce, Saiph le savait parfaitement. Car si ce membre de l’Organisation Secrète ne leur était pas encore tombé dessus, il ne saurait tarder. De toute façon, ils n’avaient pas le choix, ils ne l’avaient plus. Se cacher était au début une bonne idée… Mais le mal était présent, on pouvait le sentir à plein nez. Et à rester dans ce placard, ils finiraient par y dépérir. D’accord, c’était exagéré, mais c’était comme une partie de cache-cache qui n’en finirait jamais. Sans compter que l’homme masqué avait déjà dû les entendre, les entendre courir, entendre quelques chuchotements qui se perdaient dans les corridors vides de Poudlard. Que dire, que faire. Rester enfermé ? Il finirait bien par leur tomber dessus, surtout qu’une étagère menaçait de s’écrouler. Ce n’était pas une bonne idée, il en était sûr, mais pour l’instant, en attendant qu’un éclair de génie ne vienne frapper son esprit, ils restaient bloqués tout les deux. Autre solution, tenter de fuir. Et là, c’était presque mission suicide, étant donné que l’autre sortirait très certainement de sa cachette pour venir les pincer. Une machine infernale tournoyait dans l’esprit du garçon, qui se demandait bien comment sortir de cette situation. Son esprit tournait à plein régime, le temps filait, et le danger devait se rapprocher… Et puis, sortir franchement… Quelle idée ! Ils allaient devoir faire face au diable en personne ! Ces hommes étaient tous sur entraînés, des hommes habitués au combat en duel, rapproché ! Des personnes d’expérience qui mènerait cette bataille perdue d’avance du bout de leur baguette. Saiph et Fulmina, à eux deux ne pesaient rien face à cet inconnu. Il fallait l’avouer, ils étaient perdu, sortir leur baguette ne serait qu’une provocation de plus. Un nouveau soupir s’échappa des lèvres du Serpentard. Ils n’avaient vraiment plus le choix. Ils resteraient bloqués alors…. Mais si cet homme était vraiment têtu, s’il était entêté à se prouver qu’il avait raison, qu’il avait vu quelque chose, ils étaient perdus. Condamnés à mourir dans ce placard… Quelle fin heureuse ! Croyant entendre un bruit, un grincement qui aurait prévu l’arrivée de leur ravisseur, le jeune Reale tourna précipitamment la tête, se cognant au passage dans la faible étagère adjacente. Laquelle, étant surchargée de quelques dizaines de livres et autre s’écroula dans un bruit lourd… Non ! Zut ! Impossible ! Mais qu’est-ce qu’il avait bien pu faire ! Un tel fracas avait dû alerter l’autre, c’était évident ! Oh la la… Mais qu’il était maladroit ! Quel idiot ! Quel… Abruti ? Oui ! Profondément même ! Légèrement bloqué sous quelques livres et contre la paroi du placard, il faisait pression. Et la porte ne tarda pas à céder d’ailleurs ! Laissant le jeune sorcier s’étaler sur le sol, dans une vague de livre. Si Pletorn suivit le mouvement ? Il n’en avait aucune idée ! Trop concentré, se relevant furtivement. Flûte… L’autre risquait d’arriver d’une seconde à l’autre ! Il sortit sa baguette, raffermissant sa prise plusieurs fois. S’il avait peur ? Oui. Vraiment. Peur de ce qui pourrait lui arriver. Leur arriver. Il jeta un coup d’œil, une lueur d’inquiétude brillant dans ses yeux… Que faire… Il était… Paniqué ? Vraiment oui ! Courir serait de la pure folie. Affronter cette personne serait de la pure folie. Il laissa ses doigts jouer nerveusement sur la poignée de sa baguette, hésitant. Il se recula alors, lentement mais surement, à tâtons, venant chercher le poignet de sa camarade, déglutissant légèrement. Ils étaient dans une très très mauvaise posture… Sa voix, se faisant simplement murmure étant donné les circonstances, il soupira, regardant droit devant lui.

« Désolé Fulmina… Je suis sincèrement désolé… Vraiment… »

Il regardait droit devant, cherchant des yeux une ombre, comme tétanisé par la peur. L’inquiétude. Qu’allait-il faire ? La livrer à eux ? Certainement pas ! Fuir ? C’était impossible ! Courir ? C’était suicidaire… Il brandissait sa baguette, attendant la réaction de sa camarade. C’était à elle de décider, il suivrait sa décision sans rechigner, peu importe ce qu’elle voudrait faire, elle aurait toutes les cartes en main.
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Message Posté Dim 12 Fév - 2:43.
Elle s’exaspérait. Juste à s’écouter parler, elle n’arrivait plus à se supporter. C’était terrible, quand même, n’est-ce pas? Elle allait mourir. Elle ne pourrait jamais avoir une vraie famille, élever ses enfants, leur apprendre à parler et à marcher. Elle ne pourrait jamais conseiller à sa fille quels bonbons manger lors d’une peine d’amour. Elle ne pourrait pas aller encourager son fils lorsqu’il jouerait au Quidditch. Elle ne pourrait jamais leur dire qu’elle aurait voulu avoir un frère ou une sœur lorsqu’elle était petite, et qu’ils étaient chanceux de s’avoir l’un l’autre. Elle ne pourrait jamais réprimander son fils lorsqu’il battrait ceux qui feraient du mal à sa fille, en étant secrètement fière de lui. Elle ne pourrait jamais leur chanter des berceuses avant de s’endormir. Et, plus fort que tout, elle ne pourrait jamais aimer un homme au point de vouloir fonder une famille avec lui, parce que ce n’était pas juste. C’était injuste pour l’homme en question si elle lui laissait croire qu’ils pourraient être ensemble pour toujours. Toujours était une notion plutôt aléatoire chez Fulmina. Toujours pouvait signifier jusqu’en juin, ou dans deux ans, ou dans dix ans, même si ce dernier chiffre lui paraissait bien optimiste. Elle aurait tant voulu avoir une vie normale, terminer ses études, aller à l’université, trouver un métier, tomber amoureuse, fonder une famille. Elle aurait voulu faire d’une simple bâtisse sa maison, son foyer. Tout ça lui était refusé parce qu’elle était malade. Ça la mettait tout simplement hors d’elle. Ce qui la mettait encore plus hors d’elle, c’était que d’autres souffraient aussi. Elle allait mourir prématurément, mais non! Elle ne pouvait même pas prétendre avoir le monopole du malheur. Elle n’avait rien, absolument rien. Elle n’avait même pas la consolation d’être la fille la plus malheureuse qui existe, parce que ce n’était pas vrai. D’autres souffraient, d’autres avaient vécu des choses affreuses, et elle n’était pas toute seule là-dedans, elle devrait l’accepter un jour ou l’autre.

Il était difficile pour elle de comprendre qu’est-ce qui pouvait être pire que la mort. Vivre avec la culpabilité d’avoir fait quelque chose, peut-être? N’ayant rien à regretter de son passé, elle ne pouvait pas vraiment le savoir. Tout ce qu’elle savait, c’est que d’être privée de quelque chose sans pouvoir y remédier la tuait à petit feu. Elle s’empêchait de vivre pour ne pas que d’autres souffrent de sa mort. Si ça, ce n’était pas pathétique! Elle allait mourir, et elle ne pouvait même pas vivre pleinement sa vie comme elle l’entendait. Le monde dans lequel elle vivait n’était pas aussi beau ni aussi joyeux qu’elle l’aurait voulu. L’Organisation était là, et il était de leur devoir de lui botter le cul hors du château. Et pourtant… À quoi est-ce que ça pouvait bien servir? Elle allait mourir! Elle ne verrait probablement jamais le château comme elle l’avait connu, lumineux, chaleureux et accueillant. Elle mourrait avec l’image de ces couloirs sombres, de toute la peur et de toute l’angoisse qui suintait des murs désormais. Elle mourrait avec l’image de ce fichu placard à balais dans lequel elle s’était enfermée avec Saiph pour échapper au membre de l’Organisation. Quand elle fermerait définitivement les yeux, elle verrait les fameux masques qui apparaissaient dans ses cauchemars. Au moins, elle épargnerait cette vision à ses enfants. Bah oui, vu qu’elle n’en aurait jamais.

Elle avait retiré sa main de la sienne. De toute façon, plus elle y pensait et plus elle avait été folle de lui avouer tout ça. Pourquoi méritait-il de le savoir, après tout? À part ne pas l’avoir livrée au membre de l’Organisation tout à l’heure et le fait qu’il lui avait livré son plus profond secret, il n’avait rien fait pour qu’elle lui livre elle-même le sien. Elle ne connaissait pas son allégeance, elle ne savait pas du tout s’il avait des arrière-pensées. Elle ne connaissait rien de sa personnalité et tout ce qu’elle connaissait de son histoire, c’était l’affreux secret qu’il avait bien voulu lui révéler. Mais pourquoi? Pourquoi le lui avait-il dit? Elle ne méritait pas du tout un tel aveu et elle, elle en était consciente. Elle le lui demanderait, s’ils sortaient vivants de cette situation. Dieu qu’elle détestait l’Organisation. Soudainement, Fulmina se rend compte qu’à parler ainsi, ils ont oublié d’écouter à l’extérieur. Et si le membre de l’OS se tenait juste devant la porte du placard et qu’il se marrait bien à rire de leurs aveux? S’il tenait déjà sa baguette pointée sur la porte, attendant avec impatience qu’ils sortent de là? Qu’est-ce qu’ils en savaient, après tout? La peur lui serre le ventre, et elle se sent suffoquer. Elle n’était pas encore tout à fait prête pour tenir tête à un membre de l’Organisation, mais quel choix avait-elle?

Fulmina jeta un regard à Saiph, même si elle ne pouvait pas le voir. Soudainement, elle vit sa tête faire un brusque mouvement, frappant une étagère bien peu solide qui s’écrasa sur le sol dans un bruit sourd. Elle eut envie de se taper la tête contre les murs, mais elle ne voulait pas faire encore plus de bruit. Quel crétin! Maintenant, ils n’avaient plus vraiment le choix. Ils devaient sortir. D’ailleurs, sous la pression de l’étagère et des livres à leurs pieds, la porte céda et Saiph vu projeté à l’extérieur, l’attirant dans sa chute. Grommelant, elle se releva aussi rapidement qu’elle le put et sorti sa baguette, qu’elle pointa devant elle sans vraiment savoir ce qu’elle cherchait. Une ombre, un mouvement, un bruit… Elle se tenait en alerte. Elle entendit Saiph s’excuser, et elle n’en tint même pas compte. Il s’excuserait par la suite, parce que sans lui, elle serait à la bibliothèque en ce moment, pas en train d’espérer échapper à un membre de l’Organisation. Elle tenta de reprendre ses esprits, et de trouver un plan qui pourrait marcher. Si c’était vraiment un membre de l’OS qui était au coin du corridor, elle devait faire quelque chose pour qu’il accepte qu’elle soit dans les corridors à cette heure-là. Faire semblant qu’elle faisait des galipettes dans le placard avec Saiph? Non, elle n’arriverait probablement pas à rire comme une gourde pendant dix minutes en s’accrochant à son bras. Néanmoins, si elle ne trouvait rien de mieux, c’est ce qu’elle ferait. Ce n’était pas comme si elle avait vraiment le choix non plus. Bon. Elle ne pouvait évidemment pas crier haut et fort qu’elle détestait l’Organisation. Qu’est-ce qui restait? Crier haut et fort qu’elle aimait l’Organisation, j’imagine. Hum… Fulmina réfléchissait à toute vitesse, alors qu’elle avait l’impression que les pas se rapprochaient. Peut-être hallucinait-elle, qu’est-ce qu’elle en savait, après tout? Sa peur lui faisait peut-être imaginer des choses.

La jeune femme en convint que faire semblant de coopérer était probablement la meilleure solution. Si elle était courageuse, elle essaierait probablement autre chose, mais pour le moment, elle n’avait rien trouvé de mieux. Peut-être une mise en scène un peu ambiguë, laissant croire à plusieurs choses? Ça aussi, ça pouvait probablement le faire. Peut-être encore plus que faire semblant d’être une partisante de l’OS. Elle n’avait décidément pas la force de caractère ni la méchanceté nécessaire pour faire parti de leur groupe. Elle était trop inquiète, et cette inquiétude paraitrait sûrement dans son ton de voix. Puis clamer haut et fort la supériorité de l’Organisation avec un ton inquiet n’avait jamais été très crédible. Plus elle réfléchissait, plus elle avait l’impression qu’ils étaient dans une impasse. Ils ne pouvaient pas s’enfuir, toutes les idées qu’elle avait étaient toutes plus stupides les unes que les autres et Saiph ne semblait plutôt indécis. Elle allait devoir faire quelque chose, et il allait devoir réagir le mieux possible. Elle tenterait une approche, sans savoir si ça marcherait, et sans savoir si le membre de l’Organisation tomberait dans le panneau. Certes, elle n’avait pas vraiment la carrure d’un membre de l’OS, mais bon. Qui ne tente rien se fait toujours attraper et mettre dans les cachots, c’est bien connu.

Brusquement, alors qu’une ombre apparaissait dans le corridor, Fulmina se retourna vers Saiph et pointa sa baguette vers lui.

FULMINA « Bon, on arrête de rigoler, Reale! Tu es avec eux? Allez, crache le morceau! Tu prends pour qui? » clama-t-elle haut et fort, avec beaucoup plus d’assurance qu’elle ne l’aurait cru.

Elle le regarda droit dans les yeux, et articula clairement avec ses lèvres : Sauve ta peau. Dis quelque chose qui va te sauver. Dis quelque chose d’intelligent.

HJ : Désolée aussi pour le retard :(
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Message Posté Mer 22 Fév - 11:39.
Encore une fois, et on ne le répètera certainement jamais assez, Saiph s'exaspérait. Mais qu'il était nul ! Pas discret, mais alors pas du tout ! Et d'une seconde à l'autre, bien que leur situation n'était pas des plus sûres, il pouvait faire passer les deux de cinquante pour cent de chance de survivre, à zéro virgule un pour cent. Il venait de réduire leurs chances à néant. Comment ? Oh, hé bien... Ce n'était pas qu'il s'ennuyait dans ce placard, étant donné que, à dire vrai, c'était la dernière chose qui les protégeait tous les deux d'une potentielle attaque par un membre masqué. Ces hommes qui les effrayaient tous, ceux devant qui, on devait faire profil bas. Le jeune Reale n'avait pas vraiment peur de croiser l'un d'entre. Du moins, il n'en avait pas peur, quand il était seul. Car là, accompagné de Fulmina, cette jeune femme à l'apparence chétive... Elle semblait fragile, rien que par ses réguliers tremblements qu'elle s'appliquait à calmer de temps à autres. Comment réagirait-elle face à un membre de l'Organisation Secrète, alors que déjà, quand Saiph l'avait piégé contre un mur - sans intention de lui faire du mal, soit dit en passant - elle tremblait comme une feuille et menaçait de s'écrouler dans ses bras. Elle serait certainement tétanisée, et pourquoi pas, s'évanouirait-elle. Raison de plus de s'inquiéter, même si, en y réfléchissant, cela offrirait une possibilité de s'enfuir. Le Serpentard portant le corps inerte de sa camarade dans ses bras, prétendant à un malaise de la part de cette dernière, passerait peut-être sans problème à côté de l'homme masqué. Il avait l'assurance nécessaire, pour présenter ce genre de scène. Il ne tremblait pas, n'hésitait pas. Sauf que tout n'était pas si simple. Bon sang, pourquoi avait-il bougé dans ce fichu placard ? Pourquoi n'avait-il pas, simplement, passer la douleur à la trappe, et attendu encore un peu ? Certainement car il ne savait pas pendant combien de temps devraient-ils rester ainsi, confinés, tous les deux entre ces quatre planches de bois. Il y étouffait, et la crampe dont sa jambe était paralysée était bien trop douloureuse pour ne pas être soulagée. Si seulement ce maudit placard n'était pas aussi fragile ! Si seulement oui.

Sauf qu'il avait bougé, et que sa tête était venue heurter une étagère fragile. Il ne l'avait pas vu, il ne l'avait pas senti en rentrant dans cet espace clos. Il se cogna, et la planche sortit de son logement pour venir se fracasser sur eux, et ainsi, faire tomber quelques anciens manuscrits poussiéreux. Tout s'écroula sur eux, les vieux bouquins et les antiquités en tout genre s'accumulant à leurs pieds, Saiph fit inconsciemment pression contre la porte. Qui était, encore une fois, fragile, et qui donc s'ouvrit sans trop de mal. Le Vert et Argent trébucha, littéralement expulsé à l'extérieur du meuble, et tomba, faisant un plat monumental sur le sol. C'était dur et froid, et il s'y cogna le menton. Grognant un peu, il se releva en deux en trois mouvements, ils ne devaient pas perdre de temps, ils ne pouvaient plus se le permettre après ça.

Que faire maintenant ? Regretter ? Non, c'était une perte de temps, c'était idiot, et il ne fallait pas rêver : ils ne pourraient pas retourner dans leur petit placard. Avec le bruit qu'ils avaient fait, et tous les livres à l'extérieur... Il ne fallait pas prendre le membre de l'Organisation Secrète pour un abruti non plus hein. Il s'agissait de personnes qui négociaient avec les reliques de la mort, et pour prendre le pouvoir comme il l'avait fait, il ne fallait pas qu'un meneur et des moutons pour suivre la marche. Il fallait des hommes qui réfléchissaient, des personnes conscientes qui suivaient des idéaux qui n'étaient visiblement pas ceux des résistants. Car oui, il ne fallait pas oublier que sous ce masque, il n'y avait pas qu'un monstre, une personne en quête de pouvoir dont la folie et l'envie de meurtre rongent l'esprit. Il y avait avant tout un homme, un sorcier. Quelqu'un qui aurait pu être votre père, votre mère, votre soeur, vos amis. Un membre de l'OS représentait l'Organisation à lui tout seul, par son attitude, son comportement. Tout ça pour dire que si l'homme masqué auquel ils avaient à faire était un abruti, un mouton, c'est que l'Organisation entière, était formée d'abrutis, de moutons sans un soupçon de jugeote. Bref, ce n'était pas vraiment le sujet présent, et ils n'avaient déjà pas beaucoup de temps, alors si en plus, ils passaient le peu de temps qu'ils avaient à réfléchir, ça le ferait moyen.

Que faire alors ? Il y avait plusieurs possibilités, plus ou moins faciles à jouer, plus ou moins crédibles. La première ? Faire croire à l'homme masqué que lui et Fulmina faisaient des galipettes dans le placard. A cette heure-là, alors qu'il n'y avait personne dans les couloirs, c'était possible. Même si, par ces temps-ci... Petit détail, c'était que lui était Serpentard, et elle, Poufsouffle. Et à moins qu'il réussisse à jouer le bisounours le temps d'un passage, ce n'était que peu crédible. Et puis... Non, ce n'était décidément pas une bonne idée, bien que si c'était leur seule issue, il s'y appliquerait. La deuxième solution, c'était cette histoire de malaise, qui serait bien facile à mettre en place, mais pas plus plausible. Dernière issue, faire croire à leur appartenance à l'Organisation Secrète. Ce serait bien facile pour le jeune Reale, étant donné son caractère, sa manière de jouer la comédie... Mais qu'en serait-il pour sa partenaire ? Elle qui semblait si fragile... Il fallait l'avouer, et bien que parfois, les apparences sont trompeuses, elle n'avait pas l'étoffe d'un de ces hommes. Sauf que c'était la seule solution, et ça, Fulmina semblait l'avoir bien compris, vu la manière dont elle réagit. En effet, Saiph n'eut que le temps de se relever, de jeter un furtif coup d'oeil autour d'eux pour voir si l'homme masqué était là, mais il n'y avait rien, rien sauf d'incessants bruits de pas. Puis elle fit soudainement volte-face, pointant sa baguette sur lui. Au début, il afficha une mine plutôt étonné, restant perplexe. Est-ce qu'elle jouait la comédie, ou est-ce qu'elle était sincère ? Était-ce sa maladie qui la faisait changer d'une seconde à l'autre ? Le Serpentard n'en savait rien, mais encore une fois, il n'était plus temps de réfléchir, mais bel et bien d'agir.

« Bon, on arrête de rigoler, Reale! Tu es avec eux? Allez, crache le morceau! Tu prends pour qui? »

C'était dingue comme elle avait changé. Tant d'assurance, d'un coup. Elle l'aurait presque crié. Et pour ça, Reale gardait un doute. L'avait-elle manipulée pour en arriver là ? Pour le livrer à l'Organisation ? Il en doutait vraiment, étant donné qu'il était connu pour ses représailles et autres vengeances amères. Il réfléchit encore un instant, la regardant, avant d'apercevoir qu'elle articulait quelque chose que personne ne devait entendre. Au début un peu confus, il détermina quelque chose comme : Sauve ta peau. Donc elle jouait la comédie. Tant mieux, cela faciliterait bien des choses. Il raffermit sa prise sur sa baguette à son tour, et la pointa sur la jeune femme. Il avait perdu tout sourire. C'était simple, ils ne jouaient plus maintenant, ils étaient cruellement crédibles, ils tentaient de s'éviter une nuit en cachots. Il opta directement pour l'option : deux partisans de l'OS, et, avec autant d'assurance qu'en avait fait preuve sa partenaire, il enchaîna.

« Avec la résistance ? Tu me demandes si j’ai rallié la résistance ? Mais est-ce que tu te fous de moi ? Bon sang, on en a déjà parlé Fulmina, tu sais parfaitement que je soutiens l’Organisation Secrète. A quoi tu joues ? Tu sais que je suis dans votre camp ! »

Bonne réponse ou non ? Il n’en savait rien. Il espérait juste que cela suffirait. Ils ne pouvaient maintenant plus faire machine arrière. Ils ne pouvaient plus prétendre avoir fait des galipettes dans le placard. Ils ne pouvaient que continuer sur cette voie. Et au pire des cas, la dernière solution était la suivante : fuir pour rester libre.

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