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Qu'est-ce que tu as encore fait ? {PV Saiph}
ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
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Message Posté Jeu 2 Fév - 13:56.
Qu’est-ce que tu as encore fait ?




STATUT DU SUJET : Privé
NOM DES PARTICIPANTS : Saiph F.M. Reale & Alhena F.O. Reale
DATE : 23 mai 2056
HEURE : 17h
METEO : Nuageux, à la limite de la pluie.
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE GLOBALE EN COURS : Intrigue n°009 Résistance
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE DU FORUM EN COURS : Intrigue 008 L’espoir
INTERVENTION DE DOMINUS TENEBRAE :Pourquoi pas ?

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Message Posté Jeu 2 Fév - 14:00.
    Problème ! Quoi donc ? Problème ? Comment cela ? Bon, retour à zéros afin de comprendre la situation. Une certaine adolescente se trouvait actuellement très agitée, penchée sur ses feuilles de cours, normalement concentré sur son devoir de botanique à rendre pour le lendemain. Elle n’aimait pas la botanique mais il fallait bien qu’elle le fasse, et lorsqu’elle s’y mettait c’était à fond afin d’en finir une bonne fois pour toutes ! Oui mais là il lui était impossible de se concentrer. Pourtant il n’était pas si tard que cela ! Non, les cours venaient à peine de finir ! Elle était partie direct dans la salle commune, profitant du calme ambiant, ce calme qui s’installait quand les autres allaient flâner dans les couloirs le temps d’avoir le courage de se mettre au travail. Elle avait besoin d’être concentrée pour faire ce satané devoir, alors bon, elle n’avait pas tellement eu le choix non plus. La bibliothèque ? Oui, c’était calme mais il y avait trop de distraction : toujours un livre pour attirer son attention ! Donc voilà, elle était toute seule à s’occuper de ses plantes, écrivant à toute vitesse, faisant régulièrement des pauses pour aller vérifier quelque information dans le livre ouvert juste à côté. Ordinairement rien ne pouvait la distraire. Mais là non, ce n’était pas le cas. La situation n’était pas normale, elle le sentait ! Le sentait ? Oh que oui, elle le sentait...

    Ce qui l’embêtait, c’était ce profond mal-être qu’elle ressentait... Elle avait mal, elle se sentait mal alors qu’elle n’avait rien. Elle n’était pas malade, elle n’était pas triste, tout allait parfaitement dans sa vie alors quoi ? Oui, bon, avec tous les chamboulements liés à cette année, tout ne pouvait pas aller bien, soyons logique. Pour être plus précis, tout allait aussi bien que cela pouvait aller dans le contexte actuel. Même si tout cela l’agaçait au plus haut point, même si elle brûlait d’envie de mettre son grain de sel dans tout ce bazar, de faire bouger les choses, elle se tenait tranquille. Non, ne pas se faire remarquer... Elle n’aimait pas rester inactive mais elle savait qu’elle ne devait rien faire à la légère. Elle n’était pas une Serdaigle pour rien... Un fléreur sauta sur les genoux de la demoiselle, manquant de la faire sursauter. Elle eut un petit sourire et lâcha ses feuilles pour passer les doigts dans le pelage fauve de son animal. Conos sentait très certainement que sa maîtresse n’allait pas bien. Il devinait toujours tout ! Gentille boule de poils... Enfin, gentille... Avec son sale caractère avec pas mal d’élèves aussi, il fallait l’avouer. Bref.

    Elle savait ce qu’il se passait. En même temps, il n’y avait pas besoin de chercher bien loin. Non, elle n’était pas malade mais c’était pire, bien pire : son frère avait des problèmes ! Qu’est-ce qui lui faisait penser cela ? Ce malaise qu’elle ressentait, tout simplement. Elle se faisait du soucis pour un simple malaise ? Bien sûr que oui ! Il y avait un lien très puissant entre eux et chaque intuition se révélait juste. Il faut aussi avouer qu’elle s’inquiétait facilement mais bon... Pas cette fois, elle savait que quelque chose n’allait pas et cela l’empêchait de se concentrer. Elle resta ainsi durant quelques instants, perdant complètement la notion du temps... Et finalement rangea ses affaires en quatrième vitesse, faisant sursauter le félin qui s’installa plus loin, sur un fauteuil. Puis elle fila déposer le tout dans le dortoir, en vrac sur son lit, elle rangerait plus tard, prit juste son sac par automatisme, sac qui contenait d’ailleurs deux livres relativement lourds mais elle n’y fit pas attention puis redescendit sans prendre le temps de détacher ses cheveux qu’elle attachait toujours lorsqu’elle étudiait sérieusement. Conos sauta sur ses épaules au passage, retrouvant sa place attitrée, et elle ne protesta pas. Au contraire, elle le laissa faire. Le passage s’ouvrit, la laissant sortir en coup de vent de la salle commune... C’était parti, elle devait trouver quelqu’un capable de lui dire où se trouvait son petit frère ! Et vite ! Hum... Bon, direction les cachots alors.

    Directement les cachots ? Hum... Plus ou moins. Disons que le meilleur moyen de trouver quelqu’un qu’elle connaissait était de passer aux endroits où il y avait foule. Et ce jour là les élèves étaient tassés à l’intérieur de l’école. En même temps, c’était compréhensible, il ne faisait pas si chaud que cela et puis les nuages étaient menaçants dehors... Bref. Depuis la tour des Serdaigles, il fallait retraverser toute l’école pour se rendre aux cachots, donc du monde elle en croisa ! Pas le choix. Mais personne ne retient son attention, ce qui fit qu’elle continuait à marcher à une allure relativement rapide, le félin installé sur ses épaules ne semblant pas gêné le moins du monde. On avait l’habitude de voir la fille Reale se balader avec cette bestiole, qu’elle soit dans ses bras ou sur ses épaules, donc ceux qui la connaissaient le faisaient guère plus attention à cela. Allez, elle devait trouver quelqu’un qui puisse la renseigner... La miss fit tout de même attention à ne bousculer personne. Hé bien oui, si jamais elle devait s’arrêter pour s’excuser, elle ne serait pas arrivée... Enfin bref, en quelques minutes elle avait fini par atteindre le second étage... Et là elle repéra deux Serpentards de son année qui discutaient. Ah, elle les connaissait ces deux-là, ils s’entendaient bien avec Saiph ! Mais il n’était pas avec eux... Bon sang, où pouvait-il être ? Non, ne pas laisser son imagination travailler ! Pas question ! Et puis, si c’était grave, elle l’aurait réellement senti, non ? Oui, bien sûr. Du calme... Hum...

    -Attendez les garçons !

    Ceux-ci s’arrêtèrent et elle vit deux regards surpris se poser sur elle. Hé bien quoi ? Oh, eux, à voir le sourire qu’ils abordèrent, ils avaient compris ce qu’elle allait leur demander... Pff... Quoi elle se faisait trop de soucis ? Mais elle n’en fichait, elle préférait s’en faire trop que pas assez ! Saiph était son unique petit frère, son unique jumeau et rien ne pourrait le remplacer... Alors elle veillait sur lui, aussi bien qu’elle pouvait... Même si sa méthode n’était pas infaillible, elle le savait malheureusement très bien... Bon, elle vint à leur hauteur, soufflant un peu pour tenter de retrouver un rythme cardiaque plus normal. Et elle les regarda alternativement l’un l’autre. Hum... Oui, à voir leur tête, ils savaient l’un et l’autre ce qu’elle faisait là. Alors bon, pourquoi ne prenaient-ils pas les devants ? Il fallait vraiment qu’elle fasse tout, franchement ! Quelle perte de temps ! Ah, du calme Alhena, ce n’était pas le moment de s’échauffer. Mais elle se faisait du soucis !!!

    -Dites, il s’est passé quelque chose avec Saiph ? Je ne le trouve pas...
    -Ça ne m’étonne pas que tu saches qu’il s’est passé un truc. Mais comment tu fais pour deviner à chaque fois ? Quoique, d’un autre côté, Saiph est...
    -Où est-il ?
    le coupa-t-elle.
    -À l’infirmerie. fit l’autre.

    Pas le temps d’en écouter plus : elle passa entre eux et reprit son chemin, leur lançant juste un rapide « Merci ! » au passage. L’infirmerie ??? Mais... Il s’était bagarré ? Parce que en entendant le « à chaque fois », c’est ce que cela lui évoquait. Son cher petit frère s’était battu ? Mais... Non, pas de conclusion hâtive ! Curieux de noter que le félin, sur les épaules de la demoiselle, se hérissait, sensible à ce début d’agacement mêlé de colère qui commençait à s’installer chez la bleue et bronze. Elle avait compris... Mais si elle chopait la personne qui avait osé toucher son jumeau, elle lui ferait passer un sale quart d’heure ! Oh que oui... Et elle risquait de ne pas y aller de main morte. Non, c’était même certain : elle ne se retiendrait pas ! Heu oui, minute, avant de faire quoique ce soit elle devait voir comment allait son jumeau. S’assurer de son état... Juste... Être rassurée. Oui, être rassurée. Elle ne demandait rien de plus que cela : que son Saiph aille relativement bien. Elle croisait sérieusement les doigts pour cela : qu’il aille bien. Sans faire attention elle bouscula quelqu’un, ce qui la ramena dans la réalité, son sac manquant d’aller valser un peu plus loin. Oups. Aaah, elle était déjà passée devant la porte de l’infirmerie !!! Mais elle n’était pas possible, tellement inquiète qu’elle n’arrivait même plus à voir où elle allait... Elle prononça un « Pardon... » quasi-inaudible à l’autre, qui sortait justement de l’infirmerie, et y entra en coup de vent !

    Ah, c’est vrai, elle n’aimait pas l’infirmerie. Elle n'aimait pas les lieux où l’on soignait les autres en fait. Pourquoi ? Elle ne savait pas trop... Peut-être parce que c’était lorsque sa mère, leur mère était encore à l’hôpital que leur tante était venue les chercher, Saiph et elle... Parce que c’était là-bas que sa vie avait à nouveau basculé... Parce que c’était toujours associé aux malheurs ? En fait elle n’aurait pas su expliquer ce qui la gênait dans ce genre de lieu. Bref, là n’était pas la question. Non, elle cherchait son frangin ! Allez, où était-il ? Ce n’était pas le moment des visites ? Ah, peut-être mais elle n’en avait rien à faire. La personne qui oserait lui faire une remarque risquerait de se faire envoyer balader très rapidement, elle n’était pas d’humeur à se montrer patiente ! Enfin elle le repéra. Son Saiph !!! La demoiselle marqua une seconde d’hésitation... Quelle réaction avoir ? Hum... Bah, de toute façon, il la connaissait alors quelque que soit la façon dont elle débutait la conversation, il comprendrait très certainement le message. Elle le rejoignit donc assez rapidement et vint se planter devant lui, le foudroyant du regard.

    -Saiph Fray Mehen Reale ! Qu’est-ce que tu as encore fait pour te retrouver à l’infirmerie ?

    Oups, finalement c’était la colère qui prédominait. Elle était énervée contre lui, contre les événements qui ne tournaient jamais de la bonne manière et contre elle-même qui n’était pas capable de le protéger... Elle s’en voulait... Mais dans le fond, il devait aussi comprendre qu’elle se faisait du soucis... Il la connaissait si bien qu’il pourrait tout deviner. Allez, se calmer... Oui, se calmer... Et elle laissa son regard bleu se poser sur son jumeau, essayant de faire l’inventaire de ce qui n’allait pas...
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Message Posté Ven 3 Fév - 14:35.
Se battre… Était-ce vraiment une solution ? La solution à tout ? L’inévitable, incontournable issue ? Dans certains cas, oui, il était conseillé de s’y adonner. Dans d’autres, lorsque ce n’était que quelque chose de futile, il était préférable d’éviter. Mentalement, il fallait toujours se battre, ne jamais renoncer au savoureux combat qu’était la vie, c’était primordial, vital même. Pour ce qui, en revanche, était de se battre physiquement, c’était relativement discutable. Si la cause était noble, à la limite, pourquoi pas. Mais dans certains cas, se battre pour se battre, frapper pour frapper, blesser pour blesser… Non… Ce n’était pas moral, et par conséquent, sans aucun réel intérêt. Mais au contraire, se battre pour quelqu’un, pour une « bonne cause »… Là oui, il faudrait tout donner, et selon le degré d’implication, jusqu’à son dernier souffle. Livrer un ultime combat pour partir digne, avec la conscience claire. Il n’y avait qu’un pas entre ces deux camps. Était-ce donc si dur de deviner auquel appartenait le jumeau Reale ? Non, pas tellement, étant donné qu’une part du caractère du père déteignait sur le fils, sans pour autant en être un clone hein… Bref. Il était assis à l’infirmerie, sur un lit qui se voulait plutôt confortable étant donné les circonstances, essayant de serrer et desserrer ses poings plusieurs fois pour tester, vérifier que tout allait bien. Il avait mal, un peu. Ses doigts le brûlaient, alors que les extrémités de ces derniers étaient glacés. Son petit doigt s’était tordu entre de coups, virant légèrement au violacé à la base. Les mains encore endolories, il soupirait bonnement et simplement. Sa sœur allait le tuer, vraiment. Elle risquait de débarquer comme une furie pour lui crier dessus. Puis le prendre dans ses bras. Puis lui re-crier dessus un petit coup. Pour finalement le serre de nouveau dans ses bras. Ah la la… Ces filles alors. Nouveau soupir… Que faisait-il ici ? Un petit retour arrière ne serait effectivement pas de trop…

- Vraiment pas mal ta sœur Reale ! En plus elle est sympathique. Ce serait bête que l’organisation lui tombe dessus hein, quel gâchis… 

Sale c*n ! En plus d’être un abruti profond, il manquait de respect à sa sœur, en faisant ses yeux de biche à celle-ci, alors que derrière, il se comportait comme un dragueur invétéré, sautant sur tout ce qui bougeait. Mais ce qui l’insupportait très certainement le plus, c’est qu’il osait sous-entendre que l’Organisation pourrait attraper sa jumelle pour lui faire du mal… De sous-entendre que Saiph serait incapable de la protéger… Certes, les membres de l’Organisation secrète étaient des sorciers surentraînés au combat. En duel, en groupe… Sans une quelconque ruse, un groupe de quelques élèves ne pourrait pas en battre deux… Ils étaient puissants, forts… Ils leur avait surtout fait comprendre qu’il était inutile d’espérer une rébellion. Il fallait seulement attendre, s’écraser sous le poids de ce régime de terreur qu’ils instauraient. Ils étaient au pouvoir. Et dans ce monde, il n’y avait que le pouvoir pour diriger. Ils avaient été rusés, voilà tout… La ruse, la ruse… Bref. Reale junior soutenait quand même que cela était totalement faux ! Il était, est et serait toujours capable de tout pour sa sœur ! Tous les sacrifices possibles et imaginables ! Y compris sacrifier tout ce qu’il possédait, y compris sa propre vie. Si c’était pour la sauver, pour la rendre heureuse, alors soit. Car il l’aimait, c’était sa sœur. Celle qui s’était battue pour lui, pour qu’il puisse revenir en Angleterre et ainsi faire ses études à Poudlard, avec elle. Mais aussi celle qui avait toujours été là, dans les moments les plus durs. Celle qui l’avait toujours aimé et chéri, et ce, malgré les nombreux kilomètres qui avaient pu les séparer passé un moment… Enfin bon. Saiph sortait donc des cours, plus précisément de potions. Avant-dernière heure de la journée qui venait de se terminer, et il était encore en pleine forme. Sauf que voilà, son interlocuteur, ce crétin fini de Gryffondor continuait à le suivre… Laissant raisonner entre deux murs quelques propos des plus déplaisant. Et le Serpentard traçait sa route, essayant simplement de l’ignorer, de se calmer. Même si cela le dérangeait profondément de devoir faire profil bas… Il ne se battait pas pour rien, alors… Oui, sauf que là, l’autre cherchait vraiment l’embrouille. Et le Vert et Argent sentait que le sang commençait à bouillir dans ses veines. Du calme oui… Non ! Il ne voulait pas se calmer, il en avait ras-le-bol, et il allait faire comprendre à cet abruti qu’il n’avait plus intérêt à s’approcher de sa Alhena. Car s’il continuait après ce qu’il allait subir, c’était que de un : il était profondément masochiste, de deux : il ne tenait pas à sa vie. Quoi qu’il en soit, le blond s’arrêta subitement, plantant les quatre fers dans le sol. Et il lâcha son sac qui tombait par obligation de son épaule. Il se retourna, et envoya directement son poing valser contre le cartilage nasal de cet idiot de Bouffondor. Bam. Il avait dû le sentir passer celui là, étant donné que, aussitôt, le sang s’échappa de ses narines. Mais Saiph n’était pas superman, il le savait parfaitement. Alors il se prit un coup en retour. Il en esquiva un second, et plaqua l’autre contre le mur. Et il laissait ses genoux faire le travail, venait cogner avec souplesse dans les côtes du brun. Na. Bien fait. Quelques renversements de situations plutôt successif, un combat en corps à corps qui n’en finissait plus. Et un cercle d’élève qui venait se former autour d’eux, murmurant quelques paris inaudible. Et les coups se succédaient… C’était horrible ! Horrible car il n’arrivait pas à prendre le dessus, pas plus que l’autre. Ils étaient à égalité, mais aucun des deux n’acceptait l’abandon. Car abandonner, c’était perdre, alors zut et zut, c’était hors de question ! Car coûte que coûte, il se battrait pour Alhena, et toc !

- Pari sur Reale ! 
- Non, moi je dirais plutôt Thompson fils
- Et moi, je dirais stop là


En se battant, aucun des deux n’avait remarqué l’arrivée d’une nouvelle personne. Ils n’avaient pas non plus remarqué que le groupe d’élève se dissipa un peu, au fur et à mesure que les mines pâles regardaient le nouveau venu. Et c’était bien la voix grave et rauque de l’homme qui arrêta les deux dans la lutte. Saiph tourna brièvement la tête. Ooh, le professeur de botanique. Tant pis, rien à faire ! Il retournait immédiatement à l’assaut, jouant de ses poings. Pourquoi manquer de respect à son professeur ? Très certainement car tout d’abord, il s’agissait de botanique, et le jeune Reale détestait purement et simplement la botanique. Puis, c’était lui qui se fixait ses propres limites, pas le premier crétin venu ! Et en occurrence, ce crétin profond s’avérait être Monsieur son professeur. S’en fichait, comme dit, il n’aimait pas la botanique. Inutile, franchement inutile. Et le sixième année ne comptait pas se laisser faire, non mais oh ! Pour qui est-ce qu’il se prenait l’autre adulte ? Qu’il retourne cultiver son maïs du Pérou et qu’il lui lâche les baskets un peu ! Soupir… Il fallait vraiment qu’il se calme, car sinon, cette lutte n’en finirait pas. Mais bon, il voulait et surtout, il devait gagner, pour sa sœur, et pour sa propre image. Sauf qu’il n’eut pas vraiment le temps de réfléchir, étant donné qu’il fut violement projeté sur un mur d’en face. Aïe ! La douleur se propageait vivement dans toute sa colonne vertébrale, le paralysant légèrement sur le coup. Puis il se redressa péniblement, les mains engourdies. Il avait mal. Mal au crâne, mal aux poings, aux doigts, à la lèvre, au front, au torse, au ventre, aux côtes… Mal, tout simplement. Et alors qu’il était prêt pour repartir à l’assaut, une main le tira vers l’arrière, celle de monsieur-j’aime-les-plantes. Il se débattit un peu sur le coup, foudroyant l’autre du regard. Puis il tenta de se calmer, plus tôt vainement un premier temps, et l’image de sa sœur estompait au fur et à mesure cette envie de se battre… Jusqu’à ce que celle-ci ne se taise en un soupçon, seulement pour quelques instants… Il remit un peu mieux sa robe de sorcier, attrapa son sac, et aussitôt, quelqu’un le poussa en avant. Il avança, ne quittant toujours pas l’autre Bouffondor des yeux, avant de changer de couloir et par conséquent, de le perdre de vue. Un des préfets de Serpentard, la personne qui l’avait accompagné le fit rentrer dans l’infirmerie, il soupira profondément, s’asseyant sur le lit pour subir quelques traitements.

Nous revoilà à l’instant présent, alors qu’il jouait avec ses poings, il réfléchissait. Pourquoi est-ce qu’il avait réagi ainsi ? Aussi vivement ? Il avait peur. Non pas pour lui, car lui n’avait pas peur. Mais pour sa sœur. Peur que cet idiot de Thompson soit un membre de l’Organisation Secrète. Peur que ce dernier ne le nargue comme pour dire : c’est moi le maître du jeu. Il avait peut-être peur pour rien, mais il valait mieux prévenir que guérir, surtout dans ce cas là. Il ne voulait pas et ne pouvait pas prendre de risque en ce qui concernait sa Serdaigle. Enfin bon. Il s’était battu, point. Il ne reviendrait pas là-dessus. Bon, constater les dégâts. Il regarda son reflet dans la glace qui lui faisait face. Mouais, ça pouvait aller. Enfin, il ne pourrait pas non plus cacher à Alhena qu’il s’était battu, c’était bien trop voyant… Et elle décèlerait tout de suite que quelque chose n’allait pas, qu’il lui mentait sur un point. Car c’était aussi cela qui faisait cette relation fusionnelle entre les deux : la vérité. Il s’attendait comme d’habitude à un passage pointu. Elle le prendrait dans ses bras, s’énerverait. Et le reprendrait. Bref, toujours la même histoire ! D’ailleurs, n’était-ce pas elle qui faisait son entrée dans la pièce ? N’était-ce pas elle qui venait comme une furie se planter devant lui ? Il releva ses yeux bleu-verts, la regardant, neutre.

-Saiph Fray Mehen Reale ! Qu’est-ce que tu as encore fait pour te retrouver à l’infirmerie ?

Ouh là… Elle était vraiment en colère, effectivement ! Saiph soupira, baissant un peu les yeux pour le coup… Et releva la tête, plutôt agacé. Oui, il était énervé, contre lui, contre tout le monde, contre tous ceux qui s’opposaient à lui, contre le shooté des plantes, contre Thompson, contre l’infirmière, contre le lit, contre le médicament, contre les rideaux, les fenêtres, les murs, les pierres… Bref, on a compris je crois.

- J’ai joué aux échecs.

Bien sûr Saiph. Toujours dans l’insolence, emporté sur l’instant, il en usa même avec sa sœur… Zut, il ne voulait pas… Vraiment pas. Car il comprenait, il comprenait qu’elle devait se faire du soucis pour lui… Mais c’était bon ! Il était en vie, il n’avait rien ! Inutile d’en faire un drame bon sang ! Et lui d’ailleurs, quand il s’agissait de sa Alhena, ne s’inquiétait-il pas toujours pour elle ? Même pour un simple saignement de nez ? Si… En effet… Donc il se contredisait. Comment pouvait-il lui demander de ne pas s’inquiéter si lui l’était encore plus lorsqu’il s’agissait d’elle ? Il soupira à nouveau profondément, baissant les yeux, murmurant un inaudible « Pardon… » soupir qui se perdait dans le calme ambiant de l’infirmerie. Il regardait au plus bas de la glace. Ce n’était pas joli à voir… L’arcade sourcilière droite ouverte, la lèvre inférieure profondément fendue, le dessous de l’œil légèrement violacé… Mouais… On aurait dit qu’il sortait d’un combat acharné de boxe. Pas loin visiblement… Il espérait juste qu’elle n’allait pas mal réagir… Il espérait juste que, comme d’habitude, elle le serrerait dans ses bras pour lui dire que ce n’était rien. Rien de plus qu’un énième combat dans une guerre quotidienne.
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Message Posté Dim 5 Fév - 19:50.
    Comment savoir quand une personne que l’on aime a des problèmes ? Hé bien, disons... Que l’on ne peut pas. Il est impossible de tout savoir, et il faut bien avouer que même avec toute la volonté du monde, on ne peut jamais savoir ce qu’il peut se passer avec les autres. Certains ont des intuitions quelques fois, sans trop savoir comment... Mais ce sont des intuitions et celles-ci, en plus d’être rares, ne sont pas toujours identifiées. Mais dans ce cas, comment faisait la jeune Reale ? Comment faisait-elle pour ne jamais se tromper, pour toujours deviner juste, pour comprendre aussi facilement que quelque chose clochait avec son frère ? C’était l’une des particularités des jumeaux Reale... Toujours savoir lorsqu’il se passait quelque chose avec l’autre. Toujours être en mesure de pouvoir réagir ! C’était effrayant, du point de vue de certains. Oui, il est vrai que l’inconnu dérange, que ce que l’on ne comprend pas peut perturber. Mais elle-même ne comprenait pas comment ils arrivaient à rester aussi liés l’un à l’autre. Elle avait bien une multitude d’hypothèses mais rien de concret. Elle n’avait aucune réponse à donner, rien qui ne puisse convaincre un scientifique. Que du ressenti... Mais après tout, est-ce qu’on ne s’en fichait pas complètement de la raison ? Est-ce que le plus important n’était pas, justement, d’avoir ce lien plutôt que de savoir comment ? Si, bien sûr que si ! C’était cela le plus important, au diable le reste ! Tout ce qui comptait pour elle, c’était de savoir si jamais son jumeau, sa moitié de cœur, sa moitié d’âme avait un problème ! Pouvoir agir pour l’aider aussi, mais cela c’était à elle de travailler par elle-même, de s’améliorer pour en être capable, pour le protéger...

    Ce ’’don’’ n’en était pas moins une véritable source d’inquiétude... Une source de problèmes aussi, parce que dans ces cas là Alhena pouvait devenir extrêmement désagréable tant qu’elle n’avait pas retrouvé son frère... Et elle pouvait l’être avec lui aussi. Aussi, savoir qu’il se passait quelque chose ne voulait pas dire savoir ce dont il s’agissait très exactement, encore moins dans quel endroit, avec qui... Et comme elle en était réduite à le chercher, il n’est finalement pas si compliqué que cela de comprendre pourquoi elle était de mauvaise humeur dans ce genre de moment. Ajoutez à cela la dose d’inquiétude étant donné qu’elle était toujours en train de se faire un peu de soucis pour lui, et vous obtiendrez un curieux mélange relativement explosif. Elle pouvait l’être. À ceux qui souhaitent suivre ses sautes d’humeur il a toujours été conseillé de ne pas chercher à lui parler et à juste l’observer quelques temps afin de comprendre les bases, ce qu’il fallait éviter de dire/faire en sa présence... Mais ce n’était pas souvent suffisant. La seule personne qui pouvait réellement suivre chacune de ses sautes d’humeur n’était autre que son frère. Que Saiph, personne d’autre !

    Saiph, son Saiph... Qui était actuellement sur un lit de l’infirmerie... Comment cela elle était entrée sans la moindre discrétion ? Ah, mais c’était habituel lorsque son Serpentard s’y trouvait. Oui, habituel. Comment est-ce que cela allait se passer ? Elle allait certainement passer d’un extrême à l’autre, comme toujours... Elle s’énervait mais pouvait se calmer d’une seconde à l’autre pour se ré-enflammer presque aussitôt. Quand on dit que la demoiselle était difficile à suivre ! Pour le moment, elle était énervée. Mais vraiment énervée. Et l’observer ne l’aidait pas à se calmer, loin de là... mais dans quel état il était... Oui, d’accord, il y avait pire, bien pire mais tout de même, elle ressentit un pincement au cœur... Mais... Il était beau tiens... Par Merlin... Elle aurait été moins énervée elle se serait mordu la lèvre... Mais là non, ce n’était pas encore le moment pour elle de laisser tomber le mode ’’agacement’’. Et surtout pas en l’entendant répondre à sa question. Joué aux échec ? Joué aux échecs ??? Mais il se fichait d’elle en plus ? Du calme Alhena... Ah mais non, là elle n’était pas d’accord ! Pas du tout même ! Comme si souvent, son fléreur se hérissa, en accord avec l’état d’esprit de sa maîtresse... Avant de sauter sur le lit, se mettant légèrement à l’écart. Se calmer... Avec un effort de volonté, elle ravala sa colère...

    -Tss... Ne commence pas, je ne suis pas d’humeur.

    Jouer ? À quoi ? Cette insolence... Cette manière de répondre... Oui, bon, elle aussi avait ce genre de réaction par moments. Après tout, tous deux avaient hérité de la si célèbre insolence de leur père ! Tout du moins, c’était ce qu’on leur avait toujours raconté. Mais elle n’était pas d’humeur à supporter cela. Pas du tout ! Il osait se comporter ainsi alors qu’elle s’était inquiétée ! Il méritait qu’elle le plante là tiens, qu’elle tourne les talons et qu’elle le laisse se débrouiller tout seul ! Non mais oh, s’il ne voulait pas la voir, c’était son problème ! Et ce serait parfait, comme ça, elle l’avait vu, elle pourrait aller se défouler comme elle en avait envie ! Ce qui, pour elle, signifiait faire un peu joujou avec ses sortilèges de feu ou aller se prendre la tête avec quelqu’un. Pff ! Non mais il l’énervait là, il l’énervait vraiment ! Pour peu elle aurait eu envie de le gifler ! C’est vrai quoi, elle n’était pas descendue le chercher pour qu’il ose employer son insolence avec elle ! Idiot ! Elle lui faisait la tête tiens, pour la peine ! Et elle tourna donc les talons, parée à le planter là ! Juste le temps de le voir baisser le regard... Trop tard pour lui, il n’avait pas à lui parler ainsi ! Na ! Sale gosse !

    Seulement voilà, elle venait de faire un pas lorsqu’elle l’entendit soupirer. Elle s’arrêta net et se retourna vers lui, lui jetant un regard noir... Avant de fondre littéralement... Oui, bon, d’accord, elle s’emportait... Mais vraiment beaucoup. Quelle problème : s’enflammer ainsi, si rapidement... Mais elle ne pouvait pas résister à son cher petit frère... Non, elle ne pouvait pas, c’était réellement impossible. Alors elle fondait, toute sa colère disparaissant en une demi-seconde pour juste la laisser calme, l’observant un peu plus, son regard initialement brûlant de colère se faisant à présent profondément inquiet. Retenant un soupir, elle se rapprocha de lui, jusqu’à s’asseoir sur le lit, juste à côté de lui. Quasi-aussitôt elle lui attrapa le menton, lui faisant lever la tête. Elle voulait qu’il la regarde... Et lorsque ce fut chose faite, elle osa un léger sourire. Hé oui, elle changeait rapidement d’humeur mais c’était ce qui faisait la Serdaigle. Avec elle c’était généralement quitte ou double : soit on appréciait son caractère changeant, soit on détestait. Certains n’avaient pas le choix mais ce n’est pas le sujet. Elle le regardait dans les yeux, lui souriant un peu, ce qui signifiait plus ou moins qu’elle lui pardonnait ses paroles... Tout du moins pour le moment...

    Hum... Elle finit par lui lâcher le menton pour venir l’embrasser sur la joue puis par passer tendrement une main dans ses cheveux, entreprenant de remettre en place quelques mèches qui n’en faisaient qu’à leur tête. Elle faisait bien attention à ne pas faire de faux mouvement, ce qui risquerait de lui faire mal. Hum ? Tiens, en parlant de cheveux, elle se souvint que les siens étaient attachés... Bon, elle prit deux secondes pour les détacher, secouant un peu la tête pour qu’ils ne gardent pas la forme que leur imposait l’élastique et donc retombent souplement sur ses épaules. Mieux. Oui, mieux. Bref, se lancer à présent. Elle ne pouvait pas garder le silence trop longtemps. Elle resta tranquillement assise sur le lit... Que pouvait-elle bien dire qu’il ignorait ? Il savait déjà tout, il avait très certainement compris tout ce qu’elle allait faire, tout ce qu’elle pouvait faire. Mais il est vrai que, parfois, il est nécessaire de se répéter. Alors bon, elle pouvait bien le faire, non ? Oui, bien sûr.

    -Je me suis juste inquiétée pour toi... Tu peux me comprendre...

    Oui, bien sûr qu’il pouvait la comprendre ! Après tout, lui aussi s’inquiétait pour elle, elle le savait parfaitement bien. Ils s’inquiétaient l’un pour l’autre, toujours. Toutefois, Alhena ne perdait pas de vue l’une des raisons pour lesquelles elle était aussi énervée en débarquant. On avait osé toucher à son jumeau et cela elle ne le tolérait pas ! Pas le moins du monde ! Ah, non, pas le moment de s’énerver à nouveau. Il n’empêche qu’elle brûlait d’envie de repartir à travers le château pour retrouver la personne responsable de cela ! Hum, pas de décision hâtive, elle devait prendre le temps de réfléchir un minimum à ce qu’elle pouvait se permettre de faire. Et surtout : elle devait savoir ce qu’il s’était passé. Il lui semblait plus que vital de savoir pourquoi il était dans cet état ! Son cher petit frère ne se battait pas sans raison, alors elle devait comprendre. Pour savoir si elle devait désespérer ou s’énerver ? Bah, de toute façon, elle passerait par ces deux états alors autant le savoir. Non ? Oui, sans doute, même si tout le monde n’était pas forcément d’accord. Mais elle s’en fichait de toute façon.

    -Je peux savoir ce qu’il s’est passé pour que tu te retrouves dans cet état ?

    La voix de l’adolescente était douce, calme, posée. Seule une petite pointe d’inquiétude perçait mais c’était normal. Par contre, elle le regardait avec insistance, détaillant longuement chaque blessure... Son arcade sourcilière droite ouverte... Sa lèvre fendue... Un coquard qui se faisait assez voyant... Et en descendant un peu elle nota que ses mains aussi avaient pris... Enfin, ça c’était les coups. Elle connaissait bien les effets... D’ailleurs un de ses doigts... Hum... Ah la la... Elle finit par remonter son regard pour le plonger dans le sien. Elle attendait une réponse, sérieusement. Et elle ne le lâcherait pas avant d’avoir une réponse, malheureusement pour lui...
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Message Posté Lun 6 Fév - 21:24.
Infernal. C’était infernal. Il était vraiment prêt à tout pour sa sœur. Sauf que voilà, tout n’était pas aussi facile. Car s’il était prêt à tout pour elle, il lui semblait que la réciproque existait bel et bien. Et il ne voulait pas, il était hors de question qu’elle se mette en danger pour lui, pour n’importe qui. Mais bon, cette relation de « Tu sautes, je saute », elle était malheureusement incontournable. Pourquoi ? Car Saiph ne pourrait jamais demander à sa sœur quelque chose dans le genre : si je me tue pour toi, continue à vivre comme si je n’avais jamais existé. Il savait que c’était purement impossible. Dans le sens où le lien qui unissait les deux était déjà bien puissant, trop puissant. C’était effrayant même. Cette connexion invisible, ce lien que personne n’arrivait à définir… C’était comme si, en permanence, une partie de l’esprit de l’un était avec l’autre. Car oui, ils avaient toujours tout ressenti ensemble. Quand l’un pleurait, l’autre l’imitait. Quand l’un riait, l’autre aussi. Tout était toujours par paire. Et au cas contraire, c’est qu’ils n’étaient pas ensemble. L’un savait parfaitement déceler quand l’autre n’allait pas bien. Et quand ça puait le mensonge ou l’injustice, n’en parlons pas ! D’ailleurs, Saiph évitait de mentir, car il savait d’avance que c’était peine perdue. A quoi bon passer pour un abruti alors que Alhena s’en rendrait bien compte. Mais ce lien, aussi puissant soit-il était aussi très dangereux. Pourquoi ? Certainement à cause de ce constant sentiment d’inquiétude. Qui disparaissait totalement lorsque les deux étaient réunis. Qui s’estompait quand l’un passait un bon moment. Mais qui s’intensifiait quand l’un ne trouvait pas l’autre. D’inquiétude, cela muait en une panique incontrôlable. Car oui, si le Serpentard ne trouvait plus sa sœur et qu’il était vraiment inquiet, il ferait tout pour la retrouver. Il tenterait dans un premier temps de ne pas céder à la panique, mais involontairement en serait épris. Et à partir de ce moment là, il n’écouterait plus personne. Mais vraiment plus personne. Du meilleur ami au cousin en passant par la tante. Ni sa raison, il ferait taire sa raison. Il suivrait seulement et uniquement son cœur. Celui qui ne se tromperait jamais, qui trouverait toujours solution à tous les problèmes. Car comme précédemment dit, il donnerait toujours tout pour la savoir en sécurité, heureuse, saine et sauve. Et ce qui se passait un peu plus tous les jours, ce qui renversait lentement mais surement le monde sorcier dans lequel ils vivaient, c’était tout sauf sécurisé. Manquerait plus qu’une guerre civile n’éclate… Il n’osait même pas imaginer, et sincèrement, il préférait n’avoir aucune idée de ce que cela pourrait donner. Ce serait… La fin de tant de choses. Déjà qu’il ne faisait plus confiance à personne ! Alors là, ce serait la cerise sur le gâteau, franchement… Et puis, avec un peu de recul, ce qu’il pensait était totalement stupide. Car l’arrivée de l’Organisation, ce n’était que l’amorce de cette guerre civile. Bref. Se sacrifier pour elle hein ? Oui, totalement. Tout, tout ce qu’il pourrait bien offrir pour la sauver, il l’offrirait. Mais ce dont à quoi il ne semblait pas tant penser, du moins, il ne s’en préoccupait pas tant que ça pour l’instant, c’était que s’il venait à mourir, qui serait là pour protéger sa sœur ? La protéger comme lui, vivant l’aurait fait ? Il en doutait fort. Tout simplement car tout le monde avait peur, c’était chacun pour sa peau, et rares étaient ceux qui arrivaient encore à supporter les responsabilités qu’infligeait une quelconque relation, de la simple copinerie à un amour intense, en passant par la fraternité.

-Tss... Ne commence pas, je ne suis pas d’humeur.

Tss… Ah la la, ce tique, cette onomatopée que la Bleu et Bronze avait du reprendre de son parrain, Léandre… D’ailleurs, comment est-ce que cela se passait pour lui ? Pour les autres, sa famille ? Aucune idée, il n’en avait aucune idée… Mais le sujet n’était pas celui-ci, alors inutile de s’attarder là-dessus. Et puis, oui, il savait parfaitement de quoi est-ce qu’elle voulait parler. Tout simplement de cette insolence, caractéristique du père, Antares. Héréditaire visiblement ! Car quand Saiph était énervé, agacé, et tout ce qui pouvait s’en suivre, il était insolent. Avec ses professeurs, son entourage même. Bien que ce dernier cas était bien plus rare. Comment pouvait-il l’être avec celle qui représentait tout pour lui ? Il se posait et reposait la question sous cette masse blonde de cheveux. Il n’en savait rien. C’était certainement car il avait peur. De quoi ? De sa Alhena ? Sa Serdaigle ? Non, pas vraiment, mais plutôt de ce qu’il adviendrait d’eux. Ce qu’il adviendrait si tout virait comme prévu… Si tout virait comme c’était écrit… Ce serait incontrôlable, et oh combien Merlin sait que cela était loin de lui plaire. Enfin bon, tout ce qu’il gagnait en ce moment, à user son insolence encore et toujours, c’était bel et bien d’énerver, d’agacer au plus haut point son aînée. Et d’ailleurs, cette dernière tourna les talons, pour le planter ici. HEIN ? Mais… Bon, c’était un peu prévisible, en notant son comportement avec elle… Mais il n’y pouvait rien ! Il n’arrivait pas à se contenir, même avec sa volonté qui se voulait de fer. Quoi que là, sa volonté… Hein, il l’avait plutôt fait taire, plus ou moins involontairement. Mais, il soutenait intérieurement qu’elle n’avait pas le droit de l’abandonner ainsi ! Alors qu’il venait de se battre - et ce comme toujours - pour elle et uniquement elle ! Pour le nom de Reale aussi, mais elle représentait la majeur partie des raisons de ce combat. Combat qui, étant donné l’issue, était une idée totalement ridicule. Il soupira, discrètement mais tout de même, et elle se stoppa net dans sa course, plantant les quatre sabots pour se retourner. Quoi il faisait sa tête de chien battu ? Peut-être un peu… Un peu beaucoup même… Mais il ne s’appelait pas Reale pour rien ! Il savait tous les amadouer, de chaque maison, de chaque année ! Et même si cela semblait plus dur avec sa sœur, il paraissait que cela fonctionnait tout aussi bien… Ah… Peut-être… Oui ! Ca y était. Déjà ? Hé bien oui, c’était plutôt rapide comme processus. Car sa sœur jumelle était lunatique, tout autant qu’elle pouvait virer très rapidement aux deux extrêmes. Et de là, la colère noire dans laquelle il avait réussi à la plonger s’était dissiper pour laisser place à un calme olympien. Hé bien… Quelqu’un ne la connaissant pas n’aurait certainement pas su comment prendre la chose, savoir si elle plaisantait ou si elle était totalement sérieuse. Saiph lui, commençait quand même à avoir l’habitude ! Entre sautes d’humeur et autres ! Enfin bon, quoi qu’il en soit, elle le rejoint finalement, venant carrément s’asseoir sur le lit avec lui. Le Vert et Argent ne broncha pas, regardant plutôt sans but précis ses pieds. Voyons donc la réaction de sa cadette… Non, ne plus jouer avec ses nerfs. Elle passa une main sous son menton, lui relevant de force la tête. Il ne tenta pas de l’en empêcher, et suivit simplement le mouvement pour plonger ses yeux dans les siens. Et elle lui sourit… Alors lui-même, à son tour, osa un timide sourire. Il n’était pas mécontent de sa manœuvre tiens… Bref, le principal, c’était qu’elle l’avait pardonné. Plus ou moins… Comment ça ? Certainement ce calme, ce changement et ce sourire… Hé oui ! Il avait tellement l’habitude ! Qu’il pourrait même faire un plan de leurs prochains différents ! Quoique, Alhena demeurait relativement imprévisible parfois… Elle vint l’embrasser sur sa joue, doux contact affectif qui ne faisait qu’élargir un peu plus le sourire du Serpentard, puis, comme elle l’eut toujours fait, elle passa une main dans ses cheveux, doucement mais non sans moins d’agilité pour venir le recoiffer. Bah oui quoi, il ne pouvait pas et se battre, et ne pas être décoiffé ! Enfin bon, qu’est-ce qu’il pouvait s’en ficher de sa coupe de cheveux, il y avait bien plus grave en ce moment que de savoir si cette mèche allait à gauche ou à droite ! D’ailleurs, elle détacha les siens au passage. Il la regarda simplement faire, avec ces mêmes yeux de gosse de trois ans qui regardait sa mère effectuer la même opération.

-Je me suis juste inquiétée pour toi... Tu peux me comprendre...
- Oui… Mais… Non, rien.

Normal qu’elle s’inquiète ! Elle s’inquiétait toujours, tout autant que lui pour elle ! Alors oui, bien sûr qu’il comprenait. D’autant plus dans ces temps incertains… Ces temps ou tout pouvait changer, d’une seconde à l’autre, d’une personne à l’autre. Plus personne n’était à l’abris de rien, après tout. Que pouvait-il répondre à cela ? Oui. C’était bien tout… Ah, non, pas seulement visiblement… Et puis, il préférait se retenir, couper sa phrase là, car la suite risquait de la replonger dans une phase de colère noire. Quelle était-elle ? C’était bien simple, il allait lui sortir un truc dans le genre : « Mais non, il ne faut pas que tu t’inquiètes ! Arrêtes de t’inquiéter ! Je vais bien, je ne suis pas mort que je sache… ». Sauf qu’il préférait abandonner là ce projet, trop dangereux pour son matricule. Même si d’un côté, y’a que la vérité qui fâche. Mais d’un autre côté, Saiph n’aurait vraiment pas apprécié qu’elle lui demande quelque chose dans le même style… Alors non, ne pas aller plus loin avant de faire trop de grabuge !

-Je peux savoir ce qu’il s’est passé pour que tu te retrouves dans cet état ?

AH. La question qui fâche ! On y était ! Heu… Gagner du temps ? Et comment ? De toute façon, c’était totalement inutile, elle finirait bien par lui soutirer quelques réponses, alors… Non, il devait être franc et y aller, au risque de subir les conséquences par la suite. Oui mais… Elle venait juste de redevenir calme ! Ce n’était pas une bonne idée ! Avait-il vraiment le choix ? Non, vraiment pas cette fois. Car quoi qu’il en soit, elle gagnerait toujours, elle le ferait craquer pour qu’il balance tout ! Et puis, il pouvait lui faire confiance, vu le ton doux et mielleux qu’elle employait… Aucune raison de s’inquiéter hein… Il aurait encore été dans sa phase « Insolence », il lui aurait très certainement répondu un truc du genre « Je me suis battu. » Histoire de jouer avec ses nerfs en utilisant l’évidence, l’embêter profondément ! Mais non, il n’était pas avec un de ses professeurs, ni de ses ennemis, ni de ses camarades, il était avec sa sœur. Celle qui partageait le même sang, les mêmes parents, les mêmes origines, la même famille. Alors il ne pouvait pas l’embêter plus longtemps… Et pendant qu’elle le détaillait, qu’elle scrutait chacune de ses blessures qui se voulaient superficielles pour lui, il se racla la gorge. Il se racla la gorge avant de reprendre.

- Je me suis battu. Il marqua une courte pause, non, il ne pouvait pas s’arrêter là ! Et reprit donc. Je me suis battu avec un abruti. Rien de nouveau, rien de plus. J’ai juste tenté de défendre le nom de Reale dans cette école. Avant que ce crétin de professeur de botanique ne vienne interrompre le combat. Pff… Enfin bon, tu n’as pas à t’inquiéter pour si peu, c’était vraiment trois fois rien. Sinon, tu me cherchais pour quoi ?

Oui, il sentait que cette tirade allait rendre sa jumelle folle. Mais il n’était pas insolent, il était juste normal. Il voulait juste détourner le sujet actuel. Il ne voulait pas donner de nom. Il voulait rester en vie, et vu ses réponses, c’était plutôt mal parti… Mais le pire, c’était certainement ce sur quoi il avait terminer sa réponse… Car là, le pauvre Saiph allait prendre cher. Pourquoi avait-il utilisé ce qu’il s’était défendu de dire ? L’instinct. Mais visiblement pas celui de survie.
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Message Posté Jeu 9 Fév - 13:52.
    Qu’il peut être compliqué de suivre quelqu’un ! Le commun des mortels n’arrivait pas à suivre Alhena, tout simplement parce qu’elle était lunatique. Lunatique... Étymologiquement, qui change aussi souvent que la lune, qui dépend de ses cycles... Non, elle ne faisait pas partie des lycans. Mais c’était là une image pour évoquer le fait qu’elle changeait toujours... Sauf que, contrairement aux phases lunaires, elle était tout sauf régulière ! Elle était loin de suivre un cycle précis, bien déterminé, réglé au jour le jour. Non, elle, elle avait cette fameuse manie de changer à la seconde, passant volontiers et avec facilité d’un extrême à l’autre. De la colère elle pouvait passer à un calme olympien. De la plus profonde tristesse elle pouvait passer à l’amusement. Et si cela se contentait des sautes d’humeur... mais non, il fallait en plus qu’elle soit en mesure d’aborder une palette impressionnante de réactions. Mais là n’était pas encore la question. Pour le moment, l’essentiel était de parvenir à comprendre un minimum ce qu’il se passait. Oui, un minimum. Mais ceux auxquels il manque un élément ne pouvaient pas. Impossible. Qu’était-il nécessaire de savoir ? Hum... Déjà peut-être qu’elle était une Reale. Oui, évident direz-vous mais cela jouait une part dans son caractère, dans sa vision du monde, dans ce fait qu’elle n’aimait guère qu’on se montre insolent avec elle. D’autant plus lorsqu’il s’agissait de son petit frère ! Enfin bon, c’était Saiph aussi donc... Car oui, autre chose à savoir : son jumeau pouvait obtenir à peu près tous les résultats possibles avec elle. Lui, il était capable de prévoir ses réactions... Ou au moins il devinait lorsqu’il commençait à entrer sur un terrain glissant. Il le sentait, c’était évident. Et lorsque la demoiselle estimait que le sujet abordé ne lui convenait pas, ou qu’elle n’appréciait pas un détail, il valait mieux le sentir plutôt que rester sur le sujet du moment. Car oui, elle démarrait au quart de tour...

    Pour en revenir à la situation, la fille Reale faisait une fois de plus la démonstration de ses surprenantes sautes d’humeur. D’inquiétude elle passait à l’agacement le plus total puis à la colère... Pour ensuite se raisonner un minimum et revenir au simple agacement... Non, elle n’irait pas plus loin. C’était son frangin après tout... Il n’empêche qu’elle n’avait pas apprécié le coup de l’insolence. Bon sang, il pouvait faire un effort, elle s’était inquiétée elle ! Oui, dans un autre contexte son insolence l’aurait amusée ! Mais pas quand elle était sérieuse, bon sang ! Il ne parvenait qu’à l’énerver encore plus... Raison pour laquelle elle tourna les talons, dans l’intention de le planter là. Nan mais oh, fallait pas croire ! Hé bien si, un simple soupir suffit pour qu’elle s’arrête net. Puis elle posa à nouveau son regard sur lui... Ooooh, il faisait sa tête de chien battu ! Nan, tricheur ! Elle ne pouvait pas lui résister ! Finalement, ce fut facile de la faire craquer. Il suffisait qu’il fasse cette tête... Même s’il ne fallait pas non plus se leurrer, ce ne serait que très temporaire. Si elle craquait si facilement, c’est parce qu’elle tenait sincèrement à lui, plus qu’à n’importe qui d’autre. Parce qu’elle n’avait pas tellement envie de lui résister non plus, étant donné qu’elle s’était inquiétée pour lui... Elle reprit donc ses petites manies, venant s’installer sur le lit, à côté de lui, tout en laissant glisser son sac de son épaule jusque sur le sol, venant le forcer à un peu relever la tête... Et elle lui sourit. Il fit de même. Parfois, pas besoin de mots pour se comprendre l’un l’autre, les messages pouvaient passer simplement parfois. Puis elle vint juste l’embrasser sur la joue avant d’essayer de le recoiffer dans un geste tendre et habituel. Il devait être en train de se dire qu’il avait gagné la partie. En quelque sorte oui, parce qu’elle était calme. Mais cela ne durerait pas.

    Enfin bon, sur le coup, elle fit une tentative d’excuse pour son emportement. Elle était juste inquiète pour lui, juste cela... Elle ajouta qu’il pouvait la comprendre. Elle savait qu’il la comprenait. Mais ? Mais quoi ? Ce simple petit mot, cette conjonction lui fit légèrement froncer les sourcils. Oh là... Mais ??? Attention à ce qu’il pensait, parce que... Hum... Non, c’est bon, il n’ajouta rien. Ouais, elle préférait cela... Elle sentait qu’elle n’aurait pas apprécié la suite, s’il était allé jusqu’au bout de sa pensée... Enfin bon, inutile de chercher trop loin. Elle préféra se re-concentrer sur, malheureusement, le sujet qui fâchait : la raison pour laquelle le Serpentard était à l’infirmerie dans un tel état ! Hé non, elle ne comptait pas le lâcher, quitte à se montrer pénible au possible. Elle finissait toujours par obtenir les réponses qu’elle cherchait, peu importe la manière. Surtout avec lui... La demoiselle avait le dernier mot. Normal, elle était une Reale ! Et Saiph alors ? Lui aussi, bien évidemment, mais lui étant le cadet c’était elle qui avait l’avantage. Et toc ! Elle lui laissa tout de même quelques secondes pour lui répondre, préférant faire l’inventaire des blessures qu’elle pouvait repérer... Outch... Mais bon sang... Si elle chopait l’abruti qui avait osé lui faire cela, elle lui rendrait volontiers la pareille ! Faut pas croire que la jeune fille ne savait pas se servir de ses poings, seulement il faut être lucide, une fille ça gifle, ça ne donne pas de coups de poings. Même si elle n’avait pas toujours ce genre de scrupules lorsqu’elle était énervée... Bref. L’entendre se racler la gorge la ramena dans la réalité... Et elle reporta donc toute son attention sur les paroles qu’il allait avoir. Il s’était battu... Mais quel... Oui, développe donc Saiph avant de regretter quoique ce soit... Hum... Tenter de défendre leur nom ? Oui, bon d’accord, mais... Pff, intervention du prof de botanique hein ? Il n’avait pas de chance, ce prof justement... Mais non, ce n’était pas le moment de sourire ! Surtout que la fin de sa tirade ne lui plut pas. Pas du tout même ! Elle n’avait pas à s’inquiéter pour si peu ??? La réaction de la Bleue et Argent fut directe et purement automatique : le revers de sa main vint frapper la joue de son frère, claquant assez sèchement. Et ce fut sans sourciller qu’elle vit que la peau de son jumeau avait viré au rouge à l’endroit où elle l’avait frappé... Mouais, elle avait tout de même un poil retenu son coup... Parce que même s’il l’énervait il restait son jumeau et qu’elle n’aimait pas le frapper... Bien que cela arrive régulièrement. Mais c’était prévisible. Curieusement, cette fois, elle ne redevint pas flammes. Oh que non, au contraire : elle devint glace. Les yeux bleus de la demoiselle prirent la chaleur de l’iceberg tandis qu’elle le fixait...

    -Je n’ai pas à m’inquiéter hein ? D’accord, j’ai compris... J’aurais pas dû laisser mon devoir de botanique en plan pour te chercher. J’aurais jamais dû m’inquiéter pour toi. Non mais tu t’entends ? Bon sang Saiph, il t’arriverait quelque chose de dix fois pire, tu serais encore capable de me dire que ce n’est rien, que je n’ai pas à m’en faire ! Je te rappelle que je le sens quand il se passe quelque chose ! À chaque fois ! Comment tu veux que je ne m’inquiète pas quand je sais qu’il t’es arrivé quelque chose ? C’est impossible ! Mais j’ai compris, t’as pas envie de parler. Hé bien je vais aller chercher mes réponses ailleurs. Je suppose que si je retrouve quelques uns de tes amis ils seront capables de me renseigner. Et au pire, le prof de botanique acceptera bien de me dire qui se battait avec toi. Ouais, je vais faire ça. Sur ce, salut !

    Le tout prononcé sur un ton on ne peut plus glacial. Dans ces moments là, elle ressemblait affreusement à son père, Antares... Ce même regard glacial traduisant d’un profond énervement, d’une colère ancrée au fond d’elle, ce même ton... Cette fois elle le planta réellement là, se relevant d’un coup, récupérant Conos qui regagna sa place sur les épaules de la jeune Aigle, puis tourna le dos, sortant de l’infirmerie... Et en claquant violemment la porte ! VLAM. Aucune discrétion, non, en effet... Mais elle n’était pas d’humeur à l’être. Pas du tout même. Il l’énervait ! Oh que oui, il l’énervait ! Et elle comptait bien faire ce qu’elle avait dit : aller trouver quelqu’un qui pourrait la renseigner ! Quitte à aller voir le prof de botanique. Hé oui, la jeune Alhena n’aimait peut-être pas la science des plantes mais elle n’en restait pas moins une élève sérieuse avec de bons résultats. Pas le choix, elle bossait pour ne pas être pénalisée par une matière plus tard, alors il fallait bien étudier les plantes magiques, même si elle n’aimait pas. Ce qui ne l’empêchait nullement de se montrer insolente lorsque l’occasion se présentait mais toujours avec parcimonie. Juste ce qu’il fallait, jamais trop mais rarement pas assez non plus... Bref.

    Elle prit le couloir, se dirigeant instinctivement vers l’appartement du prof... Lorsqu’elle s’arrêta net. Il lui manquait quelque chose... Mais quoi ? Un léger miaulement sur son épaule lui arracha un sourire fatigué... Oui, son fléreur avait raison : elle s’emportait vraiment facilement. Elle positionna ses bras de manière à ce que le félin puisse venir s’installer là afin de se faire caresser... Et pour sa part, la Serdaigle fit demi-tour, à nouveau calmée... Ce fut avec discrétion qu’elle rouvrit la porte de l’infirmerie, se faufilant à nouveau dans la pièce à peine deux minutes après son départ... En fait, elle ne fit pas le moindre bruit, se faisant aussi silencieuse qu’une ombre. Elle aurait pu être complètement silencieuse si le petit chat au pelage fauve ne ronronnait pas sous les caresses. Ah la la, comment se faire trahir par son animal de compagnie, en une seule leçon... Enfin bref, elle revient discrètement jusque devant le lit de son jumeau... Ses joues avaient rosies sous le coup de la honte... Honte ? Oui, de s’être laissée emporter, d’avoir osé le frapper... Mais elle n’était pas encore d’humeur à s’excuser. Pas encore, non.

    -J’ai oublié mon sac... fit-elle pour justifier son retour.

    En effet, son sac était resté sur le sol. Elle était partie sans, sous le coup de la colère... Et le truc c’est que, avec Conos dans ses bras, elle n’était plus en mesure de récupérer le sac pour le replacer sur une épaule. Elle resta donc plantée là, debout, regardant le sol... Elle n’osait plus lever les yeux vers lui tiens... Quelle plaie d’être aussi lunatique... Enfin, si ce n’était que cela ! Hé bien non, en plus il fallait qu’elle soit d’une rare impulsivité, ce qui la faisait partir au quart de tour ! Et elle était chez les Serdaigles ? Cherchez l’erreur... Enfin bon, il faut de tout dans le monde. Vraiment ? Oui même si, pour en revenir au sujet, Alhena se désespérait elle-même. Elle aurait aimé pouvoir garder un peu son calme mais étant donné qu’elle avait réagit de manière complètement automatique en le frappant... Encore heureux qu’un autre automatisme était de retenir ses coups les rares voir où elle en venait à vraiment s’énerver contre lui... S’énerver jusqu’à le frapper... Bref... Et finalement, le fléreur lui échappa pour venir s’installer sur les jambes du blond. Hé, même son fléreur la trahissait ! C’était injuste ! Elle fit un peu la moue puis porta à nouveau son regard sur lui... Vint jouer nerveusement avec une de ses mèches, entortillant celle-ci autour de l’index... Puis elle craqua, une fois de plus, et poussa un peu le félin pour prendre son jumeau sans ses bras...

    -Pardon... Je me suis emportée... Je suis désolée...

    Comme toujours... Elle s’était emportée, elle était allée un peu trop loin... Pour ne pas changer. Et elle s’en voulait, si on cherchait loin, très loin... Elle s’en voulait de l’avoir frappé mais le reste elle le pensait réellement et n’hésiterait pas s’il ne venait pas de lui-même lui expliquer dans quoi il s’était embarqué, une fois de plus. Mais pour le moment, juste le garder dans ses bras... Son jumeau... C’était à elle de se faire pardonner cette fois, et elle espérait y avoir le droit, malgré sa réaction... Juste espérer pouvoir être pardonnée...
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Message Posté Sam 18 Fév - 14:42.
Insolent et inquiet. C'était son actuel état d'esprit. Les deux n'allaient pas vraiment de paire, alors c'était plutôt étonnant. Mais non, avec un peu de recul et une mise en contexte, c'était totalement normal. Insolent car il sortait d'une bagarre, donc, quelques traces persistaient. Mais aussi inquiet. Inquiet de savoir comment allait réagir sa soeur, tout simplement comment allait-elle ? Par les temps qui courraient, il était de plus en plus inquiet. A l'affut de la moindre information, prêt à intervenir n'importe quand et n'importe où le danger pouvait être présent. Quoique ces derniers jours, le danger était vraiment partout... La seule solution était de garder un oeil sur sa jumelle en espérant que rien n'arrive. Espérer, toujours espérer... C'était bien beau de penser, d'imaginer une quelconque stratégie pour agir par la suite. Mais encore une fois, il fallait agir, oser à l'instant où il serait sollicité. Il serait toujours prêt à agir pour Alhena. Peu importait ce que cela lui en coûterait. Si c'était réciproque ? Mais il n'en avait rien à faire que ce soit réciproque ou non ! La question ne se posait pas ! Point ! Du calme, inutile de repartir au quart de tour maintenant... Et s'il avait envie de s'énerver, hein ??? Non. Il ne pouvait pas et ne devait pas s'énerver. Contre quoi pourrait-il s'énerver de toute façon ? Les rideaux ternes de l'infirmerie ? Le lit ? Les médicaments ? L'infirmière qui était plus que débordée ? Sa soeur... Non, hors de question de s'énerver contre sa soeur, quoi qu'elle puisse dire, qu'elle puisse faire ou même penser. Il n'avait pas le droit de s'énerver contre elle. Car indirectement, il se faisait du mal, puis rongé par la culpabilité, était obligé de venir chercher les bras de son aînée. Mais comme d'habitude, les mots précédaient la raison. Il suffisait que la pensée toute seule vienne pour qu'il débite une suite de mots vraiment désagréables. Et si la raison ne se pointait pas à temps, c'était trop tard. La machine infernale lancée, il restait sur son idée de base et envoyait à Merlin tout soupçon qui serait capable de le raisonner. Et avec une bonne dose d'insolence, ça donnait quelque chose dans le genre de la fin de sa phrase. Elle n'avait pas à s'inquiéter. La réaction de la Bleu et Bronze ne se fit pas attendre : le revers de sa main vint claquer la joue de son frère. Aïe ! Mais ça faisait mal ! Punaise, il n'était pas assez amoché comme ça ? Il fallait qu'elle en rajoute une couche ? En plus, la claque avait frappé assez sèchement... Saiph s'imaginait déjà qu'une jolie trace rouge en forme de main commençait à apparaître. Bon, d'accord, il l'avait mérité. Et bien que cette gifle n'était pas des plus puissantes, il n'avait pas eu la force de résister, et par automatisme, avait tourné la tête. Il baissa les yeux, retournant la tête pour faire face à son aînée. Puis il releva le regard, plantant ses yeux dans les siens... Il l'avait vraiment énervé apparemment... Elle semblait... Inquiète, agacée, énervée... Elle semblait tant de choses que Reale fils n'arriverait à recenser. Ce n'était pas l'incendie, mais plutôt la glace. Elle demeurait de glace... Bon sang, le Vert et Argent s'en voulait déjà... Et elle enchaîna, sur cet air glacial.

Mais ! L'entendre parler ainsi glaçait le sang du Serpentard... Il se rendait compte de sa faute, et pour seule réaction, il ne put que faire profil bas comme un gamin qui venait de se faire souffler dans les bronches. Il baissait une nouvelle fois les yeux, bien que cela ne soit pas dans ses habitudes, et se contentait d'écouter Alhena. Il s'en voulait ! Il s'en voulait déjà tant de s'être montré aussi insolent avec sa soeur... Mais pourquoi le poussait-elle à culpabiliser encore plus ? Quelque chose de dix fois pire... Oui, il pourrait vraiment lui arriver quelque chose de dix fois pire par les temps qui couraient. Ce serait normal, banal. Et oui, il confirmait que oui, il trouverait toujours le moyen de dire que ce n'était rien. Même avec une double fracture tibia-péroné, il dirait que ce n'était rien. Pourquoi ? Car il ne voulait pas inquiéter sa soeur tout simplement. Même si le jour où l'os lui sortira de la jambe, il ne pourra pas lui mentir, il ne pourra pas feindre le bonheur et l'extase totale. Il y avait des limites aussi ! Mais là, pour si peu ! Il ne voulait vraiment pas qu'elle s'inquiète, et c'était là sa manière, bien qu'un peu sèche et brute de lui faire comprendre. Mais comment lui demander de ne pas s'inquiéter, alors que lui s'inquiétait quand sa soeur subissait un simple saignement de nez. Et oui, elle le sentait quand il se passait quelque chose... C'était réciproque d'ailleurs, cette capacité, cette intuition étrange qui les poussait à s'inquiéter pour l'autre. Quand quelque chose n'allait pas, l'autre le sentait tout de suite. C'était d'ailleurs aussi étrange qu'effrayant. Bien qu'étonnement pratique et angoissant. Car si cette chose pouvait aider, elle pouvait aussi ronger le cadet d'inquiétude. Et s'il ne trouvait pas sa soeur... C'était la catastrophe ! Il en serait devenu dingue, les fois où il n'arrivait pas à mettre la main sur elle ! La perdre de vue... C'était inimaginable. D'autant plus ces jours-ci. Et la perdre tout court... C'était impensable. S'il venait à la perdre ce serait... La fin de tout ! Il serait tout simplement détruit ! Pas détruit dans le sens « on pourra le ramasser à la petite cuillère ». Mais détruit, VRAIMENT détruit. Bref. Pas envie de parler ? Si, mais non. En fait non, il n'avait pas envie de parler ! Pourquoi ? Pour protéger sa soeur bon sang ! S'il lui donnait un nom, ne serait-ce même qu'un prénom, elle irait mettre son grain de sel et irait régler le compte de l'abruti qui avait touché à Saiph. Il ne voulait pas ça, pas de représailles qui mettraient sa soeur en danger, c'était hors de question. Il préférait se prendre une centaine de gifles plutôt que de la mettre en danger. Aller chercher des réponses auprès des amis du Serpent ? Pire, chez le prof de botanique ? Aaah ! Mais non ! Le garçon en palissait... Elle ne comprenait donc pas ! Il releva un peu la tête, histoire de la voir, ses yeux passant inlassablement d'un oeil à l'autre de sa cadette. Il guettait le moindre signe qui signifierait qu'elle s'adoucissait, mais rien. Non, elle restait de glace. Bon sang... Il n'avait jamais voulu ça ! Elle demeurait énervée... Mais... Les yeux humides, il faisait à nouveau profil bas. Il n'était pas du genre à craquer, loin de là... Mais parfois... Et surtout en ce moment... Non ! Rien... Rien ne pouvait faire craquer un Reale. Sauf si on touchait à un membre de sa famille. Et là, le Serpentard préférait jouer la carte « docile ». Il avait peur. Si peur pour elle. Elle se releva d'un coup, récupérant le félin, et tailla sa route. NAN ? Elle allait vraiment le planter là ??? Après tout ce qu'il faisait pour elle ??? Elle ne le voyait pas du même oeil apparemment, ce qui était totalement normal. Mais Saiph ne voulait pas qu'elle l'abandonne ! Nan... Il voulait sa Alhena... Sauf que la Serdaigle semblait bien décidée pour le planter là, et elle fonça sans même un regard en arrière. Zut... Il l'avait vraiment, mais vraiment énervé... Et elle claqua violemment la porte. Hé bien, mademoiselle ne faisait pas dans la discrétion... D'accord ! Qu'elle fasse ce qu'elle veut ! Si elle ne comprenait pas, c'était son problème, et uniquement le sien ! Oui mais... Non... Il n'arrivait pas à éprouver ne serait-ce qu'une once d'antipathie pour son aînée... c'était carrément impossible ! Quelques pauvres minutes passèrent avant que quelqu'un n'arrive. Quelqu'un que le garçon connaissait très bien. Quelqu'un qui vint à nouveau se planter devant lui. Il leva un peu les yeux, regardant son aînée... Et il nota que les joues de la demoiselle s'étaient parées de quelques teintes un peu plus rose. Culpabilité ? Honte ? Agacement ? C'était si dur dans ces instants de décrire ce que ressentait la brune. Et même avec l'expérience dont Saiph pouvait se venter, il y avait des fois où lui-même n'arrivait pas à décrypter la chose. Il ne broncha pas, la regardant simplement.

-J’ai oublié mon sac...

Avait-elle vraiment besoin de se justifier pour revenir ? Non, sauf si c'était vraiment pour son sac qu'elle était revenue. A ce moment, qu'elle l'emporte son sac, Saiph ne voulait pas plus parler, malgré la claque sèche qu'il avait reçu pour son insolence légendaire et la réplique cassante de sa jumelle. Il se contentait de la regarder. Réussirait-il à la déstabiliser de cette manière ? Ce n'était pas vraiment ce qu'il cherchait. Il en venait à se demander lui-même ce qu'il cherchait d'ailleurs... Il ne voulait pas la déstabiliser, même si involontairement, il en était capable. Que cherchait-il alors ? Comme déjà dit, il n'en savait trop rien. Quelque chose qui se rapprochait d'un certain pardon ? Des excuses ? Non, pas d'excuses. Qu'elle le pardonne ? Pourquoi pas, mais si c'était pour repartir au quart de tour par la suite... Qu'elle lâche l'affaire ? C'était impossible, il connaissait parfaitement Alhena, et têtue comme elle était, ils pouvaient y passer la nuit. La seule solution pour qu'elle abandonne, et encore, il y avait peu de chances que cela marche, c'était qu'il se montre le plus insolent possible. Et il venait d'en faire les frais. Alors non, et re-non, hors de question que cela recommence. Il ne dit toutefois rien. Il avait peut-être actuellement une micro-chance qu'elle le pardonne. Inutile qu'il la gâche pour flatter son égo. Étrangement, le fléreur vint sauter sur les jambes de Saiph. Voilà que l'animal trahissait les sentiments de sa propriétaire. Intelligents, ces animaux. Il sourit timidement, n'osant pas bouger ni parler. Enfin, elle retira l'animal pour une tendre étreinte. Il soupira, soulagé d'une telle issue. Mais il la gardait simplement contre lui, fermant les yeux.

-Pardon... Je me suis emportée... Je suis désolée...

Non... Ce n'était pas à elle de s'excuser. Il l'enlaça timidement de ses bras, et resta contre elle. Il ne voulait plus la lâcher. Car il n'aimait vraiment pas quand ils se disputaient. Non, il n'aimait vraiment pas. Et bien que ces disputes ne durent en général que quelques minutes, moins d'une heure pleine, c'était déjà bien trop long pour Saiph. Il voulait profiter de sa soeur. Et ce n'était pas en tirant une sale tête qu'il y parviendrait. Il murmura juste au creux de son oreille, comme pour ne pas faire de bruit, comme si c'était un secret un léger « Non, c'est à moi de m'excuser... »... Puis, excuses faites, acceptées ou non, il la relâcha un peu, la faisant s'asseoir sur le lit. Il se rasseyait mieux pour sa part et la regarda à nouveau dans les yeux. Lunatique. Vraiment lunatique. C'était dingue comme elle était redevenue douce, calme, aimante... Rien à voir avec l'iceberg qu'il avait quitté il y avait de cela quelques pauvres minutes. Il attrapa sa main, souriant un peu plus, et se concentra simplement sur elle. Que faire maintenant ? Tout lui déballer ? Lui donner des noms, des dates, des heures et des lieux ? Rien de tout cela, si elle voulait des informations, elle devrait les trouver elle-même ! Et encore, Saiph l'en empêcherait. Il ne voulait pas qu'elle vienne s'occuper de ses affaires qui étaient, soit dit en passant, indirectement les siennes aussi. Même s'il devait se prendre de nouvelles gifles, il ne serait pas celui qui aurait conduit sa soeur aux ennuis. Ils en avaient assez comme ça en ce moment. Tout le monde en avait en ce moment, inutile d'aggraver leur cas.

- Je suis désolé... Désolé car c'est de ma faute, je me suis montré insolent avec toi. Mais... Moi aussi j'ai peur. Peur de ce qui pourrait t'arriver. C'est pour ça que je veux te préserver de mes problèmes... Et tu vas encore devoir m'excuser, car je ne te donnerais aucune information, pas de nom, ni de résumé. Et je te déconseille d'aller demander au prof de botanique et à d'autres connaissances qui subiraient mes crises d'impulsivité. Je te défends formellement de tenter de retrouver quoi que ce soit concernant cette bagarre. Je ne veux pas que tu ai d'autres problèmes. Je veux juste... Je veux juste te protéger Alhena. Alors, abandonne, s'il te plaît...

Il voulait juste la protéger. Il avait toujours voulu la protéger. Il ne voulait surtout pas qu'elle se mêle dans ses problèmes, car il s'en voudrait à vie s'il lui arrivait quelque chose à cause des actes du Serpentard. Il s'en voudrait, car c'était à lui de subir les conséquences de ses choix, pas à elle. Il soupira un peu, baissant les yeux, il craignait à nouveau que les foudres s'abattent sur lui. Bah, ça de plus, ça de moins... Il releva donc la tête, hors de question de faire profil bas cette fois, c'était lui le frère, lui le protecteur, lui, celui qui la protègerait de tout.

- Par les temps qui courent... L'Organisation Secrète, les trahisons entre amis... On ne peut plus se permettre de tels écarts de conduite... Sincèrement désolé...
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Message Posté Mar 21 Fév - 13:26.
    Feu et glace. Il était épuisant d’être mes deux à la fois, vraiment. Tant de sentiments contradictoires s’affrontaient ainsi, pouvant la faire passer rapidement d’un extrême à l’autre... Pour ses camarades, ses profs, en gros pour son entourage, cette extrême variabilité de réactions était on ne peut plus déstabilisant. Mais ce que tout le monde ne savait pas, c’est que c’était aussi extrêmement fatiguant pour elle. Elle ne savait pas elle-même comment elle réagirait face à telle ou telle situation. Tout dépendait de qui, à propos de quoi, comment, ce qu’elle avait fait les jours précédents, ce à quoi elle pensait sur le moment, ce qu’elle avait prévu de faire... En gros, si elle se savait explosive au possible, elle savait aussi que rares étaient les personnes capables de prévoir, de comprendre ce qu’elle-même ne savait pas encore bien contrôler. Elle aurait aimé, vraiment... Oui, elle aurait aimé garder au moins un certain contrôle sur ses sentiments... Ou, en tout cas, un meilleur contrôle que celui qu’elle avait pour le moment. Il ne faut pas croire non plus qu’elle faisait n’importe quoi. Mais dans tous les cas, lorsqu’il s’agissait de son frère, de son jumeau... Oui, elle pouvait faire tout et n’importe quoi pour lui. Il était son unique moitié après tout... Mais lorsque celui-ci se mettait en tête de s’opposer à elle, de lui refuser des informations, de lui interdire de s’inquiéter... Là elle craquait, immanquablement. Ne pas s’inquiéter ? NE PAS S’INQUIÉTER ??? Comment osait-il lui demander une telle chose ? Il voulait vraiment la mettre en colère ? Hé bien il avait réussi. La gifle était partie toute seule, venant claquer sèchement sur sa joue. Et d’une. Non non, elle ne lui en donnerait pas une seconde, même si elle aurait pu prétexter un besoin de rester symétrique. Non, pas avec lui tout de même. Face à quelqu’un d’autre elle n’aurait pas eu ce genre de scrupule mais non. Saiph était à l’abri de ce léger type de débordements de sa part. A priori. Tout restait une question d’aprioris. Une simple et stupide question d’aprioris...

    Alors que faire ensuite ? Glace ou feu ? Hum... Elle qui était flammes avant de se calmer préféra passer à la glace. C’était mieux la glace car elle gardait son calme, plus que lorsqu’elle s’enflammait. Oui, le froid est mieux car il ronge lentement mais sûrement, faisant tout aussi de dégâts mais avec une vitesse si lente qu’elle pouvait en être exaspérante... Mais le résultat revenait au même : la morsure du froid faisait tout autant de dégâts que celle du feu, avec le plaisir de la torture en plus. D’où elle tenait ce genre de raisonnements ??? Ah, c’était certainement ce côté mages noirs qu’elle tenait des Reale qui venait se manifester de temps à autres. Elle était, restait et serait toujours une Reale, quoique l’on puisse en dire. Mais c’était masqué par ces longues heures de calme et surtout de silence qu’elle s’imposait. Ne jamais dévoiler toutes ses cartes en même temps. Ne jamais aller trop loin. Jamais. Mais on s’égare. Elle savait quoi dire, elle savait ce qu’elle voulait lui faire passer comme message : elle n’aimait pas son insolence, pas dans ce genre de circonstance, elle se ferait du soucis quoiqu’il arrive et, surtout, elle ne lâcherait pas l’affaire ! Oh que non, la demoiselle était têtue au possible et elle ne laisserait pas tomber !

    D’ailleurs, c’est ce qu’elle lui fit comprendre en choisissant de lui fausser compagnie. Non, elle ne se laisserait pas attendrir par les regards qu’il lui lançait, par son attitude, non ! Elle sentait bien que les paroles qu’elle avait eu ne lui plaisaient pas mais tant pis pour lui ! Qu’elle fasse preuve de compassion ? Il était blessé ? Mais Monsieur disait que ce n’était rien donc inutile d’y aller avec des gants, n’est-ce pas ? Oui, elle avait sale caractère, et alors ? Bref, énervée, elle le planta là, reprenant juste son fléreur avec elle, quittant la pièce en claquant violemment la porte. Et voilà, une bonne chose de faite. En espérant qu’il allait au moins réfléchir un peu. Heu... Oui mais... Elle avait oublié son sac... Et voilà où cela la menait... Et cela l’obligeait aussi à réfléchir à ce qu’elle avait fait... Heu... Elle eut honte de son comportement sur le coup... Elle avait osé le frapper alors qu’il avait déjà mal, elle s’était montrée dure avec lui... Elle n’aimait pas les disputes, pas avec lui. Avec sa cousine c’était quotidien lorsqu’elles se retrouvaient à vivre dans la même demeure mais son frère... Non, elle ne supportait pas de se retrouver en froid avec lui. Même si elle soutenait qu’elle avait raison. Hé non, il ne fallait pas non plus trop lui en demander. Elle était l’aînée et donc avait toujours raison, avait toujours le dernier mot. Point. Fin de la discussion. Un peu honteuse elle finit par faire demi-tour, pas le choix... Et puis, il fallait qu’elle le revoit, déjà... Ce fut bien plus discrètement qu’elle revint, justifiant son retour par la présence de son sac... Pas d’excuses, pas encore, pas de suite. Juste le temps qu’elle se calme... Saiph la regardait d’ailleurs, ce qui la troublait assez... Mais heu, comment pourrait-elle continuer à lui faire la tête s’il l’observait ? Impossible... Allez, un petit effort de volonté...

    Oui mais non. Conos lui échappa des bras pour s’installer sur les jambes du Serpentard, trahissant ainsi les pensées, les sentiments de la demoiselle. Traître ! Gênée, elle hésita encore un petit peu... Et elle finit par craquer. Oui, elle craquait pour le timide sourire que son jumeau abordait... Et elle vint juste le serrer dans ses bras, finissant par s’excuser... Sentant ses bras à lui venir l’enlacer elle sourit à son tour et ferma les yeux... Elle était bien ainsi... Vraiment bien... Dans les bras de son petit frère... Elle se sentait protégée, à l’abri de tout... Elle en oubliait un peu les disputes, ses craintes, ses doutes... Sur le coup il n’y avait que lui, sa moitié... Elle ferait des efforts, elle essaierait de se montrer plus calme, de ne pas s’énerver... Mais pour le moment elle resta juste ainsi... Une réaction à la réponse du blond ? Oui, son sourire qui s’élargit un peu plus... Même si elle protestait que c’était à elle de s’excuser il insisterait alors inutile de s’éterniser sur ce détail, n’est-ce pas ? Oui, bien sûr. Seulement, une fois ces paroles prononcées il la relâcha. Mais ! Elle ne voulait plus le lâcher ! Sa réaction ? Faire la moue quelques secondes, telle l’enfant qu’elle avait été et qu’elle redevenait de temps en temps. Mais cela ne dura qu’un temps très court, jusqu’à ce qu’il attrape une de ses mains... Main qu’elle lui laissa d’ailleurs, sans chercher à se dérober. Celle laissée libre, elle la posa sur celle de son cadet, souriant doucement.

    Et il reprit la parole, s’expliquant. Enfin, surtout, expliquant pourquoi il ne voulait rien lui dire. Et elle l’écouta sans prononcer un mot, sans chercher à l’interrompre. Il avait peur pour elle... Oui, Alhena le savait... Elle savait qu’il se faisait du soucis pour elle, tout autant qu’elle s’en faisait pour lui... Voir même peut-être plus parfois... Donc elle n’avait rien à redire là-dessus... Oui mais seulement, la suite directe la fit tiquer un peu. Il lui interdisait de se renseigner ? Interdisait ? Une fois de plus ce fut la glace qui prit le dessus, bien qu’étant bien mieux maîtrisée. Elle se contenta de se crisper un petit peu... Juste se crisper... Elle ne supportait pas les ordres. Ne fait pas ci, ne fait pas ça, fait ceci, fait cela... Rah, c’était d’un pénible ! Non, elle n’aimait pas les ordres ! Pas du tout même ! Les Reale donnent les ordres, ils n’en reçoivent pas ! Hum, du calme... Oui, se calmer... Bon... Elle fit un effort de volonté, le laissant continuer. Là encore, il ne fit que dire une chose qu’elle savait déjà : il voulait la protéger. Comme elle voulait le protéger, lui. Ils se ressemblaient tant... Ils n’étaient pas jumeaux pour rien, même si l’éloignement les avait doté de deux caractères sommes toutes assez différents, ils restaient très proches l’un de l’autre. Ce lien fraternel qui les unissait depuis toujours... Que seraient-ils devenus sans ? Pas grand chose sans doute... En tout cas, pour la Serdaigle, la question ne se posait pas : elle n’aurait pas tenu le coup. Mais inutile de songer à ce genre de scénario... Hum... Pourquoi baissait-il les yeux ? Qu’est-ce qu’il craignait ? Qu’elle le gifle une seconde fois ? Il tenait la main qu’elle aurait employé si elle avait voulu le faire donc non, ce n’était pas possible. Allez quoi, qu’il ose affronter son regard ! Ce qu’il fit tout de même. Bah enfin ! Elle écouta ses derniers mots... Puis soupira profondément avant de, à son tour, prendre la parole.

    -Tss... C’est bien beau tout ça mais je te rappelle que tes problèmes sont les miens. S’il t’arrive quoique ce soit je suis concernée aussi, tu ne peux pas me mettre à l’écart, même sous le prétexte de me protéger. Je sais que la période dans laquelle on se trouve est compliquée, dangereuse, qu’il y a des trahisons... Je n’arrive plus à me faire une idée de l’avenir, tout est trop troublé, trop confus pour moi... Mais si tu en viens à me cacher des choses... Non, Saiph, s’il te plait... J’ai besoin de savoir, j’ai besoin de comprendre. Je ne peux pas te promettre de ne pas m’en mêler mais je préfère être au courant de tes problèmes pour que, à l’avenir et si besoin, je puisse intervenir rapidement.

    Elle marqua une pause, légère pause, réfléchissant à ses prochaines paroles... Que pouvait-elle bien employer comme argument pour le faire plier ? Oui, elle était têtue, obstinée... Mais elle comptait bien lui faire comprendre qu’elle s’en mêlerait, quoiqu’il dise. Elle aussi voulait le protéger... Seulement il n’était pas toujours d’accord avec ses méthodes tout comme elle n’était pas toujours d’accord avec les siennes. D’ailleurs, pouvait-elle se permettre de lui faire des reproches puisqu’elle-même gardait un certain nombre de choses secrètes... Ou alors elle en faisait part à son parrain avant d’oser en discuter avec son cadet. Son parrain... Léandre... Voilà un moment qu’elle n’avait plus de nouvelles de lui, des autres... Elle n’envoyait que peu de lettres, sachant que celles-ci étaient souvent ouvertes... Trop dangereux. Il n’empêche qu’elle s’inquiétait de ne pas avoir le moindre signe de vie... Et s’il lui était arrivé quelque chose ??? Non, ne pas s’inquiéter, il était grand, majeur, vacciné et marié. Il ne ferait pas de bêtises. Mais elle craignait que d’autres en fasse une... Non, arrêter de s’inquiéter !!! Bien, revenir à ses préoccupations du moment... Ah, elle avait les yeux humides ! Elle arrangea très vite cela en s’essuyant les yeux de sa manche. Voilà, il n’y avait plus rien ! Il n’y avait jamais rien eu ! Bref, que disait-elle ? Ah, oui, les problèmes... Elle replaça sa main là où elle était initialement, autrement dit sur celle de son frère, gardant son calme pour une fois.

    -Ne garde pas tout pour toi s’il te plait, ce serait la pire erreur à faire... À deux on reste plus fort qu’isolés. Tu le sais très bien. Je ne veux pas non plus qu’il t’arrive quoique ce soit... Et si je dois me mettre en danger pour toi tu n’auras pas ton mot à dire. Je le ferai, point. De plus je me permets de te rappeler que les ordres n’ont aucun effet sur moi. Au contraire, j’ai juste plus envie d’aller à leur encontre !

    Et elle lui fit un grand sourire amusé. Ah, ça... Elle avait toujours été contre toute forme d’autorité et si, à vrai dire, elle ne disait pas non aux conseils, elle avait effectivement plus tendance à aller à l’encontre des ordres qui ne lui plaisaient pas. Toute fois, elle reprit bien vite une mine sérieuse... Elle était têtue mais pour le moment, son cadet n’était pas d’humeur à se montrer coopératif, il fallait qu’elle change de méthode. En l'occurrence, qu’elle change un peu de sujet afin de détourner ses pensées quelques instants pour mieux ré-attaquer plus tard. Elle ne le laisserait pas se dérober, pas question. Elle soupira donc... Que dire pour le faire craquer ? Non, il était têtu lui aussi et elle savait que s’il estimait que c’était mieux pour elle, elle aurait du mal à y parvenir... Hum... Son esprit tournant à plein régime, elle essayait de trouver le sujet adéquat... Mais finalement elle se contenta de baisse la tête et juste regarder leurs mains, laissant échapper un petit soupir...

    -Saiph... Souviens-toi juste d’une chose... Tant que tu avances j’avance... Si tu t’arrêtes je m’arrête... Et si tu pars... Je pars aussi...

    Oui... S’il devait arriver quelque chose à Saiph, quelque chose de grave, et qu’elle ne puisse rien faire, qu’elle n’ait rien fait, elle s’en voudrait à mort... Elle ne pouvait pas vivre sans lui... C’était vital pour elle de le savoir quelque part, pas très loin d’elle, en bonne santé... Elle avait besoin de sa présence, même s’il fallait qu’un jour elle s’éloigne de lui... Ce qu’elle ne voulait absolument pas ! Mais elle savait aussi qu’avec son caractère elle causait des problèmes et si jamais il était nécessaire pour son Saiph qu’elle s’éloigne de lui... Oui, c’était son Saiph mais il passait avant tout le reste, avant elle-même. Il n’était, dans ce cas, pas compliqué de deviner qu’elle pourrait tout faire pour lui. Absolument tout. Et si elle venait de lui rappeler que leurs vies étaient liées, quoiqu’il se passe, c’était aussi une demande... En quelque sorte, elle lui demandait de faire attention à lui... Elle leva timidement son regard bleu, le plongeant dans celui de son jumeau... Son cher jumeau... Elle lui demandait juste d’accepter de partager ses problèmes, était-ce si compliqué ? Hum... Oui, sachant son propre comportement... Mais cela, elle n’y songeait pas le moins du monde sur le coup.
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Message Posté Jeu 12 Avr - 11:51.
C'était... Infernal. Cette peur. La vraie peur. Celle qui lui dévorait le ventre, créant une boule qui ne faisait que croître... Il était terrorisé oui. Pour une fois depuis longtemps, il était tout simplement terrorisé. Ce sentiment de panique, lorsque tout vous échappe... C'était bien là ce qui paralysait son esprit à l'instant présent. La peur, l'angoisse. Mais le pire, ce n'était pas le sentiment en lui-même non... Le pire, c'était de ne pas pouvoir le contrer, faire quoique ce soit pour l'estomper. Le pire, c'était cette impuissance face à cette force de la nature... Il se sentait petit, face à ça. Nul, complètement nul. Un incapable... Cette frousse qui le prenait droit aux tripes. Il essayait de la canaliser, de se concentrer, de l'estomper. Mais c'était tout simplement impossible... Il avait vraiment peur, et il ne pouvait strictement rien contre. Sauf que... Minute... De quoi avait-il peur au juste ? De demain. De la semaine prochaine. Des jours avenirs qui semblaient si sombres... Chaque journée de plus ici était un calvaire. Chaque jour, chacun était en danger... Et le pire, c'est qu'il ne pouvait strictement rien contre. Encore moins depuis... Non, rien. Il ne s'inquiétait même pas pour lui ! Il était même à mille lieux de s'inquiéter pour lui ! Qu'on lui fasse du mal, qu'on le brûle, le torture. Tant qu'on ne touche pas à sa soeur. Sa chère et tendre jumelle, Alhena. Elle, elle... Il ne pourrait vraiment jamais la perdre ! Vous savez, quand à un mariage, on dit « Jusqu'à ce que la mort vous sépare ». C'était exactement ça. Pourtant, il n'y avait aucun contrat derrière tout ça. Juste un amour fraternel profondément ancré en chacun des deux. Et perdre sa Alhena... Ce n'était pas possible. Même pas une solution, même pas une issue. Même s'il faudrait la sacrifier pour sauver le monde entier, ce serait impossible. Et n'allez pas croire par là qu'il exagérait. C'était vrai. Il ne pourrait jamais la blesser, la briser comme lui le serait si elle venait à l'abandonner pour une raison où une autre. Il préférait encore qu'elle le déteste plutôt qu'elle ne soit morte. Au moins, il vivrait en sachant qu'elle allait bien, sans trop de soucis à se faire. Et puis... C'était simple : elle mourrait, il mourrait. De chagrin, de rage, de haine. Il se détesterait, si elle venait à quitter ce monde. Car ce serait de sa faute, et chaque jour où il se réveillerait seul ne ferait que lui rappeler un peu plus que c'était de sa faute. Et ce, même si ce n'était pas vrai... Un frère se devait de protéger sa soeur, peu importe si celle-ci était son aînée ! Et même s'il était le dernier des coupables, il s'en voudrait toute sa pauvre vie... Tout ce qu'il resterait de sa pauvre et pourrie existence... Mais il ne serait vraiment plus rien, si elle disparaissait... Plus rien... Même pas quelques pauvres résidus, des cendres d'un esprit... Il ne serait plus qu'une âme errante, à la recherche du pardon. Celui de sa soeur... Bref ! Ne pas penser à tout ça ! Pas du tout ! Rah, zut... Il en devenait blanc... Masquer ça, un minimum non ? Oui, mais ce n'était pas un caméléon, et il ne connaissait pas de sortilège qui lui permettrait de rosir... Qu'il était débile des fois... Il avait de ces idées ! Enfin bon. Changer de sujet, penser à autre chose. Il ne voulait plus avoir peur. Il voulait être un homme, un vrai. Rien qu'à son âge, il voulait être des plus forts. Il voulait la protéger, les protéger. Il termina son monologue, relevant les yeux pour les planter dans ceux de sa soeur. Et c'est avec un peu plus de désarroi encore qu'il distingua un soupir agacé de la part de cette dernière... Décidément, il jouait toutes ses cartes de travers...

-Tss... C’est bien beau tout ça mais je te rappelle que tes problèmes sont les miens. S’il t’arrive quoique ce soit je suis concernée aussi, tu ne peux pas me mettre à l’écart, même sous le prétexte de me protéger. Je sais que la période dans laquelle on se trouve est compliquée, dangereuse, qu’il y a des trahisons... Je n’arrive plus à me faire une idée de l’avenir, tout est trop troublé, trop confus pour moi... Mais si tu en viens à me cacher des choses... Non, Saiph, s’il te plait... J’ai besoin de savoir, j’ai besoin de comprendre. Je ne peux pas te promettre de ne pas m’en mêler mais je préfère être au courant de tes problèmes pour que, à l’avenir et si besoin, je puisse intervenir rapidement.

Il fronçait un peu plus les sourcils... Obligé d'admettre que tous ses propos étaient sensés, il ne les aimait pas pour autant. Lui aurait tenu le même discours. Mais lui, c'était lui. Il ne voulait pas entendre ça de la bouche de sa soeur... Même si en un sens, c'était réconfortant, rassurant, sécurisant. C'était aussi terriblement amer, avec un arrière goût de sacrifice. Et si elle s'était arrêtée un peu plus tôt, peut-être, peut-être qu'il lui aurait tout dévoilé... Mais elle avait été trop loin, son esprit avait parlé à sa place... Qu'est-ce qui le gênait donc ? Oh, c'était simple, ce qui l'embêtait, c'était ce : « Je ne peux pas te promettre de ne pas m'en mêler ». Hé bien si. Si elle voulait des réponses, des noms, elle devrait jurer sur la tête des Reale qu'elle ne s'en mêlerait pas ! Sinon... Sinon, il ne dirait rien. Quitte à s'attirer les foudres de son aînée, il n'en avait rien à faire. Car comme déjà dit, il préférait qu'elle le déteste, plutôt qu'elle ait des ennuis. Le choix était vite fait, et le plus terrible, c'était que tout cela était purement et simplement non négociable. Il essayait de lire dans les yeux de sa soeur, quelque chose. Mais quoi ? Une autorisation ? Pourquoi ? Non, il n'en savait rien... Il cherchait juste quelque chose à quoi se raccrocher. Et voilà que ses propres yeux se voilaient d'un léger film humide... Une mince pellicule d'eau salée... Bon sang. Non, pas a, pas maintenant. Jamais. Il décrypta chacun de ses mouvements, un à un... Et nota qu'elle aussi, avait les yeux humides. D'ailleurs, elle porta le bout de sa manche pour les essuyer, pour que pendant les quelques secondes suivantes, elle ne vienne reposer sa main sur celle de son frère. Frère qui avait mal. Mal d'avoir peur. Mal d'avoir la langue liée. Mais c'était lui, le seul responsable de ces noeuds. Lui et cet esprit peut-être un peu trop protecteur... Non, jamais trop protecteur.

-Ne garde pas tout pour toi s’il te plait, ce serait la pire erreur à faire... À deux on reste plus fort qu’isolés. Tu le sais très bien. Je ne veux pas non plus qu’il t’arrive quoique ce soit... Et si je dois me mettre en danger pour toi tu n’auras pas ton mot à dire. Je le ferai, point. De plus je me permets de te rappeler que les ordres n’ont aucun effet sur moi. Au contraire, j’ai juste plus envie d’aller à leur encontre !

Il nota un large sourire amusé chez son aîné. Et il ne put s'empêcher de sourire un peu à son tour... Elle était belle, elle était si douce. Surtout quand elle lui souriait. C'était si naturel, si simple... Si agréable. Il aimait la regarder, l'écouter, sans broncher pour ne rien gâcher. Mais là, les circonstances ne se prêtaient pas à un tel jeu, alors, il devait être réactif. Une fois de plus dans sa vie, il fallait que ça pulse. Garder tout pour soi... La condition, il l'avait déjà exposée. Dans son cerveau du moins. Restait plus qu'à lui présenter... Même s'il pouvait s'inquiéter d'une nouvelle gifle... A deux... C'est sûr ! Un binôme est toujours plus fort... La fraternité fait toute la force ! Mentale, physique... Le lien qui uni deux frère et soeur est tellement puissant... Tellement inexplicable ! C'est comme une connexion, quelque chose qui les relie et ce, peu importe le contexte... Dans la joie, dans la peine. Dans les victoires et les défaites. Dans les chutes, et la réussite. Dans la santé, et la maladie. Vous pouvez chercher tous les opposés du monde, et pas un seul, pas un seul ne pourra les séparer. Tout ça car ils sont unis par les liens du sang, de l'esprit. Tout ça car, ce n'est qu'une âme dans deux corps. Deux esprits qui se complètent si bien... Et c'était en agissant de la sorte qu'il mettait se lien en danger. Non, il ne serait jamais détruit... Mais coup par coup, ça commençait à faire mal. Et dire qu'il faisait tout ça pour la protéger... Enfin bref. Etant resté muet un bout de temps, il se décida enfin à lui répondre.

-Tu as tes secrets, j'ai les miens. J'ai pas envie d'aller plus loin, et puis, j'ai les choses en main. C'était juste trois fois rien, pas de quoi s'inquiéter. J'étais prêt à te le dire, mais c'est ce... « Je ne peux pas te promettre de ne pas m'en mêler... » Qui me gêne. Alors si tu tiens vraiment à savoir, jure-moi de ne pas t'en mêler du tout.

Hé non, il ne comptait pas lui avouer. Il avait ses raisons, et il les avait exposé plusieurs fois déjà, donc inutile de revenir dessus encore et encore. Il ne voulait tout simplement pas, et il était extrêmement têtu, du moins, tout autant que sa chère soeur. Il ne lâcherait jamais le morceau, il en faisait le serment ici et maintenant. Non mais oh, fallait pas rêver non plus ! Tout ce qui pouvait mettre la vie de sa soeur en danger par ces temps-ci, il l'évitait. Ce n'était pas non plus pour qu'elle, elle aille les chercher les ennuis ! Et puis... Non, il ne dévoilerait rien, point. Ce n'était rien de plus qu'une petite bagarre parmi tant d'autres... Et déjà qu'il allait étriper les deux Serpentards qui avaient balancé les informations sur son état et le lieu où il se trouvait... Enfin bref il se reconcentrait, la détaillait à nouveau. Comment lui faire oublier cette idée, faire divaguer ses pensées pour qu'elle arrête avec ça ? Changer de sujet, tout simplement... Sauf qu'elle n'était pas bête, et entêtée... Enfin, s'il arrivait à la faire basculer, peut-être qu'il finirait par estomper ce qui gênait, pour ne plus en entendre parler avant un bon bout de temps. Et pendant ce « bon bout de temps », il se tiendrait à carreaux, histoire qu'ils ne reviennent pas dessus une nouvelle fois.

-Saiph... Souviens-toi juste d’une chose... Tant que tu avances j’avance... Si tu t’arrêtes je m’arrête... Et si tu pars... Je pars aussi...

Entendre ça, c'était à double-tranchant. Terriblement agréable, mais aussi extrêmement douloureux. C'était une sorte de confiance aveugle, une marque qui les liait à jamais... Et même si c'était juste, une immense preuve d'amour fraternel, c'était aussi d'un inquiétant ! Cela voulait tout simplement dire que si Saiph venait à faire un faux pas, quelque chose qui lui serait fatal hé bien... Il ne pouvait pas compter sur elle pour se reconstruire. Ils étaient tout simplement indissociable, c'était comme ça et jamais rien n'y changerait ! Et comme déjà dit, le jeune Reale préfèrerait mille fois savoir que sa jumelle le détestait plutôt que de la savoir morte. Evidemment, ce qu'elle venait de dire était aussi valable pour Saiph, si ce n'était plus... S'il arrivait la moindre chose un peu trop grave à sa soeur, ou même, qu'elle venait à en mourir... Il trouverait un moyen de prouver que c'était de sa faute. Et il s'en voudrait tellement qu'il ne pourrait pas vivre avec une telle culpabilité pour le ronger. Ce serait juste totalement intenable ! Il ne pourrait pas vivre avec l'idée que sa soeur n'était plus de ce monde ! Ne paniquait-il pas un peu là, intérieurement ? Non pas du tout... Si totalement en fait. Il n'aimait pas avoir ce genre de pensées, car il savait que cela pouvait arriver à tout moment, surtout par les temps qui couraient. Ils étaient au bord de la guerre bon sang ! Sans compter qu'avec celle-ci, il devrait se dévoiler pour son honneur...De... Minute, de quoi ? Non, rien, chut. Bref, elle avait presque réussi à le faire craquer ! Mais non.

-Je sais Alhena ! Et c'est valable pour moi aussi, tu le sais très bien... Et tu comprends aussi pourquoi je ne veux pas tout te dévoiler. Car s'il t'arrivait quelque chose de grave, je ne me le pardonnerais vraiment jamais... Et si venais à en mourir, moi aussi, je devrais mourir. C'est à double tranchant Alhe. Je te demande juste de me faire confiance, j'ai les choses en main, je peux te le promettre qu'il ne m'arrivera rien.

Et voilà, ils en revenaient toujours au même point de départ : cette fameuse altercation qui était la réponse à la question de pourquoi il était ici, à l'infirmerie. Il lui avait tout dit, tout ce qui lui paraissait à lui, si évident. Oui, il avait les choses en main ! Et il n'avait pas besoin, il ne voulait pas que la Bleuet Bronze s'en mêle ! Il décala légèrement une mèche de cheveux qui retombait sur les yeux de sa soeur, et se mit à nouveau à la fixer. Il ne voulait pas la perdre, pas du tout. Et pour se faire, elle devait arrêter de chercher et juste lui accorder sa confiance. Une mince confiance, un fil, rien de plus. Tout se passerait bien, tout se passerait toujours bien. Et puis, pour l'instant, il ne s'agissait que d'une petite bagarre. Qu'en serait-il quand la guerre éclaterait hein ? Il avait peur, vraiment peur. Plus pour Alhena que pour lui, même s'il savait qu'il devait faire attention. Car au final, vous pouvez tuer deux Reale pour le prix d'un. *sort loin avec ses bêtises.*
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