Bien qu'elle ne le montrait ni ne le criait sur les toits, la jeune Farewell ne s'était toujours pas habituée à l'avancement des travaux au château. Il n'était pas rare de la voir errer dans les couloirs de l'école, en pleine nuit, alors que ses camarades dormaient à poings fermés. Pour elle, c'était impossible. Elle ne trouvait pas le sommeil. Il y a un an de ça, Simba se trouvait au cœur même de la bataille. Elle ne faisait pourtant pas partie des résistants et encore moins de l'OS mais avec un ami russe -Tennessee- elle mettait les blessés à l’abri et les soignait du mieux qu'elle pouvait pour une jeune fille de quinze ans. Il ne se passait un jour sans qu'elle ne repense à cet enfer vécu un an plus tôt et avec tout se qu'elle a vu il était difficile pour Simba de tourner la page. Elle ne pouvait pas. Elle ne voulait pas. Elle s'était promise de s'entrainer encore et encore pour devenir meilleure chaque jour et les cours de DCFM lui en a apprit bien plus qu'elle n'aurait pu imaginée et d’ailleurs, son prof était et restera sans doute très fier d'elle et de ses progrès en matière de combat... comme si elle n'était jamais fatiguée. Ils avaient de la magie à disposition, à quoi cela leur servait ce pouvoir s'ils ne pouvaient pas ramener un être à la vie ? Elle savait pertinemment que cette pensée était égoïste mais elle s'en fichait pas mal. Elle savait surtout que la magie est une force mais pas assez pour guérir des personnes sur le chemin de la mort car pour la plus part, il était déjà trop tard et les médecins ne s'occupaient que de ceux dont il y avait encore des espoirs pour pas perdre du temps. Elles leur en a voulu pour ça mais savait très bien qu'ils avaient raison et faisait la même chose. Elle n'en parle jamais à qui que ce soit, car de toute façon qui pourrait la comprendre à part Tennessee ? Pourtant, elle tient un journal intime et la première date écrite et celle du premier jour de l'attaque où elle écrit son ressenti, ses idées, ses souvenirs, ses actes, tout, tout se qui lui passé par la tête. Elle sait qu'un jour, elle devra écrire la dernière datte, la fin de son journal mais ce jour n'est pas encore prévu au programme, ses souvenirs la hantent encore de trop. Par fois, on la voit dans le parc couchée sur un banc, les yeux fixés vers le ciel et Dieu seul sait à quoi elle pense. Pourtant, beaucoup savent ce qu'elle a fait mais sachant son caractère, ils n'osent pas l'aborder pour en parler et pourtant, ça lui ferait du bien. Seule Feryal -sa colocataire de chambre- en sait un peu plus que les autres mais tout ce qu'elle sait c'est que quand Simba ferme les yeux, c'était comme si elle y était encore et se réveille parfois en sursaut le cœur battant à cent à l'heure.

Il était vingt-trois heures et dans ses rares nuis, Simba dormait à poings fermés mais son professeur de DFCM en a décidé autrement et la réveilla doucement mais surement. « Réveille toi Simba. Habille toi et rejoint nous dans la salle commune. » Elle avait du mal à se réveillée mais d'une voix faible, elle rétorqua « Nous ? Et où on va ? » « Tu verras bien en bas, dépêche toi. » Simba se leva tant bien que mal mais surtout sans percuter quelque chose car la jeune femme est très maladroite quand elle doit se levée directement après avoir ouvert les yeux. Une chance que Feryal s'était réveillée par le grincement de la porte laissant apparaitre le prof. « Qu'est-ce qu'il te veux celui-là ? » « J'en sais trop rien Fery mais je pense que je vais pas tardé à le savoir. Rendors toi, il est tard. » « Maintenant que je suis réveillée... » Celle-ce se leva aussi et malgré son humeur agressif qu'elle a en général, elle rigola de la scène que lui offrait Simba et l'aida tant bien que mal à se préparée « Surtout n'oublie pas ta baquette, tu vas très certainement en avoir besoin. » et la lui mit dans sa chaussure haute. Dix minutes plus tard, elle sorti de sa chambre direction la sale commune manquant de percuter quelque cadres au passage et laissant les râlements de ceux-ci arrivaient aux oreilles de la jeune femme. « Oh ça va, la ferme ! » arrivée sur place, elle fut surprise de voir Maksim enfin Vitali pour vous. « Ça va, tu veux pas que je te tienne pour sortir du château le temps que tu te réveilles ? » Dit son prof d'un air amusé et eu un regard noir en retour ce qui fit rigolé les deux hommes. « Où on va ? » « лабиринт » au labyrinthe rétorqua Maksim « Au labyrinthe ? Un entrainement, je vois... » -merci Tennessee pour lui avoir apprit quelques mots en russe- C'est en râlant qu'elle suivi les deux hommes jusqu'au lieu désigné. Arrivée sur place, elle vit d'autres personne devant le labyrinthe dont sa meilleure amie Hayleen. Celle-ci lui envoya un sourire rassurant et encourageant et Simba fit de même. Minuit, les buissons s'écartèrent laissant un chenin étroit. Simba n'était pas du tout rassurée et c'est en prenant le bras de Maksim sans en avoir conscience que les deux jeunes gens, s’engouffrèrent dans le labyrinthe et les buissons se refermèrent aussi tôt. Ils ne sont plus que deux face au danger. Il va falloir qu'ils se fassent confiance et s’entraident pour écarter tout danger et trouver rapidement la sortie.

Spoiler:

« Ne t’en fais pas. Rien ne va nous arriver. » Si seulement il avait raison se dit la belle rousse. Elle tenait toujours son bras, se n’était absolument pas son style mais dès qu'un événement arrive à la perturbée, elle peut vite changé d'attitude que ça soit positif ou négatif mais autant vous dire que ce n'ait jamais ou presque jamais dans le négatif car oui, malgré son caractère de merde, elle reste relativement calme devant un fait de surprise et sans doute cela qui fait sa force. Forte ? Elle l'est, depuis son enfance son père a tout fait pour qu'elle devienne ce qu'elle est aujourd'hui. Il ne l'a surement pas fait de la bonne manière, surement pas non mais il a réussi au final et aujourd'hui il est fier de sa progéniture. Il en a fait une jeune femme courageuse qui canalise facilement ses peurs et ses sentiments et les franchit sans soucis, elle relativise tout le temps et ne sait sans doute pas faire autrement mais vous pouvez bien rire, elle s'en sortira peut-être mieux que vous dans une de ces situations, croyez-moi. Au fond, elle aurait dû être chez les gryffondors... le choipeaux a décidé de l'envoyer dans la maison "familial" car même si elle fait preuve de bravoure et d'intelligence, sa ruse et sa langue de vipère sont bien plus impressionnantes. « Je sais mais n'espère pas trouver la sortie en claquant des doigts. » sarcastique oui mais elle a raison. Tout en avançant, ils entendent des bruits de craquement et Simba stoppa net regardant le souffle lent, Maksim. Ce pendant elle a à peine ouvert la bouche que des lianes se faufilent autour de ses jambes la faisant lâcher le bras de Maksim pour ensuite la faire tombée et l'emprisonner. Évidemment elle n'a pas non plus le temps d'attraper sa baguettes ou son couteau mais plus elle se débat, plus les lianes se resserrent autour d'elle. Elle se calme, elle n'a pas le choix ou elle meure asficsier. A choisir... Elle regarde Maksim qui réfléchit « Reste calme Maksim, n'utilise pas ton énergie en te servant de ta baguette. Prends mon couteau qui se trouve dans la poche arrière de mon pantalon et coupes ces maudites lianes. » Mon dieu quel calme mais Simba se dit que le pire reste à venir et qu'ils devaient le rester le plus longtemps possible. Être calme c'est savoir réfléchir et savoir réfléchir c'est s'en sortir et ça Simba l'a bien comprit depuis longtemps "merci père". Elle sait qu'elle peut faire confiance en Maksim, elle sait qu'il sera là quoi qu'il arrive. Elle aura besoin de lui que ça lui plaise ou non. Inversement, si il lui arrive quelque chose et qu'elle a le temps de l’intercepter, elle se mettra sans réfléchir entre Maksim et la menace mais si ça lui coute la vie. Ce pendant, elle n'avais pas prévu que celui-ci se ferait aussi avoir par les lianes. Que faire à présent ?

« On ferait mieux de rester sur nos gardes, je crois qu’on risque bien pire après. » Cette phrase ne rassure guerre Simba, loin de là car elle sait pertinemment qu'il a raison. « Si seulement tu pouvais avoir tord. » dit-elle a voix basse. Tout en laissant sa main dans la sienne -bah voyons-, elle lève les yeux vers le ciel et s’arrête net provocant au jeune homme une légère perte d'équilibre vers l'arrière -elle- « Regarde le ciel... » en effet, bien qu'il fasse complétement noir on pouvait apercevoir de gros nuages menaçants et des éclaires au loin. Le temps avait une allure sordide ces derniers jours, mais à l'inverse de ses camarades, elle adore ça. Tous ne cessait de se plaindre, les filles craignant pour leur brushing, les garçons pour leur entrainement de Quidditch. Elle, elle sait que ce mauvais temps n'est qu'une passade qui finirait par s'éloigner dans quelques heures, tout au plus. Elle n'apprécie peut être pas d'être trempée lorsqu'il pleuvait à grosse gouttes, mais de toute façon, quoi qu'elle dise ou fasse, leur entrainement allait être encore plus difficile que prévu. La nuit ne cesse de s'assombrir, et le labyrinthe avec lui. Dieu merci, il y avait leur baguette - mais malgré cela, les couloirs ont un côté peu rassurant. Qu'importe, cela ne l’empêche pas de reprendre sa marche et son devoir. Le tonnerre se met soudainement à gronder. S'arrêtant quelques secondes, des ombres menaçantes se répercutent sur les haies - ayant pour effet de la faire avancer assez rapidement. Elle n'est pas effrayée facilement, mais ces ombres ont quelque chose de réellement... dérangeant. Elle avance de plus en plus rapidement.

"Calme, reste calme et avance moins vite, tu es avec Vitali rien ne pourra t'arriver pas vrai ?" Sa respiration accélère, l'angoisse est toujours présente lors d'un orage violant. Sa mère avait pour habitude de lui créer une bulle avec ses bras et qu'une fois cette bulle autour d'elle, rien ne pouvait l'atteindre. yeux dans les yeux, elle possédait la faculté de calmer Simba et jusqu'à présent personne ne pouvait le faire. Oui, Simba a plus peur de l'orage que de ce qui pourrait lui arriver dans ce labyrinthe, ça ce n'est pas un problème bien au contraire. Jamais elle ne parle de sa mère. C'est un souvenir bien trop douloureux et insupportable. Elle a dû se forgée, grandir sans garde du corps. Les enfants de son âge étaient épanouis avec leur mère mais Simba ne faisait plus parti de cette règle. Simba était présente à l’hôpital, présente lorsque les médecins ont annoncé à son père qu'il y avait plus rien à faire, juste attendre. Quelques heures plus tard, elle meurt d'une pneumonie foudroyante sous les yeux de la jeune fille avec pour seul au revoir, cette phrase: « Je t'aime. N'oublie jamais qu'importe où tu vas, où tu seras, je serais toujours près de toi. » Forte, elle ne montre pas ce manque d'amour, ce manque d'amour maternelle et pourtant, devant le miroir du Riséd, elle se lâche. la seule fois où on peut voir une larme coulait sur sa joue. L'orage est maintenant bien présent, serrant un peu plus la main de Vitali, elle se ressaisit enfin et avance plus sûr d'elle. « Ce n'ait qu'un orage après tout. Le pire est à venir. »

L'orage est a présent bien là et imposant. Simba continue pourtant d'avancer, calmée. Elle prête pas vraiment attention à son binôme et remarque donc pas que celui-ci a lâché sa main. Elle voit une ombre arriver devant elle pour ensuite se dessiner plus clairement. Maksim ? C'est pas possible, il est derrière, elle se retourne et le voit mais son visage a changé laissant place à un signe d’incompréhension, de terreur. Elle fait le geste d'aller retour plusieurs fois... sans comprendre ce qui ce passe. « Becks… » Simba reste là sans bougée, essayant de comprendre car il est vrai qu'au final, elle ne connait rien de Maksim « Regardes ce que tu m’as fais. Ce que tu m’as volé. » Simba fronce les sourcils mais quelque chose lui empêche de chercher plus loin. Elle voit à présent son pire cauchemars: une araignée géante. Oui, même Simba n'est pas parfaite, tout le monde a une peur cachée quelque part. Cela aurait pu être son père mais son esprit en a voulu autrement. Sa respiration s’accélère de nouveau, l'épouventard continu d'avancer, elle recule pointant sa baguette face à ce monstre mais aucune phrase ne sort. Pourtant en cours elle sait s'en débarrasser mais là, c'est différent. Le climat est différent, le contexte est différent, sa peur est différente. Cette fois-ci elle n'arrive pas à prendre sur elle « Ne t'approche pas de moi... » Elle a du mal à respirer, elle jette un coup d’œil vers Maksim et semble mieux s'en sortir que Simba. Il est plus calme, plus sûr de lui. A t'il comprit ? La jeune lionne continue de reculer, elle ne parvient toujours pas à faire la différence entre la réalité et l'imagination.

Elle ne sait pas dire pourquoi cette peur de ces choses à huit pattes, peut-être était-elle trop petite pour se souvenir d'un quelconque traumatisme ? Par contre, c'était l'épouventard de sa mère. Les psy vous diront que c'est certainement lié. L'épouventard de Simba représente la mort de sa mère. Malgré ses huit ans à l'époque, voir sa mère mourir dans ses bras reste un traumatisme violant. Elle tremble, trébuche et tombe. Mais que ce passe t'il ? Reprend toi Simba ! Elle ferme les yeux, respire profondément et reprend confiance. Une voix lointaine lui dit de réagir, de se relever, de se concentrer. Elle agrippe de nouveau sa baguette « Riddikulus ! » et se transforme en une araignée sans pattes pour ensuite disparaitre aussi soudainement qu'il est apparu. Elle était trempée par la pluie battante, pourtant on pouvait apercevoir des larmes coulées sur ses joues. Elle lève le regard vers Maksim, sa respiration est trop rapide, elle est déboussolée et ne sait plus quoi penser. Et si la prochaine fois, son épouventard change d'apparence pour devenir la mort de sa mère ? A choisir, elle préfère celui qu'elle a maintenant. Mais elle sait qu'un jour, cela arrivera.