Elles posèrent le livre sur une petite table en bois se situant non loin d’elles. La pression montait. Avaient-elles fait le bon choix ? Rien n’était moi sûr, et en effet, l’ouvrage de L’histoire du thé à l’est à travers les âges ne leur fut pas d’une grande aide. Elle commençait à désespérer. Elles étaient si près du but, elle le sentait, elle le savait. Le retourneur de temps ne devait pas être loin. Elles avaient parcouru le château de toute part, il ne pouvait pas se trouver dans un autre endroit. Tout du moins, elle essayait de se persuader de cette vérité. Daisy regarda la jeune Serdaigle s’emparer du deuxième livre, qui leur semblait beaucoup plus adéquat pour cacher un indice. Lorsque Les effets du décalage horaire chez les femmes fut tiré de son emplacement, les murs tremblèrent. Daisy réprima un sourire de joie. Une petite porte se présentait devant les deux jeunes femmes. Elles étaient sur la bonne fois. Enfin un indice digne de ce nom. Elles ne brassaient pas que du vent ! Elle regarda sa congénère folle de joie. Une joie qui redescendit bien vite lorsqu’elles pénétrèrent dans la petite pièce. Rien. Rien mis à part un petit coffre en son centre.

« On devrait peut-être examiner un peu la pièce avant de s’attaquer au coffre nan ? » Aubépine acquiesça. En effet, il était bien plus prudemment d’analyser ce nouvel environnement avant d’entreprendre quoique se soit. C’est ainsi qu’elles remarquèrent d’étranges inscriptions gravées dans le mur. Mais il leur était impossible de les voir. Seul une certaine lumière devait faire apparaitre ces gravures mystérieuses. D’un commun accord, les deux adolescentes se dirigèrent vers le coffre. Un coffre qui était verrouillé par un mécanisme. Il leur fallait un code bien spécifique. Et elles n’avaient aucunes idées… Elles éteignirent donc les torches, dans l’espoir de pouvoir lire ce fameux message. Mais rien ne se produisit. Elles se retrouvèrent simplement dans le noir le plus complet. « Lumos » Sa baguette s’alluma, illuminant avec elle le mur de pierre et l’inscription sur celui-ci. « Six Quatre Sept Trois. Les chiffres sont des lettres, et les lettres des chiffres. La somme est la réponse, mais l'addition n'est pas la bonne question. » Elle réfléchit. A toute allure. En effet, le temps – bien qu’arrêté en ce moment à Poudlard – leur était compté. « Six… Trois… Vingt… 3645. C’est ça ! 3645 Aubépine ! » Celle-ci s’empressa de composer le code, ne comprenant pas vraiment comment la Gryffondor en était arrivé à cette déduction. « Mais si ! L’adition n’est pas la solution, or si on addition six, quatre, trois et sept, ça nous donne vingt. 2020 ne peut donc pas être la réponse, 6473, c’est bien trop simple, ça peut pas être ça non plus. Y reste donc que 3645 ! » Et en effet le coffre s’ouvrit à la volé. Accroupit devant celui-ci, les deux jeunes femmes constataient un nouveau mécanisme, et une nouvelle énigme ! « Des trois potions, l'une est la clé, l'autre la solution et la troisième est fatale. Trop d'espoir au crépuscule amènerait le chagrin à l'aube, faites attention à sa toile. » Daisy regarda sa camarade. Elle ne comprenait pas, cette fois-ci. Elle observa les trois petites potions, en essayant de se creuser la tête. « Araignées du soir, espoir. Araignée du matin, chagrin. Être pris dans la toile d’une araignée… Il faut tourner le disque huit fois, Daisy, comme les huit pattes de ces sales bestioles ! J’espère qu’il n’y en aura pas une dissimulée derrière ce mécanisme, sinon je hurle… » Et elle aussi allait hurler si c’était le cas. Aubépine tourna donc délicatement huit fois le disque, ce qui eut pour effet de débloquer les fioles. Comme indiqué, elle s’empara des deux premières, et laissa la troisième de côté. La bleu et bronze avala la moitié du contenu de la bleu. Daisy fit de même. Sa tête se mise à tourner. Elle perdait son équilibre. Sa vision se troublait. Qu’avait-elle ingurgité ? Du poison ? Mais ses peurs se dissipèrent lorsque trois portes apparurent. Et encore une énigme. « Sérieusement ?! » Elle jeta un coup d’œil sur son amie. Elle semblait tout aussi surprise et déboussolé qu’elle ! « L'une mène au paradis, l'autre à l'enfer, la troisième au néant. Le nord est au sud et le sud au nord, l'est est à l'ouest et l'ouest à l'est, toutefois, le soleil se lève toujours au même endroit. » Quelque chose se débloqua dans sa tête. Rapidement, elle ressortit le petit bout de papier qu’elle avait gardé dans sa poche. « Le soleil se lève toujours à l’est, c’est la seule vérité. H.G. » Hermione Granger ne pouvait pas les induire en erreur. Cet indice leur était donc forcément utile. « La porte de droite. » Bingo. Un réceptacle se trouvait dans une petite pièce, entouré d’un tuyau métallique. Au centre de cette prison de verre, le retourneur de temps ! Il était là, si proche. Elles ne pouvaient pas tout foirer maintenant. Pas en jetant un sort et faire tout déraper, comme pour la stèle blanche. Daisy se pinça la lèvre supérieure. Elle s’était promis de ne plus repenser à cette nuit, à ce sort, à ces morts… Aubépine versa le contenu de la seconde potion dans le tuyau, et la cage s’ouvrit. Le retourneur était en leur possession. La Serdaigle fit le nombre de tour nécessaire pour retourner à la nuit du meurtre. La nuit où tout avait commencé.

Elles se retrouvèrent dans le Grand Hall. Daisy dû prendre quelque seconde pour se remettre de ses émotions. Voyager dans le temps, ce n’était pas rien tout de même ! Mais elles n’avaient pas le temps de réfléchir, de s’émerveiller devant cet objet magique de la plus grande valeur. Elles devaient réfléchir, et vite. Trouver l’endroit du meurtre. C’est ainsi qu’elles se dirigèrent à grands pas vers la Forêt interdite.