VULNERA SAMENTO FERME SES PORTES ▲
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« Faites l'amour, pas la guerre » ♠ Dean B. & Ève D.
ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
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Message Posté Sam 18 Fév - 23:28.
Protège-moi




STATUT DU SUJET : Privé
NOM DES PARTICIPANTS : Dean A. Bowers & Ève C. Deschanel
DATE : Juin 2056, une dizaine de jours après la 3ème Tâche et le début de la Guerre Civile
HEURE : Dans la soirée ...
METEO : Une chaleur étouffante, aucun nuage à l'horizon, une belle nuit en soit.
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE GLOBALE EN COURS : Intrigue 010, Revanche
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE DU FORUM EN COURS : Intrigue 009, The End
INTERVENTION DE DOMINUS TENEBRAE : Pas nécessaire, mais pourquoi pas !

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Message Posté Sam 18 Fév - 23:28.
La soirée était étouffante. Il faisait sombre alors que la soirée faisait seulement de commencer. La lune luisait et éclairait le château écossais d'une lumière ambrée. Un spectacle resplendissant dans ce climat apocalyptique. Tandis que ses pas la menaient en dehors de l'enceinte de l'école anglaise, Ève bouillonnait. Elle était à elle seule un chaudron d'émotions aussi contradictoires les unes que les autres. Elle se sentait aussi fragile qu'une plume légère tout en s'efforçant d'être imperméable à la pluie d'évènements qui s'abattait sur elle. Jamais elle n'avait voulu ça. Jamais sa vie n'avait été aussi chancelante. Et elle se mordait les doigts de ce sentiment d'impuissance qui l'oppressait. Elle avançait d'un pas décidé, comme toujours, mais elle ne doutait pas qu'à l'instant où elle franchirait la porte colorée de la confiserie, elle se laisserait aller aux bras réconfortant dont elle avait tant besoin. Elle ne voulait avoir besoin de personne. Mais pourtant ce n'était pas vers son humble demeure qu'elle se dirigeait. Non, elle fuyait loin de tout ça. Ce n'était pas de la peur. C'était de la lâcheté, pure et dure. Elle détalait devant sa forteresse qui prenait feu. Elle aurait beau crier, personne ne viendrait la délivrer des flammes puisqu'elle était celle qui avait répandu le bidon d'essence. Elle avait cru qu'elle pourrait s'en échapper avec quelques dégâts superficiels et quelques dommages collatéraux. Mais elle avait été prise de cours, mise au pied du mur devant ce dilemme ministériel qui avait court-circuité ses plans d'avenir.

Elle se retrouvait ainsi à arpenter les ruelles vides de Pré-au-lard. Dans ses souvenirs de jeunesse, l’endroit était beaucoup plus accueillant. Elle se rappelait de ces étés main dans la main avec Grand-Papa qui cédait à chacun de ses caprices de petite fille gâtée. Elle sourit imperceptiblement. Fabuleuse contradiction avec les ruines qui se tenaient devant elle. On pouvait discerner quelques flammes qui justifiaient la fermeture d’un grand nombre des commerces. Des pancartes tombaient en lambeaux fermant le passage alors qu’a contrario certaines portes étaient encore ouvertes laissant libre parcours aux bandits véreux. Chacun de ses pas martelaient un peu plus fort les dalles qui carrelaient le chemin central. Sa présence isolée résonnait et lui rappela que la guerre en avait profité à plus d’un et qu’elle était loin d’être en sécurité. Le bois de Prunellier glissa entre ses longs doigts, et la simple sensation de magie qui fourmillait sur sa peau l’émerveilla encore une fois. Jamais elle ne se lasserait de la puissance que sa baguette lui prodiguait. Ses yeux scrutaient minutieusement les alentours, elle était prête à dégainer devant le premier malin qui oserait se mettre en travers de son chemin. Ce n’était décidément pas le soir où il fallait l’importuner. Mais elle regretta presque que personne ne semble être de la partie. Ils avaient tous déguerpis. Pour combattre ou seulement pour sauver les meubles. Elle sentait son cœur (qu’elle n’avait pas) battre un peu plus vite à l’idée que Dean ait emmené sa douce loin de ce carnage. Ainsi, quand elle déposa sa main glacée sur la poignée de la porte d’HoneyDukes, elle ne savait pas à quoi s’attendre. Mais certainement pas à ça.

Une explosion. Un bruit assourdissant et des éclats de verre se propulsèrent à quelques centimètres de son sublime visage. Elle cria et par réflexe s’écarta de la fenêtre qui venait de lui explosé à la gueule pour tomber sur les pavés froids. Le tissu se déchira et un mince filet de sang s’écoula de son bras protecteur. La surprise l’anesthésia néanmoins de la douleur superficielle. Elle se réfugia sous un bouclier invisible qui prenait forme sous les gestes parfaits de sa baguette. Mais en se relevant, elle ne discerna aucune ombre menaçante. Aucun bruit non plus. La rue était vide, mais le danger encore bien présent. Où pouvait s’être réfugié cet enfoiré ? Dans chaque recoin sombre, elle lança un sort différent. Quelques cailloux explosèrent ici et là, mais aucune présence humaine ne fut révélée. Une ombre cependant couru à l’intérieur de la confiserie. Elle pouvait apercevoir un corps se mouvant le long des murs. Elle essaya une nouvelle fois d’ouvrir la porte du paradis des bonbons mais rien ne se passa, seul un bruit de cliquetis se fit entendre, preuve de son échec. Elle s’approcha alors doucement du lieu de l’explosion, on pouvait entendre son souffle haletant. « Incarcerem ! » hurla-t-elle par la fenêtre dans la direction de la silhouette qui venait de surgir derrière le mur qui la séparait de son agresseur. Elle ne pouvait dire si quelque chose, ou quelqu’un, s’était pris dans ses filets, mais elle profita de ces quelques secondes pour essayer davantage de sorts pour tenter d’ouvrir l’accès au magasin. Elle était folle de rage contre ce morveux et était à deux doigts d’y mettre les poings quand la porte céda comme par enchantement. Quand elle franchit le seuil de la demeure, une lumière l’éblouit violemment. Elle n’était visiblement pas la bienvenue ici.
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Message Posté Dim 19 Fév - 21:21.
« Faites l'amour, pas la guerre » ♠ Dean B. & Ève D. Ekrln5

Elle arrive. Cette silhouette qui avance dans les rues sombres de Pré-Au-Lard. Elle avance, faisant claquer ses talons sur le sol. Partout autour d'elle les bâtisses sont abîmées. Elles ont soufferts des récentes attaques et profitent de l'accalmie pour se refaire une beauté ou se protéger davantage. Partout où elle avance, les maisons sont touchées et pourtant, ce n'est pas de sa faute car elle, elle apparaît après la bataille. Cependant, l'alerte silencieuse sonne dans tous les commerces du village magique. Les commerçants en ont assez des attaques, assez de voir leur commerce détruit et touché par des sorts. Ils ont peur pour leur vie mais surtout, ils s'inquiètent pour la suite, eux, les villageois oubliés par le gouvernement. Quelque part, entre deux commerces, Honeydukes a tout aussi souffert. Une fenêtre brisée ici, bouchée par une planche en bois. Là, une porte est éraflée par des sortilèges. Le propriétaire a de la chance qu'elle n'ait pas été détruite. La façade porte quelques indices du récent combat qui a eu lieu dans la rue mais rien de bien grave, comme si elle avait été protégée par des sorts – ce qui est probablement le cas. A l'intérieur de la boutique s'agite un homme qui veut tout faire pour protéger sa famille d'une nouvelle attaque.


« Papaaa, je ne veux pas que tu repartes. Silteplait-silteplait-silteplait. » Il le savait. Ce n'était pas pour une enfant de six ans. Cette situation. Tout ça. Elle aurait dû avoir un foyer accueillant. Une mère et un père employés du Ministère avec un emploi stable et des revenus élevés. Elle aurait dû vivre à une époque joyeuse et sans problème. Elle aurait dû connaître le bonheur d'avoir un petit frère ou une petite sœur. Elle aurait dû profiter de cette boutique de bonbons dans laquelle elle vivait. Elle aurait dû esquisser un sourire et n'avoir aucune crainte de voir son père partir. Elle n'aurait tout simplement pas dû vivre la guerre. Dean était parti de Londres. Il avait quitté les problèmes, il avait fui en pensant qu'il protégerait sa fille de tout cela. Il avait vu que Pré-au-Lard était relativement épargné, même si les affaires y seraient difficiles, il avait voulu y aller. Il avait pensé en tant que père. Il avait pensé au meilleur pour Erin. Ce qu'il voulait éviter venait de se réaliser. Il était parti dans la rue, baguette à la main, pour protéger ce village dans lequel il vivait depuis un peu plus d'un mois. Il l'avait laissé en-bas, dans la cave, morte de trouille avec pour seul compagnon, sa poupée préférée. Parfois, un pot de bonbons lui tenait compagnie mais elle ne trouvait même pas le goût d'y toucher. Son père risquait sa vie là-haut. Elle n'était pas bête. Elle n'avait que six ans mais elle comprenait ce qu'il se passait. Elle l'avait vu revenir la veille avec une balafre profonde partant du haut de l'épaule jusqu'à son pectoraux. Il lui avait dit qu'il se soignerait dans quelques minutes avec un sort, cela n'avait pas suffit. Il avait vu sa peur dans ses yeux. Il avait eu encore plus mal. Il savait que d'une certaine manière, il la trahissait. Il trahissait son rôle de parent pour des combats. Le problème était plutôt qu'il ne se voyait pas rester à côté d'elle et lui dire que tout irait bien sans savoir ce qu'il se passait réellement. Il n'aurait pas pu supporter cette peur qu'il lisait dans ses yeux quand il revenait avec une égratignure. Il aurait aimé lui épargner tout cela. Mais il la fuyait.

Quelques jours avant que tout n'éclate, Dean avait aménagé la cave en prévision. Il avait installé des couchages de fortune à même le sol et avait descendu pas mal d'ustensiles de cuisine et de quoi cuisiner pour plusieurs jours. Il avait même prévu habits et jouets. Il s'était arrangé pour que cela ne se fasse pas dans la panique, pour ne pas inquiéter davantage Erin. D'une certaine manière, il avait bien fait. Cependant, le plus gros restait en haut. Il n'avait pas pu déplacer les grandes étagères et tous les cartons remplis de bonbons qui occupaient la cave. Il avait donc fallu faire avec et ne descendre que le principal. Il restait tout de même tous les meubles dans les pièces au-dessus et tout l'essentiel. Ce n'était pas génial mais beaucoup plus sécurisant que d'être de possibles cibles à travers les fenêtres. Aujourd'hui tout particulièrement, il était fier de son idée. Quelqu'un traversait la rue. Il devait aller voir dans quelle direction cette personne allait et si elle était potentiellement dangereuse ou pas. On l'avait prévenu mais sans donner plus de détails. A lui de se faire une idée. « J'ai peur, papa. » Il ne savait pas ce qu'elle craignait le plus : être seule ou voir son papa être la cible de sortilèges mortels mais il ne pouvait pas la laisser ainsi. Pas cette fois. « Prends tes affaires, Erin, tu vas prendre le passage secret et aller voir Oliver. » Oliver, c'était un ami qu'ils s'étaient fait lors de leur arrivée. Elle l'adorait parce qu'il lui donnait autant de jus de patacitrouille qu'elle le voulait. Elle serait bien avec lui et en plus, elle pourrait y aller toute seule grâce au passage secret sous le commerce qui l'emmenait directement chez Oliver. Il l'aida à mettre ses poupées et autres machins dans un sac-à-dos et la mit dans le passage secret.

Il fermait la trappe au moment où la silhouette arriva au niveau du bâtiment. Baguette en main, Dean évolua discrètement à l'intérieur de la boutique. Certaines fenêtres n'étaient pas obstruées par des planches ou des rideaux et pouvait permettre à n'importe quel agresseur de le voir alors autant rester attentif. Un coup derrière une étagère, un coup caché derrière son comptoir ou un carton, il avançait doucement. La silhouette passa devant une des fenêtres. Il n'hésite pas à lancer le première sort qui lui vint à la bouche. Qui que cela était, il n'avait pas montré qu'ils étaient dans le même camp. Dean ne pouvait pas hésiter une seconde. Malheureusement, le sort frôla sa cible. Tant pis. Ce serait pour la seconde fois. Et celle-ci n'allait pas tarder puisque l'agresseur forçait la porte. Immédiatement, un sortilège fusa dans la pièce. Dean en était la cible. Dans une volonté de survie, il se jeta au sol et évita de justesse le faisceau lumineux. Nom d'un scroutt à pétard ! Ça allait barder. On ne l'attaquait pas comme ça chez lui ! La personne en face de lui venait de le piquer dans son orgueil. Il allait se battre bec et ongle. Mais avant, il devait repérer la cible. Il n'y avait aucune lumière dans la boutique à part celle extérieur, il était donc difficile d'apercevoir quoi que se soit surtout dans un lieu comme celui-ci où les présentoirs étaient nombreux. Cette foutue boutique offrait toutes les cachettes possibles. Elle était parfaite. Du bout de sa baguette, il fit se déplacer de nombreux meubles jusqu'à avoir un champ libre. Il effectuais ces manœuvres avec délicatesse et précautions, il s'agissait tout de même de ne pas dévoiler sa position. Quand il pensa avoir repéré son attaquant, Dean lança un petrificus totalus sans grands espoirs. Il n'était pas sûr qu'il s'agisse du sorcier, ça pouvait tout aussi bien être une ombre ou un effet d'optique. On n'y voyait rien là-dedans ! Il lança encore quelques sorts à l'aveuglette, espérant créer un effet de confusion chez la personne. En fait, le plus confus devait probablement être Dean. Il était comme perdu dans sa propre boutique. Il ne voyait rien, n'avait aucune idée d'où pouvait être l'intrus. Il n'était pas rassuré. Levicorpus, immobulus, bombarda
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Message Posté Sam 25 Fév - 20:55.
Il faisait sombre. Le magasin était plongé dans l'obscurité a contrario des lumières fluorescentes qui avaient l'habitude d'éblouir les clients du temps où les sourires étaient encore de mises. Seule une faible lumière défaillante dans la rue éclaircissait les environs. C'était sans compter les clignotements incessants qu’elle émettait installant ainsi un climat de film d'horreur avec des ombres de fumées qui apparaissaient et disparaissaient à leur guise. L'acclimatation à l'obscurité en était d'autant plus difficile que des éclats de sortilèges volaient dans tous les sens. Un Petrificus Totalus lancé à son encontre l'avait prise de cours mais il ne lui avait fallu que quelques secondes pour se défaire de l’enchantement. Néanmoins, le sort lui laissa quelques engourdissements dans son corps fatigué. Les batailles de ses derniers jours à Londres l'avaient affaiblie quelque peu même si jamais elle n'oserait se l'avouer. Combien étaient-ils à l'attaquer ? Les fourbes ! Elle n'arrivait pas à distinguer parfaitement ce qui l'entourait. Pendant un moment, elle jurerait même avoir vu quelques meubles bougés. Elle jetait des regards furtifs dans tous les sens, sa baguette devant elle. L'amazone n'allait pas se laisser faire, sur la vie de Merlin ! Elle était venue ici pour se reposer, pas pour se faire tirer les cheveux. Elle ne ferait qu'une bouchée de ces opportuns. Elle pourrait proclamer son appartenance à l'Organisation pour apeurer ses adversaires, ou même lister ses hautes responsabilités et son pouvoir au Ministère au côté de Matvei. Mais de toute évidence, ces deux pans de sa vie étaient plus que bancals. Elle préféra alors se taire et faire une entière confiance à sa condition de sorcière. Bien qu'elle soit sur ses gardes, quand une vitrine de friandises explosa à quelques centimètres d'elle, un cri de stupeur s'échappa de ses lèvres. Un brouhaha terrible retentissait au fur et à mesure que des centaines de boules colorés et sucrés s'étalaient sur le sol poussiéreux.

« Bande d'enfoirés ! » laissa-t-elle échapper dans sa langue maternelle. Elle allait leur faire bouffer toutes ces patacitrouilles par les trous de nez, oh que oui ! Un Wingardium Leviosa informulé accompagné d'un ample coup de baguette et elle discerna à peine les gourmandises qui s’élevèrent devant elle formant un étrange brouillard autour d'elle. Elle était tellement en colère contre cette bande d'ingrats qui n'osaient même pas l'affronter en un duel dans les règles qu'elle en avait oublié qu'elle était entièrement à leur merci debout au beau milieu du commerce. Elle canalisa alors son énergie et fit en sorte que les friandises se dirigent à une vitesse folle contre les quatre murs environnants où ils explosèrent en mille morceaux. Elle n'osa même pas penser au bordel qu'elle était en train de façonner dans la demeure de la famille Bowers. Elle savait que Dean s'était réfugié à pré-au-lard pour protéger sa petite fille, et voilà dans quel état se retrouvait leur refuge. Une pointe de culpabilité essaya de faire son chemin, en vain. Malheureusement ses attaquants n'étaient pas sortis de leur planque après l'attaque des bonbons tueurs/ Elle pourrait sortir de là et repartir sur Londres dans son lit de princesse vu que visiblement son prince charmant avait foutu le camp. Mais elle resta campée sur ses talons, prête à faire un massacre. Se défouler ainsi à coup de baguette lui faisait un bien fou. Toute la colère et la haine qu'elle avait accumulée ces derniers jours envers celui qui avait fait exploser St Mangouste pour la gloire, envers celle qui l'avait "trahi" aux yeux de Matvei, envers même sa cousine qui s'efforçait de faire le bien autour d'elle, toute cette fureur qu'elle cachait derrière son sourire ravageur s'extériorisa pour la première fois. Et ces abrutis allaient payer pour tous les autres !

« Reducto, Reducto, REDUCTO ! » Un, deux, trois meubles furent réduit à néant sous ses mots acérés. Et elle continuera jusqu'à ce que ses ennemis ne puissent plus se cacher. Elle s'arrêta un moment pour reprendre son souffle quand un jais de lumière surgit de nulle part. Elle baissa la tête, s'agenouilla et se protégea avec ses bras ne formant qu'une masse repliée sur elle-même. La position était plus qu’inconfortable. Tous les coups qu'elle avait pris ces derniers jours se réveillèrent en une douleur diffuse et désagréable. Elle vacilla. En essayant de se rattraper sur son bras gauche, elle ressentit un léger picotement où les éclats de verre avait fait leur œuvre un peu plus tôt. Elle avait en face d'elle quelqu'un visiblement aussi têtu qu'elle l'était. Les sortilèges qui se réfléchissaient sur les vitrines l'obligea à battre en retraite, elle se fraya alors un chemin derrière un grand carton sur lequel elle s'adossa. « Merde ! » jura-t-elle en reprenant son souffle. Naturellement bavarde, elle ne pouvait pas s'empêcher de laisser s'échapper quelques mots, même dans la panique. Tant pis si cela permettait à ses adversaires de connaitre sa position. Ève prit alors conscience du silence qui s'était installé dans le combat. Un silence angoissant entrecoupé par des courants d'air qui s'engouffrait par les fenêtres brisées. Elle déplaça alors ses fesses rebondies légèrement vers la droite afin de jeter un coup d’œil au milieu de la pièce. Rien. Nada. Elle entreprit alors de se relever doucement tout en prenant soin de ne pas se prendre les pieds dans sa robe brodée. Elle faisait de légers mouvements saccadés cherchant toujours sa cible. Dans l'obscurité, elle heurta alors une masse dont elle s'échappa dans un sursaut de réflexe. Ni une ni deux, elle dégaina sa baguette en direction de l'ombre dans l'intention de dévoiler enfin les traits de son attaquant. « Lumos ! » Sa chevelure ébène d'où s'échappaient quelques mèches lui donnait un air sauvage amplifiée par quelques déchirures qui courraient sur sa robe. Elle était violente. Elle était sublime.
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Message Posté Mar 6 Mar - 21:02.
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Et si il se réveillait, hein ? Et si il ouvrait ses yeux ? Et si ce qu'il vivait à l'instant précis n'était qu'un cauchemar. Jamais il n'aurait cru vivre la destruction de sa boutique. Pas devant ses yeux, en tout cas. D'ailleurs, il était également acteur du désastre. Il attaquait dans tous les sens. Tout ce qui importait était de défendre HoneyDukes et, accessoirement, de ressortir vivant de là. Le problème était la luminosité. Il ne voyait rien, mis à part des ombres et des silhouettes se dessiner ici et là, à la faveur d'un lampadaire extérieur. Il était protégé derrière le comptoir en bois massif et espérait ne pas avoir à dire adieu à ce meuble. Pire encore, il venait d'essuyer une attaque de bonbons. Il avait halluciné en voyant les confiseries se soulever et foncer dans tous les sens. Merde ! Un bonbon était censé être doux et procurer du bonheur. Pas tuer. Des bonbons tueurs. Avec un peu de chance, on venait de le dégoûter. Sous les sorts de son adversaire, il voyait déjà certains meubles réduits à néant. Reducto sur reducto, on essayait d'éliminer tous les meubles de la boutique, pour quoi faire ? Pour libérer l'espace entre les deux sorciers ? Sa main se crispa autour de sa baguette. Qui que soit ce sorcier, il n'avait pas intérêt à toucher davantage à ce commerce. Il n'était pas le bienvenue à Pré-au-Lard. Il serait chassé par un coup de pied au cul. Dean pensa à sa fille. Qu'est-ce qu'il pourrait bien lui dire ? On les avait attaqués chez eux. Ils avaient réussi à entrer dans la boutique, leur havre de paix, et à les toucher. Les Bowers devraient reconstruire le bâtiment. Il devait bouger. Il ne pouvait pas rester ici à attaquer un sorcier invisible. Il n'avait aucune vue sur l'intrus. Il se hissa sur ses pieds et se dressa de toute sa hauteur pour se faufiler derrière une étagère. Il avait l'impression d'être dans la peau d'un de ces moldus dans ces films d'action. Baguette en avant pour attaquer dès qu'il tomberait sur son adversaire, Dean continua ainsi. Au fur et à mesure, sa vue s'habituait à la pénombre. Il parvenait à discerner les contours de telle étagère, de telle colonne de cartons. Il n'avait plus de risque de se taper le pied contre quelque chose.

Pendant quelques instants, il y eu un espèce de silence. Une pause au milieu des sortilèges. Un répit qu'il fallait mettre à profit d'une manière ou d'une autre. Quelque part, au milieu de la pièce, un « Merde ! » rompit le calme. Un simple mot à l'accent français mais pourtant prononcé en anglais, sortant de la bouche d'une femme. Il ne pouvait s'y tromper : il s'agissait d'une femme. Donc depuis tout à l'heure, il menait un combat contre une sorcière. Cette information ne changea rien, finalement. Femme ou homme, on avait saccagé sa boutique, on était entré par effraction et on l'avait attaqué. Cette personne méritait d'être la cible de ses attaques. Néanmoins, ce silence était plus stressant que reposant. Il ne savait pas à quoi s'attendre. Un trait lumineux apparaitrait peut-être au détour d'un carton ou ce serait la sorcière elle-même qui se dresserait devant lui. Il fallait se méfier. Tant qu'elle ne bougerait pas, qu'elle ne parlerait pas, qu'elle n'attaquerait pas, il n'aura aucun moyen de savoir où elle était. Le mieux était encore de se déplacer. Et si il tombait sur la personne... ma foi, tant pis, il lancerait un sort impardonnable. Si il s'était s'agit d'une proche, elle l'aurait prévenu de sa venue. Elle lui aurait au moins fait signe. Alors qu'il tournait dans un angle, il percuta une frêle silhouette. D'instinct, il l'imita et recula de quelques centimètres. « Lumos ! »

La boule lumineuse lui fit plisser les yeux mais il ne loupa pas les traits féminins du sorcier. C'était donc elle qui lui faisait vivre un cauchemar depuis quelques minutes. C'était elle qui s'en était prise à sa boutique. C'était elle qu'il n'avait pas reconnu dans l'obscurité. C'était elle. Celle qu'il n'avait pas vu depuis plus de deux mois. Miss Eve Deschanel. Elle lui faisait le plaisir de sa venue. Enfin, est-ce qu'elle ne pouvait pas prévenir de son arrivée ? Est-ce qu'elle ne pouvait pas faire comme tout le monde et toquer à la porte au lieu de le laisser détruire la moitié de son commerce ? Il était en colère. Mais paradoxalement, il avait envie de l'embrasser. Ces derniers temps avaient été durs. Il n'avait pu compter que sur lui-même, il avait presque vécu enfermé dans sa boutique. Il avait besoin de l'embrasser, de se laisser aller à la passion. Quand tout allait bien habituellement, ils se retrouvaient dans le même lit par besoin affectif. Aujourd'hui, c'était devenu un besoin d'abandon. « Franchement Eve, tu ne pouvais pas prévenir, tu ne pouvais pas... » Une pensée le frappa. Peut-être qu'elle n'allait pas bien. Elle avait peut-être fui un quelconque danger et était venu chercher la sécurité ici. Si elle était venue sans prévenir, il devait bien y avoir une raison. Il la regarda avec des yeux soudain emplis d'inquiétude. « Tu vas bien au moins ? Ils ne t'ont rien fait ? » Il fit venir la lumière dans toute la boutique d'un simple coup de baguette pour mieux détailler la jeune femme. Il s'était pris d'affection pour elle. Elle faisait pratiquement partie de la famille. C'était la seule relation presque stable qu'il avait eu durant ces derniers mois. Elle était plus importante qu'il n'osait le dire. Quelques égratignures au bras. Rien de bien grave. Il fut soulagé. Il s'attendait à pire. Les rues n'étaient plus très sûres. Elle aurait pu tomber sur quelques membres de l'Organisation qui ne l'auraient pas raté. Mais non. Elle allait bien. Il pouvait respirer. Il pouvait l'embrasser. Il pouvait... Il fit un pas vers elle, encadra son visage de ses mains et l'embrassa. Ça faisait longtemps.
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Message Posté Sam 17 Mar - 22:42.
Dans ce combat sans pitié, elle n’avait eu qu’une pensée : foutre une raclée à ces fouteurs de merde. Peut-être étaient-ils des pilleurs, des confrères de l’organisation, ou tout simplement était-ce le propriétaire même des lieux. Elle avait été prise de surprise par l’explosion de la fenêtre, légèrement paranoïaque elle avait tout de suite pensé au pire, sans penser au plus évident. C’était Dean qui se tenait devant elle. C’était ce visage angélique et ces bras réconfortants qu’elle tentait de réduire en poussière. Les secondes qui suivirent le jais lumineux plongèrent les deux âmes dans un silence surpris. Ses noisettes yeux écarquillés, elle ne pensa même pas à s’excuser du carnage qu’elle avait provoqué. Elle imaginait seulement le contact de leur deux corps dans une étreinte qui célébrerait leurs retrouvailles. C’était ce pourquoi elle avait rejoint les ruelles de Pré-Au-Lard. Même si la bataille l’avait défoulé à souhait, l’idée d’une soirée avec Dean et sa fille était encore plaisante. Tout pourvu que les événements de Londres et de la soirée restent à cent mille lieux de son esprit contrarié. Le bel homme, dépité, lui reprocha de ne pas avoir prévenu de sa venue. «Je sais, je suis désolée Dean. » Elle accompagna ses paroles d’un mouvement de tête décrivant les lieux, les yeux baissés, honteuse pour s’excuser en parallèle de la destruction de la boutique colorée. « Avec les évènements récents à Londres … j’imagine que j’avais seulement envie de te voir. » Ce n’était pas totalement vrai. En réalité, quand elle avait transplané dans l’enceinte du château, elle avait pour seule idée de rejoindre Enora. Dans un élan de folie, elle ne supportait plus le manque d’informations sur la championne. Et insidieusement, la culpabilité la rongeait sur le mal qu’elle avait provoqué à la petite. Et le temps était venu aux confessions désagréables. Bien sûr qu’elle espérait pouvoir se réfugier chez HoneyDukes si les choses tournaient mal mais ce n’était pas la raison première de sa venue.

Le commerçant ne lui laissa pas une seconde de plus pour se justifier. « Tu vas bien au moins ? Ils ne t'ont rien fait ? » On pouvait lire de l'inquiétude dans son regard ténébreux ce qui toucha davantage la française. « Quoi ? Non bien sûr ! Pourquoi tu ... Non, non, ce n'est pas ça. Ne t'inquiète pas. » Pourquoi pensait-il qu'on l'attaquerait ? C'était la question qu'elle avait voulu poser. Mais il était bien plus qu'évident que ces derniers temps n'étaient plus sûr, seulement il ne savait pas qu'elle n'avait guère à s'inquiéter de la guerre. Même si elle avait tourné le dos au nouveau leader de l'organisation, elle n'en restait pas moins une membre respectée par ses membres. Du moins pour le moment. Et bien évidemment, elle ne pouvait le lui dire. Elle s'était bien assez confessée ce soir pour les dix années à venir. « Je ne suis pas une jeune femme en détresse. Je sais me défendre comme tu as pu le voir ce soir. » Accompagné d'un clin d'oeil ravageur, elle souriait. Pour la première fois depuis des semaines, un rictus se formait sur ses lèvres pulpeuses. Un sourire véritable, pas un de ceux derrière lesquels on cache notre misère. Un vrai de vrai, un qui réchauffe le coeur. Un sourire comme elle en avait perdu la saveur. Il se rapprocha alors par quelques pas bien assuré. Il la fixait droit dans les yeux la prévenant ainsi de la suite des évènements. Et il fit ce que tous deux désiraient. Il l'embrassa. De ce même baiser qu'autrefois, terrassant toutes les horreurs qui avaient submergées leur vie depuis. À la différence néanmoins que ce moment était bien plus qu'agréable, c'était passionnel. Une fureur qui fit baisser la baguette en prunellier d'Ève. La lumière s'éteignit les plongeant progressivement dans une pénombre presque totale. Le monde leur appartenait, et plus rien d'autre ne comptait. Dans un lieu où croulaient débris de verres et meubles détruits, le besoin de réconfort se fit bien plus imposant pour ces deux adultes un peu perdus.

« On peut dire que tu sais accueillir tes invités ! À moins que ce traitement ne me soit spécialement réservé ? Ça m'avait manqué. Tu m'as manqué Dean. » lui dit-elle alors que leurs lèvres se frôlaient encore. Le simple fait de l'avouer pouvait trahir la sombre humeur qui la rongeait. Ève n'était pas de celles qui parlaient aisément de sentiments. D'ailleurs, elle ne saurait définir la relation qui la liait à la famille Bowers. Ni l'un ni l'autre ne s'était plaint de l'ambigüité de la situation pour le moment. Ils se contentaient de ce qu'ils avaient, et aujourd'hui, pour elle, c'était beaucoup. Il la serra alors encore un peu plus fort dans ses gros bras musclé. Bien qu'elle ait essayé de le cacher, un souffle pénible trahit une légère douleur qui parcourait son corps frêle. « Des blessures de guerre, ce n'est rien. » se justifia-t-elle rapidement. Elle ne voulait pas avoir à s'étendre sur la bataille à laquelle elle avait pris part la nuit de la troisième tâche. Elle avait déjà saccagé son magasin, pas besoin de préciser aussi qu'elle avait littéralement enflammé un gars avant de se lancer corps et âme dans une bataille sans fin. « Désolé pour tout ce bazar. Promis, je passerais un coup de balais. D'ailleurs, je ne t'ai pas trop amoché ? Tu vas bien, toi ? » lui demanda-t-elle en déposant dans la nuit ses longs doigts sur son visage. Une douce caresse pour soulager les traits fatigués de l'homme. Leurs visages se rapprochèrent ainsi encore un peu jusqu'à ce que leur nez et leur front se rejoignent pour se reposer. Elle ferma les yeux un instant pour profiter de cette promiscuité rassurante.
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Message Posté Mar 27 Mar - 21:30.
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Soulagement. Elle allait bien. L'Organisation Secrète ne l'avait pas attaqué. Ou alors si mais elle en était sortie vivante. Au moins une qui était épargnée. Elle venait d'apporter un peu de soulagement dans sa vie. C'était tellement bon de se dire qu'il n'avait plus à s'inquiéter pour elle maintenant qu'elle était devant lui. Il ne savait pas combien de temps elle allait rester ici, il n'avait aucune idée de s'y elle ne resterait que cette nuit. Il avait juste envie d'en profiter et ne pas se poser de question. Ce soir, aucune remise en cause. Leurs lèvres s'accrochèrent pour ne plus se séparer. Une parenthèse agréable. Ils étaient loin les membres de l'Organisation Secrète, les dangers qui pesaient sur les milliers de sorciers. HoneyDukes venait de se transformer en havre de paix. Ils étaient une bulle au milieu du désordre de la boutique. Ils se séparèrent tout en sachant que, bientôt, leurs lèvres se retrouveraient tôt ou tard dans la soirée. Cependant, elles n'étaient pas bien loin. Alors qu'elle parlait, Dean sentit son souffle sur son visage. Un contact agréable. Un contact féminin dont il avait oublié la saveur ces dernières semaines. « On peut dire que tu sais accueillir tes invités ! À moins que ce traitement ne me soit spécialement réservé ? Ça m'avait manqué. Tu m'as manqué Dean. » Sourire en coin de la part de Dean. Il accentua la pression de ses bras sur Ève. Elle avait besoin de sécurité. Ils avaient besoin de sécurité et de réconfort. C'était pour cela qu'elle était venue. Elle avait bien fait. C'était sûrement la meilleure chose qui lui soit arrivée ces derniers jours. Il rêvait de rester ainsi : debout, enlacé avec la jeune femme. Un moment de paix et de tranquillité. Mais elle suffoquait contre lui. Il ouvrit les bras pour la laisser respirer. « Des blessures de guerre, ce n'est rien. » Donc elle était belle et bien blessée. Pourtant, elle lui avait dit précédemment qu'elle n'avait rien, que l'Organisation Secrète ne l'avait pas touché. Peut-être était-ce lui. Une lueur d'inquiétude passa dans son regard. Mais elle n'avait pas envie d'en parler. Cela se voyait à son regard fuyant. Il accepta et laissa tomber en se disant qu'il y reviendrait. « Désolé pour tout ce bazar. Promis, je passerais un coup de balais. D'ailleurs, je ne t'ai pas trop amoché ? Tu vas bien, toi ? » Elle ne voulait clairement pas parler d'elle.

Il s'écarta d'elle. Comment est-ce qu'il allait ? Cette question, il ne se la posait plus depuis longtemps. Il ne pouvait pas se la poser. Il s'inquiétait davantage pour Erin ou pour son commerce. Le reste, peu importait. Personne ne se souciait de lui. A part sa fille, il n'avait aucune attache familiale et ce n'était pas Erin, âgée de six ans, qui allait se faire réellement du souci pour lui. Elle avait bien trop peur de ce qu'il se passait à l'extérieur. Il ne lui en voulait. En fait, il préférait savoir qu'elle s'intéressait à autre chose plutôt qu'à lui. Mais du coup, il se jetait à corps perdu dans la protection de son commerce et de sa famille. Il ne prenait plus le temps de se reposer, de se demander si il allait bien. Est-ce qu'il allait bien ? Soupir. Il ne savait que répondre à cela. Il se passa les mains sur le visage, là où les doigts fins d'Ève étaient passés. Il sentit sous ses paumes une barbe pousser. Il se sentait épuisé. Son corps était fatigué. Ses muscles étaient douloureux, ses yeux le piquaient à cause de la fatigue. L'adrénaline était son seul moyen de tenir. Il planta son regard dans les prunelles de la jeune femme. Il n'allait pas lui cacher la vérité. Elle avait joué franc jeu avec lui. Dean ne pouvait que l'imiter. « Je suis épuisé. J'ai l'impression de passer mon temps à me battre. » Il ne s'en plaignait pas. Il avait le choix de s'éloigner de la capitale pour trouver de la tranquillité à Pré-au-Lard. Il aurait pu rester à Londres et être entouré de personnes prêtes à l'aider. Il lui arrivait de le regretter. Il aurait pu laisser Erin à son père. Celui-ci l'aurait gardé parmi les moldus et elle aurait connu des jours plus heureux. Au lieu de ça, il l'avait gardé avec lui. « Et j'ai moins aussi quelques blessures dont je n'ai pas eu le temps de m'occuper. » Il eut un sourire triste. « Tes bonbons tueurs m'ont laissé quelques traces et la boutique s'en souviendra sûrement pendant longtemps. » Il revint auprès d'Ève. Rester auprès d'elle l'apaisait. Elle était la promesse d'un jour meilleur.

Il retourna à la rencontre du corps de la jeune femme en la touchant du bout des doigts. C'était bizarre de la voir ici. C'était sa nouvelle maison. Aucune femme n'y était entrée, à part des clientes. Fermant les paupières, il inspira une goulée d'air frais. « On devrait peut-être s'occuper de nos blessures. » Mais sans magie. Il avait sa dose de magie pour la journée. Il alla derrière le comptoir. De nombreux flacons s'alignaient. Depuis peu, plutôt que d'abriter des pièces, des bocaux de bonbons et des boites de rangement, le comptoir était devenue sa pharmacie. Potions réparatrice, herbes, désinfectant et bandages y avaient trouvés leur place. Il déposa les bandages et la fiole de désinfectant sur le meuble. « Viens par là, je vais te soigner. » Il retrouvait ses instincts paternels. Il ne pouvait s'empêcher. Il devait protéger et s'occuper des autres comme il le faisait toujours avec sa fille mais c'était probablement dans ce rôle qu'il excellait le plus.
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Message Posté Ven 13 Avr - 21:35.
« Tes bonbons tueurs m'ont laissé quelques traces et la boutique s'en souviendra sûrement pendant longtemps. » Devant cette remontrance en douceur, Ève se laissa aller à un léger éclat de rire. Si elle ne se sentait pas peu fière de sa stratégie de défense quelques minutes plus tôt, elle n'en restait pas moins honteuse d'avoir saccagé un des derniers paradis dans le monde sorcier. Jamais elle n'avait osé imaginer qu'une stupide enseigne de confiserie minerait autant son moral d'acier. Mais de voir ces milliers de bonbons colorés gésir à même le sol, lui rappela sa plus tendre enfance. Ces jeunes années où elle était la plus choyée des petites princesses. On pouvait dire ce qu'on voulait de sa famille, que chacun de ses membres n'étaient que plus monstrueux que son prédécesseur, les liens du sang qui les unissaient n'en restaient pas moins le plus beau sentiment qu'on lui avait donné de ressentir. Tout était parti de là. Elle avait été adorée, aimée et adulée de toute part l'encourageant ainsi à devenir quelqu'un dont ils pourraient être fiers un jour. De là, était née l'ambition. Cependant, quand on vit dans une famille, anciens partisans de Voldemort pour la plupart, où aucun obstacle ne pouvait entraver l'atteinte du pouvoir, tous les moyens étaient bons pour arriver à ses fins. De là, était née la destruction. Bébé Princesse était devenue Reine Tyrannique dont le règne venait de s'achever dans le sang, les larmes et, aussi paradoxalement soient-ils, dans les bonbons tueurs. Si seulement Dean avait été au courant de ces dernières manigances et de sa double-vie peu reluisante, il ne serait pas là, le visage fatigué, et ce si beau regard mélancolique. Ce regard d'inquiétude qu'il lui portait aurait rongé quiconque de culpabilité, mais la directrice du département de la Justice avait depuis bien longtemps enfoui tous ces sentiments destructeurs ne laissant paraitre qu'une façade lisse mais protectrice.

N'insistant pas sur les raisons de ses blessures de guerre et de sa réelle présence ici, il agit en parfait gentleman en laissant la française éluder ses questions d'un regard fuyant. Pas question qu'elle confesse à une personne de plus ses folies meurtrières. Elle l'écouta alors sagement décrire la misérable vie dans laquelle il était piégé ces derniers mois, par sa faute à elle. Ce soir, ils étaient deux adultes réunis fuyant leur vie passée ensemble, lui ne sachant pas qu'elle était responsable de bien des malheurs. Et même devant cet affichage dégoulinant de désastres, Ève ne regretta pas une seule seconde ses choix foireux. Elle était butée comme un âne et tentait de se persuader, qu'à l'époque, s'investir ainsi dans l'Organisation Secrète était la meilleure chose à faire pour assouvir cette soif de pouvoir. Et après tout, la seule chose qui la noyait de tristesse était de penser que sa vie à elle avait volé en éclat, que ces blessures qui la picotaient légèrement n'étaient rien face à l'horreur qui l'attendrait dès son retour majestueux sur Londres. Elle n'avait pas envie de rentrer. Elle avait envie de fuir, de tout recommencer, d'être cette petite fille de sept ans qui pétillait de joie quand, posée sur les genoux noueux de son grand-père, il lui parlait de magie pendant des heures avant le couché du soleil. À l'idée de soigner leurs blessures, la brune avait levé instinctivement sa longue baguette sans qui elle n'était plus rien. Le commerçant avait apposé ses doigts abimés sur celle-ci préférant des méthodes plus naturelles. De ces bras robustes et rassurant, il l'avait emmené à proximité du comptoir là où quelques minutes plutôt elle s'était cachée de ses attaquants incertains. Un silence s'installa entre les deux complices dont les yeux se baladaient le long de leurs corps cassés. « Laisse-moi faire » essaya-t-elle de le convaincre en se dandinant. En vain. Elle regarda avec avidité les mains de l'homme déposer ses soins sur sa peau blessée. Une fraicheur apaisante la fit frissonner, des picotements l'assaillirent là où les plaies étaient plus profondes. Si c'était là les seules douleurs que lui vaudraient ses actes immondes, elle pouvait bien s'en accommoder.

Une fois qu'il eut fini de l'examiner, ce fut à elle de jouer les infirmières en herbe. « Je serais plus efficace si tu me laissais utiliser la magie, tu sais » railla-t-elle quand le visage de l'homme se crispait de douleur. À BeauxBâtons, elle avait toujours excellé naturellement en cours de sortilège alors que la botanique et les potions étaient des disciplines qui lui demandaient beaucoup plus d'effort pour maintenir son niveau de première de la classe. Elle s'était occupée de ses bras musclés ainsi que de ce beau visage à la barbe naissante, c'est tout naturellement alors, sans aucun malaise au vue de leur intimité occasionnelle, qu'elle souleva le T-shirt de l'homme pour découvrir d'avantages d'hématomes et d'ecchymoses. Malgré sa stupeur, elle n'en laissa rien paraitre mais s'hasarda tout de même à lui poser une question qui lui brulait les lèvres « Qui est-ce qui t'a fait tout ça ? Ce ne sont pas les marques de simples bonbons trop volatils... » alors que ses doigts frêles parcouraient son corps abimés. « Tu es seul ici ? Où est Erin ? ». Il lui avait dit la dernière fois qu'ils s'étaient vus qu'il devrait sans doute fuir la capitale pour mettre sa petite fille en sécurité, est-ce que cela signifiait l'abandonner et la remettre en d'autres mains ? Si telle était le cas, elle n'osa même pas imaginer dans quel état il devait se sentir maintenant. Elle avait perdu Enora quelques heures plus tôt et elle sentait comme sa poitrine se déchirer de l'intérieur. Dean sans Erin, c'était alors inconcevable à ses yeux. Ils étaient cet embryon familial qui lui avait apporté calme et sérénité pendant de nombreux mois. Un cocon douillé dont nul ne doutait l'existence au vue de la froideur qui la caractérisait. Face à cette adversité qu'elle ne savait surmonter à coup de baguette et de maléfices destructeurs, elle proposa une idée folle sans espoir aucun, mais seulement pour entendre ces mots insensés lui redonner un espoir incertain « Tu sais quoi ? Partons d'ici ! ». Ses lèvres avaient commencé par murmurer ces paroles déraisonnables au creux de l'oreille masculine pour finir leur course lente dans un doux baiser dans le cou de l'homme. La promiscuité physique qui s'était installée entre les deux âmes était bien plus réconfortante que n'importe quel vieux remède de grand-mère.

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Message Posté Dim 15 Avr - 20:35.
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Par des gestes lents et doux, il recouvrit chacune des plaies d’Eve de désinfectant. La prochaine étape serait celle du bandage pour les plus graves mais avant d’arriver à cela, elle allait devoir déformer son visage par des grimaces. Malgré ses précautions, le produit faisait son effet et la brûlait. Bien sûr, la magie aurait été beaucoup plus simple et moins douloureuse. Cependant, Dean n’y croyait plus. Ces derniers temps, on avait usé de magie et on avait eu le preuve que ce n’était pas si bien que cela. La magie pouvait blesser, pouvait faire souffrir. Il en avait assez. Il avait besoin de faire une pause magique. Revenir aux rudiments moldus. Ce fut à son tour de souffrir et de grimacer au contact du produit. Eve ne manqua pas de se moquer de lui. « Je serais plus efficace si tu me laissais utiliser la magie, tu sais. » Il lui répondit par un faible sourire. Oui, il n’en doutait pas. Après tout, on avait bien vu dans les rues de Pré-au-Lard le nombre de victimes de sorts impardonnables. Il préférait encore sentir la brûlure du désinfectant plutôt que la douleur de la mort. Il se laissa faire. Blessure après blessure, égratignure après égratignure. Tout fut nettoyé par sa super infirmière. Il la laissa soulever son tee-shirt et découvrir les traces de ces derniers jours. Hématomes et coupures qui l’empêchaient de se coucher correctement ou encore de prendre sa fille dans ses bras sans ressentir de douleurs. « Qui est-ce qui t'a fait tout ça ? Ce ne sont pas les marques de simples bonbons trop volatils... » Son regard se baissa pour découvrir son corps autrefois vide de toute entaille. Il n’avait pas pris la peine de s’en occuper. Il les avait laissés. A quoi bon les soigner ? De toute manière, il en aurait une dizaine d’autres le lendemain, peut-être même le soir même. Les doigts d’Eve les frôlèrent comme pour s’assurer qu’elles étaient réelles. Il était certain qu’avec tous les soins possibles, il en garderait des traces. Jusqu’à sa mort, il garderait des vestiges de ce qui s’était passé en 2056. « L’Organisation Secrète. » répondit-il simplement. Que pouvait-il répondre ? Ce n’était pas lui qui avait été pris d’un délire et qui avait voulu se raser le buste sans y arriver. Croyait-elle vraiment qu’il avait été épargné ? Bien sûr que non ! Même si Pré-au-Lard était un village tranquille, éloigné de Poudlard et des autres villes magiques, on ne les avait pas oubliés.

« Tu es seul ici ? Où est Erin ? ».Où était Erin ? Nom d’une chouette ! Il n’avait même pas vérifié si elle était bien arrivée. Il ne se faisait pas beaucoup de soucis. Elle était débrouillarde et elle connaissait le chemin comme sa poche mais tout de même…. Il releva ses yeux sur son infirmière. « Je l’ai envoyé chez un voisin quand je t’ai entendu arriver. » Il y avait une réelle inquiétude de la part d’Eve. Il savait qu’en la laissant entrer dans leur vies, il ne le regretterait pas. Il avait sa confirmation aujourd’hui. Elle s’en souciait comme une personne de la famille. Pas une mère mais peut-être une tante ou une amie. C’était appréciable de voir que quelqu’un, dans le monde, pensait encore à eux. Ces derniers temps, il s’était senti affreusement seul. Seul face à tant de responsabilités. Dean regrettait de ne pas avoir eu d’épouse. De ne pas avoir Laëtitia à ses côtés. C’était beaucoup trop gros de devoir veiller sur une petite fille toute la journée, sans répit ; de devoir protéger son commerce pour ne pas se retrouver à la rue. Tout était devenu dur. Il avait besoin de souffler, de se reposer sur quelqu’un. Eve lui offrait cette petite bulle pour quelques instants. Il était même plutôt fier de pouvoir dire qu’il était capable de s’en occuper. Après tout ce qu’il avait traversé, il était parvenu à la protéger. Evidemment, elle n’avait pas été totalement à l’abri. Une fois, elle avait reçu un éclat de verre d’une fenêtre au visage qui avait entaillé sa jolie joue. C’était les premiers jours. Il n’avait su réagir rapidement et correctement. Au lieu de l’envoyer dans la cave comme il le faisait maintenant, il l’avait gardé avec elle. Il fallait qu’elle soit avec lui pour qu’il garde un œil sur elle. Il avait vu le résultat.

« Tu sais quoi ? Partons d'ici ! » Douce proposition qu’il avait envie d’accepter immédiatement. Mais il n'était pas seul. Il sentait encore les lèvres d’Eve contre sa peau. Un léger frisson parcourut son corps. Partir. Oui, ce serait idyllique. Il avait besoin de s’éloigner de tout cela. Il avait besoin de… oui, prendre des vacances. Comme si l’on pouvait mettre sur pause la vraie vie pour se prendre un temps de repos. Ce n’était pas possible. Il esquissa un petit sourire et retira le matériel de soins des longs doigts fins de son infirmière improvisée qu’il posa sur le comptoir. Partir. Il aimerait. Il rêverait de s’éloigner. Il s’en irait avec Erin, évidemment. Cependant, est-ce qu’elle accepterait un nouveau changement ? Elle avait déjà râlé quand il l’avait emmené dans ce village magique parce qu’elle ne pourrait plus voir ses quelques amis. Alors l’arracher une nouvelle fois à sa vie, il ne se voyait pas le faire. Quel avenir est-ce qu’il pourrait lui offrir ? Celle d’une nomade qui n’aura aucun diplôme, aucun apprentissage. Dans quelques années, elle serait en âge d’aller à l’école, elle avait besoin de bases. Elle avait besoin d’un environnement stable. Dean enserra la taille de la jeune femme. « Tu sais très bien que ce n’est pas possible. Erin, mon commerce, ton boulot... » Il déposa un baiser peut-être trop paternaliste au sommet de son crâne. Lui aussi avait besoin de stabilité. Il craignait de rencontrer de nouvelles épreuves et de retomber dans l’alcool. Si il n’y avait pas eu cette peur de l’inconnu qui l’affaiblissait, il aurait probablement accepté sans réfléchir. S’il n’avait pas eu une fille à sa charge, sûrement aurait-il transplané dans la seconde avec Eve. Cependant, les choses étaient telles que l’on ne pouvait les ignorer. Il avait peur, il avait des responsabilités. Eve n’était pas en reste. Elle avait un poste haut placé au Ministère qu’elle regretterait d’avoir abandonné dans quelques années. Etre Chef de département à seulement vingt-cinq ans était prodigieux. « Tu as ta vie à Londres. » En disant cela, il ne se rendait pas compte que ça remuait le couteau de la plaie. Il fronça les sourcils en se rappelant d’une personne dont Eve lui avait déjà parlé à une ou deux reprises. Personne qui était d’ailleurs à Poudlard si il ne se trompait pas. « Tu serais prête à quitter cette fille… la Championne de Poudlard, je crois… ? » Il pouvait comprendre que l’on veuille quitter sa vie mais quand on avait une personne à qui on tenait énormément, la décision ne se prenait pas comme ça, à moins que…. « Merlin ! Elle n’est pas morte au moins ? »
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Message Posté Sam 28 Avr - 21:52.
« L'Organisation Secrète. » Boum. Le petit cœur minuscule de la princesse tyrannique s'écroula sous le poids d'une vérité bien trop lourde à porter. Si tu ne veux pas entendre la réponse, ne pose pas la question. Elle était hallucinée de voir la tournure que prenait les évènements. Autrefois si fière d'elle à mentir à tout va, aujourd'hui complètement démontée par les catastrophes qu'elle avait commises, par les conséquences malheureuses de ces actes ambitieux. Comment en était-elle arrivée là ? À sentir ses organes battre de culpabilité, de honte. Était-ce vraiment de la honte ? N'était-ce pas plutôt la déception égoïste de n'avoir pas su atteindre ses rêves royaux ? Au fin fond de son être meurtri, la française ne ressentait aucune once de tristesse pour sa famille de substitution. Enora, Dean, Erin étaient détruits. Ève, elle s'était construit sa propre tombe avant d'y trébucher majestueusement. Elle avait glissé sur sa robe noire trop longue, laissant tomber son masque comme on se repentit d'une bêtise infantile. Mais elle n'avait pas eu le choix ce soir-là, soit elle tentait de changer son fusil d'épaule soit Matvei la descendrait en flèche à leur prochaine rencontre. Cependant, elle n'était pas sûre que son geste désinvolte envers un des membres de l'Organisation ne change quoique ce soit concernant son avenir. Qui voudrait d'elle désormais ? Elle était finie. Adieu Ministère. Et si elle ne pouvait plus exercer son pouvoir imposant, qu'allait-elle bien pouvoir faire de sa triste vie ? Femme au foyer au côté de Dean ? Plutôt crever que de perdre son indépendance. Donner des ordres, mener les gens à la baguette était ce qu'elle avait fait durant toute son existence et elle était bien trop obstinée pour se remettre en cause. Elle éluda donc le sujet dans un silence qui aurait pu paraitre douteux si seulement Dean pouvait imaginer connaitre vraiment celle qui se tenait devant lui. Qui la connaissait réellement après tout ? Elle avait menti à tout son petit monde, continuant son petit chemin de vie égoïstement. Si seulement ...

Envoyer la petite Erin chez les voisins était une attention délicate pleine de bon sens quand on y repensait à deux fois. Néanmoins, une criminelle n'avait-elle pas bordé la petite plus d'une fois quand le diner s'éternisait pour la nuit ? Le commerçant avait beau se donner tous les moyens pour protéger sa petite crapule, il avait omit de se méfier de la plus dangereuse. C'était amusant de repenser à la facilité dont les gens pouvaient se faire avoir. Ils avaient beaux prêter attention aux moindres petits détails, il y avait toujours cette personne. Celle dont on ne pensait jamais avoir à craindre qui se révélait être votre pire ennemie. Ève avait été celle d'Enora. Sans doute celle d'Erin et son père. Et elle avait subi les foudres de la chef de l'Organisation dont elle était pourtant le bras droit le plus dévouée. Cette dernière avait sauvé sa belle petite gueule, essayant d'amarrer qui elle pouvait avec elle. Mais ce n'était pas suffisant de sauver Ève de la lapidation, la française voulait ne jamais avoir à perdre sa vie. Partir. Loin. C'était une solution rêvée. Un songe un peu fou qu'elle n'oserait sans doute jamais mettre en œuvre. Se reconstruire une nouvelle vie, une nouvelle identité lui semblait insurmontable et pourtant elle suggéra l'idée dans un souffle chaleureux. Aucunement déçue face au refus de l'homme, c'était une idée balancée en l'air dans le simple espoir d'évoquer que tout n'était pas foutu. Qu'avec ses simples mots, elle avait la possibilité de filer à travers le monde. Elle ne le ferait pas. Pas aujourd'hui, pas demain, peut-être après. Mais elle était bien trop fière pour crapahuter honteuse. Faire face à ses actes. Défendre férocement ses intérêts. Recommencer encore ses stratagèmes merdiques s'il le fallait pourvu seulement qu'elle refasse sublimement surface. Un baiser subtil sur son fond. Des mots d'une douceur à faire fondre n'importe quel roc de glace. « Tu as ta vie à Londres. » Non justement. Elle se retient bien de dire tout haut ce qu'elle pensait tout bas. À la place, elle sourit timidement, retournant à ce qu'elle savait faire de mieux : le mensonge. Elle caressa sa joue, et lui lança un regard intense qui voulait tout et rien dire. Un mélange nostalgique préférant le silence plutôt qu'un mensonge effronté. D'habitude si bavarde, elle en avait trop dit pour la soirée.

Les évènements prirent alors une tournure à une vitesse déstabilisante. En quelques secondes, Dean avait évoqué Enora. La championne de Poudlard. « Merlin ! Elle n'est pas morte au moins ? » N'importe quel regard habile aurait pu détecter le léger éclair de panique qui avait parcouru les pupilles d'Ève à ce moment fatidique. Peut-être prendrait-il ça pour de l'inquiétude envers sa cousine. En réalité, elle sentit son cœur battre à l'idée de devoir s'expliquer sur sa dernière discussion avec sa chère et tendre cousine. Hors de question. La française n'osa même pas évoquer leur rencontre récente dans la soirée, si jamais il devenait trop curieux, si jamais il posait trop de questions ? Elle lui dirait quoi ? « Oh, non elle va bien ! Bien sûr elle m'en veut un peu parce que dernièrement, avec des amis j'avais prévu de l'assassiner, mais rien de bien grave. Une histoire de famille. » Ahaha. C'était absurde. Cette nuit entière avait été absurde. L'affrontement avec Enora. Le combat avec Dean. « Non. Quelques égratignures, mais elle s'en sort plutôt pas mal. Du moins, elle essaie ... » C'était tout ce dont elle pourrait parler sur le sujet. Pas un mot de plus. Elle n'avait plus la force. Pas cette nuit. Pas encore. « Je ... je ferais mieux de partir. » dit-elle en se relevant un peu trop brusquement, ne laissant pas le temps à son hôte de la retenir. Se dandinant hors de bras musclés de l'anglais. Elle attrapa sa baguette et se dirigea vers la sortie. Juste comme ça. Sur un coup de tête. Un éclair de lucidité. Elle n'avait rien à foutre ici. Mettre Dean dans une situation impossible à cause de ses caprices était en aucun cas dans ses intentions. Elle n'aurait jamais dû venir ici. Sur le seuil de la porte, elle s'arrêta, pris un grand souffle comme pour ce donner du courage. Elle se retourna gracieusement pour regarder malicieusement l'homme encore sous le choc de sa décision soudaine. « À bientôt Dean. » Encore un mensonge.

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